Nathalie et Emeric ont passé 17 jours en Equateur, fête de Noel incluse! Un voyage entre Andes et Amazonie qui leur a donné un bel aperçu de la diversité de mon petit pays d’adoption.
Nous avons entièrement préparé notre voyage avec Léon de Tout Equateur (tourisme solidaire) qui a été d’une grande patience et écoute pour nous aider.
Jour 1- Nous arrivons à l’aéroport de Quito dans la nuit.
L’auberge Masaya – grâce à l’aide de Léon – a pris le soin de nous envoyer un taxi (30 dollars) qui nous attendait à la sortie de l’aéroport, ce qui était très appréciable. Avec la fatigue accumulée durant le voyage, quel soulagement d’être pris en charge !
Nous découvrons notre (immense) chambre. Cet établissement de style colonial est très joliment décoré, très bien equipé et bien situé !
Pour 2 personnes avec le petit déjeuner compris, il faut compter 55 euros.
Jour 2- Nous avions rendez-vous à 8h30, directement au sein de l’hôtel avec Isabelle de l’équipe Tout Equateur. Nous avons choisi de souscrire à la carte premium (60 dollars) qui donne de nombreux avantages pour les logements et les activités. Isabelle valide avec nous les dernières questions quant au déroulé de notre séjour. Son aide est très précieuse.
L’hôtel est situé dans le centre historique de Quito et nous décidons donc d’aller nous promener aux alentours.
Nous déjeunons au « Mercado central », où des formules peu chères, authentiques et très copieuses sont proposées.
Nous choisissons le comptoir le plus célèbre (au 1er étage) : Las Corvinas de Don Jimmy. Il fut l’un des premiers à proposer des portions de poisson frit.
Nous sommes frappés par l’architecture coloniale de la ville.
La Plaza Grande, cette belle place est entourée par des bâtiments historiques.
Nous visitons la compania, qui abrite un intérieur d’une richesse époustouflante. C’est l’église la plus couverte d’or du pays !
Nous flânons Calle de la ronda, une rue avec des petites échoppes mettant en valeur les métiers traditionnels.
Après avoir récupéré notre voiture chez Alamo, nous nous mettons en route en direction de Cotopaxi.
Une route très surprenante puisque tout à coup le goudron laisse place aux pierres : SUV indispensable !
Peu avant la tombée de la nuit, nous arrivons dans une auberge totalement isolée. D’ailleurs, ce soir-là nous sommes les uniques clients. La Mauca Pedregal propose la nuit pour 2 personnes, dîner et petit déjeuner inclus pour 52 euros !
La chambre est propre et nous pouvons profiter de la vaste salle à manger pour lire et jouer au coin du feu. Un vrai petit paradis !
Jour 3- Nous avons rendez-vous avec un guide, Javier Gudino, à l’entrée Nord du parc de Cotopaxi. Contact eu grâce à l’équipe ToutEquateur, encore une fois !
Il nous demande de suivre son 4×4 jusqu’à un parking situé au pied du volcan.
Là, nous montons avec lui et 4 autres francophones qui se sont inscrits pour le trek comme nous.
Il nous faut gagner un autre parking d’où démarre l’ascension jusqu’au refuge. Sur le trajet, Javier s’arrête plusieurs fois pour nous prendre en photo mais surtout pour nous permettre de nous acclimater à l’altitude.
Il y a de nombreux chevaux sauvages dans le parc.
Une fois arrivés au parking, il y a 2 chemins pour le refuge : un direct, très escarpé mais assez monotone et un qui zigzague davantage pour une plus grande variété de paysages. Nous empruntons celui-ci.
Javier est un guide exceptionnel. Outre les explications données de grande qualité, il est très pédagogue. Il nous explique comment gérer l’effort, le souffle et l’eau.
Les paysages sont absolument magnifiques. Arrivés à hauteur du refuge (4864 m), nous bifurquons pour atteindre le glacier (5020 m). Je suis très étonnée des conséquences physiques à cette altitude. Mais Javier toujours empathique nous conseille au mieux et notre groupe arrive enfin au glacier. Comme il est aussi pompier en haute montagne, il sait ce qu’il faut faire pour prévenir le mal des montagnes. Nous faisons une pause au refuge, puis nous entamons la descente (beaucoup plus facile). Il ne faut pas aller trop vite pour permettre au corps de s’habituer au retour de l’oxygène.
Nous remontons dans le 4×4, direction le lac de Limpiopungo. Le timing a été bien géré car le temps se couvre et la pluie commence à tomber. Nous atteignons le restaurant La Rinconada juste au moment où les gouttes se transforment en grêle.
Nous avons tout juste le temps de prendre en photo un alpaga.
Le feu de cheminée est très agréable et la nourriture aussi.
Javier nous propose de le suivre jusqu’au croisement où nos routes vont se séparer vers 16h. Cette journée, déjeuner inclus, nous aura coûté 40 dollars par personne.
Nous avions décidé de rejoindre Chugchilàn en passant par le nord. Jusqu’à Sigchos, la route est en bon état mais sur la portion de Sigchos à Chugchilàn, il s’agit d’une piste.
La météo est extrêmement changeante et en 1 heure, nous passons d’un grand soleil, à la pluie, puis au brouillard. Il n’y a absolument personne sur la route. Nous avons quelques frayeurs car par endroit, le chemin est vraiment difficile et des crevasses remplies d’eau se sont formées. Mais les paysages sont à couper le souffle. A 18h30, nous atteignons notre hôtel El Vaquero. Très joli ! Un dîner est prévu à 19h. Le gérant de l’hôtel est gentil et attentionné. Pour 2 personnes, dîner et petit déjeuner compris, nous avons payé 45 dollars.
Jour 4- Nous nous mettons en route pour la lagune de Quilotoa.
Nous arrivons directement au sommet (3920 m) qui offre un point de vue incroyable sur cette étendue d’eau d’un magnifique bleu nichée dans un cratère. Nous décidons de ne pas descendre pour faire la balade car elle nous semble présenter un faible intérêt.
Nous reprenons la route et nous nous arrêtons pour contempler le cañon del Rio Toachi. Un paysage très sec, cette fois-ci, aux allures de Western.
Sur notre chemin, nous nous arrêtons à Tigua réputée pour ses peintres. L’artiste qui assure la permanence de la galerie est très sympa. Nous achetons un petit tableau car nous aimons bien cet art naïf typique de cette communauté Quechua.
La route après Latunga n’offre pas de beaux paysages. Nous traversons une succession de petites villes sans charme.
Nous arrivons à Baños en début d’après-midi. Nous déposons nos affaires à l’hôtel Chimenea. Pour 2 personnes avec petit déjeuner et lessive faîte par le personnel, nous avons payé 31 dollars.
La situation de l’hôtel est top, juste à côté des thermes de la Virgen.
Nous mangeons un sandwich et un smoothie au Café Ali Cumba tenu par une danoise. Le pain fait maison est très bon !
Nous nous rendons ensuite aux thermes. Ceux qui comprennent la piscine balnéo, le sauna et le hammam dont à 6 dollars l’entrée. Les piscines d’eau volcanique sont jaunes et on reconnaît tout de suite l’eau de couleur saumâtre.
Le complexe est assez défraîchi. Mais le cadre naturel est majestueux. Avec la cascade qui alimente les thermes et la ville entourée de montagnes.
Ce jour-là, il n’y a presque personne alors que le week-end, le lieu est pris d’assaut.
Il y a un petit Spa près des piscines. Nous prenons un massage « tête, cou, épaules » à 5 dollars, qui est censé durer 15 minutes. En réalité, il dure beaucoup plus longtemps.
Le massage est extraordinaire alternant pierres chaudes et essence de menthe. Il est beaucoup plus vigoureux que les massages auxquels nous sommes habitués en France.
A la tombée de la nuit, nous nous promenons dans Baños, nous allons d’abord voir la cascade, puis nous déambulons dans la ville. Le soir, les rues sont assez animées et beaucoup d’offres sont proposées en direction des touristes.
Nous passons devant l’église assez originale avec ses 2 flèches blanches.
Nous prenons un verre au café Nativa à la déco colonial.
Jour 5- Le temps n’est guère favorable mais nous décidons tout de même de monter à la Casa del Arbol. Ce trajet est digne de Jurassic Park.
L’accès au site coûte 1 dollar et nous y avons passé un certain temps car il est assez fun. 4 balançoires sont installées pour se prendre en photo au-dessus du vide. On peut monter dans la Casa del Arbol pour augmenter son point de vue. Il y a aussi une petite tyrolienne. Tout est en accès libre et le personnel très sympa peut pousser votre balançoire (frissons garantis !)
Nous prenons ensuite la route des cascades qui est entourée d’une végétation luxuriante. Grosse déception, nous n’avons pu nous arrêter pour faire la ballade près de la cascade Pailon Del Diablo car il tombait des trombes d’eau.
Nous nous arrêtons à Puyo pour le déjeuner. L’Escobar a un côté très chic. Ce restaurant propose des bières artisanales équatoriennes ainsi que des rondelles de banane plantain et des frites de Yucca. Les assiettes sont copieuses et savoureuses.
Nous décidons d’aller visiter le jardin botanique Las Orquideas. Il est indiqué qu’il faut téléphoner avant de venir mais nous ne parvenons pas à les joindre. Nous y allons directement et trouvons porte close. Il est 16h et le parc ferme à cet horaire. Une autre voiture s’arrête. Il s’agit de new-yorkais originaires d’Ambato. Ils vont sonner dans une des maisons environnantes : nous pourrons visiter le jardin dans 20 min. Cette rencontre est une aubaine car les personnes du groupe vont avoir la gentillesse de nous traduire les explications du guide. Omar Taeyu a photographié, année par année, l’évolution de l’écosystème et c’est impressionnant de voir comment les espères menacées d’extinction sont revenues. Le guide enthousiaste nous montre des plantes splendides et des orchidées rares à travers les collines luxuriantes.
Nous arrivons à Puerto Misahualli vers 20h. Nous avons réservé l’hôtel El Albergue espagnol. Un français a rencontré la propriétaire, il y a 2 ans et demi, et depuis la famille tient ce lieu.
Jour 6- Nous devions faire du rafting près de Tena. Mais nous n’avons pas trouvé de tour car étant hors saison, il n’y avait pas assez de monde. Lorsque nous nous levons une pluie très dense tombe. Nous ne savons plus trop quoi faire.
Le propriétaire de l’Albergue Espagnol nous incite à aller directement à Ahuano pour discuter avec un piroguier.
Nous proposons à une jeune belge qui voyage seule de venir avec nous car elle n’a pas de plan non plus pour la journée.
Un piroguier nous propose un tour d’une demie-journée pour 40 dollars pour le groupe (3 fois moins cher qu’en passant par une agence !)
La pirogue est équipée d’un moteur et nous progressons sur les eaux tumultueuses à une grande vitesse.
Le premier arrêt a lieu auprès d’une petite fabrique de Cacao, nous voyons les différentes étapes et ensuite nous dégustons.
Nous reprenons la pirogue qui cette fois-ci s’arrête près de l’Amazoonico. Ce lieu accueille les animaux sauvages blessés, maltraités ou détenus par des particuliers et relâche dans la nature ceux qui sont en mesure de l’être.
Certains restent d’ailleurs dans les parages et on peut les voir se balader au-dessus des cages. Des volontaires viennent aider la structure pour un certain temps. C’est le cas de notre guide francophone.
Nous reprenons ensuite la pirogue et nous rendons visite à la famille du piroguier qui prépare la boisson traditionnelle : la chicha.
Ils ont un mariage le lendemain et sont en train d’en préparer une grande quantité.
Le piroguier nous donne encore quelques explications et nous montre différents singes.
Nous mangeons dans une petite auberge près du port : Ahuanoruna. Le repas complet est à 3,50 dollars et est très bon !
Il n’est que 16h et nous décidons d’aller à la lagune Paikawe. Pour 5 dollars par personne, en pirogue sans moteur, nous faisons le tour d’une petite île qui regorge d’oiseaux et de singes : très reposant !
Comme il ne fait pas encore nuit, nous décidons de traverser un pont suspendu aux câbles rouillés pour aller admirer l’arbre le plus haut de la région (40 m environ). Il est vraiment majestueux et très impressionnant. En rentrant, nous nous arrêtons pour flâner dans Puerto Mishualli (à la confluence des fleuves Napo et Mishualli). Sur la place, plein de petits singes en train de fouiner un peu partout.
Un seul regret : ne pas avoir eu le temps de passer du temps dans la communauté : Sinchi Warmi.
Jour 7- Nous sommes bien tristes de quitter El albergue espagnol. La chambre pour 2 (petits déjeuners inclus) nous a coûté moins de 30 dollars par nuit.
Nous nous mettons en route pour Lago Agrio. Sur le chemin, nous déjeunons à El Paraiso de las Orquideas. Un petit paradis effectivement. Nous cherchons pendons un long moment les pétroglyphes à Cotundo, sans succès. C’est dommage que les indications ne soient pas plus précises.
Nous nous mettons en route pour Lago Agrio. La route est grandiose. C’est vraiment dommage qu’aucun livre ne mentionne les points d’intérêts sur ce parcours.
A partir de Coca, les paysages changent. L’industrie pétrolière est reine.
Nous gagnons Lago Agrio vers 18h. C’est une ville peu accueillante. L’hôtel Israël est très étrange. Les chambres se trouvent au-dessus d’un vaste parking.
La propreté est respectée, le personnel serviable et sympathique, mais le lieu n’a aucun charme. Nous regrettons de ne pas avoir réservé au Green House Ecuador, en dehors de la ville et d’où partent les bus pour la réserve Cuyabeno.
Jour 8- Nous laissons notre voiture à l’hôtel Israël et prenons un taxi pour le Green house Ecuador.
Un bus vient nous chercher ici.
2 heures de trajet pour rejoindre notre guide et notre piroguier.
On nous distribue un poncho, bien utile car les averses se succèdent.
2 heures plus tard, nous arrivons au lodge. Notre groupe comprend une allemande qui parle espagnol et anglais et une famille d’italiens qui parlent espagnol. Cela donne un groupe multi-culturel très sympa.
Après le déjeuner, nous partons en barque à rames pour la lagune. Mais très rapidement, un orage se lève. Le guide nous dit que cela fait 3 ans qu’il n’a pas vu un orage comme celui-ci. Il explique que si l’orage augmente il faudra monter dans les arbres immergés. Là où vivent les anacondas…
L’orage s’amplifie et un courant se forme dans la lagune. L’embarcation n’arrive pas à tourner. Le guide me demande d’écoper.
Il nous faut gagner le lodge le plus proche pour nous mettre à l’abri.
Nous y parvenons avec la sensation d’avoir vécu une véritable aventure.
Nous reprenons la route, une fois l’orage calmé. Il fait nuit et nous sommes fatigués.
Une embarcation à moteur passe non loin de nous et accepte de nous remorquer.
Nous dînons au lodge et tombons de sommeil après cette journée bien remplie.
Jour 9- Nous devons aller visiter une communauté.
Une fois de plus, c’est sous la pluie que nous partons.
L’objectif est d’apprendre à fabriquer des galettes à base de racine de yuka.
Mais très vite, notre attention est détournée par un petit singe qui fait des pirouettes devant nous.
Le guide m’explique qu’il a été trouvé dans la jungle lorsqu’il était tout petit. Sa mère étant morte. Et du coup, il est resté au sein de la communauté. Il est complètement libre mais il semble rechercher le contact avec les humains. A tel point que lorsque nous nous asseyons pour écouter les explications, il vient se coucher sur nous et dort. Les galettes sont très bonnes. Après déjeuner, nous reprenons la route.
Après un petit trajet en pirogue, nous découvrons quelques maisons. C’est là que vit un shaman. Il explique sa jeunesse et comment ce rôle lui a été dévolu. Ainsi que le phénomène de transe et l’utilisation de l’ayahuaska. Il ne joue pas au shaman reclus mais au contraire, explique qu’il a travaillé avec des anthropologues français ainsi que son rôle politique. Plein de questions lui sont posées.
Après une heure de pause au lodge, nous reprenons la pirogue à moteur pour tenter d’observer les animaux.
Nous voyons des tyrans, des dauphins roses, un oiseau qui le jour fait comme s’il était une branche, un pic vert à tête rouge, des hérons blancs, des chauffes-souris, de très grands papillons bleus. Le guide arrête ensuite la pirogue au milieu de la lagune et propose à ceux qui le souhaitent de se baigner.
Les berges sont trop dangereuses car il y a des caïmans et des anacondas.
Jour 10- Nous commençons par une ballade de 3 heures dans la jungle. Nous avons fusionné avec un autre groupe qui comporte uniquement des français. Un guide plus âgé Gilberto accompagne Benitio, notre guide habituel.
Pour la forêt, les guides plus anciens sont conseillés car ils ne suivent pas forcément les sentiers balisés.
Gilberto est un puits de science concernant les végétaux et les animaux et il semble connaître la forêt comme sa poche.
Il nous montre comment construire un sac à dos avec une feuille de palmier.
Il a beaucoup plu et nous traversons plusieurs marécages. Nous sommes enchantés par la beauté de ce paysage sauvage.
L’après-midi, nous repartons en bateau pour la lagune et cette fois-ci, nous aurons l’occasion de voir deux anacondas : un de 5 mètres et l’autre de 6,5 mètres.
A la tombée de la nuit, nous laissons le bateau et entamons une marche nocturne. C’est très impressionnant. Surtout qu’à un moment les guides nous demandent d’éteindre toutes les lampes.
Il faut rester calme et ne pas crier afin de ne pas générer de stress chez les animaux mais ce n’est pas facile : des araignées énormes susceptibles de paralyser un être humain sont là.
Sur notre chemin du retour, nous pouvons observer un paresseux.
Lorsque nous rentrons, un repas de Noël nous attend. C’est une expérience inoubliable que de fêter Noël dans la jungle. Le groupe est super sympa et nous apprécions ce moment de convivialité.
Jour 11- Nous nous levons tôt (6h30) pour aller observer les oiseaux depuis la tour d’observation.
Les autres ne se sont pas réveillés et nous sommes seuls avec le guide. Depuis notre arrivée au lodge Guacamayo, nous avons observé de nombreux oiseaux : hoatzin huppé, hillcrest parrot, grand ani, coucou ani, papagaye militaire, green parrot, vautour noir, oiseau nonne, loja vert, pigeon amazonique, oropendola, cassique…
Mais aussi des singes : singe écureuil, capucin…
Je regrette de ne pas avoir pris un livre des espèces avec moi pour les répertorier au fur et à mesure.
A 9h30, le piroguier vient nous chercher et nous faisons nos adieux au reste du groupe (plusieurs sont arrivés après nous et restent un jour de plus).
Nous mettons 1h30 de pirogue pour regagner El Puente.
Le trajet de bus qui suit semble interminable. Il nous dépose directement devant notre hôtel à Lago Agrio.
Nous récupérons rapidement notre voiture et quittons cette ville que nous n’apprécions guère. Le trajet jusqu’aux chutes de San Rafael est sublime, avec de nombreuses cascades.
Nous déposons nos affaires à l’hôtel El Reventador. Nous avions réservé une cabane qui bénéficie d’une vue incroyable mais nous ne sommes pas parvenus à trouver la nôtre. Fatigués, nous avons finalement demandé à être logés directement dans l’hôtel.
Nous nous sommes dépêchés de nous rendre à l’entrée de la ballade qui mène à la plus grande cascade du pays. Cette promenade d’une heure est merveilleuse : végétation luxuriante, oiseaux, singes, avant de parvenir à voir les eaux tumultueuses.
Le soir, nous dînons à l’hôtel. Plusieurs oiseaux viennent près des voyageurs aux abords de la piscine dont un perroquet vert. L’hôtel El Reventador présente de beaux points de vue mais il est assez cher. Les dîners et les petits-déjeuners ne sont pas compris dans la chambre. Et nous avons faire une lessive en plus. La note s’élève à 115 dollars.
Jour 12- Nous partons pour Papallacta. Sur la route, aucun distributeur. Mais contrairement aux autres villes que nous avons traversées, la plupart des commerces prennent la carte.
Nous déjeunons à l’hosteria de Don Wilson qui semble assez réputée dans les guides. Le déjeuner est proposé à 4,50 dollars avec au choix truite ou poulet, comme souvent.
Notre hôtel El Leñeador est situé juste à côté des thermes. Son prix défie toute concurrence : 30 dollars la nuit pour 2 (petits déjeuners inclus), 5 dollars en plus pour le chauffage.
C’est nettement plus abordable que l’hôtel situé à l’intérieur des thermes qui est au minimum à 150 dollars la nuit.
2 choix possibles pour les thermes : les bains ou le spa. L’entrée des bains est à 9 dollars et il faut compter plus du double pour le spa. Les guides ayant mentionné qu’il y avait très peu de différences entre les 2, nous sommes allés aux bains. Rien à avoir avec Baños. Le complexe est superbe, très bien entretenu, avec de beaux massifs d’orchidées et plein de colibris qui viennent butiner.
Au milieu des montagnes, c’est un lieu paradisiaque.
Aucun massage n’est proposé, il y a uniquement des bassins à l’eau transparente avec des températures et des profondeurs très différentes.
Il y a également un centre médical, en cas de problème.
Il est dommage qu’aucune info ne soit donnée quant au parcours le plus approprié entre les bassins. Ni la chaleur de l’eau affiché de chaque bassin.
La nuit, les bains sont ouverts. Il y a une atmosphère très sympa avec les nuages de vapeur. En sortant, il faut vite se couvrir car les nuits sont très froides à Papallacta.
Nous dînons dans notre hôtel (portions très copieuses !).
Jour 13- Nous nous rendons près de Cayambe pour voir le Quitsal Solar.
Des bénévoles expliquent le calcul du milieu du monde et déconstruisent nos représentations concernant le fonctionnement de la terre.
Nous sommes séduits par ce lieu qui ne paie pas de mine mais qui vaut vraiment le détour pour son authenticité.
Tout près du monument représentant la terre, nous nous arrêtons dans un super café. Nous prenons des chocolats chauds et des bizcochos avec du caramel. C’est super bon !
Nous reprenons la route pour Cotocachi : la ville du cuir. On peut trouver des merveilles à des prix défiants toute concurrence.
Nous mangeons un gâteau dans un bon salon de thé le Café Rio Intag.
Nous poursuivons jusqu’à la Laguna Cuicocha. Nous effectuons une petite randonnée nommée le sentier sacré car des lieux d’offrandes demeurent.
Nous revenons vers Quiroga. Nous devons dormir au sein de la communauté Chilcapramba. Il n’y a pas d’adresse et nous devons demander aux habitants de nous indiquer. Nous avons du mal à trouver mais arrivés dans le bon chemin, nous constatons que Segundo est venu nous attendre avec son petit-fils.
La famille Morales ne fait pas de promotion touristique, elle accueille des visiteurs uniquement par le bouche à oreille (Demandez moi leurs contacts
Nous participons à la préparation du repas avec Virginia. Nous sommes vraiment inclus dans la famille. Ils font partie de l’ethnie Quechua.
Nous échangeons sur beaucoup de sujets : le fonctionnement de la communauté, les cultures, les différentes sortes de plantes et la politique. Pour le dîner, el présidente de la communauté nous rejoint, ainsi que la fille et le beau-fils de Segundo et Virginia. Les élections d’el présidente ont lieu dans 2 jours et il est question de stratégie.
La chambre est super sympa et le parquet composé de troncs d’arbres.
Cette famille est responsable d’un partenariat avec la France pour la venue de volontaires, intervenants pour l’apprentissage des mathématiques et de l’anglais.
Jour 14- Nous nous régalons au petit déjeuner. De la marmelade de mûre faîte maison, des tortillas de maïs et une tisane de lysa. Nous sommes bien tristes de quitter cette gentille famille, nous aurions souhaité rester plus longtemps pour partager la vie de la communauté.
Nous nous rendons à Otovalo où a lieu un très grand marché artisanal le samedi.
Il est possible de faire vraiment descendre les prix. Nous ne restons pas très longtemps car les stands se ressemblent beaucoup et la quantité de visiteurs est assez étouffante.
Nous nous mettons en route ensuite pour la Mitad del Mundo. L’entrée de l’attraction la plus fréquentée d’Equateur est de 5 dollars.
Nous mangeons dans le premier restaurant à l’entrée, les prix sont prohibitifs. Dans la mesure du possible, il est préférable de déjeuner à l’extérieur du parc.
Nous n’avons pas du tout à faire à la même ambiance qu’à Cayambe. Ici c’est le Disneyland du milieu du monde. Il y a des pavillons thématiques, des petits musées, un planétarium et dans le monument principal, pas mal d’expériences en relation avec l’Équateur. Ce n’est pas inintéressant mais le tout manque d’authenticité. Les enfants peuvent être davantage charmés que les adultes.
Nous nous rendons à notre hôtel à Quito pour rencontrer Isabelle de Tout Équateur pour le debriefing du voyage.
Nous avons dû modifier notre trajet car la voiture de location ne peut pas circuler le mardi à Quito (mesure anti-pollution). Du coup, nous avons renoncé à parcourir la Valle del intag en voiture et à passer une nuit dans la réserve Santa Lucia.
Nous nous installons dans le petit hôtel colonial situé dans une rue particulièrement verte du Mariscal El Arupo.
Nous rejoignons Sophia, rencontrée à la réserve quelques jours auparavant, au mariscal artisanal. Les stands sont plus jolis et mieux organisés qu’à Otovalo mais les négociations moins faciles.
Nous décidons d’aller manger sur la grande place du Mariscal. C’est un endroit très vivant mais où il y a pas mal de criminalité, il faut être prudent. Nous dînons dans le restaurant Indien, Le Chandani Tandori, à l’entrée de la place. Très bon !
Jour 15- Nous rejoignons Sophia pour l’ascension du Rucupinchicha par le téléphérique. Pour 3 dollars de plus, il est possible de bénéficier d’un fast pass afin de ne pas faire la queue.
L’ascension est très impressionnante.
Bien qu’étant venus tôt, les différents volcans sont noyés dans la brume.
Après 15 min de marche, il est possible d’atteindre un mirador où plusieurs balançoires sont proposées pour la prise de photos.
5 minutes après, juste derrière cette colline, on trouve la location de chevaux pour se balader. Ce n’est pas très onéreux : 45min / 10 dollars, inclus : le traditionnel poncho.
Ballade très sympa. Nos chevaux Tornade, Vincente et Ruby sont très calmes.
Nous déjeunons dans le petit café juste à côté du téléphérique qui propose différentes sortes de chaussons.
Nous partons ensuite pour le cratère de Pulluluah : seul volcan habité. Malheureusement, il vaut mieux venir le matin car la brume cache une grande partie de la vue. Nous laissons Sophia repartir en taxi et poursuivons notre route pour Mindo.
Dès notre arrivée à l’entrée de la ville, nous sommes frappés par la beauté de cette commune.
Nous arrivons à l’Eden tree house. Un petit paradis au milieu de la forêt avec des cabanes dans les arbres.
Très joli lieu, personnel accueillant mais pas mal de désorganisation dans le service et dans la distribution des chambres.
Il faut compter 38 dollars la nuit pour deux.
Nous dînons directement sur place car nous partons ensuite pour un walk night tour pour voir les animaux et les insectes.
Le guide a l’œil et repère beaucoup de choses à nous montrer.
Jour 16- Nous rejoignons ce même guide pour aller voir le coq de roches. Nous nous donnons rdv à 5h20 et nous partons avec notre voiture.
Nous nous rendons dans une réserve spécifique. Le guide a tout le matériel pour observer. Nous voyons les magnifiques oiseaux rouges évoluer parmi les branches. Le guide parvient à prendre de belles photos avec nos smartphones et sa lunette d’observation. Vers 7h30, nous retournons vers Mindo pour observer les toucans et autres oiseaux de la forêt des nuages.
Revenus à Eden tree house, le guide nous aide à prendre des photos de la multitude de colibris qui se pressent dans le jardin.
Pour 3h30, il faut compter 35 euros par personne.
Nous décidons d’aller au mariposario pour observer les papillons. Le lieu est petit mais féerique. On peut voir des papillons en train d’éclore et de beaux papillons partout. Il est conseillé d’y aller vers 11h, lorsqu’il fait chaud, c’est à ce moment là que les papillons sont les plus actifs. En mettant un peu de banane sur son doigt, ils viennent se poser. Je me suis amusée à essayer de prendre en photos toutes les espèces mais je n’y suis pas parvenue.
Nous déjeunons ensuite dans un petit restau vénézuélien peu cher (2 dollars le sandwich) et très bon.
Après manger nous avons décidé de faire du tubing pour descendre le rio Mindo. Nous sommes avec un groupe de 5 autres personnes. L’eau semble très froide au départ. C’est une activité vraiment sympa et pas chère du tout ! (6 dollars)
Nous décidons d’enchaîner sur la visite d’une chocolaterie. Le prix de la visite peut sembler un peu élevé (8 dollars) mais c’est sans savoir tout ce qui est compris. Car outre la visite d’une heure très intéressante, il y a une grande dégustation : chocolat chaud, liqueur au chocolat, brownie, et toutes les sortes de chocolats produits!
Pour finir la journée, nous nous rendons au jardin des orchidées. Durant 25 ans, le propriétaire des lieux a créé un jardin avec 200 espèces d’orchidées que l’on trouve dans la forêt des nuages. Son fils nous commente les espèces durant 1h. Les orchidées naturelles ne ressemblent pas à celles que l’on trouve dans le commerce.
Elles sont, pour la plupart, plus petites et c’est avec une loupe que nous déambulons dans le jardin.
Après cette journée bien remplie, nous nous retrouvons dans le salon de thé Choco tulip, où nous dégustons de bonnes gaufres et un thé au cacao.
Nous sommes épuisés et nous nous couchons tôt.
Jour 17- Quel plaisir de se lever et de contempler la forêt à travers les fenêtres.
Après le petit déjeuner au milieu des colibris, nous décidons de prendre une tarabita. C’est assez impressionnant mais drôle aussi ! Cette tarabita nous emmène au début d’une rando qui peut durer de 30 min à 2h15 (si on souhaite faire l’ensemble des cascades). La rando n’est pas difficile, mais il est fortement conseillé de prendre des chaussures spéciales « rivière » car tout au long du trajet, il est possible de se baigner.
Nous commençons par la plus connue : la cascade Nambillo, puis nous continuons avec les cascades Ondinas, Guarumos et colibries. Malheureusement, nous n’aurons pas le temps de voir les cascades Madre, de los maderos et Reina car nous devons vider la chambre pour midi.
Nous avons été séduits par ce parcours qui peut permettre de passer une journée vraiment sympa.
Nous voulions déjeuner au restaurant El chef mais il a été pris d’assaut.
Nous choisissons un restaurant non loin et nous commandons la spécialité locale le « lomo » ainsi qu’un jus de mûre (qui va tellement nous manquer !)
Nous retournons à la chocolaterie Yumbos pour prendre le meilleur brownie du monde ! Il est temps de repartir pour l’aéroport. Nous sommes le 31 et nous assistons à plusieurs traditions, des hommes déguisés en femmes font les fous au milieu de la route pour amuser les automobilistes. Les voitures sont décorées avec des figurines sur leur capot.
Arrivés à l’aéroport, nous découvrons que le personnel de sécurité et de douane est également déguisé et se prend en photo avec nous.
C’est la tête pleine de souvenirs que nous repartons. Un immense merci à l’équipe de Tout Équateur : Léon, Isabelle et Mathias pour leur aide et leurs conseils. Au-delà de tout ce qu’apporte la carte comme avantage, nous l’avons prise pour soutenir ce réseau solidaire et nous ne regrettons rien !!
Les incontournables
- l’ascension jusqu’au glacier de Cotopaxi
- l’observation des oiseaux à Mindo
- l’authenticité de Puerto Misahualli
- vivre dans une communauté Quechua
- passer la nuit dans la forêt primaire
- mettre un pied dans les 2 hémisphères et manger des bizcochos à Cayambe
- contempler la laguna quilotoa
- se reposer dans les termes de papallacta
- faire de la balançoire dans le vide à Baños
- se lancer à l’assaut d’une des rivières (tubing ou rafting)