J’ai l’habitude de faire une petite introduction aux carnets de voyage mais je ne vois pas grand chose à ajouter à celle ci …
Bonjour, nous sommes une famille composée de deux quarantenaires et deux garçons de 11 et 14 ans. Nous avons passé trois magnifiques semaines en Equateur. C’est un pays aux multiples facettes encore authentique, les touristes y sont accueillis sans fioriture. La faune et la flore y est abondante, les activités sportives aussi. Voici notre itinéraire, j’espère qu’il aidera certains d’entre vous, en tout cas, j’ai construit le notre après lecture des récits d’autres voyageurs Tout Equateur.
Nous nous sommes déplacés en car, il y en a partout et à toute heure. Nous nous sommes toujours déplacés de jour sachant que le soleil se couche à 18h15 environ. En altitude, il faut boire beaucoup, nous avions donc chacun une gourde filtrante, de ce fait, nous la remplissions à n’importe quel robinet d’eau sans crainte et sans multiplier le nombre de bouteille en plastique vide. Les entrées dans les parcs nationaux sont gratuites par contre il faut veiller à toujours avoir sur soi les passeports ou vos numéros de passeport qui y sont demandés. Pour les déplacements, l’application mapps.me est d’une grande aide.
Jour 1 : QUITO : Après le briefing avec François, nous avons commencé la visite du centre ville de Quito avec la plaza grande sur laquelle se situent le palais présidentiel, l’office du tourisme et la cathédrale metropolitana puis nous nous sommes éloignés vers le « Carolina parque » et le jardin botanique où nous avons vu des bonzaïs de 45 ans et des fleurs que nous avons croisées plus tard lors de nos excursions en forêts équatoriales. En guise de repas, un almuerzo typique servi dans un restaurant classique.
Jour 2 : QUITO : Le « Teleferiqo ». Ce dernier nous transporte au sommet de la Cruz Lima à 4100 m d’altitude, sur les flancs du volcan Pichincha. La vue y est spectaculaire mais gare au soroche (le mal des montagnes). Puis nous avons traversé la ville d’ouest en est pour découvrir les œuvres de Guyasamin. La capilla Del Hombre et le musée Guyasamin sont consacrés aux œuvres du peintre équatorien Oswaldo Guyasamin. Les fresques représentent les souffrances de la population d’Amérique latine. La maison quant à elle a une très belle architecture et est remplie d’objets liés au culte. Nous avons terminé par la cathédrale du vœu national.
Jour 3 : COTOPAXI : Nous nous sommes levés à 7h15 pour petit déjeuner puis nous avons enchaîné avec le taxi pour aller au terminal de Quitumbe dans lequel nous avons pris un bus pour rallier Machachi. Sur le chemin vers le prochain bus, nous avons mangé dans un petit resto dans lequel passait le match France/Pérou. Les équatoriens étaient déçus du match… mais pas nous J. Nous nous sommes ensuite rendus au repère de Tout équateur en prenant un autre bus rempli de collégiens qui rentraient à la maison après les cours, c’était amusant de les voir discuter et échanger des friandises. L’auberge avec vue sur le volcan du Cotopaxi est un enchantement. Nous avons posé nos affaires et sommes ressortis pour profiter de la nature et des paysages environnants. A notre retour de balade, les enfants sont allés pêcher les poissons qui nous ont été servis au dîner. Ils en étaient très fiers. Le coucher de soleil a donné de magnifiques couleurs au paysage.
JOUR 4 : COTOPAXI : Nous avions réservé une balade à cheval de deux heures : des rivières à traverser, des paysages magnifiques, des oiseaux et des chevaux sauvages, un ravissement pour nous 4 alors que les enfants n’étaient jamais montés sur un cheval auparavant! Nous avons ensuite déjeuner au lodge situé à même le parc avant de reprendre le même chemin qu’à l’aller. Au chalet, une nouvelle partie de pêche nous attendait.
JOUR 5 : QUILOTOA : Nous avons quitté notre hôte pour nous diriger vers Machachi avec pour objectif de rallier le cratère de Quilotoa. Sur la route, les paysages sont très jolis et alors que j’avais vu les photos de ce cratère en préparant le voyage, j’ai été émerveillée par sa grandeur sur place. Nous sommes descendus dans le cratère en 30 mn. Nous avons mis les pieds dans l’eau… froide. Comme nous étions avec toutes nos affaires, nous avons préféré ne pas pratiquer de canoë bien que l’activité était proposée en bas, de plus, il commençait à être tard. La remontée nous a pris une heure avec 400m de dénivelé, nous avons eu une bonne suée sur le chemin poussiéreux. On voyait à côté de nous des gamines courant qui proposaient de remonter les touristes à dos de mulets. Elles devaient bien faire une dizaine d’aller/retour sur la journée. Retour à l’hôtel, jeux de société, dîner sur le pousse avec des jeunes touristes : 1 anglaise, 2 allemands et 1 usa.
JOUR 6 : QUILOTOA : Le village de Quilotoa ne compte que 150 âmes, toutes dévouées au tourisme, la visite est donc rapide et les activités réduites. En fait, c’est un village d’étape qui accueille les randonneurs de la boucle de Quilotoa. Nous y croisons des français, des allemands, des anglais et des états-uniens. A 9 heures, nous avons entamé la randonnée permettant de faire le tour du cratère (12km-5 heures). Ça monte et ça descend et surtout c’est très venteux. Le panorama est impressionnant, nous basculons parfois sur l’autre vallée et voyons les petits champs en patchwork, les enfants qui gardent leur cochon, les femmes en jupe et chapeau qui courent après leurs chevaux dans la pente alors qu’on galère en marchant sur notre sentier balisé. Il y a de nombreux belvédères autour de ce cratère, les eaux vertes qui miroitent dans le fond appellent constamment notre regard. Le lac aurait une profondeur de 250 m. Après 4h30 de marche, la boucle est bouclée et nous nous précipitons au restaurant. Le match Pologne-Colombie se joue mais nous n’y portons pas d’intérêt, nous préférons recueillir des informations auprès de françaises ayant déjà passé près d’un mois et demi dans le pays. Rincés, nous rejoignons notre chambre, demandons du feu dans le poêle et nous nous relaxons. Les enfants des propriétaires ayant apporté le bois, ils ont été récompensés d’une petite pièce et de petits jeux offerts par la compagnie aérienne lors de notre vol aller.
JOUR 7 : BANOS : Nous avons quitté l’hôtel pour chercher une camionnette qui nous emmena à Zumbahua. Notre conducteur nous déposa au niveau de l’arrêt de bus et ce dernier arriva quelques minutes après. Le voyage vers Latacunga fut assez court. Arrivés, nous attendons notre prochain bus… qui se situait juste derrière le précédent. A peine sortis, nous entrons donc dans le prochain. Durant le trajet, des vendeurs montent aux arrêts et nous proposent diverses collations et au bout de 2h de voyage nous arrivons enfin à destination : BANOS. Nous sommes allés à la cascade de la Vierge, au « Mercado Central » puis avons profité d’un massage à l’hôtel. Banos est très touristique, les restaurants proposent tout type de spécialités culinaires (chinois, italien, mexicain…) et il est possible d’acheter de grands poussins dans un magasin d’aliments pour animaux…
JOUR 8 : BANOS : Nous sommes allés jusqu’à un magasin de vélo pour en louer 4. Après quelques pauses, nous arrivons enfin à un téléphérique qui s’arrête au dessus d’une cascade. Nous avons pris des photos avant de repartir de plus belle. Les difficultés étant nombreuses entre la pluie, le froid et les montées, nous devenons fatigués et décidons d’écourter le trajet initialement prévu. Après 20 km, nous accrochons nos vélos avant de descendre un chemin feuillu jusqu’à une énorme cascade « El Paillon del Diablo ». On pouvait même passer derrière la chute, le débit est impressionnant, on en a le souffle coupé. Au retour, nous nous fîmes embarquer dans le coffre d’un camion avec nos vélos. Nous rendîmes nos vélos avant de retourner à l’hôtel nous reposer car nous étions trempés. Banos est aussi l’une des rares villes où l’on peut trouver de vrais expressos, on en a donc profité !!
JOUR 9 : PUYO : Journée de transition. Sur notre parcours, nous avons visité un centre de soin pour les animaux avec des Aras ou Perroquets de toutes sortes, des petits chimpanzés ou des singes hurleurs. Ils sont tous là en réhabilitation pour se déshabituer de l’homme avant d’être relâchés dans leur habitat naturel. Les personnes qui donnent les soins sont tous des bénévoles; mieux, ils payent 150$ par mois pour leur hébergement. En forte saison (été et Noel), ils peuvent être jusqu’à 25 personnes avec presque autant de nationalités différentes. Nous avons eu la chance de découvrir cette pension avec un bénévole français, Jérémy, ancien déménageur. Il a appris son « métier » de soigneur sur place. Il agit depuis 3 ans auprès des animaux. Merazonia, ce centre de soin polyglotte, existe depuis 14 ans. Il a été fondé par un hollandais. Par contre, les visites ne sont pas possibles, Jérémy ne nous a donc présenté que certains oiseaux. Puyo est une ville triste et sans charme. Elle donne l’impression d’avoir été oubliée du monde.
JOUR 10 : RIO PASTAZA : Le départ est prévu à 8h30 à l’agence de tourisme communautaire. Sur le chemin, le soleil pointe son nez et l’air devient immédiatement lourd. Notre guide se présente, il est un indien d’Amazonie, il vient de la forêt, bien plus loin de Puyo. Petit comme la plupart des équatoriens, il a de petites mains aux doigts courts. Nous chaussons nos bottes, emportons le poncho ciré prêté pour le séjour et faisons route vers Maca. Durant le trajet, nous nous arrêtons dans un autre refuge pour les singes maltraités par leurs anciens maîtres. Il y a des coatis, des singes laineux, singes araignées, tamarins…et encore des français bénévoles. Beaucoup de français viennent ici et font du bénévolat, d’ailleurs la plupart des touristes venant dans la jungle sont des français et des allemands. Un peu plus loin, il nous montre des poissons géants de 2 à 3 mètres, ces jeunes poissons sont petits comparés à leurs congénères vivant dans les rivières d’Amazonie et qui peuvent atteindre 7 m de long. Nous arrivons enfin dans la communauté des Indichuris. En fait c’est un village situé au bord de la rivière Pastaza, il n’y a pas beaucoup d’indiens qui vivent là, Ils travaillent plus loin et jusque Puyo, ils reviennent le dimanche avec leur famille pour manger tous ensemble, seul « el señor de la casa » reste là, c’est le Shaman. Nous rencontrons, les uns après les autres, les occupants en liberté de ces lieux : le chien puis le singe à tête de lion, les poules et coqs, les canards, les tortues et enfin le perroquet, les enfants sont heureux et moi aussi. Le grondement de l’eau de la rivière est constant, des oiseaux rasent l’eau à la recherche d’insectes, des vautours ont repéré une carcasse de poisson et viennent la bèqueter. Le guide nous emmène ensuite vers la cascade Holà Vida. Sur le trajet, il jette des cailloux dans l’eau calme bordant le chemin et soudain, des yeux sortent de l’eau, un caïman. Ce dernier s’approche des vaguelettes créées par le caillou, berné, il s’arrête et nous fixe. Nous continuons la promenade dans la forêt et nous découvrons de la sève qui colore les ongles, une autre qui soigne les boutons (sang du dragon), du répulsif naturel à moustiques. Au bout du chemin, une magnifique cascade se dévoile, nous nous baignons dans l’eau rafraîchissante. Au retour, tout nous invite à la détente : le coulis de l’eau, les hamacs et l’inexistence du Wifi. A l’heure du dîner, il fait noir, la pluie arrive et s’installe.
JOUR 11 : RIO PASTAZA : Au petit-déjeuner, le singe a pointé le bout de son nez et s’est précipité vers nous, ou plutôt vers la table autour de laquelle nous étions assis. Il est tellement mignon qu’il parvient assurément à nous prélever des morceaux du repas. Ce matin, il jette son dévolu sur le lait chaud et la confiture de goyave. Quel gourmand!! Le perroquet atterrit à l’extérieur et la femme du shaman tend alors une banane à mon fils pour qu’il nourrisse le perroquet. Jaloux, le singe vient chiper des bouts et la banane est vite engloutie. C’est l’heure de la balade en pirogue, faite d’un seul morceau de bois, nous montons à six dessus. Le niveau de l’eau n’est pas très haut, les marques laissées par la dernière saison des pluies sont encore fraîches. Nous traversons d’autres villages indiens, passons de petites rapides, écoutons les perruches jacasser et arrivons au bout de 30 minutes au point final de la balade. Il ne nous reste plus qu’à monter jusqu’au mirador pour clore cette « jungle » parenthèse mais un rideau de pluie s’avance sur la rivière, nous le voyons arriver de loin, le départ est repoussé puis annulé. Une initiation à la sarbacane s’organise en compensation. Les enfants doivent viser une banane sur un bâton, après quelques soufflages réussis, la cible devient le haut d’un tronc d’arbre…les enfants sont finalement embauchés pour la chasse! Le séjour se termine, il faut rentrer sur Puyo puis rejoindre Baños avant la nuit parce que demain la France joue en huitième de finale!!
JOUR 12 : CHIMBORAZO : Nous nous sommes réveillés à Baños, puis nous sommes allés petit déjeuner à Aromi pour voir le match France-Argentine. Quel match! On a stressé durant 94 minutes! Les équatoriens déçus, ont quitté les lieux dès que nous avions 4 buts à 2. Puis, nous avons pris le bus pour Riobamba. Arrivés, nous sommes allés manger en vitesse pour prendre le bus de 15h vers Guaranda. Après 45 min de chemin nous arrivâmes enfin à la casa cóndor qui est dans un petit village qui forme une communauté. Les habitants élèvent des alpagas et des moutons pour leur laine, en logeant dans ce village nous les aidons à subsister. Une balade pour voir un élevage d’alpagas, des colibris, des chiots et échanger quelques mots avec les enfants de la communauté puis nous nous sommes retrouvés dans la salle commune pour faire des jeux de société en mangeant du pop corn salé tout chaud. Le repas arrive, au menu soupe de patate en entrée, du riz avec du steak de cochon saucé de tomates à l’oignon. Il y avait un mélange choux-carotte. Et en dessert une délicieuse tomate d’arbre. Nous sommes allés nous coucher, la chambre avait une vue sur le Chimborazo, la montagne la plus haute de l’équateur qui fait 6 268m.
JOUR 13 : CHIMBORAZO : Nous avons mangé très vite pour prendre le bus qui devait passer à 8h40…sauf qu’il arriva trois quarts d’heure plus tard. Nous avons démarré la randonnée vers le premier refuge. Nous avons décidé de nous écarter de la route principale pour éviter la poussière et les gaz d’échappement, le trajet est plus long mais nous ne sommes pas là pour nous presser, ce sont les vacances tout de même. Pendant la montée nous avons croisé beaucoup de vigognes (des alpagas indomptables et moins laineux), ce qu’elles sont belles. François nous avait dit qu’elles étaient craintives, notre fils a testé la distance minimale acceptable… La montée dura 3 longues heures…. sur la fin il commença à grêler mais nous ne nous sommes pas découragés. Le dénivelé était de 600m environ et enfin arrivés à 4850 m d’altitude au refuge Carrel , nous avons pris des empanadas froids (pain fourré aux légumes ou à la viande). Nous avons voulu continuer la marche mais le temps brumeux lui ne voulait pas. Nous sommes donc descendus à l’arrière d’une camionnette après négociations. Nous avons pris le bus du retour puis nous sommes allés nous reposer.
JOUR 14 : TRAJET VERS LE SUD : Avant de quitter la communauté, nous avons joué avec les chiots et un cochon. Les chiots qui étaient affamés, mangeaient tous les trois dans la gamelle du cochon qui essayait tant bien que mal de la défendre. Les habitants se regroupaient non loin pour une petite réunion à l’extérieur, ils en profitaient pour se réchauffer au soleil, certaines femmes partaient avec leur troupeaux de moutons. Nous sommes allés attendre le bus de 10h. Pour avoir un peu d’avance, nous sommes arrivés à la route à 9h45. Le bus nous passa devant s’en s’arrêter et celui de 11h aussi!! A ce moment-là, on a commencé à faire du stop et 15 minutes plus tard, une voiture nous embarqua pour notre destination « Riobamba ». Nous y avons mangé rapidement avant de prendre une correspondance vers Ingapirca. Le trajet durait 4h, arrivés à l’hôtel, on a pris un dîner typique avant d’aller se coucher. Nos hôtes (partenaires de Tout Equateur) étaient aux petits soins, ils nous ont donnés des bouillotes pour la nuit.
JOUR 15 : Ingapirca est le site archéologique inca d’équateur le mieux préservé. Un guide anglophone nous a été imposé pour la visite du musée et du lieu. Nous ne l’avons pas regretté puisque nous avons pu l’interroger à notre guise. Nous l’avons eu que pour nous. Les enfants ont travaillé leur attention et leur anglais. Nous sommes à 3230m. Nous amorçons une descente en douceur depuis le Chimborazo. 3 heures de bus pour rejoindre Cuenca avec un changement à la station « cañar ». L’altitude de cette ville de 330 000 âmes est à 2500m. Nous avons déambulé avec curiosité pour trouver notre auberge de jeunesse nommé « la cigale » à côté d’une boulangerie-pâtisserie française tenue par Julien, marié à une équatorienne ! Nous allons finir par croire que la diaspora française est très présente en Équateur.
JOUR 16 : CUENCA : Après trois jours au calme dans de petits villages, nous avons retrouvé l’agitation de la ville. Ce matin, nous avons opté pour un « free walking tour » de deux heures. C’est une formule très agréable pour découvrir la ville : notre guide, une jeune fille de l’université de la ville, nous balade devant les monuments les plus représentatifs de la ville et raconte leurs anecdotes et tout cela en espagnol suivi d’une traduction dans la langue de Shakespear. Nous apprenons ainsi que la construction des tours de la cathédrale a été stoppée à cause d’une faiblesse dans les fondations, plus loin nous découvrons la jolie maison du premier photographe de la ville qui utilisait du matériel…français !! Nous avons aussi traversé le marché couvert de la ville, c’est un lieu extrêmement vivant, au rez-de-chaussée, nous trouvons les matières premières : fruits légumes, viandes… et au premier étage, des stands de cuisine et des tables pour manger des plats typiques. La visite s’est terminée dans le musée du Toquilla alias le Panama. Ce célèbre chapeau n’est pas confectionné au Panama mais en Équateur!! Un chapeau de base peut nécessiter trois jours de travail alors que les plus fins d’entre eux sont achevés au bout de 6 à 7 mois et là, les prix s’envolent $$$. Une visite de la ville n’est jamais complète sans une vue en hauteur, c’est l’estomac plein de tapas et en taxi, que nous sommes montés au mirador de Turi. Enfin, beaucoup d’équatoriens revêtent encore quotidiennement leurs tenues traditionnelles et que selon les régions du pays, ces tenues changent, et bien le musée de Pumapungo (archéologique et ethnographique) explique très bien toutes ces différences. En bref, ce fut une journée culturelle. Ces séjours en ville nous permettent également de déposer notre linge sale dans des lavanderias et de le récupérer le lendemain, propre, sec et plié pour un prix modique! Nous avons aussi rencontré le troisième camélidé d’Amérique du Sud : le lama, plus foncé que l’alpaga, il est doux et sert (d’après ce que l’on a pu voir par ici) de tondeuse naturelle.
JOUR 17 : PARC NATUREL DE CAJAS : A 1h de route en car de Cuenca, l’entrée du parc, le temps change radicalement, il y a de la brume. Nous nous rendons au Centre d’informations pour les conseils d’itinéraire. La balade dura 3h30, elle était remplie de paysages magnifiques, nous avons croisé très peu de gens, tout d’abord une famille avec laquelle nous avions fait le « free walking tour » la veille et un groupe d’italien. Il y a aussi eu une pause fruits achetés le matin même au marché. Quand nous sommes arrivés à la fin, nous avons attendu le bus au niveau d’un péage et nous sommes repartis pour Cuenca.
JOUR 18 : CHURUTE : Enfin c’est le jour tant attendu du match France / Uruguay, un peu stressant mais on finit par gagner 2-0. Après notre petit déjeuner, on a sauté dans un taxi jusqu’à la gare routière pour prendre un bus. Notre destination nous menait près de la côte et en descendant nous avons été englouti par une mer de nuages, c’était impressionnant. Nous avons demandé au bus de nous déposer, trois heures plus tard, à une station essence. Jairo, partenaire Tout Equateur, nous y attendait et nous mena à sa ferme de cacao. Il nous présenta Jamel, le plus jeune de ses 8 frères et sœurs. Jamel nous guida à travers l’exploitation familiale en nous expliquant la culture du cacao, de la fleur au chocolat. Tout cela en nous faisant passer par des champs de riz, devant des arbustes d’aciote et de fruits de la passion, il nous a aussi montré des plants de poivres, de vanille, de piment rouge … La visite s’est terminée sur une préparation de chocolat chaud maison (à partir des fèves de cacao cultivées sur place. Le soleil commençait déjà à se coucher donc nous sommes rentrés à l’hôtel
JOUR 19 : LA RESERVE DE MANGROVE DE CHURUTE : Nous montons dans une pirogue motorisée pour observer la faune de la réserve : les hérons gris et bleus, des spatules roses, des aigrettes partout, des aigles pêcheurs (d’après Jairo) et autres cigognes. Dans un des bras de notre maraîchage, notre guide nous amène sur le reposoir vide d’un crocodile. Il vient s’y installer quand le soleil est doux. Nous sommes dévorés par les moustiques. Nous continuons de glisser sur cette rivière plate, Jairo extatique, pointe au loin qqch. Mon fils et mon homme ont à peine le temps de voir disparaître dans les eaux troubles du marigot, les yeux d’un crocodile. Nous éteignons le moteur pour avoir une chance de le revoir. Nous dérivons silencieusement. Nous attendons. Mais les moustiques ont eu raison de notre patience. Retour à la base. Nous reprenons la voiture pour qqs minutes. Notre éclaireur nous montre un sentier où nous allons randonner 1 heure ou un peu plus. Jairo avec son âme de pisteur déniche des singes en train de « siester ». Il les réveille. Commence alors une cacophonie de mécontentement du mâle. Nous sommes émerveillés par l’espace sonore qui est pris. Et nous sommes surpris par la découverte d’un bébé parmi eux. Nous restons un moment à les espionner pour essayer de capturer de belles images.
JOUR 20 : PUERTO LOPEZ : un petit tour dans la bourgade et nous voyons, dans le ciel, des frégates qui tournoient à une centaine de mètres de là, nous nous approchons et accueillons, avec les autres habitants, des pêcheurs revenus de la mer. Ils débarquent les produits de leur pêche : des calamars, des thons, des rougets, des crevettes… et trois énormes espadons. Ces derniers créent l’étonnement dans la foule et la fierté des pêcheurs à la barque. Ils approchent la balance, les estimations vont bon train, l’affichage clignote… : 275 kg! Belle bête (sans la tête). La journée s’écoule lentement entre des longueurs et jeux dans la piscine de l’hôtel, une sieste, un moment lecture.
JOUR 21 : LA ISLA DE LA PLATA : Pendant le trajet aller d’une heure trente, nous avons entr’aperçu le dos d’une baleine à une petite dizaine de mètres du bateau. Puis arrivés sur l’île, nous avons fait une randonnée de 2h30 avec un guide, nous y avons vu des fous à pied bleus, des fous de Nazca et des frégates. Du haut de l’ile, nous pouvions voir une baleine qui nous narguait en sautant dans l’eau. Après cette marche au soleil, nous avons donné à manger à 3 tortues à côté du bateau, on les a nourries avec de la pastèque et de l’ananas. Après, nous sommes allés faire du snorkeling, nous avons vu tous types de poissons des petits, des gros, des colorés et des bizarres, puis nous sommes remontés dans le bateau pour rejoindre Puerto Lopez. Sur le chemin du retour, nous avons repéré le jet d’eau caractéristique et nous avons enfin vu trois baleines, nous les avons suivies pendant une petite moitié du chemin, c’était magnifique, elles sortaient, plongeaient, ressortaient, replongeaient tout le temps, nous nous exclamions dès qu’elles levaient un peu plus la queue. Cela nous amusait beaucoup mais nous avons du les quitter…
JOUR 22 : LOS FRAILES : Ce matin, journée plage !!!!!! Le ciel était couvert donc nous avons attendu un peu avant d’aller à la plus belle plage d’Equateur : Los frailes . 1h plus tard, quand le ciel est devenu bleu, nous avons sauté dans un taxi avant d’arriver à une plage sur laquelle se prélassaient de petits crabes. Des pélicans ont survolé la crique. Nous nous sommes baignés avec des tubas, avons vu de petits poissons. Puis, nous avons randonné une heure sur le sentier Los Frailes qui passe par plusieurs plages et que l’on fit en 50min (le temps pressait pour le match France vs Belgique résultat des courses 1-0 pour la France).
JOUR 23 : PARQUE NATIONALE MACHALILLA : Il est ce qui reste d’une belle forêt primaire côtière. Notre guide, partenaire de Tout Equateur, est passé nous chercher à l’hôtel.
Notre visite a commencé par le potager de notre hôte. La femme de ce dernier, nous présente leurs aliments quotidiens dans cette jungle. ( banane plantain, Le manioc…) Puis, nous sommes partis pour 3 heures de randonnée en jungle. Très rapidement, alors qu’il nous exhibe la beauté de la flore, nous apercevons des singes capucins puis des singes hurleurs. Nous nous sommes émerveillés à quatre reprises devant ces agiles primates avant de retourner à notre point de départ les yeux encore pétillants.
JOUR 24 : GUYAQUIL et départ : Nous endossons donc nos sacs à dos et prenons le bus pour Guayaquil. Avant cela, je me mets à la recherche de timbres : trouver quelques cartes postales fut déjà une aventure mais je ne pensais pas que les timbres étaient aussi compliqués à obtenir : à Puerto Lopez, ville de 16000 habitants, il n’y a pas de post-office. Il faut se rendre dans de plus grandes villes à plusieurs heures de route pour pouvoir en acheter. Cela tombe bien, nous nous rendons dans la 2ème plus grosse ville d’Equateur. Du bus, je vois encore des aigrettes, des vautours, des poules qui traversent la route, des vaches, des chevaux qui broutent….Déposés au terminal routier, il nous reste 6 heures avant de décoller. Nous allons en centre ville alourdis par nos gros sacs et flânons sur le malecon Simon Bolivar jusqu’au Parque Bolivar. C’est un petit square dans lequel nous pouvons approcher des iguanes en liberté, il y a aussi des poissons et des tortues dans un bassin en ciment. Une femme vend de la laitue pour nourrir les reptiles, des cireurs de chaussures proposent leurs services à l’entrée du square. Il Les enfants caressent la peau des adorateurs du soleil, ils ont l’air d’apprécier cela. Le soleil décline (il fait nuit à 18h30 toute l’année ici), nous décidons de nous rendre à l’aéroport, prêts pour le décollage.
Le voyage s’est passé sans encombre. Le programme a été entièrement réalisé à part la balançoire à Banos. Nous voulions voir beaucoup d’animaux dans leur milieu naturel et nous avons été servis. Ces rencontres sont tellement plus fortes qu’une visite au parc zoologique. Merci à François, Léon, le reste de l’équipe et à tous leurs partenaires, c’est inoubliable !
Salut de toute la famille ; )