Nous voilà de retour sur le forum mais pour, cette fois, vous faire un petit compte-rendu de nos 4 semaines en Equateur en Août dernier, voyage magnifique qui donnera, nous l’espérons, à d’autres l’envie de découvrir ce fabuleux petit pays. Après avoir pris de nombreux conseils sur les forums, avoir minutieusement préparé notre itinéraire et accompagnés avant et pendant par l’équipe de « Tout Equateur » que nous remercions particulièrement, nous nous lançons dans l’aventure …Voilà donc le détail de notre itinéraire (tous les hébergements ont été réservé à l’avance). Nous sommes 3 : un couple et notre dernier, ado de 15 ans, habitué à voyager.
- Jour 1 : dimanche 30 Juillet
Départ pour Quito depuis Paris avec la compagnie Lufthansa qui est parfaite (avions à l’heure, repas plus que corrects, beaucoup de films- en français -sur le vol transatlantique) .Vol payé 995e /pers. pris 9 mois en avance. Les 2 escales s’enchaînent sans souci (Francfort et Panama).Partis à 6h de Paris nous arrivons à Quito à 21h et quelqu’un nous attend pour le transfert à l’hôtel « Quito Airport Suite », à 10 mn de l’aéroport. A l’hôtel, l’accueil est chaleureux, la chambre est basique mais grande et située dans un jardin, très bien pour une première nuit proche de l’aéroport.
- Jour 2 : lundi 31 Juillet
Retour à l’aéroport pour un départ matinal pour Lago Agrio : nous partons pour l’Amazonie ! Bien secoués par le petit avion à hélices d’une cinquantaine de places, nous pouvons admirer nos premiers volcans enneigés. Moins d’une heure plus tard, nous sommes accueillis par l’équipe du « Dolphin Lodge » à la descente de l’avion. Puis 1h30 de voiture et 1h30 de pirogue à moteur plus tard nous voilà – enfin ! – arrivés (on aura quand même enchaîné 4 vols depuis Paris…) à notre lodge au milieu de la forêt.
« Lodge » est peut-être un grand mot pour ceux qui aiment leur confort : les chambres sont spartiates et, les murs ne montant pas jusqu’au plafond, toutes les petites bêtes sont accueillies dans la chambre (mais il n’y a aucun moustique !) mais les bungalows sont noyés dans la végétation. Bref, nous on a adoré ! Tous les repas sont excellents et pris en commun sur des grandes tables.
Et surtout, un ponton se trouve au bord du Rio Negro et offre une vue sur la nature environnante et sur les 2 dauphins qui ont élu domicile à quelques dizaines de mètres …C’est fabuleux ! Tout juste arrivés, nous avons déjà le sentiment que ce pays va nous plaire… De plus nous avons une chance incroyable avec le temps : chaleur (mais pas trop et pas de moiteur) et ciel bleu (qui durera pendant tout notre séjour ici). En pirogue, nous avons déjà vu quelques singes et oiseaux (martins-pêcheurs , cormorans..). Au coucher du soleil, balade en pirogue jusqu’à un lac, sorte de mangrove mais aux arbres énormes dont le tronc est plongé dans l’eau, un des plus beaux paysages qu’il nous a été donné de voir (et pourtant nous avons déjà pas mal voyagé !). Nous pouvons nager dans cette eau tiède et noire : c’est vraiment magique. Les caïmans et les piranhas nagent plus au bord et nous laissent tranquillement profiter de ce bon moment ! Au retour nous verrons grâce aux bons yeux de notre guide Camillo 1 paresseux, des singes à grosses queues et des oiseaux. Dîner et nuit au Dolphin Lodge.
Départ le matin pour 2h30 de balade dans la jungle, où nous verrons essentiellement des insectes, des grenouilles et nous apercevons des pécaris puis 2h de pirogue à travers la Laguna Grande et les bras de rivières aux alentours. Les paysages sont vraiment magnifiques. Nous voyons nos premiers Hoatzins, considérés comme les oiseaux modernes les plus anciens encore existants. L’après-midi est consacré à la détente et nous en profitons pour aller nager devant le lodge à la rencontre des dauphins. Nous resterons à une vingtaine de mètres d’eux pour ne pas les effrayer. Cela restera pour nous un moment inoubliable ! Le soir retour en barque au coucher du soleil à la Laguna Grande pour se baigner à nouveau puis petite marche nocturne pour voir des tarentules, grenouilles et chauve-souris. Dîner et nuit au Dolphin Lodge. (sur la 2ème photo, la petite tache claire à droite, c’est un dauphin)
Jour 4 : Mercredi 2 août
Départ en barque, toujours sous un grand soleil, pour la visite d’une communauté Siona avec laquelle nous allons partager la journée. Nous sommes un petit groupe de 8, toujours accompagnés de notre guide Camillo. Sur le trajet d’environ 1h15, nous voyons des oiseaux (perroquets, cormorans, aigles), beaucoup de papillons (dont les beaux morphos bleus), des singes (petits ouistitis…). Là -bas, pas de danse traditionnelle ou de folklore, nous vivons une journée hors du temps qui nous permet de découvrir et partager les traditions de ce peuple indigène : ramassage, nettoyage et râpage des racines permettant de fabriquer des galettes ressemblant à du pain (un sacré boulot, très fatigant!), pressage des fèves de cacao pour fabriquer notre chocolat…puis dégustation. Ensuite, dans la jungle, nous rencontrons le chamane : explications puis dégustation de boissons (un peu de plantes et beaucoup d’alcool, ça arrache !) puis …à découvrir sur place.. !
A peine rentrés au lodge en milieu d’après-midi, nous enchaînons avec une balade nocturne (il fait nuit vers 18h en Equateur), baignade puis recherche de caïmans. Pour nous épater, Camillo sort de l’eau un BB caïman d’environ 1 mètre, trop mignon (c’est un Black Caïman) ! Il nous montre aussi un petit boa qu’il est bien le seul à avoir repéré dans un arbre de la mangrove. Encore une excellente journée qui s’achève par un très bon repas. Malheureusement plus de batterie pour mon appareil photo car les coupures d’électricité sont fréquentes et les appareils ne peuvent être chargés que quelques heures par jour….quand ça fonctionne (penser à prendre une batterie de secours).
A 5h30, nous prenons la pirogue pour assister au lever du soleil sur la Laguna grande. En chemin nous croisons des dauphins et certains arbustes sont recouverts de hérons. Il n’y a pas de mots pour décrire cet endroit, c’est tellement magnifique, nous espérons que l’homme préservera pour toujours cet environnement unique…car les forages pétroliers se rapprochent dangereusement.. Après une balade sur un autre bras du fleuve nous retournons au lodge pour le petit-déjeuner puis c’est l’heure du départ…
Les 2h de pirogue au retour nous permettent d’admirer une dernière fois cette jungle, nos derniers singes, caïmans martins-pêcheurs, libellules. Puis retour à la civilisation, pique-nique vite avalé au débarcadère et voiture pour le retour à l’aéroport de Lago Agrio. C’est en arrivant à l’aéroport que les choses se gâtent ! Nous essuyons un énorme orage sur la route (mauvais présage…) et nous réalisons à quel point nous avons eu de la chance pendant nos 4 jours au lodge…Nous attendons quelques heures à l’aéroport car nous sommes en avance. Nous nous amusons d’abord du fait d’être tous seuls dans ce petit aéroport (excepté un gardien). Nous allons vite déchanter…Une heure avant l’heure du décollage, nous commençons à nous inquiéter de ne voir toujours personne…Renseignements pris auprès du gardien, il n’y a pas de vol, notre vol n’est ni annulé ni reporté, il n’existe pas !!! Et pourtant nous avons bien notre billet en main pris sur le site de la Tame …Ce « Foutu » gardien aurait pu nous interpeller (on parle un peu l’espagnol et on avait téléchargé les traducteurs en cas de besoin) au lieu de nous voir attendre pendant 3h !!! Il attendait juste qu’on s’en aille pour partir aussi et fermer l’aéroport. Il est 17h30 et nous n’avons aucune envie de dormir à Lago Agrio et de prendre le bus du lendemain qui nous ferait perdre une journée. Nous appelons donc au secours « Tout Equateur » : Adrien nous conseille alors de prendre le bus qui part pour Quito à 18h20 (merci Adrien pour ta gentillesse, tous tes conseils et pour avoir prévenu l’hôtel de notre retard !). On fonce à la gare routière et c’est parti pour la plus mauvaise nuit de notre séjour : lumière, films à fond et 2 contrôles de police qui nous obligent à descendre pour vérifier les bagages (c’est à ce moment-là que Gary se fait dérober son casque, attention à vos affaires dans les bus !). Nous arrivons à 1h30 du matin à la gare routière de Quito, taxi pour notre hôtel, le « Chez Léon Colonial », et fin de nuit plus confortable.
Malgré la nuit courte et agitée nous sommes debout tôt, pressés de découvrir la ville. Après le petit déjeuner agréable dans le patio, nous rencontrons la sympathique équipe de « Tout Equateur », Adrien qui nous a bien aidé la veille et mettons au point les derniers détails de notre itinéraire. Puis, aujourd’hui, c’est la visite de Quito qui est prévue. Nous partons tout d’abord en taxi pour les bureaux de la Tame, bien décidés à nous faire rembourser notre vol-fantôme. Après 2h de discussion et d’attente, nous finissons par obtenir le remboursement en liquide, petite victoire mais belle perte de temps…Ensuite visite de la vieille ville .D’abord la « Basilica del Voto National » : très sympa de monter en haut des tours (pour ceux qui n’ont pas le vertige) avec une jolie vue sur les toits.
Nous déjeunons dans un excellent petit secret de Léon proche de la Basilique (de loin le meilleur rapport qualité-prix de tout le séjour) tenu par un couple franco-équatorien , le cadre est charmant et la nourriture très fraîche et bien cuisinée : à ne pas rater ! Ensuite direction la cathédrale sur la Plaza Grande puis le palais du gouverneur et la Compania, impressionnante église recouverte d’or. Dernier monument : le couvent de San Fransisco renfermant des expositions de tableaux et d’objets. La visite toute proche du magasin Tianguez est sympa avec son dédale de petits tunnels. La Casa del Sucre étant fermée, nous prenons un taxi pour « El Panecillo », célèbre colline au sommet de laquelle se trouve la statue de la vierge en aluminium. La vue est sympa, au pied de la vierge beaucoup d’Equatoriens font du cerf-volant.
Le soir, nous allons manger sur la Ronda toute proche de notre hôtel. C’est vraiment une bonne idée, on est vendredi, c’est très animé et…nous sommes presque les seuls touristes. Beaucoup de spectacles de rue : acrobates, danseurs, peintres (nous achetons un graff), une super ambiance pour une super soirée. A conseiller vivement pour une fin de semaine .
Nuit « Chez Léon Colonial » : bien placée, chambre basique mais immense, accueil sympa et grands espaces communs.
Ce matin nous prenons possession de notre voiture que nous garderons 9 jours. Adrien nous accompagne ce qui nous rassure car le loueur ne parle pas anglais et nous ne parlons pas couramment espagnol. La voiture est livrée à notre hôtel ce qui est bien pratique mais il manque le GPS. Nous perdrons 2h, le temps de retourner à leur agence et d’attendre qu’ils partent en acheter un. Un autre couple de français est dans le même cas que nous ce qui nous permet de discuter et d’échanger des bons plans, nous aurons le plaisir de les revoir, bien plus tard, aux Galápagos.
Ça y est, c’est parti, nous voilà au volant de notre « Grand Vitara » mais il est déjà 11h…Nous prenons la route de la Mitad del Mundo : musée, monument, ligne de l’Equateur, photos et tampons sur nos passeports, nous jouons les parfaits touristes ! Il y a du monde et une équatorienne interpelle Gary et lui demande sa taille (il fait 1m86) : il apparait comme un géant, les équatoriens sont en effets de petite taille. Nous visitons le musée Inti Nan, amusant avec ses expériences plus ou moins crédibles et déjeunons rapidement au Subway.
Nous reprenons la route pour Mindo mais, compte-tenu du retard pris le matin à cause de la voiture et le fait que nous avons pris tout notre temps à la Mitad del Mundo, nous n’y arrivons que vers 16h.Le Mariposario est fermé et il pleut légèrement. N’ayant pas le courage de partir randonner, nous nous rabattons sur la piscine de la « Bicok Lodge » où nous avons réservé pour 1 nuit puis nous ferons une promenade autour de l’hôtel. Cet endroit est magnifique : le propriétaire, français, ancien architecte, a soigné la décoration et les chambres sont noyées dans la végétation. Ce sera l’hôtel le plus raffiné de notre séjour. Nous dînons sur place d’un excellent repas dans un cadre très romantique. Nous regretterons de n’y avoir passé qu’une seule nuit d’autant plus que l’accueil est charmant !
Après le très bon petit-déjeuner près de la piscine, nous partons au « Mindo Canopy adventure » composé de 10 tyroliennes dont la plus haute est à 80 m au-dessus de la canopy et d’un saut de tarzan plus qu’impressionnant …Un moment sympa dans la nature. Nous allons ensuite au Mariposario où nous pouvons admirer des papillons de toutes les couleurs et les prendre sur nos mains.
Nous prenons ensuite la route pour le Cotopaxi. Etant dimanche, le contournement de Quito est rapide et, le GPS, bien pratique nous amène à bon port. Nous arrivons vers 16h à l’auberge « Los Mortinos » situé à 3km avant l’entrée Nord du parc national. Le site est magnifique, une grande balade nous permet de découvrir les environs, de voir nos premiers lamas et une belle éclaircie nous fait découvrir le sommet du Cotopaxi avec ses neiges éternelles. Le soir, le dîner est servi dans la grande salle de l’hacienda. Si le site et les parties communes sont superbes, le prix reste élevé pour le pays et les chambres petites et basiques (…ou encore plus chères).
Malgré le confort des lits, nous avons mal dormi (et ce sera récurrent pendant tout notre séjour), sans doute à cause de l’altitude car nous sommes à plus de 3600m. Après l’excellent petit-déjeuner avec une vue splendide sur la nature environnante, nous reprenons la route pour le parc national du Cotopaxi tout proche. En partant, nous avons la triste vision du petit poulain, aperçu la veille avec sa mère, mort noyé et de froid dans son pré pendant la nuit puis celle, plus gaie, d’un petit renard assis au bord de la route. Nous verrons dans le parc un autre renard, une belette, des chevaux et taureaux sauvages ainsi que quelques oiseaux.
Nous sommes les premiers sur le parking et partons à l’assaut du Cotopaxi jusqu’au refuge. Ce n’est pas une partie de plaisir : le temps est médiocre, le vent est glacial, il y a du grésil et la vue est totalement bouchée. Nous sommes d’ailleurs presque seuls. Malgré notre équipement, gants, bonnets, foulards, nous sommes frigorifiés mais tellement fiers d’être montés aussi haut (4864 m tout de même !). Il nous aura fallu 40mn pour monter mais la moitié du temps pour descendre, poussés par le vent, et pour rejoindre la voiture. En arrivant, chauffage à fond…Pour nous sécher, nous faisons le tour de la lagune de Limpiopungo : pas d’animaux mais de jolies fleurs et de beaux paysages. Nous avions pris des boxlunchs (chères et succinctes) à l’hôtel mais une petite halte au point d’information du parc nous permet de les compléter pour un prix dérisoire et de manger chaud.
Nous traversons ce joli (petit) parc jusqu’à la sortie Sud. Ce parc est plus petit que ce que j’imaginais et nous arrivons plus tôt que prévu à notre prochain hébergement à Saquisili, « Las Mercedes ». Nous en profitons pour nous promener et faire quelques achats dans cette petite ville (où nous reviendrons quelques jours plus tard pour le marché de jeudi après notre boucle pour le Quilotoa). A l’hôtel, l’accueil du propriétaire est sympathique, il nous allume un feu de cheminée, nous offre des boissons chaudes et nous mangerons en sa compagnie le soir. Nous prenons possession de notre petit appartement indépendant et au calme.
Nous laissons notre voiture à l’hôtel pour 3 jours avec les bagages et partons légers en bus pour commencer la boucle du Quilotoa. Le propriétaire nous accompagne avec gentillesse à la gare routière de Saqisili et, 10 mn plus tard, nous arrivons à Latacunga. Pendant que nous attendons notre autre bus qui part à 9h30 et qui est direct pour la lagune, nous recroisons avec plaisir une famille de français rencontrés en Amazonie : l’occasion à nouveau de prendre des nouvelles et d‘échanger les bons plans. Ils reviennent de la boucle du Quilotoa où ils se sont un peu perdus ce qui nous inquiète un peu ! Le temps dans la vallée est gris mais se dégage au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude ce qui nous permettra d’admirer la lagune avec un peu de soleil depuis le point de vue. Nous achetons quelques snacks puis, il est déjà midi et il nous faut songer à démarrer notre randonnée pour Chugchilan.
C’est 4h30 plus tard que nous arriverons à ce petit village. Nous sommes de bons marcheurs (mais avons passé la cinquantaine) et nous avons trouvé la marche difficile (elle est pourtant réputée plus facile dans ce sens..). Elle nous semble à réserver aux bon marcheurs sans enfant en bas âge. Des montées qui montent bien, des revêtements sableux ou pierreux …On perd régulièrement la trace de l’itinéraire à prendre (malgré les informations du site du Cloud Forest) mais l’application Maps.me téléchargée auparavant sur notre portable nous remet régulièrement sur le bon chemin. Le temps est idéal, soleil, quelques nuages, il ne fait ni trop chaud ni trop froid mais, surtout, les paysages sont sublimes et variés et nous ne croiserons qu’une dizaine d’autres touristes sur la journée. C’est donc fatigués mais heureux que nous arrivons à Chugchilan à l’hôtel « El Vaquero » : c’est le gros gros coup de cœur du séjour ! Tout est parfait : la vue, la décoration (comme un chalet de montagne), la nourriture, l’accueil et la gentillesse incroyable du propriétaire et le prix très bon marché pour une demi-pension. Nous dînons près du poêle d’un excellent et copieux repas, notre hôte étant aux petits soins avec nous, puis nuit sous une tonne de couvertures bien douces !
- Jour 11 : mercredi 9 Août
Nous quittons avec grand regret notre charmant hôtel et poursuivons notre randonnée vers Isinlivi. La marche est plus longue mais toute aussi belle que la veille : nous traversons de minuscules villages, échangeons quelques mots avec les habitants, regardons les gens travailler dans les champs, certains forcent l’admiration, telle cette femme cultivant son champ avec une seule jambe… Nous croisons des animaux attachés au bord du chemin : ânes, moutons, cochons, veaux…
Les enfants nous observent : certains sont timides, d’autres viennent nous tenir la main. Nous faisons une longue pause-déjeuner au bord de la rivière où nous dégustons la lunch box préparée par « El Vaquero ». Nous croisons 3 ou 4 groupes de marcheurs qui font la boucle dans l’autre sens, comme on les plaint, ce doit être encore plus dur !
Certains d’ailleurs abandonnent et prennent les chevaux qui leur sont proposés en cours de route par les locaux…Nous arrivons après 5h30 de randonnée à Isinlivi, à l’auberge « llullu llama » en compagnie, depuis plusieurs heures, d’un gentil chien qui habite le village et qu’un touriste nous a demandé de raccompagner chez lui. Comme j’avais lu sur les forums avant de partir, quelques autres chiens paraissent plus agressifs (mais cela reste une minorité) et les menacer simplement de leur lancer quelques pierres suffit à les faire fuir. L’application Maps.me nous a encore bien aidée, d’autant plus qu’elle nous donne le dénivelé et le temps de marche restant. Notre nouvel hôtel est très bien lui aussi : nous avions réservé un petit bungalow avec cheminée, bien agréable le soir et, après ces 2 jours de marche, le spa est vraiment le bienvenu. Le repas du soir est excellent et nous nous couchons avec le sentiment d’avoir encore vécu une bien belle journée !
Le lever est matinal car nous avons réservé un taxi à 6h pour rejoindre Saquisili et son marché. Nous emportons le petit-déjeuner qui a été préparé pour nous le matin et partons pour un peu moins de 2h de route. En chemin, le chauffeur nous propose des arrêts-photos aux belvédères, il est vrai que le paysage est magnifique, nous croisons même encore un petit renard.
Nous récupérons notre voiture laissée à l’hôtel « Las Mercedes » et partons en direction du marché aux animaux. Après avoir demandé notre route 5 ou 6 fois, nous le trouvons enfin, un peu à l’écart de la ville. Il est amusant de voir les bébés alpagas et lamas, les petits cochons tenus en laisse, les jolis moutons…même si pour les amis des bêtes il est toujours difficile de voir quelques scènes de brutalité : porcelets et agneaux soulevés ou tirés par une patte, vache à la tête ensanglantée…
Nous quittons ce marché pour les autres situés en centre-ville : c’est immense, bruyant, coloré, odorant et très authentique avec les habitants de la campagne habillés de façon traditionnelle et une très faible présence touristique. Nous re-petit-déjeunons au marché : avocat, purée de maïs.., nous achetons des cubes de canne à sucre et d’excellentes galettes de fromage. Il est facile pour moi de repérer mari et enfant dans cette foule, ils dépassent tout le monde d’une tête ou deux !
Nous reprenons la voiture pour notre prochaine destination : Banos , à 2h de là. Nous déposons nos bagages à l’hôtel « Chimenea » puis partons voir le site très touristique de la Casa Del Arbol. Il y a du monde mais finalement peu d’attente et, pour un coût modique, l’attraction est amusante.
Nous y déjeunons du breakfast donné par le Lllullu llama. Nous visitons ensuite la petite ville de Banos : c’est animé et plutôt sympa. Nous prenons des renseignements pour la visite des cascades le lendemain puis allons à pieds vers 18h aux bains de « Las Piscinas de la Virgen » proches de l’hôtel. Un peu surpris tout d’abord par ce lieu qui semble un peu « vieillot », nous finissons par apprécier l’ambiance. C’est noir de monde, aussi bien des locaux que des touristes. Il est impossible de rentrer dans certains bains, trop brûlants ou glacés. Un bon moment, sympa et amusant. Après un repas pris dans un petit resto où nous testons les plats locaux, nuit calme à l’hôtel Chimenea, qui possède une piscine …mais trop froide, elle, pour y glisser le moindre orteil.
- Jour 13 : vendredi 11 Aout
Nous prenons notre petit-déjeuner au Chiménéa : la vue sur les cascades depuis la terrasse est sympa, mais c’est un peu cher et peu copieux. A 8h, nous allons chercher des vélos pour la descente de la route des cascades. La première partie du chemin est quelconque mais devient plus jolie après le premier tunnel. Il y a peu de côtes, ce qui est bien agréable. Nous faisons un premier arrêt à la cascade « Manto de la Novia » et prenons une tarabita pour traverser le rio (attention quand même pour ceux qui ont le vertige !). Sur l’autre rive, une petite balade sympa nous permet de traverser des vergers et d’arriver plus près de la chute. Nous reprenons nos vélos jusqu’à « Paillon del Diablo ». La chute est impressionnante et il est amusant de se glisser par un tunnel étroit à l’arrière de la chute et de se faire mouiller. Le retour sur Banos se fait en camion pour 10$. Il est 12h15 et nous allons au Mercado pour trouver à manger : tout est délicieux, y compris les batidos aux fruits frais.
Nous partons ensuite en direction de Riobamba par une jolie route et nous y arrivons après moins de 2 h. Nous nous installons à l’hôtel « Montecarlo ». L’accueil est chaleureux mais la chambre est bien petite et l’unique fenêtre donne sur le hall. Par contre, son emplacement est pratique et, sur réservation, il est possible d’avoir accès à un garage. Nous allons confirmer notre réservation pour le lendemain à l’agence « Pro-bici » toute proche. Le responsable est incroyable de gentillesse : tout nous est expliqué avec des photos, des plans, il vérifie la météo et nous essayons sur le toit de l’immeuble les vélos et tous les équipements de protection. Nous avons la chance à ce moment-là de voir depuis la terrasse une grande parade dans les rues avec musique et danseurs de toutes les régions d’Equateur. Nous faisons quelques courses pour le lendemain puis dînons au restaurant du Monte-Carlo.
Nous avions demandé la veille à pouvoir prendre notre petit-déjeuner plus tôt et on nous laisse l’accès à l’arrière-cuisine et au frigo, sympa ! A 7h30, Danielo, de Pro-bici, vient nous chercher pour passer la journée sur les pentes du Chimborazo. Ce jour-là, nous sommes les seuls clients et donc, au lieu d’avoir 2 guides, un en voiture et un en vélo, seul Danielo nous accompagne et conduira le 4×4. Il nous donnera des points de rendez-vous le long du chemin ainsi nous pourrons descendre à notre propre rythme, ce qui finalement nous conviendra bien… Ce matin , nous avons la grande chance d’avoir un ciel entièrement bleu et le volcan avec ses neiges éternelles est magnifique, entièrement dégagé. Nous nous arrêtons au parking situé à 4800m et faisons à pieds le chemin qui nous mène au premier refuge à 5100m. Les conditions météo sont bien plus favorables qu’au Cotopaxi, la montée est moins dure et nous ne souffrons pas du froid. A la lagune nous trouvons un tout petit morceau de glace : ici aussi, le réchauffement climatique se voit et les glaciers reculent.
Après 1h20A/R, nous retrouvons le parking et Danielo a préparé nos vélos. Après nous être transformés en robocop (casque, coudières, genouillères), la descente peut commencer : environ 2000m de dénivelés/40Km de descente pour retourner jusqu’à la banlieue de Riobamba. Equipés d’un talkie-walkie en cas de besoin, nous empruntons les chemins et retrouvons la voiture à intervalles réguliers pour éviter de nous perdre…Nous sommes la majorité du temps seuls, entourés de paysages magnifiques et variés.
Nous rencontrons des troupeaux de graciles vigognes. Selon l’altitude le paysage change : d’abord « lunaire » puis le páramo , les prairies et enfin les cultures. Les chemins sont difficiles : sable, cailloux, tôle ondulée et les mains se crispent sur le guidon : 1 chute chacun, mais sans gravité. Nous faisons un détour vers la petite forêt de polylépis, petits pins aux troncs noueux (on dirait une forêt de sorcières), et aussi vers un petit site Inca et une source d’eau légèrement gazéifiée. En bas du volcan, nous nous mélangeons aux troupeaux de moutons et de lamas. Nous revenons vers 18h à notre hôtel, enchantés par cette journée exceptionnelle. Nous remercions Danielo pour sa patience et sa gentillesse ! Il a contribué à faire de cette journée une journée mémorable. Si vous êtes en bonne condition physique, n’hésitez pas, allez dévaler les pentes du Chimborazo !
Le soir, nous partons à la recherche d’un endroit où manger mais Riobamba n’est pas Banos, nous nous rabattons sur un petit fast-food…puis deuxième nuit à l’hôtel Monte-carlo.
- Jour 15 : dimanche 13 août
Aujourd’hui, nous avons une longue route : nous partons pour Cuenca avec 2 arrêts prévus. Premier arrêt pour les ruines d’ Ingapirca. Pour ceux qui, comme nous, n’ont pas vu d’autres sites Incas majeurs, la visite est intéressante …mais nous savons maintenant où se trouvent tous les touristes : ici ! Nous déjeunons sur place d’une bonne truite au « Cabanas el Castillo », almuerzo pour 3.5$.
Notre deuxième arrêt est pour le zoo de Cuenca « Bioparque Amaru » : le but est de découvrir les espèces locales difficilement visibles dans la nature. Le site est joli, sur un flanc de montagne avec une belle vue très étendue sur Cuenca. Les cages sont globalement bien aménagées et joliment présentées même si certaines nous semblent un peu petites pour leurs locataires…
Nous arriverons à 18h à Cuenca, heure de rendez-vous pour rendre notre voiture à notre hôtel « La cigale », tenu par une propriétaire marseillaise. C’est une auberge de jeunesse à l’ambiance décontractée, bien décorée, et nous dînerons sur place en écoutant un orchestre jouer. C’est animé et très sympa…
La journée est consacrée à la visite de Cuenca. Tout de suite nous tombons sous son charme avec ses maisons aux jolies façades, ses rues ayant pour perspective les montagnes…Nous voyons d’abord la cathédrale de la Immaculada Conception qui est splendide et qui nous permet, du haut de son toit, d’avoir une très jolie vue sur la ville. Ensuite nous visitons l’ancienne cathédrale, l’église del Sagrario dont l’intérieur, entièrement peint, est magnifique. Nous passons par le marché aux fleurs puis, à la Casa del Mujer, proche de la Plaza de San Fransisco, nous achetons des petits animaux en Tagua (ivoire végétal). Nous déjeunons au marché central d’un délicieux repas : cochon grillé et céviche.
L’après-midi, nous partons essayer des panamas à la Casa del Sombrero puis allons voir le surprenant tout petit musée des squelettes. Nous enchaînons avec le musée des cultures aborigènes qui renferme de superbes pièces en céramique et en métal datant des civilisations pré-incas et incas. Nous faisons une petite pause à « Angellus » pour manger des glaces et des gâteaux puis allons déambuler le long du rio Tomebamba où nous photographions les belles façades des maisons anciennes. Nous arrivons au jardin du musée Pumapungo : il renferme de grandes volières aux oiseaux rescapés de trafic et des essences de plantes variées.
La ville est d’autant plus agréable à visiter qu’elle est petite avec des centres d’intérêt proches. Le soir, nous dînons au très bon « Pédir de Boca », non loin de « La cigale ».
Aujourd’hui, nous souhaitons visiter le parc Cajas. Nous prenons un taxi pour la gare routière puis un ticket de bus pour Cajas, bus censé partir à 9h15. Ne voyant toujours pas notre bus arriver à 9h10, nous allons nous renseigner : non, pas de bus « il est cassé ». Ah bon ? On file se faire rembourser les tickets et on saute dans un autre bus pour Guayaquil qui nous dépose devant la lagune de Toreadoras. Le temps est clément, nuage et soleil, et nous partons randonner en compagnie d’un couple rencontré à la gare routière. Nous empruntons le chemin numéro 1 (rouge) qui nous permet de faire une grande boucle dans de beaux paysages de lagunes, de páramo, de forêts de polylépis mais il y a très peu d’animaux, uniquement quelques rares oiseaux. A la fin de la balade, nous nous postons au bord de la route pour faire signe à un bus en direction de Cuenca puis prenons un taxi directement pour le musée « Pumapungo » qui était fermé la veille (lundi) : la visite est intéressante avec des objets et des reconstitutions d’habitats des différentes cultures indigènes d’Equateur…et quelques têtes réduites…
Le soir, il y a une messe et une petite procession (nous sommes le 15 Août). Nous partons à la recherche d’un restaurant. C’est animé : Il y a du monde dans les rues et dans le parc, beaucoup font du footing ou de la gym. Nous passons notre troisième nuit à la Cigale, bercés par la musique live d’un petit orchestre avec une harpiste.
- Jour 18 : mercredi 16 Août
Aujourd’hui, c’est le départ pour les Galapagos. Voulant éviter le temps de route pour Guyaquil et une nuit sur place, nous avons opté pour l’avion avec une escale : Cuenca à Quito et Quito à Baltra. Nous avons préféré cette option moins fatigante et, même si pendant l’escale d’1h10 il a fallu récupérer les bagages pour les faire réenregistrer, tout s’est bien déroulé.
Ensuite, à l’aéroport de Baltra, nous prenons le bus pour la lagune puis un petit bateau-taxi puis 3/4 d’heure d’un autre bus pour Puerto Ayora. Alors que le temps a alterné soleil et nuages (mais sans pluie) depuis le début du séjour, le ciel est ici tout bouché avec un petit crachin, ce qui est semble-t-il habituel à cette période de l’année aux Galapagos. Nous avons décollé à 8h30 de Cuenca et nous sommes arrivés à notre hôtel « Vista al Mar » à 14h , en ayant pris soin de reculer notre montre d’une heure. Ouf, nous sommes enfin arrivés dans ce lieu quasi « mythique » pour nous ! L’hôtel est basique mais il est bien placé près du centre, la chambre est grande, l’accueil est adorable et en plus ils prêtent des vélos !
Et c’est sans attendre que nous partons à la visite de cette île enfourchant nos bicyclettes…Nous commençons par le centre Darwin où nous voyons nos premières tortues. Nous allons ensuite à la plage « Estacion » toute proche pour faire un premier snorkeling : quelques poissons-coffre et perroquets, 1 aiguille mais la vue sur le port ne nous emballe pas et …l’eau est froide ! Mais, au total, en seulement 2 heures nous aurons vu beaucoup plus d’animaux que sur le continent : tortues géantes, crabes rouges, iguanes noirs et, en rentrant par le port et sur la jetée : pélicans, frégates, otaries, raies et requins ! C’est surtout la grande proximité avec ces animaux qui est étonnante, c’est clair : on est chez eux !
Le soir, la petite ville est animée, des parties de volley se déroulent sur la place centrale. Nous cherchons de quoi manger mais le moindre plat est à 10$, cher pour le pays…En s’enfonçant dans les petites rues, plus loin du port, les prix baissent.
Nuit calme à l’hôtel « vista al Mar ».
Au réveil, le temps est encore maussade. Nous prenons notre petit-déjeuner dans une boulangerie puis nous montons dans un « pseudo-taxi » pour « El Chato », la réserve de tortue au centre de l’ile. Le chauffeur est très sympa, il nous accompagne dans les tunnels de lave de la réserve, nous cueille des mandarines et nous convenons d’un horaire pour le retour. Le site est agréable à découvrir (heureusement, ils prêtent des bottes car c’est bien boueux…). La bruine semble bien convenir à ces grosses bêtes car elles se montrent très actives piquant parfois de petits « sprints », oui,oui ! La végétation ne ressemble pas à celle de la côte : ici, tout est très vert, il y a de grands arbres et des fruitiers.
Nous passons un bon moment, nous promenant presque seuls parmi ces dizaines de tortues, c’est encore plus agréable de les contempler ici en presque liberté qu’au centre Darwin…Au retour, un arrêt à « Los Gemeles », cratères entourés d’une forêt étonnante aux troncs couverts de lichen. Au retour, nous déjeunons au « El Descanso del Dia », en face du port, recommandé par notre chauffeur de taxi pour y manger des almuerzos pas trop chers (il n’y a pas d’affichage, il faut demander) : entrée + plat + jus de fruit pour 6$, correct pour les Galapagos.
Puis, en vélo, direction « Las Ninfas , petite lagune entourée de mangroves où nous voyons depuis la passerelle une belle raie, une grosse tortue marine et quelques échassiers puis « Tortuga Bay » : après avoir laissé nos vélos, il reste 2km de chemin à parcourir à pied , bordé de cactus géants ; La plage est magnifique : la première est pour les surfers, la deuxième, plus abritée, invite à la détente. Nous louons 2 kayaks pour faire le tour de la petite baie : nous voguons parmi des (petits) requins, des dizaines de tortues, des raies et une otarie qui nage à 1 mètre de nous…Au-dessus de nos têtes, des pélicans et sur la plage des iguanes marins, peu de monde, du sable fin, c’est top !
De retour sur le port de Puerto Ayra, nous retournons voir les pélicans, les otaries avachies sur les bancs et les dizaines de petits requins attirés par les lumières du soir. Nous recroisons le couple de français rencontrés à Quito au moment de prendre notre voiture : ils reviennent enchantés de leur mini-croisière de 5 jours….et moins enchantés du fait que la compagnie aérienne ait perdu une de leur valise !
Nous dînons dans un hangar de bonnes brochettes qui grillent sur le trottoir puis nouvelle nuit au Vista al Mar.
- Jour 20 : vendredi 18 Août
Nous prenons notre petit-déjeuner au « Descanso del Guia » qui devient notre cantine : l’accueil est impersonnel mais le rapport qualité-prix reste correct. Nous prenons en face le traversier pour « Las Grietas ». Jolie petite promenade le long d’une lagune rose puis de cactus géants et enfin « la faille ». Déjà beaucoup de monde et malheureusement un temps toujours gris.
L’eau est à 17 degrés mais nous avons nos combinaisons- shorty ! Il y a quelques gros poissons. Il faut aller au fond, dans le troisième bassin pour se retrouver seuls, le premier bassin est très fréquenté. En-dessous de nous, 10 m de profondeur et une eau qui apparait turquoise et qui est très transparente. Nous longeons ensuite le sentier qui surplombe la faille et profitons d’une jolie vue puis traversier à nouveau pour retourner à Puerto Ayora. Nous déjeunons d’un almuerzo au « Descanso del Guia » puis nous prenons un taxi pour la plage de «El Garrapatero » à 1/2h de route.
La marée commence à descendre et nous nous dirigeons sur la gauche vers des petits lagons en passant par les rochers. Le paysage est sublime, nous sommes seuls et observons depuis la côte les bancs de raies dans l’eau très claire, juste au bord, leurs petites ailes battant hors de l’eau : c’est d’ailleurs ce bruit de clapotis qui nous a permis de les repérer. En snorkeling, nous voyons de petits requins tout proches. Autour de nous des pélicans pêchent, des crabes rouges et des iguanes noirs paressent sur les rochers. Nous avons du mal à nous arracher à ce spectacle mais notre taxi nous attend à l’heure convenue pour le retour.
Le soir, nous décidons de changer et nous mangeons dans un tout petit restaurant mexicain, excellent, puis dernière nuit à « Vista del Mar » avant notre départ, demain, pour Isabela.
A 7h, rendez-vous sur le port pour embarquer pour Isabela. Il y a beaucoup de monde mais, malgré la cohue, chacun retrouve son bateau et sa bonne destination. La traversée dure 2h45 et nous plaignons les passagers qui n’ont pas pris de comprimés anti-nausée ! Dès l’arrivée, Isabela nous apparait très différente de Santa Cruz, beaucoup, beaucoup plus calme…Des otaries et des iguanes nous accueillent sur le tout-petit débarcadère…et aussi quelques rayons de soleil…Nous partons à pieds à la recherche de notre B&B, le « Cartago Bay ».
Il est bien placé, non loin du débarcadère et entre le site de « Concha de Perla » et le petit centre-ville. L’accueil est sympathique, la chambre très grande et des hamacs sont à disposition dans le petit jardin. L’après-midi, nous faisons une courte promenade vers les lagunes pour aller voir les flamants roses et allons au centre de protection de tortues, très nombreuses et de toutes les tailles, certaines sont minuscules. Nous essayons ensuite le snorkeling à « Concha de Perla ». Un peu déçus, nous trouvons l’eau vraiment froide et les poissons ne sont pas vraiment au rendez-vous. Nous partons à Puerto Villamil : en fait , quelques rues en sable, des petits restaurants alignés le long de l’une d’elle, une tout petite épicerie. Le soir, les petites lumières multicolores apportent une touche romantique…Ce qui nous frappe, c’est le silence…Nous réservons plusieurs tours organisés pour les jours à venir et dînons d’un almuerzo à l’ « Isabela grill ».
Bonne nuit au « Cartago Bay ».
- Jour 22 : dimanche 20 Août
Après le petit-déjeuner servi au B&B, nous partons à 7h30 pour le port pour aller visiter « Los Tuneles ». Nous prenons la direction de Union Rock, rocher recouvert de lions de mer et de fous de bassan. En chemin, nous voyons une magnifique raie-diable de 4 mètres d’envergure, impressionnant…puis le site de « Los Tuneles » : encore plus beau que sur les photos. Les tunnels de lave forment des arches, l’eau est tellement limpide que l’on voit les poissons et des dizaines de tortues. Nous pouvons accoster et marcher à la rencontre des fous à pattes bleues qui paradent sans s’inquiéter de nous. Quelques bébés tout duveteux nous observent.
Le site est encore plus beau que ce à quoi nous nous attendions d’autant plus que le soleil fait une timide apparition et embellit les couleurs. Nous reprenons le bateau pour aller faire une séance de snorkeling : l’eau est froide (mais avec les combis c’est supportable) et bien agitée mais nous nageons avec une quinzaine de tortues, si proches que nous aurions pu tendre la main pour les toucher, des petits requins, quelques raies, 2 hippocampes et des poissons dont les beaux perroquets. Nous revenons au port vers 13h, enchantés : une sortie à ne pas rater !
Nous achetons sur le port quelques empanadas pour déjeuner puis nous louons des vélos et partons jusqu’au « mur des larmes ». En chemin nous croisons quelques tortues terrestres puis nous montons (à pieds) jusqu’au dernier belvédère : ça grimpe bien mais nous sommes récompensés par une jolie vue sur Puerto Villamil et une partie de l’île. Au retour, nous nous arrêtons à toutes les lagunes et plages. Une sortie vraiment sympa et la faire en vélo la rend encore plus agréable d’autant plus qu’il n’y a que très peu de côte, le retour n’est presque que de la descente. Le soir, nous dînons au « El Faro », après avoir déambulé dans les quelques rues en sable…Quel calme ! Nuit au « Cartago Bay ».
Notre B&B étant très proche d’une école, nous avons le plaisir d’assister, de bon matin, à la rentrée des petits écoliers en uniforme : ils écoutent avec attention le discours très patriotique et « moralisateur » qui leur est donné. Puis nous retournons à « Concha de Perla ». Nous ne verrons pas beaucoup plus de poissons, seulement 2 otaries sont dans l’eau. La marée est descendante et le courant, fort, m’entraîne vers le port. Je m’accroche à la corde qui sépare Concha de Perla du port et j’ai toutes les peines du monde à revenir jusqu’au ponton : une belle frayeur pour moi , je me voyais déjà entraînée vers le port et le large! Du coup, ce site sera loin d’être mon préféré !
Nous allons voir la (toute petite) animation du port. Les pélicans pêchent, les bébés otaries tètent et viennent jouer à nos pieds mais il est ici interdit de se mettre à l’eau avec elles, des gardes y veillent. Nous avons réservé un tour pour « Las Tintoreras ». C’est sympa mais bien moins extraordinaire que « Los Tuneles ». Notre groupe est beaucoup plus nombreux que la veille, nous sommes encadrés : 1 guide devant, 1 autre derrière, tout est minuté…Hier, notre guide était charmant et nous avons pu prendre notre temps et profiter de ses explications. Même si aujourd’hui nous trouvons le site moins époustouflant que la veille, nous pouvons découvrir le fait de marcher sur un petit sentier entre les concrétions volcaniques coupantes comme du verre. Nous voyons 1 petit pingouin, quelques fous à pattes bleues, des centaines d’iguanes marins et dans une faille abritée des dizaines d’énormes requins. Nous partons ensuite pour une petite séance de snorkeling : quelques tortues et des petits poissons. La sortie annoncée pour 3h n’en durera que 2…
Nous faisons un petit tour à l’église qui nous étonne par sa décoration : les fresques présentent la faune locale et l’autel est soutenu par une statue de tortue…
Nous dînons d’un almuerzo au restaurant « Los Aventureros » et apprécions à nouveau les jolies lumières multicolores allumées tous les soirs, les rues en sable et la sérénité d’Isabela.
Nuit au « Cartago Bay »
Aujourd’hui, 2 programmes différents : plongée pour Gary qui possède le Padi. Il reviendra un peu déçu n’ayant vu rien de plus qu’en snorkeling, seulement quelques bancs de gros poissons (des balistes ). Les requins-marteaux, tant espérés, n’étaient pas au rendez-vous…
De notre côté, nous partons découvrir le volcan « Sierra Negra ».Nous partons en bus : à l’arrivée 2 groupes se forment : nous choisissons le guide s’exprimant en anglais car ce groupe est beaucoup moins nombreux, environ 8 personnes… A peine l’ascension commencée, le ciel jusqu’à présent plutôt gris se découvre et le ciel devient rapidement entièrement bleu. Grâce à ce beau temps, nous pouvons voir la grande caldeira de 10 km de diamètre entièrement dégagée. A cette période de l’année cela semble exceptionnel car d’habitude elle est le plus souvent dans les nuages…nous avons beaucoup de chance…C’est très beau : d’un côté le cratère noirci du volcan et de l’autre, vue sur la mer et les îles. Etant un groupe de bons marcheurs, nous décidons d’aller jusqu’au volcan Chico et d’aller au point de vue plus éloigné (l’autre groupe se contentera d’une marche moins longue) : on marche dans des débris de lave, de la cendre et d’en haut où nous pique-niquons nous avons une vue magnifique. Nous reprenons le même chemin pour le retour (soit 16 km aller-retour), nous dégustons des goyaves en route et le guide nous donne de nombreuses explications sur la flore ou la géologie. Nous avons beaucoup apprécié cette journée d’autant plus agréable par ce beau temps. Nous passons la fin d’après-midi sur la plage et sur le port à nous amuser du spectacle des otaries.
Dîner d’un almuerzo dans la rue principale puis dernière nuit au « Cartago Bay ».
- Jour 25 : mercredi 23 Août
Après avoir quitté nos sympathiques hôtes, nous prenons le bateau de 6h pour Santa Cruz. Nous retrouvons notre hôtel « Vista al Mar » pour une nuit…et aussi le bruit et l’agitation… (enfin, tout est relatif…), on n’était plus habitué sur la toute calme Isabela…Nous nous accordons la première (et dernière) journée de total farniente. Pour cela nous choisissons la belle plage de Tortuga Bay où nous pique-niquons sous un beau soleil : les petits oiseaux viennent nous voler des bouts de sandwich en se posant sur nos mains, les pélicans plongent et attrapent des poissons, les iguanes font des pyramides empilés les uns sur les autres, une otarie est allongée sur le sable à côté des baigneurs, bref, une journée ordinaire…ici… Nous nous remplissons les yeux du spectacle de ces animaux et de la nature environnante : magnifiques cactus géants, sable blond et atmosphère de bout du monde…
Le soir, dîner de quelques chuletas sous un hangar et dernière nuit aux Galapagos au « Vista al Mar ».
Aujourd’hui, c’est le départ des Galapagos pour Quito et retour à la « civilisation »… Nous prenons le bus de 7h30 , puis le bateau-taxi et la navette pour l’aéroport, en tout 1h30, il faut donc penser à anticiper pour ne pas rater son vol. Heureusement les avions de la Tame sont beaucoup plus fiables sur les liaisons avec les Galapagos, nous n’aurons ni annulation, ni retard. Nous avons une escale technique à Guayaquil et arrivée à Quito à 17h. Enfin, 1h de taxi pour notre hôtel « Chez Léon Colonial » où nous étions déjà allés 3 semaines auparavant…La boucle est bouclée ! Nous retournons dîner sur la Ronda mais le jeudi, il n’y a pas d‘animation particulière…
- Jour 27 : vendredi 25 Août
Nous avons le plaisir de rencontrer l’équipe de « Tout Equateur », et de faire un petit débriefing… Nous partons acheter quelques derniers souvenirs, en particulier à la boutique de la cathédrale qui propose de l’artisanat à un prix intéressant, puis nous allons dans une boulangerie où l’on achète un sandwich nommé « big foot » de près d’un mètre de long ! Nous visitons la jolie « Casa de sucre » puis prenons un taxi pour l’aéroport en fin de matinée. Vol pour le Panama avec 2h d’escale puis vol sans encombre pour Francfort…
Nous arrivons à l’heure à Paris à 17h30
Fin du voyage
En conclusion :
Nos coups de cœur : il y en a vraiment beaucoup. Trois mois après, ce qui reste de plus marquant (non classé par ordre de préférence)
- le séjour en Amazonie, inoubliable
- l’ascension jusqu’au refuge et la descente en vélo du Chimborazo
- la boucle du Quilotoa, une sensation de liberté à se perdre dans ces magnifiques paysages
- les Galápagos pour la proximité avec ses animaux et des paysages et des plages sublimes : Los Tuneles, Tortuga Bay, El Garrapatero…
Nous avons beaucoup aimé aussi (en vrac) : l’accueil des équatoriens , la facilité à se déplacer, à conduire, à réserver les activités au dernier moment, le peu de touristes, l’impression de beau temps (sauf mitigé aux Galápagos), les repas à 3$, les vêtements traditionnels et les coutumes à découvrir, déjeuner sur les marchés et boire des jus de fruits frais, flâner à Cuenca, l’impression d’avoir fait 3 voyages en un (Amazonie, Andes, Galápagos), la propreté du pays : très peu de papiers gras visibles quand on se promène… et l’aide de Tout Equateur avant et pendant le voyage …
Nous avons moins aimé : les prix élevés et l’eau froide aux Galápagos, la Tame avec ses vols annulés sans prévenir, les petits cochons d’inde grillés sur les marchés…
Si c’était à refaire : on ne changerait pas grand chose…Il a manqué 1 nuit à Mindo pour profiter de sa forêt humide et découvrir ses oiseaux (mais on n’avait pas 1 nuit de plus…). Nous avions longuement hésité avant le départ entre les îles d’ Isabella et de San Cristobal. La plongée aurait peut-être été mieux à San Cristobal … ? Et l’on aurait peut-être davantage pu nager avec les otaries ? L’idéal avec 2 jours de plus aurait été de voir les 2 !
La famille GONEL en voyage – Richard, Isabelle et Gary