Publications de Leon de Quito (163)

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La 2e partie de mon voyage sera centrée sur un trek dans la cordillère qui mène au Volcan Quilotoa et à sa lagune turquoise, à 4000m d’altitude.

SAQUISILI MARKET

De retour à Guayaquil par le bus en fin d’après midi, je regarde les horaires de bus pour rejoindre la ville de Latacunga, point de chute idéal pour qui veut s’attaquer à la « boucle du Quilotoa ».

Cette ville, située à 1900m d’altitude, est idéale lorsque l’on vient de l’océan pour s’acclimater une nuit avant de franchir la barre des 2500m le lendemain.

J’ai de la chance : il y a de nombreux bus qui font Guayaquil – Latacunga. J’en trouve un à 8$ (6 heures de route) tout confort, qui part à minuit (une nuit d’hôtel économisée et une demi journée de gagnée !). Je retire de l’argent, fais quelques emplettes, et dépose des affaires à l’hôtel Dreamkaptur pour alléger mon sac. A 00h05 je m’évanouis dans le bus (marche, surf, voyage, petites nuits…) et me réveille à l’approche de Latacunga.

Nous sommes jeudi, et c’est jour de marché à Saquisili, à 10minutes de bus de Latacunga. Perché à presque 2000m d’altitude, il est considéré comme le 2nd plus beau marché d’Equateur. Je décide de m’y rendre, et à 8h je déambule devant les étales… Les gens ont revêtu leur plus beau costume traditionnel en laine d’alpaga et viennent vendre toutes sortes de choses. Il y a un secteur pour les animaux, un secteur pour la viande, les fruits, les vêtements… On peut même manger du cochon d’inde rôti (le « cuy », prononcez, « couille » ! bon appétit !) mais je suis végétarien, et quand bien même…SaquisiliSaquisili

Ce marché vaut le détour, comme les photos ne le montrent pas. En fait, je n’ai pas osé photographier cela, c’est tellement authentique et peu touristique que cela me gênait de faire mon touriste au milieu de tant d’authenticité.

Je m’en ressort avec une boucle d’oreille en argent et un poncho en laine d’alpaga superbe, lourd et chaud, fait main par une vieille femme, pour la modique somme de 15 $… J’aurais acheté d’autres vêtements si j’avais eu de la place dans mon sac à dos.

=> Marché de Saquisili, le jeudi matin de 6h à 13h. Venir en bus via Latacunga.

TREKKING DAY 1 : ISINLIVI => CHUGCHILAN

Après avoir réussi à dégoter le bus qui mène à Isinlivi (peu de départs : un seul à 13h je crois, annoncé à 11h puis à midi…) ce sont 2h de routes sinueuses et cahoteuses qui m’attendent pour rejoindre l’auberge « Lullu Llama ». C’est de là que je vais débuter 2 jours de marche (presque 25km) pour rejoindre le Quilotoa. Les paysages qui défilent à la vitre sont grandioses : c’est ma première rencontre avec la cordillère et je ne l’oublierai jamais. Je me suis dit « J’y suis !!!! ».Isinvili

Il est possible de faire la boucle en 3 étapes (Sigchos – Isinlivi – Chugchilan – Quilotoa) , mais j’ai choisi de n’en faire que 2 (les 2 dernières) et je le regrette un peu. Je vous conseille de faire les 3, d’abord parce que depuis le marché de Saquisili, il y a beaucoup de bus pour Sigchos et presque pas pour Isinlivi. Et puis c’est moins long d’aller à Sigchos. Et puis ce trek est magnifique.

Arrivé à isinlivi, je gagne l’auberge « Lulu Llama » donc, super adresse : allez-y et ne cherchez pas ailleurs. Le dortoir est super cosy, calme, propre, top. C’est une AJ de marcheurs, donc on se couche assez tôt après le repas et une petite partie de carte. J’y ai laissé mon guide du routard 2016 en français pour ceux qui veulent le consulter, demandez-le:-)

J’y ai aussi rencontré des gens super sympa, Arnaud et sa copine, 2 français qui travaillent là-bas. Egalement 3 Allemands avec qui je vais passer les 5/6 jours qui viennent : Judith, qui fait 6 mois de backpacking du Panama jusqu’à Ushuaia, et Johannes et Thomas, qui viennent de faire le Kilimanjaro et qui s’attaquent à la cordillère !

Je sors voir le paysage autour de l’hostal, ça m’inspire. C’est l’occasion d’y croiser deux lamas (Serge et Bernard ?)Llamas

=> Hostal Lulu Llama, Isinlivi. Possibilité d’acheter des bouteilles d’eau, et un repas casse-croute « maison » pour le lendemain: Nuit + petit dej + repas : 18 ou 20$

Après une soirée conviviale dans le douillet Lulu Llama, c’est l’heure de prendre la route : Thomas et Johannes partent devant, nous les suivons moi et Judith, la jeune Allemande, et deux Islandaises partent en dernier. Demandez un plan du trek à l’hotel Lulu Llama, ils en ont à disposition (en anglais et espagnol, version française en préparation) . Ca peut être un peu compliqué sans plan ni indications, car le trek suit des sentiers muletiers nombreux. Avec ce petit plan gratuit, aucun problème. Et le sentier est très bien foulé, c’est de la terre battue. Après seulement 10 minutes de marche, de magnifiques paysages s’offrent à nous :Isinviliob_12621f_00

Dès la sortie de l’hotel, 2 chiens errants gentils comme tout nous suivent : ils suivent Johannes et Thomas depuis Sigchos ! Hélas nous serrons obligés de les abandonner à Quilotoa au moment de monter dans le bus, c’est triste…

Les Allemands n’ont pris que peu d’affaires, alors que moi j’ai mon sac de 14 kg sur le dos, une nuit de 5h dans un bus et 5 jours de surf derrière moi, la dernière montée en plein soleil a été éprouvante ! En prenant votre temps, vous pouvez faire ce trek avec un « gros » sac, mais dans l’idéal ne dépassez pas 10kg. Avec l’altitude, on est bien moins performants et à l’arrivée de cette 1ere étape je le ressens… (voir conseils pour le trek en bas de l’article).
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Après 12km, 4h30 de marche (une pause de 30 minutes et des séances photo) avec un beau dénivelé positif final, nous arrivons à Chugchilan, petit village perché à (je crois) 2900m d’altitude.

Trekking

Nous choisissons un Hotel parmi les 3 ou 4 qui sont proposés : « Mama Hilda ». Très belle adresse ! Environnement, chambres, communs et cuisine sympa comme tout pour 20$ la nuit en dortoir (2 lits) petit dej et (bon) repas du soir inclus ! Boissons en sus.

Possibilité d’acheter des bouteilles d’eau, de se faire préparer un repas casse-croute pour le lendemain.

=> Hostal Mama Hilda, Chugchilan.

Après une bonne douche, une courte sieste dans un gazon fabuleusement doux et moelleux, c’est l’heure du repas du soir : très bon, végétarien sur demande. Nous terminons par une partie de cartes, un bon cigare en regardant les étoiles et au dodo !

Hélas je ferai une insomnie, apparemment par manque d’acclimatation (trop gros effort avec mon sac lourd et une cadence trop rapide, sachant que je surfais au niveau de la mer 36h plus tot…). Bref, malgré la fatigue je ne dormirai que 4h de 4h à 8h du matin !

Après un bon petit dej, à 9h nous commençons la 2nde journée, direction la lagune du cratère de Quilota. Le début de cette deuxième partie est vraiment beau, avec pas mal de dénivelée. Petite photo avant de se lancer :Trekking

Le trek commence par sortir de Chugchilan, puis il faut prendre à gauche où l’on a une belle vue (hostal sympa ici d’ailleurs), puis on descend dans la vallée…ob_295bb0_03ChucchilanChucchilan

 

 

 

 

 

… avant de remonter pour arriver sur un plateau (il y a une petite échoppe pour acheter à manger / à boire à l’entrée et à la sortie du village). Vous traversez ce petit village et la dernière « ligne droite » vous attend, dans une montée pas très violente.

Nous rencontrons de temps à autre des autochtones qui font de ce trek leur trajet quotidien (on a même croisé un indien en costume de ville avec de petits souliers noirs en cuir… il allait sans doute à un « buisness lunch » !).Chucchilan

Une coutume (récente) veut que l’on offre des bonbons (« caramello ») aux enfants qui guettent les marcheurs étrangers le long des chemins. Ils viendront vous accoster gentiment, n’en doutez pas !ChucchilanQuilotoa

Après 4heures de marche, nous voilà arrivés au Quilotoa, la dernière montée laisse penser qu’une vue sur le cratère va nous être offerte sous peu… Et là, magie. Peut-être la plus belle chose qu’il m’ait été donné de voir apparaît devant nous. La lagune du Quilotoa que survolent quelques nuages poussés par un vent frais.QuilotoaQuilotoa

Nous suivons le sentier qui fait le tour du cratère sur environ 2km (le tour complet dure 4h à pied), le cratère faisant 3km de diamètre. Après avoir joui du spectacle et pris un bon repas dans un petit restaurant, je redescends sur Latacunga en stop (un monsieur charmant me prend tout de suite, me pose à Latacunga et refuse le moindre dollar pour ce servie ! Je « prie » pour lui et sa gentillesse).Quilotoa

Je retrouve mes chers Allemands dans une AJ vraiment cool (Hostal Tiana, 9 dollars la nuit) et bien située. Je fais un long tour en ville (j’aime marcher !) et nous mangeons une pizza au restaurant avant d’aller boire une bière et dormir.Latacunga

LATACUNGA

Cette ville est vraiment sympa comme point de chute : nombreux commerces, ville équatorienne qui n’est pas surfaite, quartiers peu touristiques, nombreux hostals et agences de tours organisés (Latacunga et les autres volcans alentours). Terminal de bus bien desservi (Quito, Guayaquil, Latacunga, Banos…).

Le lendemain, départ pour ma 3e étape (improvisée) : Banos.

NOTES ET CONSEILS pour faire la boucle du Quilotoa :

  • Arriver le mercredi à Latacunga, profitez de la ville l’après midi.
  • Passez la nuit du mercredi soir à Latacunga (acclimatation en douceur) : Hostal Tiana par exemple (TB rapport qualité-prix, sécure, dortoir féminin, communs nickels, etc)
  • Le jeudi matin, laissez vos affaires dans un gros sac à l’hostal, et dans un sac à dos (30litres) ne prenez qu’une tenue confortable type jogging molleton avec sweat pour les soirs, caleçons, chaussettes, trousse de toilette légère, appareil photo, crème solaire, veste de pluie) et papiers, portefeuille. Partez tôt (7h) pour rejoindre le marché de Saquisili en bus (renseignements à l’hostal).
  • Vers 11h/ midi, quittez le marché en bus direction Sigchos. Dormez sur place le jeudi soir
  • Rejoignez Isinlivi à pied en trekking le lendemain matin (11km, 4h – 5h). Dormez à Lulu Llama, le vendredi soir.
  • Rejoignez Chugchilan à pied le samedi matin, dormez sur place (cf : récit ci-dessus).
  • Rejoignez Quilotoa à pied le dimanche matin (cf : récit ci-dessus)

Après libre à vous de dormir à Quilotoa et de faire le tour du cratère, de descendre faire du canoé dans la lagune (je ne l’ai pas fait et je le regrette). Retour à Latacunga en bus (3 / 4 par jour).

=> Emmenez des encas sucrés pour la randonnée

=> Achetez des bonbons pour les enfants

=> Les Hostal des villages vendent des bouteilles d’eau, ne vous encombrez pas inutilement

=> Possibilité de laver votre linge à la main (dans une sorte de lavoir bien clean) à Mama Hilda

  • Chaussures : bonnes chaussures de marche, pas forcément montantes, même si c’est mieux car il y a des gravillons et de la poussières. Des « mid », c’est le top.
  • Bâtons de marche : fortement conseillés pour ceux qui portent plus de 10kg.
  • Météo : en plein mois de février, nous n’avons pas eu une seule goutte de pluie, et avons randonné en t-shirt à plus de 3000m. Autour du Quilotoa, très exposé au vent, coupe vent et sweat de rigueur.

Ce trek est idéal car vous n’avez pas à porter votre couchage (auberges nombreuses avec repas et literie) et le temps de marche quotidien (comptez 5h) laisse le temps de faire des pauses, de se reposer. Ne partez pas des auberges après 13h toutefois.

Visite le blog d’Arnaud GS on the Road pour suivre ses aventures!

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Quel rêve de gosse de partir en Amazonie ! Durant 4jours et 3nuits j’ai découvert l’Amazonie équatorienne au sein de la réserve du Cuyabeno avec le Cuyabeno Dolphin Lodge.Dolphin Lodge

En effet cette réserve naturelle a été créée en 1979 et possède une superficie de 590 112 hectares qui englobe une grande diversité de faune et flore. Composée de forêts tropicales, rivières et forêts immergées ou les dauphins, caïmans, piranhas, anacondas, et singes ont élu domicile la réserve. Cette zone protégée a été nommé après la rivière Cuyabeno qui l’a traverse formant un complexe de 14 lagunes et la plus grande zone humide de toute l’Amazonie équatorienne. On peut aussi compter 5 groupes indigènes amazoniens : Les Sionas, Secoyas, Cofáns, Kichwas et les Shuars. C’est parti pour l’aventure!

La veille au soir départ depuis Quito au terminal de Quitumbe en bus public à 23h15. J’ai choisi la compagnie de bus « Baños », le bus était assez confortable. Pour un trajet Quito-Lago Agrio il faudra compter environ 8 heures de bus et 12$.Quitumbe
Jour 1 : Arrivée à 6h15 du matin à Lago Agrio. L’atmosphère est lourd et humide, en voyant les flaques d’eaux par terre, il semblerait qu’il ai plu durant la nuit. Pour 2$ le taxi m’emmène du terminal jusqu’au point de rendez-vous à l’Hôtel-Restaurant D’Mario. Je décide de me balader dans le centre ville avant de prendre mon petit-déjeuner chez D’Mario. Après une attente assez longue, à 9h30 la navette du Dolphin Lodge vient chercher ses voyageurs. Après 2h-2h30 de trajet nous arrivons à l’entrée de la réserve du Cuyabeno ou nous prenons un déjeuner. Notre groupe est composé de deux allemands, deux australiens et notre guide Véronica. Nous descendons ensuite la rivière en pirogue ou nous apercevons oiseaux (perroquets, hoatzins, caciques…), singes etc… !
15h30 : Arrivé au lodge, nous nous installons et profitons un peu des hamacs avant d’observer le coucher de soleil et de nager à la Laguna Grande.Dolphin LodgeDolphin LodgeDolphin LodgeDolphin LodgeDolphin LodgeDolphin LodgeDolphin LodgeNous finissons la soirée avec un délicieux dîner, un jeu de cartes et des éclats de rire bercés par les sons et les bruits de la nuit.
Jour 2 : Petit-déjeuner à 8h et départ à 9h pour une balade de 3h dans la forêt et les marécages où notre guide nous explique les plantes utilisées comme cures naturelles par les populations indigènes.Balade forêt

L'écorce de cet arbre est utilisé pour traiter le malaria L’écorce de cet arbre est utilisé pour traiter le malaria Les singes et perroquets se nourrissent de ces petits fruits provenant des palmiers Les singes et perroquets se nourrissent de ces petits fruits provenant des palmiers Le palmier marcheur se déplace grâce à ces racines-échasses Le palmier marcheur se déplace grâce à ces racines-échasses Minuscule grenouille Minuscule grenouille Énorme formillière Énorme formillière Cette espèce de fourmis est utilisée en tant que répulsif à moustiques. Il faut les laisser monter sur le bras puis vite les écraser contre la peau. L'effet dure environ une heure Cette espèce de fourmis est utilisée en tant que répulsif à moustiques. Il faut les laisser monter sur le bras puis vite les écraser contre la peau. L’effet dure environ une heure

Balade forêt

Deux singes qui nous obversent Deux singes qui nous obversent Sentier à travers les marecages, pas facile! Sentier à travers les marecages, pas facile!

Après un copieux déjeuner et une bonne sieste, vers 17h30 nous rejoignons la Laguna Grande pour une baignade et une fois la nuit tombée nous partons à la recherche de caïmans.pirogue Cuyabeno rio

Un dauphin! Un dauphin! Le point rouge au milieu des branches est l'oeil d'un caïman! Le point rouge au milieu des branches est l’oeil d’un caïman!

Jour 3 : La troisième journée est dédié à visiter les communautés locales. Après le petit-déjeuner, nous embarquons sur la pirogue et finissons par une balade d’une heure à travers la forêt.GrenouilleGrenouilleBaladeBalade

Caféier Caféier

Nous arrivons finalement à la communauté siona Tarabeaya. Nous apercevons les enfants de la communauté jouer au ballon et un chien de la communauté nous suit jusqu’à la hutte.Communauté sionaCommunauté sionaCommunauté sionaCommunauté sionaNous retrouvons Mireilla avec qui nous préparons des galettes à base de manioc (Yucca en espagnol) appelées Carabe.

La racine de Manioc La racine de Manioc Mireilla qui incise le Manioc pour que nous puissions l'éplucher Mireilla qui incise le Manioc pour que nous puissions l’éplucher Retour à la hutte Retour à la hutte Lavage du Manioc Lavage du Manioc Maintenant il faut le râper Maintenant il faut le râper Avec le manioc râpé Mireilla extrait tout le liquide du Manioc Avec le manioc râpé Mireilla extrait tout le liquide du Manioc Passage au tamis pour obtenir la farine de Manioc Passage au tamis pour obtenir la farine de Manioc Carabe sur le feu! Carabe sur le feu! Bon appétit! Bon appétit!

Après un riche déjeuner nous regagnons la pirogue. Le long de la rivière nous voyons d’autres communautés avec des femmes lavant le linge ou des enfants jouant sur les rives. Après 45 minutes nous atteignons un lieu excentré ou un shaman nous reçoit. Pour les communautés indigènes d’Amazonie le shaman (autrefois considéré comme un chef, un roi…) est actuellement considéré comme un médecin/guérisseur. Il maintient cependant un rôle central pour ces communautés ; un des outils qu’utilise le shaman est l’ingestion d’un breuvage appelé Ayahuasa.ShamanIl nous explique en Airu pâín (langue utilisé par la communauté siona) l’utilisation de l’Ayahuasa (Yajé) et notre guide Véronica nous sert d’interprète. L’Ayahuasa lui sert de lien entre le monde surnaturel et le monde réel, grâce à ce breuvage il apprend toujours plus sur la nature et plantes curatives qui l’entourent.
Après une courte démonstration et un concours de sarbacane, nous rejoignons le Dolphin Lodge. Pour la dernière fois nous nous rendons à la Laguna Grande pour apprécier le coucher de soleil. Nous finissons la journée par une balade nocturne pour observer crapauds, araignées et autres petites bêtes.pirogue Cuyabeno rioLaguna Grande CuyabenoLaguna Grande CuyabenoBalade nocturneBalade nocturneBalade nocturneBalade nocturne
Jour 4 : Pour la dernière matinée une observation d’oiseaux était prévu à 6h du matin cependant la pluie est venue bouleverser le planning. Nous profitons alors un peu plus de nos lits. 12h retour à la civilisation.

BILAN :
• Immersion totale en forêt amazonienne, je suis rentrée la tête pleine de souvenirs !
• Véritable découverte de faune/flore propre à la région
• Déconnection totale avec le monde moderne (pas de WiFi ou réseau téléphonique)
• Petit conseil : Ne pas emmener de nourriture sinon cafards assurés dans les chambres !Dolphin LodgeDolphin LodgevautourDolphin Lodge

Pose tes questions dans les commentaires et j’y répondrai dès que possible!

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Voilà, c’est parti ! le voyage tant attendu que nous préparons depuis 4 mois commence enfin.

Nous sommes vendredi soir à Pau, nous quittons le boulot direction l’aéroport de Toulouse où nous passerons la nuit puis demain matin ce sera l’envol  matinal pour Quito via Francfort et Panama.

Pour préparer ce voyage, nous avons bien sur beaucoup consulté Internet, le guide du routard et Lovely planet, mais au final c’est sur le site de Tout Équateur, avec le livre de Léon et les blogs des voyageurs que nous avons le plus préparé notre voyage.

Notre périple nous amènera de Quito à Cuyabeno en Amazonie,  Otavalo au nord de Quito, Puerto Lopez sur la côte pacifique, puis retour sur la cordillère des Andes à Cuenca et remontée par l’avenue des volcans en passant par Riobamba, Banos et finir en beauté à Quilotoa  - Nous n’irons pas aux Galápagos car il faudrait une semaine supplémentaire ou sacrifier les Andes, et nous sommes plus montagne que mer !Découtverte de l'équateur 3 semaimes

QUITO

Arrivée en fin de journée à Quito n’est pas plus mal car nous irons nous coucher à l’heure Equatorienne et nous serons tout de suite décalés, il y a quand même 7 heures de différence avec la France. Nous en souffrirons d’autant moins que le soleil et les Equatoriens se lèvent tôt – nous serons donc très matinaux et par contre à 21h00 dodo !

Pour les deux nuits à Quito, nous dormons chez Leon Colonial Solera House, réservation faite en utilisant la carte interactive de tout Equateur et en achetant leur carte premium. Nous paierons 40$ au lieu de 60$ pour un hôtel très bien situé dans le cœur historique, et plutôt agréable –chambre nickel et style colonial.

Le lendemain matin au petit déjeuner, nous sommes accueillis par l’équipe de Léon pour le fameux débriefing – Marie et Laure nous donnent plein de conseils et une carte détaillée du pays, et aussi un téléphone prépayé et la liste de tous leurs hôtels partenaires.

Après ce petit déjeuner instructif, nous partons à la découverte de la ville : c’est samedi et ça grouille de partout, en particulier les vendeurs à la sauvette. On a l’impression que les rayons entiers des magasins se retrouvent dans la rue : il y en a qui vende du dentifrice, du shampoing, des fruits, des glaces, des tapis, des avions en plastique, en vous fonçant dessus et en annonçant bruyamment leurs offres, les cireurs de chaussure nous scrutent les pieds (dommage, nous sommes en tennis !).

Les voitures klaxonnent à tout va, les bus démarrent en trombe relâchant d’énormes nuages noires (bonjour la pollution), les odeurs des petits restos nous enveloppent, le soleil déjà très haut tape dur. Nous sommes à 2800m d’altitude et cela se ressent, bref tout cela nous met directement dans l’ambiance, et après à peine 2 heures on a un peu le tournis .. et il est temps de trouver un resto.Découtverte de l'équateur 3 semaines

Là nous avons la bonne idée de suivre les conseils du Routard et nous allons au marché central (nous le ferons plusieurs fois dans d’autres villes) et après avoir inspecté les étals de fruits et légumes, volailles et autres, nous nous dirigeons vers les tables des restaurants du marché – ambiance très locale, plats et jus de fruits excellents, le tout pour 5$ chacun.

L’après-midi sera dédiée à la visite du très intéressant musée Casa del Alabado qui présente une collection magnifique de pièces précolombiennes.

Ensuite , retour dans le bain de foule de la cité : il est 17h00 et nous assistons aux séances de photographie des mariés et de leurs familles qui sortent des églises, un vrai spectacle !

J2 à Quito, nous prenons le téléphérique à l’ouverture et en quelques minutes nous nous retrouvons à 4000m.

Notre objectif de la journée est l’ascension du Rucu Pichincha à 4700m, mais celui-ci est dans les nuages et il y a pas mal de vent – heureusement nous avons prévu doudoune d’été, coupe-vent, petits gants et serre tête – pas comme ces jeunes américaines que nous avons rencontrées plus tard à Quilotoa, et qui avaient débarqué en shorts et en débardeurs, obligées ensuite de dévaliser le marché d’Otavalo pour s’acheter poncho, veste en Alpaga et couverture, chaussettes ..Découtverte de l'équateur 3 semaines

Nous attaquons le chemin de crête très large et bien marqué, mais notre souffle est court. La vue est magnifique sur Quito mais les volcans sont dans les nuages. 4300m, 4400m, nous continuons jusqu’au bout de la crête sous le sommet qu’il faut contourner par la droite, une grande traversée et un passage un peu délicat sur les rochers, le sentier se redresse, les nuages sont plus présents, 4600m .Il ne reste plus que 100m mais la motivation n’est plus là, alors le sommet  sera pour une autre fois ou une autre vie et nous faisons demi-tour. Nous retrouvons la crête plus débonnaire, et avec elle le soleil et un peu de verdure – le moral remonte de suite – nous nous installons pour gouter notre avocat et quelques biscuits délicieux achetés la veille au marché.

CUYABENO – L’ORIENTE

1 heure de vol jusqu’à Lago Agrio, ciel maussade.

William nous attend à l’Aéroport, il sera notre guide pendant les 4 jours qui vont suivre (séjour que nous avons réservé par Tout Equateur).

Apres 2h30 de bus sous une pluie battante, nous embarquons sur de longues pirogues à moteur,  assis sur nos ponchos car le soleil a fait son apparition.

Et là, c’est parti pour 2h de parcours magique, à glisser au ras de l’eau, au milieu d’une végétation luxuriante, à scruter la jungle pour essayer d’apercevoir les animaux sauvages.Découtverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semaines

à ce petit jeu William est bien plus fort – et à chaque sortie sur la rivière, il stoppera la pirogue et là où nous n’avons rien vu, nous découvrirons des Hoatzin, des paresseux, des singes Capuccino, ou autres petits singes ‘écureuil’, des anacondas, des dauphins roses, des oiseaux furtifs d’un bleu sombre magnifique.

Sur le fleuve, nous sommes souvent accompagnés par un papillon énorme qui virevolte et scintille d’un bleu qui envoie comme des éclairs – la lumière est magnifique et nous sommes tous sous le charme de ce lieu si unique.

Lorsque le soir arrive, nous sommes tous très préparés et couverts de la tête au pied de nos vêtements à manches longues imprégnés de produit répulsif, nous avons pris nos pilules contre le palu, mais étonnamment aucun moustique ne viendra nous perturber !

Un jour nous partons à la pèche au .. piranha, du moins c’est William qui s’en charge et il ne faut pas plus de 30 secondes après avoir plongé un bout de viande au bout d’un hameçon pour ramener un beau spécimen.Découtverte de l'équateur 3 semaines

Après nous avoir montrer sa hargne et fait claquer ses dents sur un bout d’herbe , William relâche le bestiau dans son milieu aquatique, puis comme l’eau est bonne et l’air est chaud, il nous invite à sauter de la pirogue pour une petite baignade .. devant notre hésitation, il nous assure que si nous n’avons pas de blessure saignante nous ne risquons rien !! Nous nous éloignerons quand même de notre lieu de pêche pour rejoindre le milieu du lac, où les reflets du soleil couchant et la lumière amazonienne sont extraordinairement beaux – Tout le monde mitraille ce spectacle mais nos photos ne peuvent pas rendre cette ambiance si magique.Découtverte de l'équateur 3 semaines

Le matin vers 6h, nous grimpons en haut de la tour d’observation du camp, et perchés au niveau de la canopée, nous observons le spectacle de la biodiversité de cette jungle : au vol majestueux des perroquets bleus et verts, succèdent les toucans, puis au loin nous apercevons un ibis, puis un vautour passe au-dessus de nos têtes. Notre guide a installé une lunette d’observation et nous fait découvrir d’autres espèces de perroquets et autres oiseaux tous plus colorés les uns que les autres. Ce spectacle est éblouissant.Découtverte de l'équateur 3 semaines

Un soir nous ferons une sortie de nuit, à pied dans la jungle et nous découvrirons à la lueur de nos frontales les tarentules et mygales, couleuvres et petite grenouille venimeuse et autre insecte géant – âme sensible s’abstenir et certaines dans le groupe sont un peu tétanisées .. mais il ne faut pas croire que tous ces animaux sont  faciles à découvrir et faut tout le talent et la patience de William pour les dénicher.

Aujourd’hui, rencontre d’une tribu vivant dans un village de la forêt – après une séance avec le Shaman local où une Hollandaise de notre groupe s’est faite ‘exorciser’ et en est ressortie avec pleins de pustules sur le dos.

Nous sommes ensuite conviés à réaliser une sorte de crêpe de Yuka (le manioc Equatorien) depuis l’extraction de la racine jusqu’à la confection de la farine et la cuisson de la crêpe – celle-ci sera garnie de sauce au thon.Découtverte de l'équateur 3 semaines  De magnifiques larves de palmier, grosses comme le pouce et qui se dandinent dans une assiette, nous sont proposées. Après être empalées sur une broche, elles seront cuites au feu de bois pour un rendu croustillant à l’extérieur, puis caoutchouteux et liquide sur le final,Découtverte de l'équateur 3 semaines

un délice pour le palais, mais très peu pour nous ! j’ai cru que la Hollandaise très excitée qui s’est portée volontaire pour la dégustation allait vomir sur place … en tout cas, ça avait l’air de donner soif car elle a bu beaucoup d’eau après ça ! et les pustules étaient toujours là. William s’en régalait.

OTAVALO

Retour sur la Cordillère à Otavalo que nous rejoignons depuis Quito en 2h de bus – nous avons hésité avec une location de voiture mais un petit 4×4 pour 2 semaines coute presque 1000$ : d’ailleurs la vie en Equateur n’est pas bon marché et tous les voyageurs que nous avons rencontrés et qui avaient visité d’autres pays d’Amérique du Sud ont fait ce constat, surement la faute au $ et une fréquentation trop importante de touristes américains et canadiens.Découtverte de l'équateur 3 semaines

Les volcans sont toujours enveloppés dans leurs nuages – verrons-nous leurs sommets d’ici la fin de notre séjour ?  Nous commençons à en douter . Toujours est-il que nous arrivons sous un ciel assez menaçant et nous décidons d’aller faire la petite balade à la cascade de Peguche – 2 étoiles dans le Routard – mais franchement nous ne sommes pas emballés – site pas assez sauvage pour nous .

Nous logeons à la Posada Del Quinde (un certain budget) un hôtel très chouette, avec une immense  salle à manger, salon bibliothèque et cheminée où nous nous réchauffons, superbement décoré et avec un personnel au petit soin.

Le Lendemain, levée matinale pour le marché aux animaux vivants qui a lieu tous les samedis matin – un spectacle pittoresque de paysans qui viennent vendre et acheter des volailles, cochons, veaux et autres bestiaux – ça négocie mais c’est plutôt bon enfant et très couleur locale.Découtverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semaines

Ensuite nous filons au cratère de Quicocha, la perle du coin et à ne surtout pas rater. Ce lac au fond d’un cratère offre une balade magnifique de 14km en parcourant les crêtes entre 3100 et 3400m.Découtverte de l'équateur 3 semainesLe bleu profond du lac capte notre regard et c’est un vrai plaisir de faire cette marche où nous ne rencontrons presque personne.

Le dimanche nous allons à la Lagune de Mojanda, à 3600m – Le taxi nous laisse dans un paysage très sauvage, les nuages balayent notre objectif de la journée, le Fuya Fuya.

Nous ne savons pas s’il va pleuvoir ou si le temps va s’améliorer. Le lac est d’une couleur métallique et le volcan au-dessus présente des falaises très noires qui se perdent dans les nuages. Le vent nous fouette le visage et il n’y a personne, bref on se demande si on a fait le bon choix !

Nous commençons à grimper dans les hautes herbes, le sentier est évident. Il se redresse assez fort sous le col et devient glaiseux et glissant, nous obligeant à nous accrocher aux herbes et nous nous arrêtons assez souvent pour reprendre notre souffle.Découtverte de l'équateur 3 semaines

Nous débouchons au col à 4100m, l’ambiance est toujours au rendez-vous avec le vent et les nuages et nous apercevons au loin une ville immense illuminée par le soleil  - en fait c’est Quito. J’avise la crête où j’ai lu qu’il y avait un passage délicat, un pas de II ou III suivant les topos. Ce passage ne présente pas de difficulté particulière mais est exposé et ne convient pas aux personnes qui ne sont pas habituées à des petits passages d’escalade.Découtverte de l'équateur 3 semainesAu sommet nous prenons quelques photos et nous ne nous attardons pas à cause du vent mais le spectacle est magnifique ! Ensuite , nous descendons par un petit sentier qui part à l’opposé de notre montée et qui contourne le Fuya.Découtverte de l'équateur 3 semainesNous sommes bien au cœur des Andes, il y a la solitude, la désolation et l’immensité du lieu, les couleurs et la lumière et nous savourons cet instant.

PUERTO LOPEZ et L’ILE DE LA PLATA

Changement de décor radical : après un vol Quito-Manta, puis le bus par la Ruta del Sol (sauf que c’est plutôt couvert) nous voilà au bord de la mer du Pacifique à Puerto Lopez.Découtverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semaines

Nous découvrons l’Hosteria Mandala où nous avons réservé depuis la France et nous ne sommes pas déçus – là aussi un certain budget mais l’endroit est magnifique – l’accueil est surprenant puisque c’est un Suisse qui nous reçoit et nous conduit à notre petit bungalow de bois exotique au milieu d’un jardin aux multiples essences.  Nous sommes face à la mer et nous plongeons avec délice dans une eau à 27°C .

Un petit Mojito sur la terrasse de Mandala, un plat de Calamar grillé et en musique de fond les rouleaux de la mer sur la plage nous envoient directement au paradis ..Découtverte de l'équateur 3 semaines

Suivant les conseils de Tout Equateur, nous rencontrons Pierre Ferron,  un jeune français installé ici. Débarqué il y a un an et conquis par ce petit port et sa plage il n’en est pas reparti. Apres quelques échanges sur nos souhaits, Pierre nous propose de s’occuper des réservations pour le lendemain pour l’Ile de la Plata et du surlendemain pour une promenade à cheval dans la jungle locale. En effet au-dessus de l’étage de végétation très sèche, à partir de 300m et jusqu’à 800m le forêt devient tropicale et cache une biodiversité étonnante.

L’ile de la Plata se fera avec Palo Santo. Après 40 mn de navigation nous apercevons les premiers aillerons  de dauphins, puis tout d’un coup une baleine, puis deux.Découtverte de l'équateur 3 semaines

Ensuite nous ferons une bonne heure de marche sous un soleil de plomb sur l’ile pour découvrir les fous à pattes bleues et les frégates parmi  lesquels les célibataires restant tentent de convaincre une femelle en gonflant leur jabot d’un rouge éclatant.Découtverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semaines

Le matin en sortant de notre bungalow, il y a un attroupement de français qui regardent vers la cime des arbres : nous découvrons alors, une dizaine de mètres au-dessus de nos têtes, un énorme iguane terrestre, vraiment impressionnant avec sa tête préhistorique. Puis nous en voyons un 2ème, puis encore un : nous nous assurerons que les fenêtres sont bien fermées pour la nuit suivante ..

Le lendemain, la sortie à cheval ‘Guayacan de los monos’ se fait avec Don Rosendo père et fils. C’est le fils qui nous guide et il prend son temps dans ses explications ..Découtverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semainesil nous fait découvrir des choses étonnantes sur la flore : comme ces ficus qui ne peuvent pousser que sur un autre arbre, en l’occurrence sur la cime des palmiers où les oiseaux auront rejeté leurs graines, puis les racines descendent vers le sol  et une fois encrées s’enroulent autour du palmier jusqu’à l’étouffer. On comprend alors pourquoi on voit des ficus de 20 ou 30m de haut desquels  dépassent  à mi-hauteur des palmes.

Il nous fait aussi découvrir les noix de palmier qui étaient autrefois exportés vers l’Europe, leur cœur est aussi dur que la pierre et blanc comme une matière plastique : on en faisait des boutons de chemises.Découtverte de l'équateur 3 semaines

Apres 2h de cheval, père & fils nous montrent avec fierté une tour d’observation qu’ils ont construit eux-mêmes de leur main au sommet d’une colline : on dépasse la cime des arbres et on découvre la jungle et la cote à perte de vue. Ils nous racontent qu’ils essaient de développer un tourisme autre que celui des baleines et ont eu une aide du gouvernement pour leur projet, mais ils regrettent de n’être pas plus soutenus par d’autres paysans comme eux .

Ensuite, le père trouve une famille de singe hurleur  et nous les fait découvrir : on voit nettement le male et la femelle avec son petit sur le dos.Découtverte de l'équateur 3 semaines

Au retour, nous sommes conviés à partager le repas chez eux : nous mangeons vraiment local et c’est délicieux. Le fils nous avoue alors qu’il attend son visa pour rejoindre la touriste canadienne avec qui il s’est marié il y a 6 mois ! On se demande comment un jeune aussi intégré à son écosystème et avec son projet va pouvoir tout quitter pour vivre au Canada … Son père ne dit rien.

CUENCA

Long périple en bus pour rejoindre Cuenca en passant par Guayaquil, soit 2 fois 4 h de bus, mais bon avec les vidéos de bons vieux films américains – on aura dû voir tous les Rambo et autres films d’actions avec Sylvester Stallone – et le paysage qui défile, cela aura été moins pénible que prévu.

Avant la descente sur Cuenca, nous traversons la zone montagnarde du parc des Cajas, avec ses nombreux lacs issus des retraits glaciers, mais ce jour-là, c’est très peu engageant, brouillard froid.

Cuenca est une jolie ville coloniale où il fait bon flâner. Nous visitons le Museo de las Culturas aborigènes qui présente plus de 5000  objets de toutes les cultures amérindiennes de l’Equateur et qui vaut vraiment le détour. Le soir, nous dinons au restaurant Raymipampa sur la place centrale.Découtverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semaines

Le lendemain, le temps est toujours maussade, nous ferons donc  l’impasse sur le parc des Cajas et décidons d’aller attendre le Bus pour Ingapirca, site Inca à 80km au nord de Cuenca. Le prospectus de Expreso Ingarpica indique qu’il faut se rendre à la place San Sebastian pour 9h.

Sur cette jolie place bien tranquille, nous demandons des renseignements  au propriétaire du snack bar Casa Azul, et après quelques échanges en espagnol, puis en anglais nous nous apercevons que notre interlocuteur parle français. En fait Gregory est Belge et après une dizaine d’année comme guide au Ladak, il est venu chercher un endroit en Amérique du Sud pour s’installer et à trouver l’amour à Cuenca en la personne de Marcela.

Après un café à sa terrasse et toujours pas de bus à 9h20, Gregory téléphone à la compagnie de bus – il ne faut pas s’inquiéter, le bus ne devrait pas tarder – et après un 2ème café et à 9h40, Gregory rappelle la compagnie de bus – celui-ci a pris un groupe de touriste à un hôtel et fait le plein, il ne passera donc pas à la place … la journée commence bien !

Heureusement, Gregory est d’une gentillesse incroyable et il essaie avec Marcela de trouver une solution. Finalement pour le même prix que le bus, un cousin accepte de nous servir de chauffeur et nous embarque pour Ingapirca.

Le site se trouve sur un replat à 3200m d’altitude et n’a rien d’exceptionnel :  par contre le paysage environnant est magnifique et nous nous arrêtons souvent pour prendre des photos. Au retour, nous nous arrêtons déjeuner en bord de route où sont exposés d’énormes cochons cuits posés sur des tréteaux, la tête noircie par la cuisson, une spécialité locale : ce plat est servi avec des graines de maïs bouillis et d’autres séchés : nous n’avons pas été emballés par cet accompagnement.Découtverte de l'équateur 3 semaines

RIOBAMBA

Nous sommes toujours sur l’avenue des volcans, mais les verrons-nous ? Il ne nous reste plus que quelques jours. A notre arrivée à l’hôtel Montecarlo, la dame qui nous accueille nous rassure en nous disant que le lendemain sera une journée dégagée. Nous réservons un transport pour le Chimborazo, le plus haut volcan de l’Equateur à 6300m. En fin de journée nous déambulons dans la ville et au détour d’une avenue, les nuages se déchirent et le Chimborazo apparait dans sa splendeur, éclairé par le soleil couchant. Nous sommes tout excités  à l’idée de l’approcher le lendemain !

Mais au petit déjeuner, c’est très couvert  .. Le chauffeur nous prend à l’hôtel et au fur et à mesure que nous nous éloignons de Riobamba, nous percevons une lueur derrière les nuages qui nous laisse espérer, et puis le miracle s’opère, les nuages disparaissent et nous dévoilent le volcan.Découtverte de l'équateur 3 semaines

Le vent est assez fort et le paysage devient désertique, les vigognes nous regardent passer et gardent leurs distances lorsque nous sortons pour les photographier. Le chauffeur nous laisse au parking du 1er refuge à 4800m. Nous montons au refuge Whymper à 5000m : à nouveau nous sommes seuls. Le volcan majestueux nous toise de son glacier 1300m plus haut. Nous poussons jusqu’à 5200m jusqu’à la limite de la neige et de la glace.Découtverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semaines

nous nous installons pour un court piquenique face à l’immensité du paysage et la lumière si belle à cette altitude. Un grand moment de ce voyage.Découtverte de l'équateur 3 semaines

BAÑOS

A Banos, nous sommes très bien accueillis par le propriétaire de l’hôtel  Donde Ivan. Leur fils Henry parle français et nous donne quelques idées de balade.

Nous ferons le circuit qui monte au mirador del Virgen (600 marches !) puis au café del Celio qui surplombe la ville – un spot qui vaut vraiment le coup et nous bouclons en rejoignant le Mirador de Bellavista et retour à Banos.Découtverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semaines

Le soir, après s’être relaxés  dans les bains des thermes municipaux- Piscinas de la Virgen- avec les familles  équatoriennes qui restent des heures dans les bains tièdes,  nous dinons à la lueur de petites bougies au restaurant Bella Italia où nous mangeons une excellente pizza arrosée d’un bon petit vin chilien.

Le lendemain, nous descendons à vélo la classique route des cascades. A la première cascade , je traverse le ravin suspendu à un câble dans le position de superman !  500 m à voler comme un oiseau en passant au-dessus de la cascade, super sensation. L’arrivée sur la plateforme contre la paroi est surprenante, car on arrive assez vite et il n’y a pas de frein !! à 5 m de la paroi, il y a un gars qui attend et qui tire très fort sur le câble pour me stopper, bon on a pas vraiment le temps de se poser de question …Découtverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semaines

A la cascade suivante, on peut faire le même exercice en double, je le propose à mon épouse mais elle n’est pas très tentée. Après la cascade du chaudron du diable qui est très impressionnante, nous poussons jusqu’à la cascade de Machay (pas indiquée sur le Routard) : très sauvage où pratiquement personne ne va : d’ailleurs nous sommes seuls et pourtant elle est magnifique. C’est vrai qu’il faut descendre pratiquement jusqu’en bas du ravin environ 300m de dénivelé sur des passerelles bien ancrées d’où nous apercevons la végétation luxuriante : superbe !Découtverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semaines

Le soir, nous allons au restaurant Chevere Comida Latina et nous ne sommes pas déçus : c’est local et on y mange vraiment très bien, premier steak depuis presque 2 semaines ..

QUILOTOA

Plus que 2 jours en Equateur et encore un joyau à visiter, le cratère de Quilotoa.

Depuis Banos, nous prenons le bus pour Quito, celui-ci nous laisse à un embranchement sur la rocade de Latacunga où nous décidons de prendre un taxi : cela nous fait gagner un temps précieux. Sur le chemin de Quilotoa, nous laissons nos sacs à dos à la Posada de Tigua, une magnifique hacienda recommandée par Tout Equateur, puis nous arrivons au cratère vers 13h30.Découtverte de l'équateur 3 semaines

Le spectacle du cratère et son lac 400m plus bas est fantastique. Il y a une crête qui fait le tour oscillant autour des 4000m et le vent est très fort. Il faut 5 à 6h pour faire ce tour et nous n’avons pas le temps.Découtverte de l'équateur 3 semaines

Nous décidons alors de rejoindre l’hacienda à pied : j’ai repéré le plateau où elle se trouve et il y a 17km. Nous voilà donc partis pour l’aventure !!

Après avoir longé le lac sur ¼ de sa circonférence, nous plongeons dans les plateaux andins direction le cayon de Toachi.

La descente dans le cayon est compliquée, il y a pas mal de pistes différentes et après 3h de marche nous arrivons dans un village très isolé.  Nous demandons notre chemin à un habitant qui lève les yeux au ciel en nous disant ‘tres horas’.Découtverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semaines

Nous accélérons le pas et nous remontons l’autre versant. Vers 17h30, nous trouvons une habitation de fortune où vit une famille de paysans. Une femme sort et nous essayons de comprendre dans notre espagnol rudimentaire où va la piste sur laquelle nous sommes. Nous comprenons que ce n’est pas Tigua et par contre ‘tres horas’. Des enfants sortent de la maison et jouent avec leurs chiens.Découtverte de l'équateur 3 semainesIl ne nous reste plus qu’une heure de jour. Une jeune femme sort avec un téléphone portable : nous demandons si elle peut appeler quelqu’un pour nous aider. C’est 1$ ! je sors une pièce pour lui tendre mais elle me stoppe en me disant « si ça marche ». Et ça ne passe pas …

Comme je vois une moto qui dépasse derrière un mur, je demande si quelqu’un peut m’amener jusqu’au prochain village. Ici c’est impossible car il n’y a personne pour conduire la moto. Après beaucoup de discussions, la femme nous dit de suivre les enfants. Ils marchent  très vite sur la piste en jouant avec leurs chiens et nous avons du mal à les suivre. Au bout de 3 km, le gamin siffle vers une habitation en contre- bas. Personne ne répond, alors le gamin disparait et nous l’entendons discuter avec quelqu’un. Il revient vers nous et nous offre des biscuits. Le jour commence à tomber, le vent est toujours aussi présent et il commence à faire plus froid. Nous restons zen !

Puis nous entendons le bruit d’une moto qui démarre et surgit un gamin de 16ans qui nous rejoint, ce sera 6$ ! J’enfourche la moto et disparait dans la pénombre laissant mon épouse avec les enfants.La piste est sablonneuse et il faut souvent que je descende de la moto pour courir à coté, ça me réchauffe, puis je remonte et nous continuons ainsi pendant au moins 45mn, c’est interminable.

Nous arrivons à un col très venté,  il y a des anciennes baraques abandonnées avec des toits en tôle ondulée qui claquent : le peu qu’on peut voir, à l’infini la pampa mais pas d’habitations ou de villages. Là le gamin me dit de descendre. J’essaie de lui expliquer qu’il faut qu’il m’amène à un village mais il disparait dans la nuit tombante.

Il est maintenant 19h, j’analyse la situation et je pense que nous allons passer la nuit dans une des baraques lorsqu’un bus surgit de nulle part. Je l’arrête et plonge la tête dans la porte : il y a une quinzaine de paysans aux visages très burinés  et qui se marrent bien quand j’essaie de savoir où le bus va, d’expliquer ma situation et de demander si quelqu’un a une voiture. La discussion avec le chauffeur et quelques paysans durent un moment mais je ne comprends rien. Je me dis que si je prends le bus, je serai bien incapable de revenir à ce col perdu et que ma femme va arriver et se retrouvera seule. Ce bus est le dernier ‘la Ultima! et je décide de le laisser partir.

Là, je me dis que c’est vraiment fichu et qu’on va passer la nuit ici : le plus embêtant, c’est qu’on ne peut pas prévenir l’hacienda et qu’ils vont s’inquiéter. Alors que je suis plongé dans mes pensées, un 4X4 surgit et je me jette en travers de la piste. La vitre se baisse et je tente d’expliquer ce que je fous ici, lorsque la passagère me répond en anglais.  Sauvé ! en 5 mn, cette Italienne médecin en coopération comprend la situation et me fait monter dans le 4X4, elle visite ses patients dont 2 familles un peu plus bas vers l’endroit où j’ai laissé Helene : 15 mn plus tard, nous la croisons qui galère sur la moto. Elle est frigorifiée et me rejoint dans la voiture. L’Italienne connait bien le propriétaire de l’hacienda et après 40mn de voiturage, nous nous retrouvons au chaud devant un poêle où nous racontons nos aventures à 4 jeunes américaines qui logent ici.Découtverte de l'équateur 3 semaines

Le propriétaire se fait expliquer la situation par l’Italienne et nous annonce que le repas est prêt. Nous mangerons en tête à tête car les Américaines ont déjà mangéDécoutverte de l'équateur 3 semaines

et je ne sais pour quelle raison,  nous apprécierons particulièrement cet excellent repas ! ainsi que la bouillotte chaude au fond de notre lit où nous nous endormirons pleins de rêves d’Equateur …

Le lendemain, c’est notre dernier jour. Nous le passons à déambuler dans Latacunga et ferons les derniers achats de souvenirs. Le Cotopaxi est bien dégagé, avec son cône parfait et j’ai beau proposer à Hélène de rejoindre le 1er refuge en taxi pour gravir les premières pentes du volcan, elle reste imperturbable et donc nous restons à Latacunga où je ferai une sieste dans le square du parc. Dommage, j’aurais bien aimé faire un tour au Cotopaxi ! Pour se consoler, le soir nous irons manger à l’excellent restaurant Entre Fuegos.Découtverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semainesDécoutverte de l'équateur 3 semaines

Le lendemain, nous retrouvons l’équipe de Tout Equateur qui nous rejoint au terminal des bus de Quito Sud, aussi grand qu’un aéroport. Nous sommes un peu tendus au niveau des horaires et ils ont la gentillesse de nous amener à l’aéroport : en chemin nous pouvons leur raconter notre périple d’un voyage extraordinaire en Equateur…

Récit par Hélène et Jean-Luc membres du Réseau Tout Équateur!

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BAÑOS CITY

Cette étape, je ne l’avais pas prévue dans mon périple : je devais profiter de Quilotoa un jour de plus à la base, mais j’ai décidé de suivre mes amis Allemands à Banos.

Banos, c’est la petite ville très touristique, à 2h de Latacunga en bus (3$). En lisant le Routard, j’étais réticent à y aller, mais finalement cela vaut le coup : plein de petits restos végétariens (entre autres), salons de massage, locations et tours en tout genre. Et surtout, plein de balades à faire à proximité immédiate. J’en détaillerai 2 un peu plus bas.Baños

Avec Judith, nous prenons pour camp de base une AJ vraiment top (la meilleure du voyage) : Hostal Chimenea. Piscine, chambres clean de chez clean (genre : le ménage est fait quand tu rentres de balade…) , cuisine top, petit dej à la carte, calme, emplacement parfait. Et les tarifs, les voici (!) :ob_33724f_20160222-173114-2.jpg?profile=RESIZE_400x

Bref, je recommande chaudement cet hébergement : on aimerait en trouver des comme cela partout (7.50 $ la nuit !). A Banos, n’allez pas prendre un bain : les termes sont assez peu ragoutants à vrai dire…

EL MIRADOR DE LA VIRGEN

J’ai opté le 1er jour pour une randonnée sympa qui offre un beau point de vue, immédiatement accessible à pied depuis le centre : « mirador de la viergen ». Demandez à votre hotel, ils vous indiquerons : remontez la rue principale (qui monte à la fin) et dirigez-vous vers le flanc de montagne pour rejoindre un escalier (c’est dans l’angle au sus-ouest de la ville). L’ascenscion ne dure que 20 minutes mais c’est assez escarpé. Vous avez alors un beau point de vue depuis la statue de la vierge. Je vous conseille de continuer le sentier en terre battue, qui monte parfois de manière bien abrupte, pour arriver « en haut » ou vous regagnez un chemin carrossable qui offre une vue incroyable sur le volcan Turungahua (5023m).

Baños

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Baños

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Redescendez ensuite par la route carrossable qui part vers l’ouest, prenez de petits sentiers qui descendes, pour arriver au Sud Est de Banos. Allez-y « à tâtons » , de toute manière Banos reste en contrebas et vous avez donc un bon point de repère pour ne pas vous perdre. Demandez une carte (simpliste et touristique, mais qui dépanne) dans n’importe quel hostal. Le sentier qui redescend est sympa aussi. Durée de la rando : 3h env.

A prévoir : carte touristique / 1 L d’eau / bonnes chaussures / appareil photo

L’après midi sera consacré à un bon repas sous les halles centrales de la ville (possibilité de manger local pour 3-5 $ avec boisson), à un baon dans la piscine (eau à 22°, easyyyyyyyy) et à une sieste dans le hamac (pas trop longtemps, 2heure) . Et comme on brûle des calories en dormant, on finit avec un repas maison en tête à tête dans la cuisine de l’auberge avec Judith. Les avocats du pays sont vraiment délicieux, allez en acheter sur le marché (sous les halles).

BañosBaños

  

VOLCANO TUGUNRAHUA

Le lendemain, je tente une ascenscion en solo (un peu inconsciente) du volcan Turungahua. Je demande à un taxi de m’emmener le plus près possible du volcan (il y a un petit village dont j’ai oublié le nom). 5$ et 10 minutes plus tard, j’y suis, sauf que la route est en travaux (suite aux dernières éruptions récentes qui ont tout détruit) et il me faut 2h de marche pour atteindre le village. Après 4h de marche en montée, j’atteins enfin l’entrée du parc mais la cabane des gardes est détruite et un panneau indique que le refuge en haut est détruit aussi… Je fais quelques photos d’un beau panorama et décide de redescendre…BañosBañosBaños

L’ascenscion du Turungahua doit se faire en 2 jours (5023m au sommet, et banos est à seulement 1800m !) mais le refuge a été détruit. Optez pour un autre volcan (depuis Latacunga) ou faites la rando sus-mentionnée pour voir le Turungahua depuis un belvédère à 2300m d’altitude, au sud de Banos.

Le lendemain, c’est notre dernier jour avec Judith avant que nous ne nous séparions. Nous décidons de louer des VTT pour descendre la route de Banos qui mène à Puyo (40km en descente !) : « la ruta de las cascadas », qui longe un rio et propose des points de vue sur différentes cascades, dont le fameux « Pailon del diablo » . Let’s go !BañosBaños

RUTA DE LAS CASCADAS

Ce jour-là, il fait gris, c’est légèrement pluvieux.

Nous louons des vélos à une agence (il y en a vraiment beaucoup, renseignez-vous sur les tarifs et regardez les vélos) : 15$ chacun la demi-journée : ce n’est pas le moins cher, mais de bons VTT Shimano flambant neufs sont proposés (freins à disques…).

La « ruta de las cascadas » c’est une route où les voitures circulent (mais font très attention aux nombreux vélos) truffée de tunnels. Il y a des pistes cyclables qui contournent les tunnels et offrent de beaux panoramas. Il y a aussi des sentiers carrossables en graviers, ici où là, qui mènent à des cascades. Vous avez un antivol pour chaque vélo, n’hésitez pas à vous arrêter.

PAILLON DEL DIABLO

Nous nous contenterons de quelques panoramas le long de la piste cyclable et d’un tour (entrée payante, 2$ je crois) au Pailon del Diablo. C’est un belle cascade en chute d’eau, le tour est bien aménagé. Il semble qu’il y en ait d’autres dans les environs aussi jolies, mais après une pluie, celle-ci est puissante. Un petit balcon permet de se placer juste derrière pour l’entendre rugir…BañosBañosBaños

Le long de la route, des activités vous sont proposées, avec notamment des « ziplines » (voir mon article sur le Costa Rica pour ceux qui ne connaissent pas) qui traverse la vallée que la route longe de bout en bout. Négociez les prix si cela vous semble trop cher.

Après 25 bon km de descente, nous nous arrêtons le long de la route et stoppons un bus pour qu’il nous remonte à Banos (vélos dans la soute, ils sont habitués). 1.5$ par personne.

Une bonne douche chaude, un repas, et c’est l’heure de repartir !

CASA DEL ARBOL

Je consacre mon après-midi à aller voir la « casa del arbol », une curiosité au sud de Banos : une balançoire attachée à un arbre, qui donne l’impression d’être au dessus du vide. C’est juste agréable en réalité (par temps dégagé ça doit être mieux) mais cela ne fait pas peur.

Depuis Banos, à pied, comptez 1h45 de marche. Sinon, c’est facile d’y aller en bus, en taxi, etc. Mais j’avais envie de marcher. Entrée à 1$.BañosBaños

EL SANDERO DE LAS CONTRABANDIASTAS

Le lendemain, dernier jour avant de rejoindre l’Amazonie, je décide de faire une petite marche : « le sentier des contrebandiers », ancien sentier de trafics divers… Il fait le même trajet que la route des cascades, mais de l’autre côté du rio (également dans un axe Banos – Puyo donc) et sur des chemins muletiers de terre battue. Rando vraiment sympa. 5h de marche aller-retour.

Y accéder : (bus/taxi : 5min) quittez Banos direction Puyo (la route des cascades donc) et demandez à ce que l’on vous dépose juste avant le pont qui passe au-dessus de la rivière qui est en contrebas. Un sentier s’engage ici, sur la droite. Aucun risque de se perdre.BañosBañosBañosBañosBaños

Ên début d’après-midi, je quitte l’hôtel Chimenea et Banos pour rejoindre Puyo, aux portes de l’Amazonie.

BANOS, EN BREF :

  • Pratique pour s’adonner à tous les sports possibles : location de quads, vtt, chevaux, buggy… Des dizaines d’agences proposent un rafting de qualité, du zipline, etc.
  • Possibilité de faire une journée ou 2 aux portes de l’Amazonie.
  • Nombreux commerces, restaurants, agences, hôtels… Mais beaucoup de touristes aussi.
  • Quelques balades sympa immédiatement faisables à pied depuis l’hôtel.
  • Mon conseil serait d’y rester 2/3 jours et 2 nuits.

Visite le blog d’Arnaud GS on the Road pour suivre ses aventures!

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Voyage en famille pour les vacances en Équateur … Voici notre expérience !  En 20 jours, nous avons parcouru les villes de Quito, Baños, Guamote, Puerto lopez et Mindo… C’est génial et un peu essoufflant!:-)On l’avait choisi au départ parce que les activités de plein air sont nombreuses et qu’il  y en a pour tous les gouts… Plage, randonnée, montagne, rafting, BOUFFE…:-)! Bref beaucoup d’activités. La température agréable quoique changeante par moments rapidement. Cependant, avant le départ, pour les 1001 choses qu’on pouvait  faire, on avait 1001 questions et on avait encore plus de questions à notre arrivée :-P. Heureusement, nous avons eu de la chance (il en faut un peu lorsqu’on voyage avec des enfants) de rencontrer des gens super sympathiques qui nous ont aidé tout le long, que nous voudrions les remercier  d`ailleurs pour leur gentillesse, leurs conseils et leur hospitalité. Grâce à eux, on a eu un voyage F_O_R_M_I_D_A_B_L_E !! QUITO (4 Jours) Arrivée à Quito, on sent qu’on est dans les hauteurs, on passe ces quelques jours à s’habituer, à repérer et à planifier pour les jours qui s’en viennent.  Jusque là pas de mal d’altitude pour les enfants et un p’tit tylenol pour les parents :-). À noter que même si l’eau à Quito est potable, on nous conseille de ne pas trop en boire à notre arrivée. Prévoir de l’eau sinon vous en trouverez  un 6L pour environ 1.30$ dans un p’tit dép du coin. Compter se déplacer en « autobus manège » (les enfants ont adoré les bus toujours en mouvements) pour 0.25$/trajet. Ce sera utile de trouver du bon p’tit pain partout pour aussi peu que 0.10$ et un ALmUERzo pour 3-4$ (repas local rapide et complet incluant soupe, plat, dessert et un gros jus frais pressé) il y en a aussi partout … À vous de trouver votre endroit préféré. On passe plusieurs heures à visiter les principales artères et parcs très plaisants avec les enfants (parcs Ejido, La Carolina, vieille ville, el Mariscal très animé) et la visite du Teleferico. Qui nous mène à plus de 4000m d`altitude avec vue imprenable sur la ville et les volcans. Teo et Louis grimpent à vive allure, même le manque d’Oxygène n’aura pas raison de leur énergie.vue-en-haut-du-telefericoDépart pour BAÑOS Première expérience en autobus de « moyenne » durée, 3 constats :

  • les bus sont fréquents et peu cher (environ 1.25$/personne/heure de trajet), mais tarif du trajet parfois aléatoire)
  • les stations de départ sont situées à l’extrême Nord ou Sud assez loin du centre. Un taxi vous coutera au moins 8$-10$,
  • les autobus  sont généralement confortables avec vendeurs qui montent et descendent régulièrement offrir leurs délices (« un maraaaaavillossssso carameeeeelito). Mais certains trajets ont des montées et descentes abruptes, de nombreux virages. Un p’tit sac plastique accessible rapide n’est pas de trop :P  pour ceux qui ont le mal de cœur facile.

Ville très agréable, très appréciée aussi des  équatoriens. Très bon endroit également pour faire des activités de plein air (rando, rafting, canoping,..), aller dans les sources thermales chaudes provenant des volcans ou bien simplement des spas. Ambiance décontractée.dans-les-nuages-a-banos3 jours – Visites à ne pas manquer : el salado (source thermale), la casa del arbol, les cascades Paillon del Diablo avec possibilité d’aller dans une grotte derrière les chutes (à faire) BAÑOS à Guamote Ville située à environ 3h au sud de BAÑOS. Là, nous sommes hébergés à INTI SISA une auberge extra dont les profits sen vont directement à la communauté. L’auberge offre chambre confortable et excellents déjeuner et souper (et du popcorn en apéro, le paradis pour petits et grands). Ça vaut vraiment le détour si vous prenez la route pour le Sud. Ville qui sort un peu du trajet commun. Vous aurez la chance de vivre le quotidien des populations locales. Visite Jour du marché (Jeudi) les marchands remplissent les rues pour vendre de tout (Fruits, Légumes, vêtements, bétails) vraiment chouette. De là, avec l’auberge, nous avons pu nous rendre au CHIMBORAZO une randonnée qui vous mène à plus de 5000m.cotopaxi1Très impressionnante, on sent bien l’effet de l’altitude. Prévoir de bons vêtements pour l’ascension. Petit village coloré par les vêtements traditionnels et un parfum d’un autre temps. Guamote à Puerto Lopez Il nous aura fallu 3 autobus près de 10 heures pour arriver à la côte pour voir la côte et profiter de la plage. Puerto Lopez, point idéal si vous avez l’intention de visiter La Isla de la Plata. Même si une partie de la ville est un chantier de construction ça n’enlève rien à son charme. Auberge Monte Libano, super familiale, un peu éloignée de la foule touristique et qui offre un bon déjeuner et des supers soupers sur demande (poisson frais, prise du jour au marché). Les repas sont cuisinés aux saveurs locales avec une touche personnelle que vous ne retrouverez pas au restaurant.puerto-lopezVisite à Los Frailes (Parc de Machallila), du sable doux et gris, l’eau à 26 degrés et d`une très belle couleur. Superbe plage pour se baigner, située à 15 minutes de bus de Puerto Lopez, il y a possibilité de faire une randonnée qui mène à un mirador. Vue sur l’océan et avec un peu de chance, on peut même voir des baleines au loin. Pour ceux qui aiment essayer quelque chose de peu commun, il y a AGUA BLANCA où pouvez essayer un bain de boue relaxant. Visite à la Isla de la Plata (35$/personne), super option si les Galápagos sont trop dispendieuses. Départ du quai de Puerto Lopez (9h-18h), il faudra environ 1 heure de bateau moteur pour atteindre l’ile. ATTENTION risque de mal de mer !! Le trajet en bateau vous permet d’observer les baleines, les tortues et les gros poissons colorés. Allez faire du snorkeling avec eux. Et avec un peu de chance comme nous, on peut aussi observer les dauphins et même voir une raie Manta sauter. SI si …je vous le dit !!! Une fois sur l’île, une seule randonnée guidée choisie par le ranger du parc dépendant de la saison et qui vous permettra d’observer les oiseaux notamment « les pattes bleues ». Retour à Quito de Puerto Lopez Retour à Quito en autobus de nuit, une durée de 9heures, sans embûche (sécuritaire, confort et pas de …VOMITO:-)). L’autobus arrive très tôt, prévoir un plan. Pour les derniers jours à Quito, nous avons décidé de visiter aux alentours. Après avoir déposé un peu de poids, on fait un départ pour Mindo. MINDO une nuit Belle localité, située à environ 2 heures de Quito.  Bien agréable et tranquille durant la semaine et très animée le week-end parait-il. Il y a de nombreuses auberges bien équipées, propres, à prix raisonnable. Les activités de plein air sont nombreuses (Rafting, vélo, tubing, randonnées guidées pour observation d’oiseaux,..), pas trop demandant mais la plupart sont payantes sauf la randonnée pour les cascades. La météo est très changeante rapidement.  Il peut faire ciel bleu le matin et grosse pluie toute l’aprèm. Une nuit peut être un peu court à moins de tout faire à la course. Excursion à la lagune de Quilotoa Pour cette sortie pour la journée, nous avons décidé de le faire avec une agence. Au prix d`environ 40$/personne, ½ prix pour les enfants et repas midi inclus. Le tour part de 7h jusque 18h le soir. Un groupe d’environ 12-15 personnes part en mini autocar en direction route des volcans. Par un ciel bleu, vous aurez la chance de voir tous les volcans, vraiment très chouette aussi lorsque vous avez un bon guide qui explique tout.lagune-quilotoaQuelques conseils :

  • Savoir bien négocier pour le prix avec les agents. Ils ne donnent pas toujours le même prix.
  • Si vous faites une excursion avec Ecosportour, demandez voir si vous pouvez avoir Omar comme guide. Il offre de très bons conseils sur toutes les activités de plein air et de très bonnes explications.
  • S’assurer de bien  de comprendre l’itinéraire proposé. La majorité des itinéraires vient avec des escales dans des villages à proximité (Pujili, Lactatunga etc…). De ce fait, nous avons passés seulement 2 h à la lagune. Pour faire la descente et remontée, c’est trop court pour ceux qui souhaitent plus en profiter. Surtout que le sentier est plein de sable, ça peut devenir poussiéreux et peu agréable lors de la remontée. Une remontée à dos de cheval est disponible.  Nombreux sont les gens qui sous estiment un peu la remontée…

Au final, la Lagune de Quilotoa est vraiment superbe.  La couleur de la Lagune est changeante par beau temps. Elle peut être bleue, turquoise, jaune et vert. Vraiment très beau. Si vous avez plus de temps, il y a la possibilité de faire du kayak… Pour le peu de temps qu’on avait, c’était bien. La prochaine fois, peut-être louer une voiture ou bien de planifier 2-3 jours pour faire le tour du Quilotoa non juste la descente vers la Lagune et dormir dans les villages environnants.lagune-quilotoa1Nous avons profité de notre dernier jour à Quito pour faires quelques cadeaux et cela a conclu notre voyage en Équateur. Toute la famille a beaucoup aimé l’Équateur. Un pays sécuritaire, agréable à voyager et peu cher. Merci encore une fois à tous ceux que nous avons eu la chance de rencontrer.  Une prochaine visite sera pour tout le reste qu’on n’a pas pu faire. P.S. : Si vous voulez faire un itinéraire pour vous. Parlez aux gens de Tout Équateur, ils ont réponses à pas mal tout et c’est gratuit. Ils donnent vraiment de bons conseils  et possèdent un très bon réseau à travers l’Équateur. De plus, ils vous offrent d’emprunter un portable gratuitement le temps que vous êtes là-bas. Nous avons aussi pris la carte Premium avec eux. Même au prix de 40$ avec tout ce qu’on avait réservé et fait, on a bien économisé au-delà du 40$. Bref, à vous de voir ce que vous voulez faire. Mais ne passez pas à côté de l’Équateur! Merci à Akkhara et à sa famille pour le carnet de voyage!

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3 jours en forêt amazonienne avec Guide

Départ depuis Puerto Misahualli avec notre guide Andy. Programme du jour tubing puis direction vers une communauté Huaorani pendant 3 jours. Nous avons eu un super guide (parle anglais, espagnol, quichwa et le dialecte Huaorani).amazonie-1

2 heures en voiture, puis en pirogue et une pause repas. En route vers une tribu Huaorani.

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Endroit où l’on était (croix rouge)

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Nos seuls voisins pendant 3 jours : 2 familles

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Notre campement

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Pêche de nuit aux piranhas

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Notre copain, un petit singe de laine d’un an. Sa maman est morte et la famille le protège d’un aigle harpie qui est tout près en l’attachant malheureusement bien souvent.

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Promenade en forêt; rencontre d’un serpent.

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Laisser monter les termites sur soi puis les écraser: l’odeur éloigne les moustiques

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Penis tree

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Pêche au harpon

amazonie-14L’intérieur de leur habitation

Merci à Fabienne et à sa famille pour ce carnet de voyage!

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L’Equateur en 2 semaines: De l’ascension du Chimborazo à Puerto Lopez

Jour 1 : arrivée à Quito, direction le centre historique chez Léon colonial. (40 $)
Une heure après, on toque à la porte, Tout Equateur nous propose d’aller boire un verre pour voir notre voyage et regarder la faisabilité. Au top !

Jour 2 : visite au Quito colonial et de la Mariscal : plaza de la independencia, la compania, casa del alabado (intéressant mais sans plus …), basílica del Voto nacional (très sympa belle vue). Départ pour manger à la Mariscal mais le dimanche beaucoup de restaurants sont fermés, on mange donc chez magic Bean (un peu cher mais pas mal).

Jour 3 : départ tôt en taxi au teleferiqo (5$) pour aller faire le rucu pichincha, arrivée à 8:45 en haut, quelle vue !!!
Début de la randonnée: chemin évident mais assez aérien en haut ou il faut poser les mains pour atteindre le sommet à 4698m. La vue n’est pas ultra dégagée mais nous apercevons le paysage qui est plutôt magique. Attention il fait froid en haut prévoir de quoi se couvrir et se ravitailler. Aller-retour = 5h à un bon rythme.rucu-pichincha

L’après-midi départ pour Latacunga ou nous prenons nos quartiers à l’hôtel Tiana que nous ne recommandons pas forcément suite à la disparition de 80$ dans notre chambre fermée à clé pendant notre repas à l’extérieur. Repas chez Pollos Jimmy’s très bon !

Jour 4 : départ en bus pour Quilotoa tôt le matin (2h), les horaires sont dispos à l’hôtel. Nous laissons nos sacs à l’hôtel malgré notre mésaventure (1$/jour).

Arrivée vers 10h, nous partons faire le tour du cratère en emportant avec nous un pique nique = 4h sans les pauses, c’est magnifique on se régale du paysage !

Nous prenons nos quartiers à l’hôtel Chuguiwara pour 20$ par personne, la salle pour se reposer est très agréable, les repas simples et efficaces. Prévoir de quoi se couvrir il fait froid !

Ne pas hésiter à demander à allumer le poêle après le repas.lagune-du-quilotoalagune-du-quilotoa1

Jour 5 : départ pour Chugchilan : le chemin est bien indiqué, changement de température et de paysage on se régale : prévoir 5h avec les pauses. Un passage assez compliqué dans les graviers dans le canyon de Toachi, faire attention. Nuit à l’hôtel cloud forest (15$) ou on se régale au repas du soir et où le charmant patron nous conseille de prendre le bus à 3:30 pour aller au marché de Saquisili et on nous prépare même le petit déjeuner à prendre au moment de partir.

Jour 6 : réveil matinal donc et arrivée vers 6h au marché. On pose nos sacs à l’hôtel conseillé sur la place principale pour 1$.
Petit déjeuner puis c’est parti pour le marché des animaux les petits avec les cuys qui sont scrutés, passent de main en main, les poulets, les chats .. Le marché est très animé!
Les fruits et légumes sont bien entendus présents ainsi qu’un peu d’artisanat local. Nous y passons 2h30.marche-saquisilimarche-saquisili1Retour à Latacunga pour prendre nos affaires et partir à Riobamba : direction la casa 1881 (38$ avec la carte) = accueil fantastique de Santiago et quel endroit ! Nous sommes sous le charme !
Nous partons chercher une agence pour faire l’ascension du Chimborazo : nous décidons de faire confiance à Julio Verne où la charmante patronne nous explique les conditions et nous fait essayer le matériel (tout est prêté). Nous partirons le surlendemain pour avoir un guide ASEGUIM (diplôme de guide de haute montagne).

Jour 7 : direction Banos a la journée (2h) : descente en vélo (8$/pers) de la route des cascades (18kms): c’est sympa mais pas mal de circulation … La cascade del diablo est magique ! Nous sommes entrés par la première entrée de suite à droite sur les conseils d’un local car il y a moins de monde et la vue est meilleure !
Achat de pierres en tagua au magasin de Wilson : top ! Puis bains au nord de la ville.
Retour à Riobamba.banos

Jour 8 : départ pour le refuge du Chimborazo où nous attend notre guide, nous nous installons tranquillement puis nous montons jusqu’au deuxième refuge: le refuge Whymper (fermé actuellement) pour nous acclimater. L’après-midi nous nous reposons et prenons notre repas vers 17h puis au lit jusqu’à 22h où nous prenons une collation avant de partir à 23h. Le temps est idéal à notre départ mais arrivés au passage un peu compliqué (les crêtes) le vent se met à se lever de manière importante, il faut se cacher derrière des blocs de pierres pour éviter les chutes de pierre et courir dans les couloirs pour s’abriter (nous en prenons plein les yeux avec la poussière). Nous parvenons à arriver sur le glacier, la pente est raide, nous marchons environ 2H.

A 5950m, il nous reste encore 2h30 de montée, nous préférons redescendre car le vent nous a beaucoup fatigué et nous n’y voyons plus très bien. Nous devons descendre par un autre chemin que celui pris à l’aller car trop dangereux (rallonge de 2kms environ). Le glacier est en bonne condition mais nous devons faire de l’escalade sur glace avec les piolets et crampons et une broche sur 4 longueurs. Le retour est long et nous arrivons au refuge à 9h le matin exténués …

Conseil : demander un masque pour la nuit en cas de vent pour éviter de ne rien y voir pendant la descente. Nous avions une bonne condition physique, déjà faits de la montagne avec des crampons mais cette ascension reste compliquée en cas de mauvais temps.condor-cochachimborazo

Retour à Riobamaba vers midi à la casa 1881 pour se reposer l’après-midi et repartir le lendemain pour la côte.

Jour 9 : départ en bus pour Puerto Lopez (prévoir environ 9h avec un changement à Guayaquil).

Arrivée à l’auberge Itapoa en début de soirée : c’est super nous avons une cabane pour nous tout seul avec salle de bain. Prévoir 35 dollars la nuit pour deux avec petit déjeuner.

Jour 10 : nous avons vu avec l’auberge pour faire un tour pour voir les baleines : départ le matin vers 10h, retour vers 14h avec beaucoup de baleines observées (20 dollars par personne avec taxe au port à payer), c’est super nous nous régalons ! A la fin nous avons le temps du snorkeling puis petit collation avec un gâteau à la banane excellent.

Repas pour 3 dollars dans un petit resto mais qui ne paye pas de mine à première vue (depuis la banque sur le port, remonter vers l’hôtel, première à droite et resto sur la gauche avec un petit portail où il faut rentrer pour manger).baleine-puerto-lopez

Jour 11 : départ pour l’isla de la plata (excursion réservée à l’auberge car les prix sont sensiblement les mêmes) : visite de l’île qui est magnifique et où on observe toutes sortes d’espèces puis pique-nique sur le bateau et snorkeling ( très bonne journée !!).isla-de-la-plataisla-de-la-plata1isla-de-la-plata2

Journée 12 : départ pour la plage de los Frailes en bus depuis la gare (excentrée de la ville environ 2kms) puis marche de 1h30 pour arriver sur cette grande plage en découvrant le paysage tout le long. Fermeture de la plage à 16h !los-fraileslos-frailes1los-frailes2

Retour à Quito par bus de nuit (départ à 20h).

Jour 13 : arrivée à Quito à 4h du matin, attente à la gare routière puis visite de Quito tranquillement et derniers achats dans le marché de la Mariscal avant de partir le soir.

Merci à TOUT EQUATEUR pour leur disponibilité, leur aide et leur gentillesse !

Merci à Emma et Jacques pour leur carnet de voyage!

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En famille dans une communauté proche de Cotacachi
Dans la communauté la personne qui gère l’accueil s’appelle Segundo Morales. Il a construit une jolie bâtisse pour accueillir jusqu’à 12 personnes dans 5 chambres spacieuses chacune avec sa salle d’eau privée. Il est ouvert aussi à accueillir des campeurs sur son terrain.
 
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Ils ont été aidés de 2004 à 2012 par une association française d’aide à l’éducation. Je ne sais pas si aujourd’hui cela fonctionne encore bien car site sur internet pas actualisé depuis 2012. On rentrera en contact avec eux à notre retour en France.
 
Les prix sont de 12 dollars la nuit avec petit dej et 18 dollars la pension complète : franchement il ne faut pas s’en priver. On prend les repas avec toute la famille ( Segundo a 6 enfants entre 5 et 22 ans) dans la grande piece autour de la cheminée où cuisine Virginia et tous les légumes viennent de leurs terres. On moût le maïs qu’on a ramassé dans le champ pour la soupe et on prend l’avocat mur sur l’arbre.
 
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Ce sont des personnes qui ont vraiment le sens de l’accueil. Nous nous sommes sentis comme en famille et avons pu travailler à leur côté et comprendre aussi le fonctionnement de la minga.
 
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Ils peuvent aussi offrir le service de guide : pour 10 dollars 2 jeunes nous ont accompagné au sommet du Fuya Fuya. Ils font aussi l’Imbabura et le Cotacachi ou la lagune de Cuicocha et encore le marché d’Otavalo : bien pratique pour obtenir des prix imbattables! On peut petit déjeuner a 5h30 du matin comme à 9h.
 
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Le petit hic est que pour profiter pleinement de cette expérience il faut mieux savoir parler un peu espagnol pour pouvoir échanger mais les grands enfants connaissent les rudiments en anglais.
 
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Bref pour vivre une expérience authentique et unique et toucher du doigt la vie d’une famille équatorienne traditionnelle à la campagne c’est « the place to be« . En taxi depuis Cotacachi 3 / 4 dollars. Le mieux est évidemment de louer sa voiture avec tout Equateur !!!!
 
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Août 2016
Merci à la Famille Choukroun pour son témoignage!
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L’Equateur en couple: Quito et les Andes nord

L’Equateur en couple: Première Partie

QUITO

Arrivés à Quitto la veille, nous prenons notre petit déjeuner à 7H et décidons de partir à la découverte de la vieille ville à pied en attendant l’heure de notre réunion avec les membres de l’association « tout Equateur » prévue à 8H30. Le petit déjeuner est sympa, sans plus. Nous hésitons un peu sur le jus d’ananas. Le serveur nous indique qu’il a été préparé avec de l’eau bouillie. Aller hop c’est bu.

La petite ballade du matin s’avère être un agréable moment dans des rues très typiques et colorées dans un style colonial indéniable. Nous sommes Dimanche matin, 8h et autant dire qu’avec l’animation nocturne de la veille, à cette heure-là, il n’y a pas grand monde dans les rues. Nous somme sur « la ronda ». Autrefois considérée comme un véritable coupe gorge, la rue a été entièrement remaniée, sécurisée et est essentiellement composée de petits restaurants, d’endroits sympas pour boire un verre et écouter de la musique mais il y a également des tas de petites boutiques d’artisanat local et d’art, malheureusement fermés au moment de notre passage.quito-2

Nous flânons un peu avant de retourner à l’hôtel pour notre RDV. En fait pour que vous compreniez bien, il me faut vous donner quelques explications. Lorsque nous avons décidé de visiter l’équateur nous avons longuement hésité entre passer par un tour opérateur ou le faire par nous-même. Au fil de nos recherches sur internet, Valérie est tombée sur une association francophone  « Tout Equateur », gérée par un Français amoureux de l’équateur et  qui propose donc aux français des aides, réductions et donne des tas de conseils. Valérie s’est entretenue avec eux a de très nombreuses reprises et c’est avec eux qu’elle a pu donner corps à notre projet et que nous nous sommes décidés à le faire « par nous-même ». C’est, entre autre, eux qui nous ont permis d’obtenir un véhicule de location adapté aux routes locales pour près de 800 dollars de moins que tout ce que nous avions trouvé auparavant  sur internet. Aujourd’hui plus que de nous permettre de nous rencontrer « en vrai », c’est aussi l’occasion d’avoir un dernier petit débrief afin de faire en sorte que nous ne passions pas à coté de choses indispensables et nous éviter des situations trop compliquées.

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Nous rencontrons donc Marco et Barbara. Avec Valérie nous n’en revenons toujours pas ! Quelle gentillesse. Quelle disponibilité ! Des explications simples, limpides. Du bon sens. Ils nous prêtent un téléphone avec près de 45 minutes de communications incluses pour nos appels locaux (réservations hôtels, …) et proposent une assistance francophone 24h/24 ! Incroyable ! D’autant plus incroyable que tout est gratuit ! Nous cherchons encore où se trouve le truc, mais pour le moment il ne semble pas y avoir de loup.

Une fois le briefing terminé, avec des astuces et petits trucs pleins la tête, nous partons visiter (à pied) le vieux Quito. Au programme plusieurs églises, basiliques et cathédrales. Malheureusement toutes ces visites seront relativement courtes car étant dimanches chaque site affiche en moyenne 3 messes dans la matinée, et elles sont toutes pleines à craquer à chaque fois. Vraisemblablement, les Equatoriens sont très pratiquants. Des catholiques qui pratiquent autant, ça nous change et ça fait bien plaisir. Bref nous nous contenterons d’une vue d’ensemble des églises sans pouvoir cependant prendre de photo afin de ne pas perturber les offices. Les intérieurs sont riches et très variés. Chacune a son style, son attrait. Il y a même la possibilité de monter dans les tours de la basilique. Valérie prend aussitôt un billet et la voilà partie à plus de 70 m de hauteur en train de canarder de photos la ville de Quito qui s’étale sous ses yeux du nord au sud.

Ici l’altitude est de 2800m et contrairement aux prévisions météorologiques qui prévoyaient un temps bouché, il fait beau ! La température est élevée, très élevée. Nous sommes en T-Shirt manches courtes et ne frissonnons qu’aux abords des endroits ombragés et ventés. Je ne peux dire quelle température il fait exactement, cependant j’ai l’impression qu’il ne doit pas faire loin des 30 degrés. C’est franchement agréable et nous sommes contraints de nous protéger du soleil avec casquette + lunettes de soleil.

Là encore la balade est très agréable, d’autant qu’une bonne partie du centre historique est fermé à la circulation. Les rues sont donc prises d’assaut par une foule de locaux mélangée de touristes qui se rendent à la messe, faire du shopping ou qui, comme nous se promènent et visitent. Çà et là de petits groupes de musiciens jouent des airs traditionnels conférant une atmosphère encore plus agréable à la balade. Nous sommes également frappés par le nombre de Vététistes. Il y a des vélos partout. Pas juste des promeneurs, des gens qui font du sport seuls ou en groupe. Nous croisons même de petits pelotons. C’est assez surprenant en ville. Mais il semblerait qu’il y ait un tracé qui traverse le centre historique, mais enfin bon, il y en a vraiment beaucoup. On a même l’impression qu’il s’agit d’une randonnée organisée. Nous n’avons malheureusement pas le temps de nous renseigner.

L’heure du repas approche et nous finissons par nous rendre dans une toute petite cantine qui nous avait été recommandée le matin même lors du débrief. Vraiment une bonne adresse. Nous n’aurions sans doute pas franchi la porte sans y avoir été incité mais ne regrettons pas. L’endroit ne paie pas de mine, une devanture plutôt austère et hormis une ardoise avec un menu et une plaque avec le nom du restaurant rien qui attire le regard. A l’intérieur la dame nous explique qu’elle n’a pas terminé de préparer le repas du midi et que nous devrons patienter un peu. Nous prenons évidement la formule du jour : soupe + poisson frit avec pommes de terre et riz et boisson comprise. Cette dernière fut la première à nous être servie : une citronnade maison. De vrais citrons pressés. Le gout est top et c’est très rafraichissant. Le doute nous envahi concernant l’origine de l’eau.

Le repas arrive. La soupe aux maïs et poulet est très bonne. Elle nous réhydrate bien. Vient ensuite un très bon poisson qui nous régale. A nouveau nous sommes prudents avec les petites tomates et oignons crus servis en accompagnement et préférons nous tourner vers le riz et les patates pour Valérie. Les bonnes surprises ne s’arrêtent pas là. Lors de l’addition 8 $ nous sont demandés ! Un billet de 10 fera l’affaire tant nous sommes ravis.

Il est temps de retourner à l’hôtel pour récupérer nos bagages et surtout notre véhicule.

Nous perdons beaucoup de temps pour remplir les papiers du véhicule et faire le tour du véhicule. En fait il manque le GPS qui nous avait été promis et Marco est parti en acheter un. Mais dimanche oblige c’est compliqué et nous devrons nous en passer jusqu’à demain. Ils nous proposent en effet de nous amener le GPS demain à OTAVALO où nous seront (1H45 de route tout de même !). Nous acceptons mais comme Quito est la capitale de l’Equateur, il s’agit d’une très grande ville et il est assez compliqué d’y circuler. Marco propose donc de nous accompagner jusqu’à la panamericana, une sorte d’autoroute qui traverse le pays du nord au Sud. Heureusement car pour sortir de la ville c’est un vrai labyrinthe ! Nous prenons la direction de Cayambe et Ibarra, au Nord de Quito. Il est 16H lorsque nous partons de Quito et nous avons déjà près de 2h de retard sur la feuille de route que nous avions prévu. Sans doute devrons-nous faire des compromis sur les visites à faire.

 

CAYAMBE

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A 8 km au sud de Cayambe nous faisons une première halte pour nous arrêter au point de « la mitad del mundo ». Il s’agit d’un des points exacts par lequel passe la ligne équatoriale. Nous hésitons à faire la visite au retour vu l’heure, mais y allons tout de même. Il n’y a pas grand-chose à voir, mais les explications valent le coup et puis c’est tout de même un point très particulier de notre planète.

Nous reprenons la route en direction de Cayambe. Cette ville est réputée pour ses « bizcochos ». Nous avons en plus une des meilleures adresses. Les magasins aux devantures affichant « bizcochos » sont légion, mais nous tenons bons et arrivons enfin jusqu’à celui qui nous a été recommandé. Bien qu’il soit 18 h et que nous ayons plus d’une heure et demie de retard sur l’horaire prévu, nous décidons tout de même de nous y arrêter et d’y déguster la spécialité locale. On s’installe à une table et une gentille demoiselle nous explique la préparation et la cuisson des bizcochos. Nous lui commandons une infusion a l’anis avec 4 bizcochos chacun. Ce qui devait être à la base un petit gouter à 16h semble se transformer un mini repas ; il est 18h et la luminosité commence à baisser. Les Bizcochos nous sont servis avec une sorte de confiture de lait et le tout est franchement excellent. Nous mangeons tout et décidons d’en prendre pour les « tout équateurs » qui doivent nous apporter le GPS demain et aussi pour en avoir pour la route (on ne sait jamais). Cout total, boisson, bizcochos sur place, bizcochos a emporter y compris le petit pot de confiture de lait = 8.5$. Là encore le billet de 10$ fait l’affaire ainsi que la pièce pour le musicien qui faisait l’ambiance musicale.

La nuit est sur le point de tomber et il est donc grand temps que nous regagnions Otavalo et notre hôtel. 35 minutes plus tard c’est chose faite malgré quelques tours dans Otavalo à la recherche dudit hôtel sans GPS.

OTAVALO

Nous arrivons de nuit mais restant prudent tout va bien. La voiture est placée dans un garage surveillé et nous en profitons pour trainer à la chambre avec wifi pour consulter et envoyer des mails.

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Les bizcochos de Cayambe sont encore trop présents pour que nous ayons réellement faim. Nous sortons tout de même sur la place « de los ponchos » qui se trouve à proximité de l’hôtel mais à 21 h la plupart des magasins sont fermés et il y a peu de monde. Nous choisissons de grignoter une empanada de fromage ainsi qu’un pain au maïs. Il nous en coutera  40 centimes. Un petit tour sur la place quasi déserte et retour à l’hôtel pour un bon gros dodo, il est à peine 22 heures passées de quelques minutes mais entre l’altitude, le soleil et la fatigue cumulée des jours précédents, nous sommes claqués.

L’hôtel « el indio » dans lequel nous avons passé la nuit n’a pas de coin restauration et nous allons donc prendre le petit déjeuner dans un établissement voisin. Le cadre est tout aussi sympathique que l’accueil. La serveuse nous demande ce que nous souhaitons comme jus de fruits, et je lui propose de choisir pour nous quelque chose de local. C’est ainsi que nous nous retrouvons tous les deux avec du jus de «guanabana ». Un grand verre rempli d’un liquide un peu laiteux et légèrement translucide. Au goût c’est très fruité mais difficile de trouver des points de comparaisons avec des fruits connus. Rafraichissant et agréable. Nous ne regrettons pas notre choix… ou plutôt nous ne regrettons pas le choix de la serveuse. On nous sert des œufs et un sandwich au fromage et à la mortadelle. Tout est très bon et il est rassurant d’avoir une vue directe sur la cuisine ouverte.

Nous enchainons par le marché d’Otavalo. Sur la place voisine de l’hôtel, tous les jours a lieu un grand marché d’artisanat local. Je me suis mis en tête d’y acheter un Poncho. Nous voilà donc partis en quête du poncho. Nous passons près de 2 heures à passer d’un estanco à un autre, à regarder, toucher, négocier. Les gens sont très sympas. Tous essaient, évidement de nous inciter à acheter chez eux mais il est très agréable de constater qu’aucun ne se montre pesant ou insistant. La bonne humeur règne et c’est un réel plaisir. Bien que ce ne soit que le début du séjour, nous en profitons pour acheter quelques souvenirs à ramener. Le Marché n’est pas très grand mais il est très dense et comme beaucoup vendent les mêmes produits il est très difficile de s’y retrouver et de retrouver un vendeur en particulier. Et puis comme nous avons commencé tôt notre visite, alors qu’ils étaient encore en train de s’installer, lorsque nous repassons 1h plus tard nous ne reconnaissons rien. C’est très coloré. On retrouve les principaux traits caractéristiques de l’artisanat Andin avec des couleurs vives et des mélanges de couleurs pas toujours très Heureux.

Les allées du marché sont très étroites et finalement malgré que la place ne soit pas très grande le marché semble lui immense. Il n’y a pas beaucoup de touristes aujourd’hui et nous avons l’impression d’être quasiment seuls… les vendeurs aussi ont remarqué cela et nous accueillent avec beaucoup de gentillesse. Nous optons avec Valérie pour la solution qui consiste à multiplier les personnes à qui nous achetons des choses plutôt que de tout prendre à la même personne. Cela nous donne ainsi l’impression de contribuer un peu plus à l’économie locale. Il y a tant de gens à qui on aimerait acheter quelque chose. Nous nous basons donc plus sur la gentillesse de l’accueil et les explications qui nous ont été données pour faire nos achats que sur le prix. La culture Locale veut qu’on marchande un peu. Un peu seulement, nous ne sommes pas ici dans des pays de marchands de tapis et il nous a été recommandé de négocier environ 10-15% du prix annoncé. Dans la réalité nous nous sommes rendu compte que la marge de manœuvre est un peu plus importante que cela puisqu’un même produit qui nous a régulièrement été proposé à 22$ a pu être annoncé à 28 et même une fois à 38$ mais également à 17$ sans trop forcer. Nous jouons le jeu de ce qu’avec Valérie nous appelons notre commerce équitable à nous et achèterons donc ce même produit à 20$.

De retour à l’hôtel nous comprenons rapidement qu’il va y a voir un petit souci : Les achats sont plutôt volumineux et tout ne rentre pas dans nos valises. Il faudra acheter un sac/valise supplémentaire si on ne veut pas s’embêter chaque jour à monter littéralement sur la valise pour pouvoir la fermer au risque de voir les fermetures éclairs céder sous la tension. L’épisode des bagages nous rappelle que nous avons droit à 2 bagages de soute chacun pour un poids max de 92 kg… dans l’heure qui suit nous seront propriétaire d’un superbe sac Andin.

Un appel de Marco nous indique qu’ils seront à Otavalo vers 12h30 pour nous donner le GPS. Il nous propose que nous déjeunions ensemble. Cela nous oblige à changer nos plans car nous avions prévu de partir au plus tard à 11h vers San Clemente dans la communauté. Qu’à cela ne tienne, nous partons visiter la cascade de Peguche que nous avions prévu de faire au retour et qui se trouve à seulement 8 km au nord d’Otavalo L’endroit est très joli au milieu d’une végétation luxuriante. Après une petite promenade d’une demie heure environ par un petit sentier dit des amoureux qui longe un petit cours d’eau et ombragé par des Eucalyptus. Nous parvenons à la cascade. Une cascade d’une vingtaine de mètres de hauteur par environ 2 mètres de largeurs. Jolie sans plus. Heureusement le cadre rajoute au charme de l’ensemble.peguche-2peguche

A notre retour, Marco est un peu en retard et nous en profitons pour échanger avec les propriétaires de l’hôtel. J’ai vraiment l’impression qu’il y a un maximum de gens biens par ici. Des gens simples mais bien. Nous nous y sentons bien. L’heure du repas arrive et Marco aussi. Nous nous rendons dans un petit restaurant qui domine la place du marché. Nous commandons un guacamole ainsi que des avocats farcis. Tout est très bon et super bien préparé. En fin de repas et alors que nous avions prévu de payer le repas nous avons la surprise de constater que Marco a déjà réglé l’addition. Nous sommes fort gênés mais il ne démord pas et nous explique que c’est l’esprit de l’association.

Décidément ils ne cessent de nous surprendre agréablement. Assurément nous nous devrons de leur faire une bonne publicité en rentrant. C’est un minimum.

Le repas terminé il est temps de nous rendre dans la communauté de san clemente, un des points phares de notre séjour.

SAN CLEMENTE

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Apres 45 minutes de route nous arrivons au village duquel ils dépendent et nous nous engageons sur une petite voie pavée qui grimpe dans la montagne. Le chemin grimpe dur, tourne grimpe encore. La voiture a du mal et nous sommes souvent contraints de rétrograder en première pour franchir certains passages. Nous comprenons à présent un peu mieux la nécessité de prendre un véhicule rehaussé type SUV. Après 15 minutes ou nous avions l’impression de nous rendre vers la fin du monde nous parvenons enfin chez Umberto, le chef de famille de la famille qui doit nous accueillir. C’est à partir de ce moment précis que le temps c’est arrêté.

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Umberto est un local, un vrai. Avec sa femme Rosa (Rosita pour les intimes) ils forment un couple de carte postale. Tous deux sont très typés, cheveux long noirs tressés dans le dos, de petite taille et plutôt bien trapus. Rosita porte des vêtements traditionnels bleu et blancs. Le courant passe très rapidement. Les 5-10 minutes normales d’observations de part et d’autre passées, nous voilà partis en compagnie d’Umberto à la visite de leur propriété. Ils nous expliquent qu’ils ne produisent que ce qu’il faut pour leur consommation personnelle. Umberto s’occupe d’un petit jardin ou il cultive de carottes, des choux, choux fleurs, brocolis, oignons, poireaux, mais, pommes de terres et d’autres légumes dont le nom ne nous dit rien. Il fait aussi des essais, dans un coin un plan d’avocat, un pommier, un mandarinier… « Si ça prend j’en mettrai un peu autour de l’enclos » nous dit il derrière son regard espiègle. Il a également tout une série de plantes aromatiques / médicinales chacun a des propriétés. Il les cultive pour lui-même mais également pour le chaman du village qui s’en sert pour leurs décoctions ou leurs rituels. A côté du jardin il dispose également d’une sorte de clapier mais plutôt que des lapins, ce sont des cochons d’inde qu’il élève. Le clapier est vide aux 4/5emes. Il nous explique que les cochons d’inde servent ici de plat d’exception qui n’est servis que pour les grandes occasions (mariages, baptêmes, confirmations…) ou pour les besoins des sacrifices des chamanes. Or cette année ils ont eu la confirmation de leur fille et des fêtes de villages qui leur ont bien entamé leurs « troupeau ». Et surtout un groupe important de touristes américains a débarqué il y a 15 jours et tous voulaient voir le Chamane. Le chamane se sert des Cochons d’inde pour réaliser une « radiographie » de tout le corps et permet au Chamane de savoir de quels maux souffre la personne. 30 cochons d’inde y sont passés. Il nous avoue que cela lui fait mal au cœur et qu’il préfère ne pas voir ça… lui aime la nature il élève des animaux pour un usage ultra raisonné et modéré. Ils vivent tous 2 avec leurs 2 enfants dans une harmonie qui fait plaisir à voir. C’est simple, naturel et semble tellement VRAI. Il nous montre également son Alpaga (une sorte de lama) et nous explique des tas de choses sur la sensibilité de cet animal. C’est alors l’occasion pour lui de nous dévoiler peu à peu le spiritisme qu’ils entretiennent. En effet leur alpaga ressent beaucoup de choses. Son comportement change en fonction des personnes qu’il rencontre. S’il s’agit de bonnes personnes alors l’animal est calme et détendu. Si se sont de mauvaises personnes alors il est nerveux, crache, rue… Umberto est rassuré (et nous aussi) car en notre présence l’Alpaga demeure parfaitement paisible. Il nous explique également qu’il lui a appris plein de choses et notamment à annoncer les décès ou catastrophes. Ainsi l’animal se met à siffler pour annoncer la mort d’un proche. Avec Valérie nous nous demandons encore comment il a pu apprendre cela à son Alpaga ou si ce n’est pas l’Alpaga qui lui a appris à décrypter son comportement. Quoi qu’il en soit il nous a cité plusieurs exemples qui semblent confirmer cette communion précise entre eux et l’au-delà.

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Nous leurs posons des tas de questions et ils sont vraisemblablement en confiance pour nous raconter comment ils ont des rêves prémonitoires, comment ils interprètent les rêves… A un moment donné je lui demande s’il n’est pas lui-même un peu chamane. Il m’explique que cela ne l’intéresse pas. Il est en communion avec son environnement, récent beaucoup de choses, se guéri et guéri les siens mais aurait l’impression de se tromper, se mentir à lui-même s’il s’auto proclamait chamane ou agissant en tant que tel.

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Nous passons une très agréable soirée. La nuit est tombée rapidement et nous sommes à l’intérieure de la maison à discuter autour d’un bon feu de cheminée. Valérie participe à la préparation du repas et Umberto continue de me parler de sa vie, leurs coutumes, leur sensibilité. Le repas qui s’en suit est sur le même ton de partage. Rosa et Umberto ne cessent de nous raconter comment ils vivent, la transmission des coutumes qu’ils ont reçues de leurs parents qui les ont eux aussi reçues des leurs et aussi de la transition qui s’opère avec leurs enfants. Bien qu’ils soient en parfaite harmonie avec leur vie et leur environnement ils aimeraient que leurs enfants n’aient pas la même vie qu’eux. Ils ont remarqué qu’eux, durant leur enfance n’ont jamais eu de fruits ou de poissons dans leur alimentation et constatent qu’ils sont restés de petite taille alors que leurs enfants qui ont eu droit à une alimentation plus équilibrée sont bien plus grand qu’eux. Ils aimeraient qu’avec les valeurs qu’ils leur ont transmises ils puissent s’épanouir encore plus. Et puis ils sont capables de soigner des petites choses mais ont été contraints de se rendre à l’hôpital lorsque leur fils de 19ans s’est transpercé la main avec un couteau. Le fils est plus dans leur lignée que leur jeune fille. Une douzaine d’année et qui va à l’école à la ville. Elle a eu des soucis de santé étant bébé et s’est « habituée » aux soins de la médecine occidentale. Les remèdes naturels fonctionnent moins bien sur elle et elle doit se soigner chez un médecin.

Bref, ce serait vraiment trop long de tout relater ici, mais vous l’aurez compris nous avons passé une très bonne soirée, hyper enrichissant avec des gens merveilleux. D’une grande simplicité et avec une sensibilité et un spiritisme très développés.

Pour la journée de demain ils nous proposent différentes activités… mais durant le repas Umberto nous explique qu’il est également guide et qu’il accompagne régulièrement des touristes sur les volcans voisins. A proximité il y a deux Volcans, un petit le cubilche et un bien plus grand et difficile l’Imbabura. Il comprend que nous sommes intéressés par cela et nous propose donc de faire l’ascension du Cubilche dès demain matin. Le programme s’adapte. Demain nous nous lèverons tôt pour faire une ascension. Réveil prévu à 7h pour un départ 8h. Nous nous couchons tôt, la tête remplie de belles images de ces belles personnes aux visages radieux et souriant.

Comme on pouvait s’y attendre à 2800 m d’altitude et au beau milieu de la cambrousse on dort plutôt bien. Une fois la maisonnée couchée, il n’y a plus un bruit. Il n’y a pas de volets aux fenêtres et le rideau présent n’est pas assez occultant pour empêcher les lueurs de la nuit pénétrer dans la chambre. Le ciel est dégagé et on distingue parfaitement bien une foultitude d’étoiles.

Le confort sanitaire est, comme on pouvait s’y attendre très rudimentaire. L’électricité est elle aussi rudimentaire. Ainsi se lever la nuit pour aller faire pipi est à lui seul une sorte d’épreuve.

Petit à petit la maisonnée s’éveille et chacun s’active pour préparer le petit déjeuner. C’est ainsi qu’une dame de la communauté vient vendre son yaourt…elle s’est déplacé jusqu’ici avec son pot. Il est à peine 7h. Nous sommes invités à préparer les galettes de maïs. Rosita a préparé la pâte avec de la farine de maïs qu’elle a moulu, du beurre de l’eau, un peu de sel et aussi un peu de sucre. Il nous revient de préparer de petites boules entre nos mains puis de les aplatir en petites pates fines. Les galettes sont ensuite cuites au feu de bois sur une plaque en terre cuite. Les odeurs de feu de bois au petit matin sont très agréables. Le petit déjeuner est très copieux et uniquement des produits de qualité. Il y a les galettes de maïs, avec de la confiture de mures de la communauté, du beurre, des céréales croustillantes mélangées avec le yaourt du matin et la confiture de mure, des fruits Ananas, bananes, papaye et du jus de Mure frais. Le top ! En prévision de l’ascension et aussi, il faut l’avouer parce que c’est très bon, nous faisons un carnage et mangeons comme des morts de faim.

Nous prenons la voiture pour plus de 30 minutes de pistes tout au mieux empierrées. Quelques pierres grossières tapissent le sol façon pavé mais moins régulier. La voiture a vraiment du mal et je dois très régulièrement passer en première. Nous garons la voiture en bordure de piste et entamons une ascension plutôt raide. Régulière mais raide. Les paysages alentours sont magnifiques et on sent bien l’altitude. Le souffle est court, ça grimpe dur! Le GPS annonce 3878m au sommet. La vue y est splendide. Umberto est content car le temps est un peu couvert, il nous indique que cela aurait été bien plus difficile s’il y avait eu plein soleil. Valérie est un peu moins contente car pour les photos elle aurait préféré du beau temps. Du sommet nous surplombons les vallées alentours et distinguons la ville d’Ibarra qui s’étend à perte de vue. Nous admirons le volcan Imbabura qui se trouve juste à côté mais dont nous ne parvenons pas à distinguer le sommet qui culmine à plus de 4800m et qui est entouré de nuages. Umberto nous explique alors que l’esprit de l’Imbabura est très timide et que lorsqu’il y a de nombreux touristes qui en font l’ascension alors il se recouvre d’un voile nuageux, et que ce voile se lève petit à petit au fur et à mesure que les touristes redescendent. L’Imbabura est très prisé par les touristes. Il est bien plus connu que le Cubilche sur lequel nous sommes et son ascension est bien plus difficile et nécessite par endroit de faire de l’escalade. Umberto qui est donc guide accompagne régulièrement des touristes sur l’Imbabura et nous explique qu’un faible pourcentage de personnes parvient au sommet. De l’autre côté, nous apercevons aussi le Cayambe dont le sommet est lui aussi pris dans les nuages.

On distingue tout de même quelques glaciers. Les coteaux voisinant offrent un paysage superbe avec des parcelles de coloration très variée. Il y a des champs de blé avec des maturations différentes et donc des teintes de jaunes bien marquées… Le sommet est très venté et le froid commence à nous gagner, nous redescendons donc un peu pour nous abriter et arrivons sur un lac d’altitude encaissé dans ce qui forme une sorte de petit cratère.

Le GPS nous indique que le lac se situe à 3827 m. C’est l’occasion de nous poser un peu. Nous récupérons ainsi en température, et aussi au niveau du souffle. Nous faisons le plein d’énergie aussi et dégustons les bananes que nous a donné Rosita avant le départ. Des bananes plutôt courtes et trapues et avec une couleur presque orangée (A l’image des équatoriens donc), mais très fruitées et sucrées. Parfait.

La descente est difficile et malgré nos bâtons, les articulations sont soumises à rude épreuve. Nous sommes ravis de retrouver la voiture et regagnons la maison d’Umberto. Il est presque 13h et le repas est prêt. Rosita nous attend pour déjeuner.

Au menu la traditionnel soupe avec des légumes du jardin, bien chaude, nous réchauffe et nous réhydrate un peu. Ça fait du bien. Une petite sauce piquante qu’ils préparent eux même vient, à discrétion, rehausser un peu le goût. On rajoute aussi selon les goûts des morceaux d’avocat ou des grains de maïs dans la soupe. Personnellement, avec de la sauce piquante et de l’avocat, c’est une tuerie et j’en reprends donc 2 fois. Ensuite un plat de légumes : pomme de terres, épis de maïs bouillis et de grosses fèves vient accompagner de fines tranches de porc frit. Le dessert est une sorte de gâteau de maïs cuit dans une grande feuille qui ressemble à la feuille de bananier. Le repas terminé ils nous proposent de nous reposer une petite heure, ce que nous acceptons volontiers. A peine posés sur le lit nous trouvons rapidement le sommeil. Au réveil, Rosita nous propose de participer à la préparation du quinoa. Ainsi nous séparons les grains en frottant les branches de Quinoa sur une pierre prévue à cet effet. Puis les grains sont tamisés et soufflés afin d’enlever au maximum des petites peaux. Cela me rappelle un certain éleveur de canaries en train de souffler les graines de ces oiseaux. Cette première étape terminée les grains de quinoa doivent être lavés. Ils sont donc placés dans un sac en tissus et lavés au lavoir comme s’il s’agissait de linge. Très rapidement il sort du sac une mousse épaisse comme s’il s’agissait de savon. Rosita nous indique que c’est ainsi qu’on enlève l’amertume du Quinoa. Il faut laver, laver et encore laver jusqu’à ce que plus aucune mousse ne sorte du sac. Nous nous relayons à 3 pendant près de 45 minutes avant d’obtenir le résultat escompté. Le Quinoa est ensuite mis à sécher au soleil afin qu’il ne germe pas.

Nous sommes stupéfaits avec Valérie de voir le temps nécessaire à la préparation du quinoa. Le processus complet a bien pris 2h. Sans doute apprécierons nous mieux maintenant le petit sachet que nous achèterons chez notre marchand bio et assurément à chaque fois que nous mangerons du quinoa repenserons nous à Rosita.

Le repas du soir, sur nos recommandations ne sera composé que de la soupe. En effet dans leurs coutumes leurs repas sont essentiellement constitués de soupes. Ils ne mangent qu’à de rares occasions du « seco ». Cependant et afin de satisfaire les touristes que nous sommes d’autres plats sont ajoutés. Inutile. La soupe un peu plus copieuse que la veille est servie en quantités plus importantes et cela nous convient parfaitement. Comme la veille le repas du soir est l’occasion de nombreux échanges qui se poursuivent au coin du feu. Ils ne tarissent pas d’histoires et d’anecdotes et le temps passe très agréablement en leur compagnie. Ce sont vraiment des gens biens. Simples et sans moyens financiers mais avec une richesse de cœur impressionnante. Nous nous couchons aux alentours de 22h dans une chambre glaciale et les couvertures en Alpaga sont les bienvenues pour nous réchauffer un peu.

Cette nuit a été particulièrement fraiche. Au petit matin il fait vraiment froid et je suis même amené à mettre mon poncho acheté à Otavalo pour être bien. Lorsque tout le monde se lève nous prenons notre petit déjeuner. Ce matin ce sera empanadas de banane et empanadas de fromage. Les empanadas sont de petits chaussons réalisés avec une pâte à la farine de blé et de maïs et fourrés dans le cas présent avec de la banane ou du fromage puis ils sont frits. Valérie participe à l’élaboration des empanadas. Le petit déjeuner comporte également des céréales et du yaourt (les mêmes qu’hier), des fruits frais (Banane, Kiwi et mangue) ainsi que du jus de « Tomate de arbol », littéralement « tomate d’arbre ». Il s’agit d’un fruit rouge qui nous était inconnu de la taille d’une tomate romaine. Le jus de fruit est surprenant mais pas mauvais

Notre programme est chargé et nous devons leur refuser l’invitation de rester déjeuner avec eux le midi. Nous enchainons tout de même le petit déjeuner avec l’activité Maïs. Il s’agit d’apprendre à faire de la farine de Maïs. Pour cela il faut prendre du mais qui a préalablement séché (2 jour par grand soleil semblent suffisant). Les épis sont alors égrainés et les grains disposés sur une pierre (la même que celle sur laquelle nous avons préparé le quinoa hier) et moulus à l’aide d’une autre pierre. Les grains pris entre les deux pierres sont pulvérisés. A chaque passage de la pierre les morceaux se font de plus en plus fins jusqu’à obtenir de la farine. Une fois tamisée et les gros morceaux restant écartés, la farine est prête à la consommation. Le processus est bien plus rapide que pour le quinoa.

Il est temps de nous dire au revoir et il y a pas mal d’émotion dans l’air. Umberto n’aime pas les au revoir et fait semblant d’être occupé à faire autre chose depuis que nous avons terminé le petit déjeuner. Une fois réglées les modalités pécuniaires, et les bagages chargés dans la voiture il finit par s’approcher et nous nous séparons sur une franche poignée de mains. A sa demande nous promettons de passer les voir si nous revenons en équateur.

Nous prenons la route de la lagune de Cuicocha où nous parvenons 1h30 plus tard.

LAGUNE DE CUICOCHAcuicocha-2

Nous sommes un peu déçus, non pas parce que la lagune n’est pas belle, elle l’est assurément, mais déçus car il n’y a pas d’effort à fournir pour l’atteindre. On se gare en voiture juste à proximité. Nous aimons bien finalement devoir marcher plusieurs heures pour découvrir un trésor, le mériter comme on le dit avec Valérie. Tant pis. Nous partons tout de même faire la randonnée que nous avions prévue et qui consiste en une partie du tour du cratère, sur les crêtes. Le lac est important et le tour complet fait plus de 14 kilomètres. Il faut compter environ 5 heures pour cela. Nous n’avons clairement pas le temps car nous devons encore nous rendre au Cotopaxi et il y a 4 à 5h de route.  D’où une partie seulement du tour. Les crêtes ne sont pas trop étroites ni trop vertigineuses. J’en suis ravi. Le niveau de l’eau est à 3100m et les crêtes peuvent monter jusqu’à 3400m. Notre ballade durera un peu moins de 3 heures, pause déjeuner comprise. Ce sera pour nous l’occasion de photographier la lagune sous toutes ses coutures et aussi les paysages alentours. C’est vraiment très beau. La lagune de Cuicocha à la particularité d’avoir en son centre deux petites îles entre lesquelles on peut encore percevoir de l’activité volcanique. Cette activité se manifeste par des remontées de bulles dans l’eau.cuicocha

Merci à Valérie et Christian pour leur récit de voyage !

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L’Equateur en couple: Deuxième Partie

COTOPAXI

Nous reprenons la route en direction du village de Machachi puis de l’hacienda « Los Mortinos » à quelques mètres seulement de l’entrée nord au parc National du Cotopaxi. Nous savons que nous en avons pour 4 ou 5 heures. Les routes sont correctes, et l’état a mis de gros moyens en œuvre pour restaurer le réseau routier. A certains endroits ce n’est pas encore complètement finalisé et ça devient vite une catastrophe. Partout ailleurs c’est très bien et notamment sur la « Panamericana » qui travers le pays du nord au sud. A l’approche de Quito cependant le trafic est plus chargé. Quito, la capitale est coincée entre deux barres montagneuses. Ainsi la ville ne peut se développer d’est en Ouest à cause des versants abrupts des montagnes, et se développe donc principalement du Nord au Sud. Les abords sont donc très montagneux et le circuit routier très sinueux. Nous restons stupéfaits avec Valérie. Quito s’étale sur plus de 30 km ! Oui, vous avez bien lu : 30 km ! C’est impressionnant on a l’impression de ne jamais en sortir.

Bref, finalement après quelques ralentissements dus à des accidents sur la route, nous parvenons à Machachi. Nous sommes contents car il ne reste qu’une vingtaine de kilomètres et nous sommes très en avance sur l’horaire prévu… en fait non ! La route pour regagner l’hacienda « los mortinos » où nous avons réservé est empierrée tout au plus. Il y a d’énormes trous partout ce qui fait qu’il est difficile de faire plus de 20 km/h de moyenne. Par contre à notre arrivée nous ne regrettons pas d’avoir été secoué dans la voiture pendant plus d’une heure tant le site est Merveilleux.

A notre arrivée nous découvrons le Cotopaxi, volcan qui culmine à 5897 m et dont le sommet est habillé d’un épais manteau neigeux. Il fait encore bien jour, mais le soleil n’est plus très haut et les rayons rasants donnent des couleurs et des contrastes saisissants. C’est vraiment magnifique. De l’autre côté, c’est tout aussi beau. L’hacienda aux murs blancs tuiles rouges se détache de la prairie verdoyante alentour et on distingue aussi d’autres volcans certes moins haut et moins majestueux que le Cotopaxi, mais franchement très beaux. Un paysage de cartes postales.cotopaxi

Nous planons sur un petit nuage lorsqu’on nous présente notre chambre. Valérie avait réservé une chambre en particulier, recommandée sur les forums internet et également sur le guide du routard… et bien force est de constater que ni les uns ni les autres ne se sont trompés. La chambre est spacieuse, propre, des matériaux de qualité avec notamment sa lourde porte en bois massif, sa salle de bain très joliment agencée et habillée de faïence qui ressemblent à du marbre et surtout, surtout : une fenêtre immense de 4 mètres de long par 1,6m de haut, devant le lit et donnant en plein sur la vallée et les volcans. Bien que très chargés avec nos bagages nous restons plantés là à contempler le paysage. Waouh. L’hacienda Los Mortinos est très haut de gamme. C’est le plus bel endroit que nous avons réservé. Valérie a eu un réel coup de foudre lorsqu’elle a découvert l’endroit lors de la préparation et elle ne s’est pas trompée. C’est TOP !

Nous prenons un thé d’accueil et d’acclimatation avec des fruits et des herbes locales et filons prendre une douche. L’eau est chaude, il y a de la pression, la salle de bain est propre, grande, agréable. Ah, ça fait le plus grand bien ! Si le paradis existe j’aimerai bien qu’il ressemble à çà !

Il fait déjà nuit et nous prenons un très agréable repas au restaurant de l’hacienda. Une bonne soupe pour nous réchauffer suivi de filets de poisson avec du riz et des haricots verts. Une infusion à la citronnelle parfait le tout. Nous sommes prêts à aller nous coucher. Cependant impossible de nous résoudre à fermer les rideaux. Nous nous endormons avec ce spectacle encore différent avec les lueurs de la nuit.

Les draps et la housse de lit sont en fine laine polaire. Trop bien… et alors, en ouvrant les yeux le matin, on tombe immédiatement sur la montagne en face qui commence à s’éclairer des rayons du soleil naissants… dort on toujours ? Sommes-nous encore dans un rêve ? Oui bien sûr mais celui-ci est réel.

SAQUISILI

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Bref nous nous levons tôt car le programme est chargé. En effet aujourd’hui est le seul jour où nous pouvons nous rendre au Marché de Saquisili qui n’a lieu que les jeudis. Avant de remonter au plus vite pour partir faire une randonnée équestre dans le parc du Cotopaxi. Etant donné qu’il y a 1h45 de route pour se rendre à Saquisili et que notre guide est réservé pour 13h, le timing est serré et il faut partir au plus tôt.

La cuisine n’ouvre pas avant 6h30, nous réservons donc notre petit déjeuner pour la première heure. Une copieuse salade de fruits à base de bananes, papaye et pomme nous est servie. Nous la recouvrons de céréales croustillantes et Yaourt et de Panella et nous nous régalons. Suivent des œufs brouillés excellents avec des toasts de pain complet légèrement beurrés, un jus d’ananas frais et quelques toasts beurre et confiture. Excellent. Repus, nous prenons la voiture et retournons affronter les pavés vers Machachi. Il fait bien froid sans doute moins de 10°. Je dirais 7 ou 8. Bref ça pique un peu. Nous arrivons à Saquisili une heure et demie plus tard.

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Le marché de saquisili est en fait composé de 7 marchés différents chacun ayant un thème : ici marché aux fruits, ici viande et poisson, ici vêtement et artisanat, ou encore marché aux bestiaux. Cela ne ressemble absolument pas au marché l’Otavalo qui nous paraît désormais comme exclusivement touristique. Ici, ça pullule de locaux qui viennent faire leurs achats. Le premier marché est un marché alimentaire, des fruits principalement. Il y a beaucoup de monde mais l’ambiance est très sympa. Il est encore tôt et du coup il n’y a pas encore trop de monde. Nous passons d’un marché à l’autre ; senteurs, couleurs, produits tout change. Y compris l’ambiance.

Le second marché est un marché d’artisanat, principalement. Nous poursuivons et enchainons un troisième marché. Moins plaisant : Viande et poisson. Les odeurs sont un peu plus difficiles. Au fond des poulets des lapins, des cochons d’inde… l’odeur est vraiment forte, surtout au niveau des poulets. Les poulets sont majoritairement dans un très mauvais état et les gens n’ont aucune considération pour ces animaux. C’est de la marchandise qu’on jette à 6 ou 8 dans une cage de 30×40, qu’on transporte par une pâte, qui sont à moitié déplumé ou moitie mort d’étouffement ! Il est près de 10h et le soleil cogne désormais. Il fait chaud.

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Nous partons enfin à la recherche du marché aux bestiaux qui nous a été particulièrement recommandé. Il se trouve à l’extérieur de la ville et nous finissons par monter dans un pick up pour nous y amener. A l’arrière, comme nous des locaux s’y rendent. C’est amusant d’échanger en quelques instants avec une vieille dame d’un village voisin, une jeune fille… Arrivés sur place nous ne sommes franchement pas emballés. Des cochons des vaches, des moutons, des alpagas, des tas d’animaux sont ici proposés à la vente par leurs propriétaires. Les animaux attendent, plein cagnard. Puis l’heureux propriétaire le ramené jusqu’à sa camionnette. Tout est bon pour faire avancer l’animal : qui a coup de pied, qui en tirant une pate avec corde jusqu’à faire chuter l’animal qui crie lutte est effrayé. Nous sommes un peu dégoûtés et n’insistons pas trop. Retour dans nouveau pic up direction le centre-ville.

L’ambiance a changé, il est désormais bien plus tard, il fait bien plus chaud et c’est blindé de monde. Alors que nous trouvions agréable l’ambiance du matin, à présent nous ne nous sentons pas bien. Nous transperçons la foule et filons en direction de la voiture et reprenons la route en direction de l’hacienda pour la balade à cheval. Il est 10h30. Et le temps se couvre très rapidement. Tant et si bien que nous nous demandons s’il ne va pas pleuvoir et s’il nous allons pouvoir faire la balade à cheval.

COTOPAXI

Pour le retour nous choisissons de traverser le Parc du Cotopaxi par l’entrée sud. Nous n’avons pu l’emprunter à l’aller car il n’ouvre qu’à 9h30, mais pour le retour c’est ok. Nous gagnons ainsi près de 45 minutes et la route sans être exceptionnelle est en un peu meilleure que par Machachi.

Arrivés à l’hacienda, nous apercevons les chevaux qui sont déjà prêts. N’ayant pas encore mangé nous commandons 2 paniers repas et nous préparons. Le temps s’est un peu levé et il y a quelques rayons de soleils, mais surtout il y a beaucoup de vent. Un vent bien frais (il y a de la neige à quelques kilomètres seulement). Et puis nous voilà en selle. Nous pénétrons rapidement dans le parc national du Cotopaxi et avançons tranquillement au milieu de ce paysage magnifique. Partout où notre regard se pose nous découvrons des paysages superbes. Il n’y a quasiment aucun arbre à perte de vue. Les herbes hautes a moitié séchées par le soleil et à moitié brulées par le froid et le gel, ondulent avec le vent. C’est très joli. Après une heure de randonnée, nous demandons au guide de nous arrêter dans un endroit à l’abri du vent pour déjeuner. Quelques instants plus tard nous voilà bien installés dans l’herbe sur le flanc d’une petite colline face au soleil. Hum que c’est agréable. Nous en profitons pour nous couvrir un peu mieux (notamment les oreilles et le cou) et nous revoilà repartis. Nous nous enfonçons hors des sentiers battus. Les paysages sont impressionnants et parfois un peu acrobatiques. Nous nous cramponnons bien à la selle et à la crinière du cheval et ça passe. Nous n’avons plus du tout froid. Que du bonheur. Par contre quand on n’a pas l’habitude de faire du cheval 3h, ça fait bien long et au niveau des genoux ça coince vraiment. Finalement je suis tout aussi content de la balade que d’arriver à l’hacienda et de descendre du canasson.??????????

Nous décidons alors d’aller marcher un peu autour de l’hacienda pour « nous remettre les genoux droits » (dixit Valérie). C’est à nouveau un agréable moment où nous approchons les chevaux ainsi que les alpagas de l’hacienda en liberté dans un champ voisin. Avec l’heure qui avance, le froid s’installe aussi. Nous nous ruons sous la douche. Cette fameuse douche bien chaude qui nous avait tellement fait de bien la veille.  Et bien sans surprise les effets sont tout aussi bénéfiques aujourd’hui. Accompagnée d’une infusion de citronnelle dans la grande salle de l’hacienda avec vue directe sur le Cotopaxi, nous sommes prêts pour la fin de journée.

Comme hier le repas est agrémenté d’une bonne soupe de légumes. Un plat de pop-corn nous est proposé avec la soupe et aussi surprenant que cela puisse paraitre ça lui va très bien. Suit un plat avec une tranche de poulet accompagné de très bonnes carottes et de riz. En dessert nous avons droit à une « Tomate de arbol » pochée et au jus.  Comme nous avons repris de la soupe et qu’en plus nous avons tout mangé, c’est le ventre bien plein que nous nous glissons dans nos draps de fine laine polaire.

Au risque de me répéter : mais qu’est ce qu’on dort bien ici !! Ce matin nous nous sommes réveillés vers 5h45 après une nuit bien calme et profonde. La cavalcade de la veille, l’air vivifiant de la montagne, le vent plutôt puissant et incessant, l’altitude, le bon repas du soir ajouté à une bonne literie et un cadre féérique ont contribué à ce que nous dormions d’un sommeil profond et réparateur. Prêts pour affronter une nouvelle journée.

Nous prenons notre petit déjeuner à 7h. Quasiment la même perfection que la veille : Salade de fruits pomme, banane, papaye avec du yaourt par-dessus, des céréales croustillantes, de la panella , suivi d’œufs brouillés, de toasts, d’un jus de mures fraiches et d’une infusion. Bref de quoi bien se caller l’estomac et partir affronter cette nouvelle journée.

Aujourd’hui direction Chugchilàn pour aller observer la lagune du Quilotoa. A priori 4 heures de route en passant par Machachi, sur les recommandations de Patricia (la propriétaire de los mortinos) nous tentons de voir si le parc est déjà ouvert afin de traverser par le parc et ainsi gagner 45 minutes. Le parc est ouvert et après les formalités d’enregistrement nous voilà à nouveau à l’intérieur du parc. Oui mais voilà ! Aujourd’hui il fait un temps magnifique. Le ciel est bien dégagé (grâce au vent) et il y a donc un franc soleil y compris sur le Cotopaxi. Il est splendide. Ce majestueux sommet enneigé avec les rayons du soleil en plein, c’est juste superbe. Nous nous arrêtons régulièrement pour le photographier, nous photographier avec lui, seul ou à deux, photographier des chevaux sauvages, les chevaux sauvages avec le Cotopaxi… bref nous n’avons pas envie de partir et prenons donc le temps de bien profiter de ce cadre somptueux. Nous décidons alors d’aller visiter une petite lagune qui se trouve à l’intérieur du parc du Cotopaxi et qui se situe quasiment sur notre route. Le site est tellement beau que nous décidons d’y rester et d’en faire partiellement le tour. Il est tout juste 8h30, le parc est vide, les animaux se réveillent, il fait beau. Le pied ! Nous passons près d’une heure à nous balader autour du lac. Nous y rencontrons des tas d’oiseaux différents, des canards, des lapins, un colibri… Vraiment pas envie de partir… il le faut pourtant il y a encore tant de choses à découvrir.

CHUGCHILLAN

Sur les conseils de Marco, nous passerons par Sigchos pour nous rendre à Chugchilàn. Il s’agit de la route du nord ce qui nous permettra pour repartir de prendre la route du sud. Quelques doutes sur l’état des routes mais on nous garantit que les routes qui mènent à Sigchos sont belles. C’est exact. Et non seulement les routes sont belles mais les paysages qu’elles dévoilent sont somptueux. Nous faisons des tas d’arrêts pour prendre des photos. Nous arrivons sans encombre à Sigchos, ravis de ce début de journée. Les choses se compliquent un peu. Les 22 kilomètres qui séparent Sigchos de Chugchilàn sont sur une piste défoncée et en travaux. Nous mettrons plus d’une heure pour faire les 22 kilomètres. Pas top mais bon, on est habitués maintenant.

Nous arrivons enfin à la hacienda « el vaquero » où nous avons prévu de passer une nuit. Nous prenons possession de notre chambre. Une grande pièce avec deux lits et une petite salle de bain. Il y a des chevaux en liberté devant les chambres ainsi que des poules. L’établissement est divisé en trois parties et nous sommes dans l’aile gauche. Un bâtiment qui vient d’être construit et qui est donc tout neuf. Honnêtement vraiment rien à redire. C’est propre, et ça a du charme.

LAGUNE DE QUILOTOA

quilotoa

Bref c’est l’occasion de laisser nos bagages et de nous restaurer avant de partir visiter la lagune de Quilotoa. A 30 minutes d’El Vaquero, le Quilotoa est un volcan dont le cratère s’est effondré sur lui-même. Le rebord du cratère est à 3920m d’altitude et la lagune se trouve 400m plus bas. Les rebords sont très abrupts. Nous arrivons en voiture sur les bords du cratère. Nous choisissons de faire une randonnée qui descend jusqu’au bord de l’eau. Les paysages sont splendides. L’eau du lac est verte, et tranche avec les parois rocheuses du cratère. Le sentier est large, mais la descente est raide. Le sentier est sablonneux et glisse beaucoup. Heureusement nous sommes équipés de nos bâtons et descendons en moins d’une demi-heure. La petite pause au bord du lac est fort sympathique. Il fait très chaud. Pour la remontée les panneaux indiquent 2h environ… sinon il y a aussi la possibilité de louer des mules. Nous montons à pied. C’est raid ! Il fait chaud, mais nous prenons un rythme régulier et sommes à nouveau en haut en à peine une Heure.

CHUGCHILLAN

De retour à l’hôtel, une bonne infusion et une bonne douche nous retapent. Il est temps d’aller Diner. Une soupe au quinoa et légumes nous réchauffe (la température a bien chuté et il fait frais). Le plat est composé d’une viande grillée avec de la purée et du riz. En dessert on nous sert du Babaco au sirop. Le babaco est un fruit allongé qui ressemble un peu à la papaye verte extérieurement mais qui est complètement différent à l’intérieur.  Pour donner un ordre d’idée, cela nous a fait penser au goût des fruits au sirop en boite. Sauf qu’ici aucun risque que ça soit une boite de conserve. Enfin nous terminons la soirée avec un type adorable. Sans doute le frère du propriétaire à qui nous avons simplement demandé par où nous devions passer demain pour nous rendre à Insilivi et qui partant de là ne nous a plus lâchés. Il nous a parlé pendant 30 minutes et ce même si nous ne demandions plus rien. Parfois même personne ne parlait pendant une dizaine de seconde, mais il restait là accoudé à une chaise proche de notre table et enchainait avec autre chose. Amusant et très gentil et serviable. Une de ces rencontres authentiques comme celles que nous sommes venus chercher ici.

Le cocktail altitude + Randonnée + soleil + vent + Bon repas + draps en laine polaire fonctionne toujours. Et oui il y avait aussi des draps en laine polaire dans ce petit hôtel qui décidément ne cesse de nous surprendre. Aucun bruit durant la nuit et du coup une bonne nuit réparatrice. le petit déjeuner est à 7h et semble avoir été copié sur celui des mortinos. Une super salade de fruits avec bananes, papaye, ananas, pomme et pastèque à laquelle bien sûr nous ajouterons du yaourt, des céréales et du sucre. C’est tellement bon et copieux qu’on pourrait en rester là, mais en fait non, suivent des œufs brouillés avec de petits oignons frais (genre cebette) et un gros pancake qui prend toute l’assiette et bien épais en plus. Pour le coup nous pouvons retourner affronter la piste et partir à l’ascension de volcans.

Nous sommes sur la route dès 8h, mais ne parvenons pas à trouver l’embranchement pour le chemin que nous a recommandé le type sympa d’hier. Tant pis nous reprenons la piste que nous connaissons désormais bien, direction Insilivi. Les paysages sont toujours aussi somptueux et nous réalisons de nombreux arrêts photos. La route est toujours en travaux et cela donne lieu à des situations un peu pittoresques : les énormes camions qui réalisent les travaux laissent des ornières dans lesquelles on pourrait facilement garer la voiture. Il faut donc naviguer pour se trouver une trajectoire à peu près carrossable. Ça secoue pas mal. Comme la veille nous prenons plusieurs personnes qui font de l’auto-stop. Malheureusement soit ils sont trop timides soit ils sont victimes de l’important taux d’analphabétisme de la région, et les échanges sont maigres. On ne gagne pas à tous les coups. La dernière grand-mère que nous avons ainsi véhiculée était fort gentille, très timide mais gentille. Lorsque nous l’avons laissée à sa destination elle a voulu sortir son petit porte-monnaie pour nous payer une participation pour le trajet. Nous avons évidemment refusé elle nous a alors lancé un gentil : «  Dios se lo pagaran » (dieux vous le paiera). Avec un grand sourire et en nous bénissant de la main. Unique.

ISINLIVI

insilivi-2

Nous arrivons enfin à destination après près de 2 heures de piste. Nous avons reservé au « llullu llama » qui était super bien coté. Nous prenons possession de notre chambre…. Heu plutôt placard. Il y a 30cm autour du lit tout au plus et la salle de bain est commune et se trouve sur le palier. Mouais… La fille de l’accueil est sympa et dynamique même s’il s’agit d’une canadienne qui parle principalement Anglais… par contre son acolyte est dans un tout autre registre. Le type est vautré sur le canapé, pieds nus dégeulasses, énormes dreadlocks jusqu’au milieu du dos, piercings et tatouages un peu partout et enfin une grosse barbe touffue et non entretenue. Bof bof. Valérie me confirme alors qu’il s’agit d’une auberge de jeunesse… ouais, bon, tant pis nous ne restons qu’une nuit. C’est dommage nous n’avons plus l’impression d’être en équateur et regrettons « El Vaquero ».

insilivi-3

Nous prenons des informations sur les balades à faire alentours commandons 2 sandwichs et nous voilà partis pour une randonnée de 4 heures vers Guantualo… ne cherchez pas, nous ne l’avons trouvé nulle part. Ni sur les GPS, ni sur les cartes de la région. Les instructions en poche nous commençons par descendre vers la rivière. L’hôtel (point de départ), se trouve à 2900 m d’altitude et la rivière à 2700m, c’est donc une belle descente au milieu de ces paysages toujours aussi enchanteurs. Puis nous entamons une longue ascension vers Guantualo à 3250m. L’ascension est dure, il fait très chaud, nous sommes en T-shirt mais il semblerait que le soleil transperce les vêtements pour venir nous bruler la peau.  Les instructions sont assez sommaires mais finalement et après avoir cru nous être égarés à plusieurs reprises, nous arrivons enfin au petit village en question presque comme prévu. En fait, de village il s’agit d’une vingtaine de maisons tout au plus regroupées autour de la place centrale du village qui fait office de place du marché, terrain de sport (basquet, handball…) recouvert d’un toi arrondi en tôle ondulée. Sur les 20 maisons, il y a au moins 5 ou 6 petites boutiques dont 2 qui affichent fièrement « internet ». Nous pénétrons dans une petite boutique d’alimentation afin d’acheter des bouteilles d’eau ; les 2 litres avec lesquels nous sommes partis sont insuffisants et sont déjà transpirés. Nous sommes bien contents de trouver ces petites boutiques. Nous sympathisons rapidement avec le propriétaire avec qui nous avons de bons échanges. Valérie est prudente, elle vérifie la date de consommation sur le bouchon des bouteilles. Bingo ! L’eau est périmée depuis mi-juin. Nous leur demandons donc de nous les changer ce qu’ils font en s’excusant. Nous ne saurons jamais s’ils ont essayé de la faire à 2 touristes ou s’il s’agit effectivement d’une inattention… Nous en profitons pour faire notre pause déjeuner puis repartons, sacs sur le dos, tout en nous demandant comment faisaient ces gens pour vivre. Durant les 45 minutes que nous sommes restés dans le village, personne n’est passé, personne n’est sorti. Chacun attendant dans sa petite boutique qu’un hypothétique client passe le pas de la porte. Hallucinant !

Il nous reste principalement de la descente et du coup nous cheminons bien plus rapidement. Du village les points de vue sont superbes et donnent l’occasion de nouvelles salves de photos.

insilivi

Les indications fournies par nos jambes confirment celles du GPS : 10.6km et 600m de dénivelé positif. Il est temps d’aller prendre une bonne douche. Nous profitons du temps restant avant le diner pour nous relaxer sur la terrasse ou le salon avec un jus de « Tomate de Arbole » malheureusement tellement amer et acide que nous ne pourrons le terminer.

Bref, on nous annonce un diner « tous ensemble » façon grande famille… Tout commence par une Soupe de lentilles bien chaude et qui nous a bien réchauffés car dès que le soleil s’est couché, la température a complètement chuté! En plat principal on nous sert des lasagnes végétariennes, avec des brocolis, des oignons, de la tomate, des poivrons et autres verdures. Pour terminer un gâteau au chocolat que personne n’a pu finir tant il était sec.

On s’en doutait un peu, mais évidemment les toilettes … sont des toilettes sèches. Par ailleurs nous constatons qu’il n’y a pas eu de cohue sur la douche. Une seule personne est venue se doucher de toute l’après-midi sur les 20 qui étaient à table avec nous. Mouais … « no comment »

Comme nous pouvions nous y attendre avec les toilettes juste à côté de notre chambre, la nuit fût plutôt hachée. A chaque fois que quelqu’un se rendait aux toilettes nous étions tout d’abord réveillés par la porte qu’ils claquaient puis une fois réveillés nous avions tous les détails de ce qui se passait de l’autre côté. Bref, nous sommes réveillés avant 6h et décidons de fuir ! Littéralement. Le petit déjeuner étant servi à 8h nous avions anticipé hier en faisant le check-out. Du coup, plus rien ne nous retient. Nous finalisons les bagages, les jetons dans le coffre de la voiture et partons. Tant pis pour le petit déjeuner. Hors de questions de perdre 2h de notre temps.

Nous prenons donc la route en direction de Baños. Il y en a pour 4 à 5 heures de route. C’est vraiment long ! Après une demi-heure de piste nous arrivons à Sigchos et avons encore une heure et demie de route juste pour rejoindre la panaméricana au niveau de Saquisili. Aujourd’hui, il ne fait clairement pas beau. Le temps est très couvert et le ciel est bas. Nous ne reconnaissons pas les paysages magnifiques que nous avions vus à l’aller (2 jours auparavant par beau temps). C’est impressionnant, le décor perd vraiment de sa splendeur et en devient presque quelconque. Nous sommes perplexes. Nous nous arrêtons sur la route pour prendre un petit déjeuner et poursuivons. La panamericana est belle et large mais se rétrécie au fur et à mesure.

Merci à Valérie et Christian pour leur récit de voyage ! CLIQUEZ ICI pour lire la première partie de leur récit

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L’Equateur en couple: Deuxième Partie

COTOPAXI

Nous reprenons la route en direction du village de Machachi puis de l’hacienda « Los Mortinos » à quelques mètres seulement de l’entrée nord au parc National du Cotopaxi. Nous savons que nous en avons pour 4 ou 5 heures. Les routes sont correctes, et l’état a mis de gros moyens en œuvre pour restaurer le réseau routier. A certains endroits ce n’est pas encore complètement finalisé et ça devient vite une catastrophe. Partout ailleurs c’est très bien et notamment sur la « Panamericana » qui travers le pays du nord au sud. A l’approche de Quito cependant le trafic est plus chargé. Quito, la capitale est coincée entre deux barres montagneuses. Ainsi la ville ne peut se développer d’est en Ouest à cause des versants abrupts des montagnes, et se développe donc principalement du Nord au Sud. Les abords sont donc très montagneux et le circuit routier très sinueux. Nous restons stupéfaits avec Valérie. Quito s’étale sur plus de 30 km ! Oui, vous avez bien lu : 30 km ! C’est impressionnant on a l’impression de ne jamais en sortir.

Bref, finalement après quelques ralentissements dus à des accidents sur la route, nous parvenons à Machachi. Nous sommes contents car il ne reste qu’une vingtaine de kilomètres et nous sommes très en avance sur l’horaire prévu… en fait non ! La route pour regagner l’hacienda « los mortinos » où nous avons réservé est empierrée tout au plus. Il y a d’énormes trous partout ce qui fait qu’il est difficile de faire plus de 20 km/h de moyenne. Par contre à notre arrivée nous ne regrettons pas d’avoir été secoué dans la voiture pendant plus d’une heure tant le site est Merveilleux.

A notre arrivée nous découvrons le Cotopaxi, volcan qui culmine à 5897 m et dont le sommet est habillé d’un épais manteau neigeux. Il fait encore bien jour, mais le soleil n’est plus très haut et les rayons rasants donnent des couleurs et des contrastes saisissants. C’est vraiment magnifique. De l’autre côté, c’est tout aussi beau. L’hacienda aux murs blancs tuiles rouges se détache de la prairie verdoyante alentour et on distingue aussi d’autres volcans certes moins haut et moins majestueux que le Cotopaxi, mais franchement très beaux. Un paysage de cartes postales.cotopaxi

Nous planons sur un petit nuage lorsqu’on nous présente notre chambre. Valérie avait réservé une chambre en particulier, recommandée sur les forums internet et également sur le guide du routard… et bien force est de constater que ni les uns ni les autres ne se sont trompés. La chambre est spacieuse, propre, des matériaux de qualité avec notamment sa lourde porte en bois massif, sa salle de bain très joliment agencée et habillée de faïence qui ressemblent à du marbre et surtout, surtout : une fenêtre immense de 4 mètres de long par 1,6m de haut, devant le lit et donnant en plein sur la vallée et les volcans. Bien que très chargés avec nos bagages nous restons plantés là à contempler le paysage. Waouh. L’hacienda Los Mortinos est très haut de gamme. C’est le plus bel endroit que nous avons réservé. Valérie a eu un réel coup de foudre lorsqu’elle a découvert l’endroit lors de la préparation et elle ne s’est pas trompée. C’est TOP !

Nous prenons un thé d’accueil et d’acclimatation avec des fruits et des herbes locales et filons prendre une douche. L’eau est chaude, il y a de la pression, la salle de bain est propre, grande, agréable. Ah, ça fait le plus grand bien ! Si le paradis existe j’aimerai bien qu’il ressemble à çà !

Il fait déjà nuit et nous prenons un très agréable repas au restaurant de l’hacienda. Une bonne soupe pour nous réchauffer suivi de filets de poisson avec du riz et des haricots verts. Une infusion à la citronnelle parfait le tout. Nous sommes prêts à aller nous coucher. Cependant impossible de nous résoudre à fermer les rideaux. Nous nous endormons avec ce spectacle encore différent avec les lueurs de la nuit.

Les draps et la housse de lit sont en fine laine polaire. Trop bien… et alors, en ouvrant les yeux le matin, on tombe immédiatement sur la montagne en face qui commence à s’éclairer des rayons du soleil naissants… dort on toujours ? Sommes-nous encore dans un rêve ? Oui bien sûr mais celui-ci est réel.

SAQUISILI

saquisili-2

Bref nous nous levons tôt car le programme est chargé. En effet aujourd’hui est le seul jour où nous pouvons nous rendre au Marché de Saquisili qui n’a lieu que les jeudis. Avant de remonter au plus vite pour partir faire une randonnée équestre dans le parc du Cotopaxi. Etant donné qu’il y a 1h45 de route pour se rendre à Saquisili et que notre guide est réservé pour 13h, le timing est serré et il faut partir au plus tôt.

La cuisine n’ouvre pas avant 6h30, nous réservons donc notre petit déjeuner pour la première heure. Une copieuse salade de fruits à base de bananes, papaye et pomme nous est servie. Nous la recouvrons de céréales croustillantes et Yaourt et de Panella et nous nous régalons. Suivent des œufs brouillés excellents avec des toasts de pain complet légèrement beurrés, un jus d’ananas frais et quelques toasts beurre et confiture. Excellent. Repus, nous prenons la voiture et retournons affronter les pavés vers Machachi. Il fait bien froid sans doute moins de 10°. Je dirais 7 ou 8. Bref ça pique un peu. Nous arrivons à Saquisili une heure et demie plus tard.

saquisili

Le marché de saquisili est en fait composé de 7 marchés différents chacun ayant un thème : ici marché aux fruits, ici viande et poisson, ici vêtement et artisanat, ou encore marché aux bestiaux. Cela ne ressemble absolument pas au marché l’Otavalo qui nous paraît désormais comme exclusivement touristique. Ici, ça pullule de locaux qui viennent faire leurs achats. Le premier marché est un marché alimentaire, des fruits principalement. Il y a beaucoup de monde mais l’ambiance est très sympa. Il est encore tôt et du coup il n’y a pas encore trop de monde. Nous passons d’un marché à l’autre ; senteurs, couleurs, produits tout change. Y compris l’ambiance.

Le second marché est un marché d’artisanat, principalement. Nous poursuivons et enchainons un troisième marché. Moins plaisant : Viande et poisson. Les odeurs sont un peu plus difficiles. Au fond des poulets des lapins, des cochons d’inde… l’odeur est vraiment forte, surtout au niveau des poulets. Les poulets sont majoritairement dans un très mauvais état et les gens n’ont aucune considération pour ces animaux. C’est de la marchandise qu’on jette à 6 ou 8 dans une cage de 30×40, qu’on transporte par une pâte, qui sont à moitié déplumé ou moitie mort d’étouffement ! Il est près de 10h et le soleil cogne désormais. Il fait chaud.

saquisili-3

Nous partons enfin à la recherche du marché aux bestiaux qui nous a été particulièrement recommandé. Il se trouve à l’extérieur de la ville et nous finissons par monter dans un pick up pour nous y amener. A l’arrière, comme nous des locaux s’y rendent. C’est amusant d’échanger en quelques instants avec une vieille dame d’un village voisin, une jeune fille… Arrivés sur place nous ne sommes franchement pas emballés. Des cochons des vaches, des moutons, des alpagas, des tas d’animaux sont ici proposés à la vente par leurs propriétaires. Les animaux attendent, plein cagnard. Puis l’heureux propriétaire le ramené jusqu’à sa camionnette. Tout est bon pour faire avancer l’animal : qui a coup de pied, qui en tirant une pate avec corde jusqu’à faire chuter l’animal qui crie lutte est effrayé. Nous sommes un peu dégoûtés et n’insistons pas trop. Retour dans nouveau pic up direction le centre-ville.

L’ambiance a changé, il est désormais bien plus tard, il fait bien plus chaud et c’est blindé de monde. Alors que nous trouvions agréable l’ambiance du matin, à présent nous ne nous sentons pas bien. Nous transperçons la foule et filons en direction de la voiture et reprenons la route en direction de l’hacienda pour la balade à cheval. Il est 10h30. Et le temps se couvre très rapidement. Tant et si bien que nous nous demandons s’il ne va pas pleuvoir et s’il nous allons pouvoir faire la balade à cheval.

COTOPAXI

Pour le retour nous choisissons de traverser le Parc du Cotopaxi par l’entrée sud. Nous n’avons pu l’emprunter à l’aller car il n’ouvre qu’à 9h30, mais pour le retour c’est ok. Nous gagnons ainsi près de 45 minutes et la route sans être exceptionnelle est en un peu meilleure que par Machachi.

Arrivés à l’hacienda, nous apercevons les chevaux qui sont déjà prêts. N’ayant pas encore mangé nous commandons 2 paniers repas et nous préparons. Le temps s’est un peu levé et il y a quelques rayons de soleils, mais surtout il y a beaucoup de vent. Un vent bien frais (il y a de la neige à quelques kilomètres seulement). Et puis nous voilà en selle. Nous pénétrons rapidement dans le parc national du Cotopaxi et avançons tranquillement au milieu de ce paysage magnifique. Partout où notre regard se pose nous découvrons des paysages superbes. Il n’y a quasiment aucun arbre à perte de vue. Les herbes hautes a moitié séchées par le soleil et à moitié brulées par le froid et le gel, ondulent avec le vent. C’est très joli. Après une heure de randonnée, nous demandons au guide de nous arrêter dans un endroit à l’abri du vent pour déjeuner. Quelques instants plus tard nous voilà bien installés dans l’herbe sur le flanc d’une petite colline face au soleil. Hum que c’est agréable. Nous en profitons pour nous couvrir un peu mieux (notamment les oreilles et le cou) et nous revoilà repartis. Nous nous enfonçons hors des sentiers battus. Les paysages sont impressionnants et parfois un peu acrobatiques. Nous nous cramponnons bien à la selle et à la crinière du cheval et ça passe. Nous n’avons plus du tout froid. Que du bonheur. Par contre quand on n’a pas l’habitude de faire du cheval 3h, ça fait bien long et au niveau des genoux ça coince vraiment. Finalement je suis tout aussi content de la balade que d’arriver à l’hacienda et de descendre du canasson.??????????

Nous décidons alors d’aller marcher un peu autour de l’hacienda pour « nous remettre les genoux droits » (dixit Valérie). C’est à nouveau un agréable moment où nous approchons les chevaux ainsi que les alpagas de l’hacienda en liberté dans un champ voisin. Avec l’heure qui avance, le froid s’installe aussi. Nous nous ruons sous la douche. Cette fameuse douche bien chaude qui nous avait tellement fait de bien la veille.  Et bien sans surprise les effets sont tout aussi bénéfiques aujourd’hui. Accompagnée d’une infusion de citronnelle dans la grande salle de l’hacienda avec vue directe sur le Cotopaxi, nous sommes prêts pour la fin de journée.

Comme hier le repas est agrémenté d’une bonne soupe de légumes. Un plat de pop-corn nous est proposé avec la soupe et aussi surprenant que cela puisse paraitre ça lui va très bien. Suit un plat avec une tranche de poulet accompagné de très bonnes carottes et de riz. En dessert nous avons droit à une « Tomate de arbol » pochée et au jus.  Comme nous avons repris de la soupe et qu’en plus nous avons tout mangé, c’est le ventre bien plein que nous nous glissons dans nos draps de fine laine polaire.

Au risque de me répéter : mais qu’est ce qu’on dort bien ici !! Ce matin nous nous sommes réveillés vers 5h45 après une nuit bien calme et profonde. La cavalcade de la veille, l’air vivifiant de la montagne, le vent plutôt puissant et incessant, l’altitude, le bon repas du soir ajouté à une bonne literie et un cadre féérique ont contribué à ce que nous dormions d’un sommeil profond et réparateur. Prêts pour affronter une nouvelle journée.

Nous prenons notre petit déjeuner à 7h. Quasiment la même perfection que la veille : Salade de fruits pomme, banane, papaye avec du yaourt par-dessus, des céréales croustillantes, de la panella , suivi d’œufs brouillés, de toasts, d’un jus de mures fraiches et d’une infusion. Bref de quoi bien se caller l’estomac et partir affronter cette nouvelle journée.

Aujourd’hui direction Chugchilàn pour aller observer la lagune du Quilotoa. A priori 4 heures de route en passant par Machachi, sur les recommandations de Patricia (la propriétaire de los mortinos) nous tentons de voir si le parc est déjà ouvert afin de traverser par le parc et ainsi gagner 45 minutes. Le parc est ouvert et après les formalités d’enregistrement nous voilà à nouveau à l’intérieur du parc. Oui mais voilà ! Aujourd’hui il fait un temps magnifique. Le ciel est bien dégagé (grâce au vent) et il y a donc un franc soleil y compris sur le Cotopaxi. Il est splendide. Ce majestueux sommet enneigé avec les rayons du soleil en plein, c’est juste superbe. Nous nous arrêtons régulièrement pour le photographier, nous photographier avec lui, seul ou à deux, photographier des chevaux sauvages, les chevaux sauvages avec le Cotopaxi… bref nous n’avons pas envie de partir et prenons donc le temps de bien profiter de ce cadre somptueux. Nous décidons alors d’aller visiter une petite lagune qui se trouve à l’intérieur du parc du Cotopaxi et qui se situe quasiment sur notre route. Le site est tellement beau que nous décidons d’y rester et d’en faire partiellement le tour. Il est tout juste 8h30, le parc est vide, les animaux se réveillent, il fait beau. Le pied ! Nous passons près d’une heure à nous balader autour du lac. Nous y rencontrons des tas d’oiseaux différents, des canards, des lapins, un colibri… Vraiment pas envie de partir… il le faut pourtant il y a encore tant de choses à découvrir.

CHUGCHILLAN

Sur les conseils de Marco, nous passerons par Sigchos pour nous rendre à Chugchilàn. Il s’agit de la route du nord ce qui nous permettra pour repartir de prendre la route du sud. Quelques doutes sur l’état des routes mais on nous garantit que les routes qui mènent à Sigchos sont belles. C’est exact. Et non seulement les routes sont belles mais les paysages qu’elles dévoilent sont somptueux. Nous faisons des tas d’arrêts pour prendre des photos. Nous arrivons sans encombre à Sigchos, ravis de ce début de journée. Les choses se compliquent un peu. Les 22 kilomètres qui séparent Sigchos de Chugchilàn sont sur une piste défoncée et en travaux. Nous mettrons plus d’une heure pour faire les 22 kilomètres. Pas top mais bon, on est habitués maintenant.

Nous arrivons enfin à la hacienda « el vaquero » où nous avons prévu de passer une nuit. Nous prenons possession de notre chambre. Une grande pièce avec deux lits et une petite salle de bain. Il y a des chevaux en liberté devant les chambres ainsi que des poules. L’établissement est divisé en trois parties et nous sommes dans l’aile gauche. Un bâtiment qui vient d’être construit et qui est donc tout neuf. Honnêtement vraiment rien à redire. C’est propre, et ça a du charme.

LAGUNE DE QUILOTOA

quilotoa

Bref c’est l’occasion de laisser nos bagages et de nous restaurer avant de partir visiter la lagune de Quilotoa. A 30 minutes d’El Vaquero, le Quilotoa est un volcan dont le cratère s’est effondré sur lui-même. Le rebord du cratère est à 3920m d’altitude et la lagune se trouve 400m plus bas. Les rebords sont très abrupts. Nous arrivons en voiture sur les bords du cratère. Nous choisissons de faire une randonnée qui descend jusqu’au bord de l’eau. Les paysages sont splendides. L’eau du lac est verte, et tranche avec les parois rocheuses du cratère. Le sentier est large, mais la descente est raide. Le sentier est sablonneux et glisse beaucoup. Heureusement nous sommes équipés de nos bâtons et descendons en moins d’une demi-heure. La petite pause au bord du lac est fort sympathique. Il fait très chaud. Pour la remontée les panneaux indiquent 2h environ… sinon il y a aussi la possibilité de louer des mules. Nous montons à pied. C’est raid ! Il fait chaud, mais nous prenons un rythme régulier et sommes à nouveau en haut en à peine une Heure.

CHUGCHILLAN

De retour à l’hôtel, une bonne infusion et une bonne douche nous retapent. Il est temps d’aller Diner. Une soupe au quinoa et légumes nous réchauffe (la température a bien chuté et il fait frais). Le plat est composé d’une viande grillée avec de la purée et du riz. En dessert on nous sert du Babaco au sirop. Le babaco est un fruit allongé qui ressemble un peu à la papaye verte extérieurement mais qui est complètement différent à l’intérieur.  Pour donner un ordre d’idée, cela nous a fait penser au goût des fruits au sirop en boite. Sauf qu’ici aucun risque que ça soit une boite de conserve. Enfin nous terminons la soirée avec un type adorable. Sans doute le frère du propriétaire à qui nous avons simplement demandé par où nous devions passer demain pour nous rendre à Insilivi et qui partant de là ne nous a plus lâchés. Il nous a parlé pendant 30 minutes et ce même si nous ne demandions plus rien. Parfois même personne ne parlait pendant une dizaine de seconde, mais il restait là accoudé à une chaise proche de notre table et enchainait avec autre chose. Amusant et très gentil et serviable. Une de ces rencontres authentiques comme celles que nous sommes venus chercher ici.

Le cocktail altitude + Randonnée + soleil + vent + Bon repas + draps en laine polaire fonctionne toujours. Et oui il y avait aussi des draps en laine polaire dans ce petit hôtel qui décidément ne cesse de nous surprendre. Aucun bruit durant la nuit et du coup une bonne nuit réparatrice. le petit déjeuner est à 7h et semble avoir été copié sur celui des mortinos. Une super salade de fruits avec bananes, papaye, ananas, pomme et pastèque à laquelle bien sûr nous ajouterons du yaourt, des céréales et du sucre. C’est tellement bon et copieux qu’on pourrait en rester là, mais en fait non, suivent des œufs brouillés avec de petits oignons frais (genre cebette) et un gros pancake qui prend toute l’assiette et bien épais en plus. Pour le coup nous pouvons retourner affronter la piste et partir à l’ascension de volcans.

Nous sommes sur la route dès 8h, mais ne parvenons pas à trouver l’embranchement pour le chemin que nous a recommandé le type sympa d’hier. Tant pis nous reprenons la piste que nous connaissons désormais bien, direction Insilivi. Les paysages sont toujours aussi somptueux et nous réalisons de nombreux arrêts photos. La route est toujours en travaux et cela donne lieu à des situations un peu pittoresques : les énormes camions qui réalisent les travaux laissent des ornières dans lesquelles on pourrait facilement garer la voiture. Il faut donc naviguer pour se trouver une trajectoire à peu près carrossable. Ça secoue pas mal. Comme la veille nous prenons plusieurs personnes qui font de l’auto-stop. Malheureusement soit ils sont trop timides soit ils sont victimes de l’important taux d’analphabétisme de la région, et les échanges sont maigres. On ne gagne pas à tous les coups. La dernière grand-mère que nous avons ainsi véhiculée était fort gentille, très timide mais gentille. Lorsque nous l’avons laissée à sa destination elle a voulu sortir son petit porte-monnaie pour nous payer une participation pour le trajet. Nous avons évidemment refusé elle nous a alors lancé un gentil : «  Dios se lo pagaran » (dieux vous le paiera). Avec un grand sourire et en nous bénissant de la main. Unique.

ISINLIVI

insilivi-2

Nous arrivons enfin à destination après près de 2 heures de piste. Nous avons reservé au « llullu llama » qui était super bien coté. Nous prenons possession de notre chambre…. Heu plutôt placard. Il y a 30cm autour du lit tout au plus et la salle de bain est commune et se trouve sur le palier. Mouais… La fille de l’accueil est sympa et dynamique même s’il s’agit d’une canadienne qui parle principalement Anglais… par contre son acolyte est dans un tout autre registre. Le type est vautré sur le canapé, pieds nus dégeulasses, énormes dreadlocks jusqu’au milieu du dos, piercings et tatouages un peu partout et enfin une grosse barbe touffue et non entretenue. Bof bof. Valérie me confirme alors qu’il s’agit d’une auberge de jeunesse… ouais, bon, tant pis nous ne restons qu’une nuit. C’est dommage nous n’avons plus l’impression d’être en équateur et regrettons « El Vaquero ».

insilivi-3

Nous prenons des informations sur les balades à faire alentours commandons 2 sandwichs et nous voilà partis pour une randonnée de 4 heures vers Guantualo… ne cherchez pas, nous ne l’avons trouvé nulle part. Ni sur les GPS, ni sur les cartes de la région. Les instructions en poche nous commençons par descendre vers la rivière. L’hôtel (point de départ), se trouve à 2900 m d’altitude et la rivière à 2700m, c’est donc une belle descente au milieu de ces paysages toujours aussi enchanteurs. Puis nous entamons une longue ascension vers Guantualo à 3250m. L’ascension est dure, il fait très chaud, nous sommes en T-shirt mais il semblerait que le soleil transperce les vêtements pour venir nous bruler la peau.  Les instructions sont assez sommaires mais finalement et après avoir cru nous être égarés à plusieurs reprises, nous arrivons enfin au petit village en question presque comme prévu. En fait, de village il s’agit d’une vingtaine de maisons tout au plus regroupées autour de la place centrale du village qui fait office de place du marché, terrain de sport (basquet, handball…) recouvert d’un toi arrondi en tôle ondulée. Sur les 20 maisons, il y a au moins 5 ou 6 petites boutiques dont 2 qui affichent fièrement « internet ». Nous pénétrons dans une petite boutique d’alimentation afin d’acheter des bouteilles d’eau ; les 2 litres avec lesquels nous sommes partis sont insuffisants et sont déjà transpirés. Nous sommes bien contents de trouver ces petites boutiques. Nous sympathisons rapidement avec le propriétaire avec qui nous avons de bons échanges. Valérie est prudente, elle vérifie la date de consommation sur le bouchon des bouteilles. Bingo ! L’eau est périmée depuis mi-juin. Nous leur demandons donc de nous les changer ce qu’ils font en s’excusant. Nous ne saurons jamais s’ils ont essayé de la faire à 2 touristes ou s’il s’agit effectivement d’une inattention… Nous en profitons pour faire notre pause déjeuner puis repartons, sacs sur le dos, tout en nous demandant comment faisaient ces gens pour vivre. Durant les 45 minutes que nous sommes restés dans le village, personne n’est passé, personne n’est sorti. Chacun attendant dans sa petite boutique qu’un hypothétique client passe le pas de la porte. Hallucinant !

Il nous reste principalement de la descente et du coup nous cheminons bien plus rapidement. Du village les points de vue sont superbes et donnent l’occasion de nouvelles salves de photos.

insilivi

Les indications fournies par nos jambes confirment celles du GPS : 10.6km et 600m de dénivelé positif. Il est temps d’aller prendre une bonne douche. Nous profitons du temps restant avant le diner pour nous relaxer sur la terrasse ou le salon avec un jus de « Tomate de Arbole » malheureusement tellement amer et acide que nous ne pourrons le terminer.

Bref, on nous annonce un diner « tous ensemble » façon grande famille… Tout commence par une Soupe de lentilles bien chaude et qui nous a bien réchauffés car dès que le soleil s’est couché, la température a complètement chuté! En plat principal on nous sert des lasagnes végétariennes, avec des brocolis, des oignons, de la tomate, des poivrons et autres verdures. Pour terminer un gâteau au chocolat que personne n’a pu finir tant il était sec.

On s’en doutait un peu, mais évidemment les toilettes … sont des toilettes sèches. Par ailleurs nous constatons qu’il n’y a pas eu de cohue sur la douche. Une seule personne est venue se doucher de toute l’après-midi sur les 20 qui étaient à table avec nous. Mouais … « no comment »

Comme nous pouvions nous y attendre avec les toilettes juste à côté de notre chambre, la nuit fût plutôt hachée. A chaque fois que quelqu’un se rendait aux toilettes nous étions tout d’abord réveillés par la porte qu’ils claquaient puis une fois réveillés nous avions tous les détails de ce qui se passait de l’autre côté. Bref, nous sommes réveillés avant 6h et décidons de fuir ! Littéralement. Le petit déjeuner étant servi à 8h nous avions anticipé hier en faisant le check-out. Du coup, plus rien ne nous retient. Nous finalisons les bagages, les jetons dans le coffre de la voiture et partons. Tant pis pour le petit déjeuner. Hors de questions de perdre 2h de notre temps.

Nous prenons donc la route en direction de Baños. Il y en a pour 4 à 5 heures de route. C’est vraiment long ! Après une demi-heure de piste nous arrivons à Sigchos et avons encore une heure et demie de route juste pour rejoindre la panaméricana au niveau de Saquisili. Aujourd’hui, il ne fait clairement pas beau. Le temps est très couvert et le ciel est bas. Nous ne reconnaissons pas les paysages magnifiques que nous avions vus à l’aller (2 jours auparavant par beau temps). C’est impressionnant, le décor perd vraiment de sa splendeur et en devient presque quelconque. Nous sommes perplexes. Nous nous arrêtons sur la route pour prendre un petit déjeuner et poursuivons. La panamericana est belle et large mais se rétrécie au fur et à mesure.

Merci à Valérie et Christian pour leur récit de voyage ! CLIQUEZ ICI pour lire la première partie de leur récit

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L’Equateur en couple: Deuxième Partie

COTOPAXI

Nous reprenons la route en direction du village de Machachi puis de l’hacienda « Los Mortinos » à quelques mètres seulement de l’entrée nord au parc National du Cotopaxi. Nous savons que nous en avons pour 4 ou 5 heures. Les routes sont correctes, et l’état a mis de gros moyens en œuvre pour restaurer le réseau routier. A certains endroits ce n’est pas encore complètement finalisé et ça devient vite une catastrophe. Partout ailleurs c’est très bien et notamment sur la « Panamericana » qui travers le pays du nord au sud. A l’approche de Quito cependant le trafic est plus chargé. Quito, la capitale est coincée entre deux barres montagneuses. Ainsi la ville ne peut se développer d’est en Ouest à cause des versants abrupts des montagnes, et se développe donc principalement du Nord au Sud. Les abords sont donc très montagneux et le circuit routier très sinueux. Nous restons stupéfaits avec Valérie. Quito s’étale sur plus de 30 km ! Oui, vous avez bien lu : 30 km ! C’est impressionnant on a l’impression de ne jamais en sortir.

Bref, finalement après quelques ralentissements dus à des accidents sur la route, nous parvenons à Machachi. Nous sommes contents car il ne reste qu’une vingtaine de kilomètres et nous sommes très en avance sur l’horaire prévu… en fait non ! La route pour regagner l’hacienda « los mortinos » où nous avons réservé est empierrée tout au plus. Il y a d’énormes trous partout ce qui fait qu’il est difficile de faire plus de 20 km/h de moyenne. Par contre à notre arrivée nous ne regrettons pas d’avoir été secoué dans la voiture pendant plus d’une heure tant le site est Merveilleux.

A notre arrivée nous découvrons le Cotopaxi, volcan qui culmine à 5897 m et dont le sommet est habillé d’un épais manteau neigeux. Il fait encore bien jour, mais le soleil n’est plus très haut et les rayons rasants donnent des couleurs et des contrastes saisissants. C’est vraiment magnifique. De l’autre côté, c’est tout aussi beau. L’hacienda aux murs blancs tuiles rouges se détache de la prairie verdoyante alentour et on distingue aussi d’autres volcans certes moins haut et moins majestueux que le Cotopaxi, mais franchement très beaux. Un paysage de cartes postales.cotopaxi

Nous planons sur un petit nuage lorsqu’on nous présente notre chambre. Valérie avait réservé une chambre en particulier, recommandée sur les forums internet et également sur le guide du routard… et bien force est de constater que ni les uns ni les autres ne se sont trompés. La chambre est spacieuse, propre, des matériaux de qualité avec notamment sa lourde porte en bois massif, sa salle de bain très joliment agencée et habillée de faïence qui ressemblent à du marbre et surtout, surtout : une fenêtre immense de 4 mètres de long par 1,6m de haut, devant le lit et donnant en plein sur la vallée et les volcans. Bien que très chargés avec nos bagages nous restons plantés là à contempler le paysage. Waouh. L’hacienda Los Mortinos est très haut de gamme. C’est le plus bel endroit que nous avons réservé. Valérie a eu un réel coup de foudre lorsqu’elle a découvert l’endroit lors de la préparation et elle ne s’est pas trompée. C’est TOP !

Nous prenons un thé d’accueil et d’acclimatation avec des fruits et des herbes locales et filons prendre une douche. L’eau est chaude, il y a de la pression, la salle de bain est propre, grande, agréable. Ah, ça fait le plus grand bien ! Si le paradis existe j’aimerai bien qu’il ressemble à çà !

Il fait déjà nuit et nous prenons un très agréable repas au restaurant de l’hacienda. Une bonne soupe pour nous réchauffer suivi de filets de poisson avec du riz et des haricots verts. Une infusion à la citronnelle parfait le tout. Nous sommes prêts à aller nous coucher. Cependant impossible de nous résoudre à fermer les rideaux. Nous nous endormons avec ce spectacle encore différent avec les lueurs de la nuit.

Les draps et la housse de lit sont en fine laine polaire. Trop bien… et alors, en ouvrant les yeux le matin, on tombe immédiatement sur la montagne en face qui commence à s’éclairer des rayons du soleil naissants… dort on toujours ? Sommes-nous encore dans un rêve ? Oui bien sûr mais celui-ci est réel.

SAQUISILI

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Bref nous nous levons tôt car le programme est chargé. En effet aujourd’hui est le seul jour où nous pouvons nous rendre au Marché de Saquisili qui n’a lieu que les jeudis. Avant de remonter au plus vite pour partir faire une randonnée équestre dans le parc du Cotopaxi. Etant donné qu’il y a 1h45 de route pour se rendre à Saquisili et que notre guide est réservé pour 13h, le timing est serré et il faut partir au plus tôt.

La cuisine n’ouvre pas avant 6h30, nous réservons donc notre petit déjeuner pour la première heure. Une copieuse salade de fruits à base de bananes, papaye et pomme nous est servie. Nous la recouvrons de céréales croustillantes et Yaourt et de Panella et nous nous régalons. Suivent des œufs brouillés excellents avec des toasts de pain complet légèrement beurrés, un jus d’ananas frais et quelques toasts beurre et confiture. Excellent. Repus, nous prenons la voiture et retournons affronter les pavés vers Machachi. Il fait bien froid sans doute moins de 10°. Je dirais 7 ou 8. Bref ça pique un peu. Nous arrivons à Saquisili une heure et demie plus tard.

saquisili

Le marché de saquisili est en fait composé de 7 marchés différents chacun ayant un thème : ici marché aux fruits, ici viande et poisson, ici vêtement et artisanat, ou encore marché aux bestiaux. Cela ne ressemble absolument pas au marché l’Otavalo qui nous paraît désormais comme exclusivement touristique. Ici, ça pullule de locaux qui viennent faire leurs achats. Le premier marché est un marché alimentaire, des fruits principalement. Il y a beaucoup de monde mais l’ambiance est très sympa. Il est encore tôt et du coup il n’y a pas encore trop de monde. Nous passons d’un marché à l’autre ; senteurs, couleurs, produits tout change. Y compris l’ambiance.

Le second marché est un marché d’artisanat, principalement. Nous poursuivons et enchainons un troisième marché. Moins plaisant : Viande et poisson. Les odeurs sont un peu plus difficiles. Au fond des poulets des lapins, des cochons d’inde… l’odeur est vraiment forte, surtout au niveau des poulets. Les poulets sont majoritairement dans un très mauvais état et les gens n’ont aucune considération pour ces animaux. C’est de la marchandise qu’on jette à 6 ou 8 dans une cage de 30×40, qu’on transporte par une pâte, qui sont à moitié déplumé ou moitie mort d’étouffement ! Il est près de 10h et le soleil cogne désormais. Il fait chaud.

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Nous partons enfin à la recherche du marché aux bestiaux qui nous a été particulièrement recommandé. Il se trouve à l’extérieur de la ville et nous finissons par monter dans un pick up pour nous y amener. A l’arrière, comme nous des locaux s’y rendent. C’est amusant d’échanger en quelques instants avec une vieille dame d’un village voisin, une jeune fille… Arrivés sur place nous ne sommes franchement pas emballés. Des cochons des vaches, des moutons, des alpagas, des tas d’animaux sont ici proposés à la vente par leurs propriétaires. Les animaux attendent, plein cagnard. Puis l’heureux propriétaire le ramené jusqu’à sa camionnette. Tout est bon pour faire avancer l’animal : qui a coup de pied, qui en tirant une pate avec corde jusqu’à faire chuter l’animal qui crie lutte est effrayé. Nous sommes un peu dégoûtés et n’insistons pas trop. Retour dans nouveau pic up direction le centre-ville.

L’ambiance a changé, il est désormais bien plus tard, il fait bien plus chaud et c’est blindé de monde. Alors que nous trouvions agréable l’ambiance du matin, à présent nous ne nous sentons pas bien. Nous transperçons la foule et filons en direction de la voiture et reprenons la route en direction de l’hacienda pour la balade à cheval. Il est 10h30. Et le temps se couvre très rapidement. Tant et si bien que nous nous demandons s’il ne va pas pleuvoir et s’il nous allons pouvoir faire la balade à cheval.

COTOPAXI

Pour le retour nous choisissons de traverser le Parc du Cotopaxi par l’entrée sud. Nous n’avons pu l’emprunter à l’aller car il n’ouvre qu’à 9h30, mais pour le retour c’est ok. Nous gagnons ainsi près de 45 minutes et la route sans être exceptionnelle est en un peu meilleure que par Machachi.

Arrivés à l’hacienda, nous apercevons les chevaux qui sont déjà prêts. N’ayant pas encore mangé nous commandons 2 paniers repas et nous préparons. Le temps s’est un peu levé et il y a quelques rayons de soleils, mais surtout il y a beaucoup de vent. Un vent bien frais (il y a de la neige à quelques kilomètres seulement). Et puis nous voilà en selle. Nous pénétrons rapidement dans le parc national du Cotopaxi et avançons tranquillement au milieu de ce paysage magnifique. Partout où notre regard se pose nous découvrons des paysages superbes. Il n’y a quasiment aucun arbre à perte de vue. Les herbes hautes a moitié séchées par le soleil et à moitié brulées par le froid et le gel, ondulent avec le vent. C’est très joli. Après une heure de randonnée, nous demandons au guide de nous arrêter dans un endroit à l’abri du vent pour déjeuner. Quelques instants plus tard nous voilà bien installés dans l’herbe sur le flanc d’une petite colline face au soleil. Hum que c’est agréable. Nous en profitons pour nous couvrir un peu mieux (notamment les oreilles et le cou) et nous revoilà repartis. Nous nous enfonçons hors des sentiers battus. Les paysages sont impressionnants et parfois un peu acrobatiques. Nous nous cramponnons bien à la selle et à la crinière du cheval et ça passe. Nous n’avons plus du tout froid. Que du bonheur. Par contre quand on n’a pas l’habitude de faire du cheval 3h, ça fait bien long et au niveau des genoux ça coince vraiment. Finalement je suis tout aussi content de la balade que d’arriver à l’hacienda et de descendre du canasson.??????????

Nous décidons alors d’aller marcher un peu autour de l’hacienda pour « nous remettre les genoux droits » (dixit Valérie). C’est à nouveau un agréable moment où nous approchons les chevaux ainsi que les alpagas de l’hacienda en liberté dans un champ voisin. Avec l’heure qui avance, le froid s’installe aussi. Nous nous ruons sous la douche. Cette fameuse douche bien chaude qui nous avait tellement fait de bien la veille.  Et bien sans surprise les effets sont tout aussi bénéfiques aujourd’hui. Accompagnée d’une infusion de citronnelle dans la grande salle de l’hacienda avec vue directe sur le Cotopaxi, nous sommes prêts pour la fin de journée.

Comme hier le repas est agrémenté d’une bonne soupe de légumes. Un plat de pop-corn nous est proposé avec la soupe et aussi surprenant que cela puisse paraitre ça lui va très bien. Suit un plat avec une tranche de poulet accompagné de très bonnes carottes et de riz. En dessert nous avons droit à une « Tomate de arbol » pochée et au jus.  Comme nous avons repris de la soupe et qu’en plus nous avons tout mangé, c’est le ventre bien plein que nous nous glissons dans nos draps de fine laine polaire.

Au risque de me répéter : mais qu’est ce qu’on dort bien ici !! Ce matin nous nous sommes réveillés vers 5h45 après une nuit bien calme et profonde. La cavalcade de la veille, l’air vivifiant de la montagne, le vent plutôt puissant et incessant, l’altitude, le bon repas du soir ajouté à une bonne literie et un cadre féérique ont contribué à ce que nous dormions d’un sommeil profond et réparateur. Prêts pour affronter une nouvelle journée.

Nous prenons notre petit déjeuner à 7h. Quasiment la même perfection que la veille : Salade de fruits pomme, banane, papaye avec du yaourt par-dessus, des céréales croustillantes, de la panella , suivi d’œufs brouillés, de toasts, d’un jus de mures fraiches et d’une infusion. Bref de quoi bien se caller l’estomac et partir affronter cette nouvelle journée.

Aujourd’hui direction Chugchilàn pour aller observer la lagune du Quilotoa. A priori 4 heures de route en passant par Machachi, sur les recommandations de Patricia (la propriétaire de los mortinos) nous tentons de voir si le parc est déjà ouvert afin de traverser par le parc et ainsi gagner 45 minutes. Le parc est ouvert et après les formalités d’enregistrement nous voilà à nouveau à l’intérieur du parc. Oui mais voilà ! Aujourd’hui il fait un temps magnifique. Le ciel est bien dégagé (grâce au vent) et il y a donc un franc soleil y compris sur le Cotopaxi. Il est splendide. Ce majestueux sommet enneigé avec les rayons du soleil en plein, c’est juste superbe. Nous nous arrêtons régulièrement pour le photographier, nous photographier avec lui, seul ou à deux, photographier des chevaux sauvages, les chevaux sauvages avec le Cotopaxi… bref nous n’avons pas envie de partir et prenons donc le temps de bien profiter de ce cadre somptueux. Nous décidons alors d’aller visiter une petite lagune qui se trouve à l’intérieur du parc du Cotopaxi et qui se situe quasiment sur notre route. Le site est tellement beau que nous décidons d’y rester et d’en faire partiellement le tour. Il est tout juste 8h30, le parc est vide, les animaux se réveillent, il fait beau. Le pied ! Nous passons près d’une heure à nous balader autour du lac. Nous y rencontrons des tas d’oiseaux différents, des canards, des lapins, un colibri… Vraiment pas envie de partir… il le faut pourtant il y a encore tant de choses à découvrir.

CHUGCHILLAN

Sur les conseils de Marco, nous passerons par Sigchos pour nous rendre à Chugchilàn. Il s’agit de la route du nord ce qui nous permettra pour repartir de prendre la route du sud. Quelques doutes sur l’état des routes mais on nous garantit que les routes qui mènent à Sigchos sont belles. C’est exact. Et non seulement les routes sont belles mais les paysages qu’elles dévoilent sont somptueux. Nous faisons des tas d’arrêts pour prendre des photos. Nous arrivons sans encombre à Sigchos, ravis de ce début de journée. Les choses se compliquent un peu. Les 22 kilomètres qui séparent Sigchos de Chugchilàn sont sur une piste défoncée et en travaux. Nous mettrons plus d’une heure pour faire les 22 kilomètres. Pas top mais bon, on est habitués maintenant.

Nous arrivons enfin à la hacienda « el vaquero » où nous avons prévu de passer une nuit. Nous prenons possession de notre chambre. Une grande pièce avec deux lits et une petite salle de bain. Il y a des chevaux en liberté devant les chambres ainsi que des poules. L’établissement est divisé en trois parties et nous sommes dans l’aile gauche. Un bâtiment qui vient d’être construit et qui est donc tout neuf. Honnêtement vraiment rien à redire. C’est propre, et ça a du charme.

LAGUNE DE QUILOTOA

quilotoa

Bref c’est l’occasion de laisser nos bagages et de nous restaurer avant de partir visiter la lagune de Quilotoa. A 30 minutes d’El Vaquero, le Quilotoa est un volcan dont le cratère s’est effondré sur lui-même. Le rebord du cratère est à 3920m d’altitude et la lagune se trouve 400m plus bas. Les rebords sont très abrupts. Nous arrivons en voiture sur les bords du cratère. Nous choisissons de faire une randonnée qui descend jusqu’au bord de l’eau. Les paysages sont splendides. L’eau du lac est verte, et tranche avec les parois rocheuses du cratère. Le sentier est large, mais la descente est raide. Le sentier est sablonneux et glisse beaucoup. Heureusement nous sommes équipés de nos bâtons et descendons en moins d’une demi-heure. La petite pause au bord du lac est fort sympathique. Il fait très chaud. Pour la remontée les panneaux indiquent 2h environ… sinon il y a aussi la possibilité de louer des mules. Nous montons à pied. C’est raid ! Il fait chaud, mais nous prenons un rythme régulier et sommes à nouveau en haut en à peine une Heure.

CHUGCHILLAN

De retour à l’hôtel, une bonne infusion et une bonne douche nous retapent. Il est temps d’aller Diner. Une soupe au quinoa et légumes nous réchauffe (la température a bien chuté et il fait frais). Le plat est composé d’une viande grillée avec de la purée et du riz. En dessert on nous sert du Babaco au sirop. Le babaco est un fruit allongé qui ressemble un peu à la papaye verte extérieurement mais qui est complètement différent à l’intérieur.  Pour donner un ordre d’idée, cela nous a fait penser au goût des fruits au sirop en boite. Sauf qu’ici aucun risque que ça soit une boite de conserve. Enfin nous terminons la soirée avec un type adorable. Sans doute le frère du propriétaire à qui nous avons simplement demandé par où nous devions passer demain pour nous rendre à Insilivi et qui partant de là ne nous a plus lâchés. Il nous a parlé pendant 30 minutes et ce même si nous ne demandions plus rien. Parfois même personne ne parlait pendant une dizaine de seconde, mais il restait là accoudé à une chaise proche de notre table et enchainait avec autre chose. Amusant et très gentil et serviable. Une de ces rencontres authentiques comme celles que nous sommes venus chercher ici.

Le cocktail altitude + Randonnée + soleil + vent + Bon repas + draps en laine polaire fonctionne toujours. Et oui il y avait aussi des draps en laine polaire dans ce petit hôtel qui décidément ne cesse de nous surprendre. Aucun bruit durant la nuit et du coup une bonne nuit réparatrice. le petit déjeuner est à 7h et semble avoir été copié sur celui des mortinos. Une super salade de fruits avec bananes, papaye, ananas, pomme et pastèque à laquelle bien sûr nous ajouterons du yaourt, des céréales et du sucre. C’est tellement bon et copieux qu’on pourrait en rester là, mais en fait non, suivent des œufs brouillés avec de petits oignons frais (genre cebette) et un gros pancake qui prend toute l’assiette et bien épais en plus. Pour le coup nous pouvons retourner affronter la piste et partir à l’ascension de volcans.

Nous sommes sur la route dès 8h, mais ne parvenons pas à trouver l’embranchement pour le chemin que nous a recommandé le type sympa d’hier. Tant pis nous reprenons la piste que nous connaissons désormais bien, direction Insilivi. Les paysages sont toujours aussi somptueux et nous réalisons de nombreux arrêts photos. La route est toujours en travaux et cela donne lieu à des situations un peu pittoresques : les énormes camions qui réalisent les travaux laissent des ornières dans lesquelles on pourrait facilement garer la voiture. Il faut donc naviguer pour se trouver une trajectoire à peu près carrossable. Ça secoue pas mal. Comme la veille nous prenons plusieurs personnes qui font de l’auto-stop. Malheureusement soit ils sont trop timides soit ils sont victimes de l’important taux d’analphabétisme de la région, et les échanges sont maigres. On ne gagne pas à tous les coups. La dernière grand-mère que nous avons ainsi véhiculée était fort gentille, très timide mais gentille. Lorsque nous l’avons laissée à sa destination elle a voulu sortir son petit porte-monnaie pour nous payer une participation pour le trajet. Nous avons évidemment refusé elle nous a alors lancé un gentil : «  Dios se lo pagaran » (dieux vous le paiera). Avec un grand sourire et en nous bénissant de la main. Unique.

ISINLIVI

insilivi-2

Nous arrivons enfin à destination après près de 2 heures de piste. Nous avons reservé au « llullu llama » qui était super bien coté. Nous prenons possession de notre chambre…. Heu plutôt placard. Il y a 30cm autour du lit tout au plus et la salle de bain est commune et se trouve sur le palier. Mouais… La fille de l’accueil est sympa et dynamique même s’il s’agit d’une canadienne qui parle principalement Anglais… par contre son acolyte est dans un tout autre registre. Le type est vautré sur le canapé, pieds nus dégeulasses, énormes dreadlocks jusqu’au milieu du dos, piercings et tatouages un peu partout et enfin une grosse barbe touffue et non entretenue. Bof bof. Valérie me confirme alors qu’il s’agit d’une auberge de jeunesse… ouais, bon, tant pis nous ne restons qu’une nuit. C’est dommage nous n’avons plus l’impression d’être en équateur et regrettons « El Vaquero ».

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Nous prenons des informations sur les balades à faire alentours commandons 2 sandwichs et nous voilà partis pour une randonnée de 4 heures vers Guantualo… ne cherchez pas, nous ne l’avons trouvé nulle part. Ni sur les GPS, ni sur les cartes de la région. Les instructions en poche nous commençons par descendre vers la rivière. L’hôtel (point de départ), se trouve à 2900 m d’altitude et la rivière à 2700m, c’est donc une belle descente au milieu de ces paysages toujours aussi enchanteurs. Puis nous entamons une longue ascension vers Guantualo à 3250m. L’ascension est dure, il fait très chaud, nous sommes en T-shirt mais il semblerait que le soleil transperce les vêtements pour venir nous bruler la peau.  Les instructions sont assez sommaires mais finalement et après avoir cru nous être égarés à plusieurs reprises, nous arrivons enfin au petit village en question presque comme prévu. En fait, de village il s’agit d’une vingtaine de maisons tout au plus regroupées autour de la place centrale du village qui fait office de place du marché, terrain de sport (basquet, handball…) recouvert d’un toi arrondi en tôle ondulée. Sur les 20 maisons, il y a au moins 5 ou 6 petites boutiques dont 2 qui affichent fièrement « internet ». Nous pénétrons dans une petite boutique d’alimentation afin d’acheter des bouteilles d’eau ; les 2 litres avec lesquels nous sommes partis sont insuffisants et sont déjà transpirés. Nous sommes bien contents de trouver ces petites boutiques. Nous sympathisons rapidement avec le propriétaire avec qui nous avons de bons échanges. Valérie est prudente, elle vérifie la date de consommation sur le bouchon des bouteilles. Bingo ! L’eau est périmée depuis mi-juin. Nous leur demandons donc de nous les changer ce qu’ils font en s’excusant. Nous ne saurons jamais s’ils ont essayé de la faire à 2 touristes ou s’il s’agit effectivement d’une inattention… Nous en profitons pour faire notre pause déjeuner puis repartons, sacs sur le dos, tout en nous demandant comment faisaient ces gens pour vivre. Durant les 45 minutes que nous sommes restés dans le village, personne n’est passé, personne n’est sorti. Chacun attendant dans sa petite boutique qu’un hypothétique client passe le pas de la porte. Hallucinant !

Il nous reste principalement de la descente et du coup nous cheminons bien plus rapidement. Du village les points de vue sont superbes et donnent l’occasion de nouvelles salves de photos.

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Les indications fournies par nos jambes confirment celles du GPS : 10.6km et 600m de dénivelé positif. Il est temps d’aller prendre une bonne douche. Nous profitons du temps restant avant le diner pour nous relaxer sur la terrasse ou le salon avec un jus de « Tomate de Arbole » malheureusement tellement amer et acide que nous ne pourrons le terminer.

Bref, on nous annonce un diner « tous ensemble » façon grande famille… Tout commence par une Soupe de lentilles bien chaude et qui nous a bien réchauffés car dès que le soleil s’est couché, la température a complètement chuté! En plat principal on nous sert des lasagnes végétariennes, avec des brocolis, des oignons, de la tomate, des poivrons et autres verdures. Pour terminer un gâteau au chocolat que personne n’a pu finir tant il était sec.

On s’en doutait un peu, mais évidemment les toilettes … sont des toilettes sèches. Par ailleurs nous constatons qu’il n’y a pas eu de cohue sur la douche. Une seule personne est venue se doucher de toute l’après-midi sur les 20 qui étaient à table avec nous. Mouais … « no comment »

Comme nous pouvions nous y attendre avec les toilettes juste à côté de notre chambre, la nuit fût plutôt hachée. A chaque fois que quelqu’un se rendait aux toilettes nous étions tout d’abord réveillés par la porte qu’ils claquaient puis une fois réveillés nous avions tous les détails de ce qui se passait de l’autre côté. Bref, nous sommes réveillés avant 6h et décidons de fuir ! Littéralement. Le petit déjeuner étant servi à 8h nous avions anticipé hier en faisant le check-out. Du coup, plus rien ne nous retient. Nous finalisons les bagages, les jetons dans le coffre de la voiture et partons. Tant pis pour le petit déjeuner. Hors de questions de perdre 2h de notre temps.

Nous prenons donc la route en direction de Baños. Il y en a pour 4 à 5 heures de route. C’est vraiment long ! Après une demi-heure de piste nous arrivons à Sigchos et avons encore une heure et demie de route juste pour rejoindre la panaméricana au niveau de Saquisili. Aujourd’hui, il ne fait clairement pas beau. Le temps est très couvert et le ciel est bas. Nous ne reconnaissons pas les paysages magnifiques que nous avions vus à l’aller (2 jours auparavant par beau temps). C’est impressionnant, le décor perd vraiment de sa splendeur et en devient presque quelconque. Nous sommes perplexes. Nous nous arrêtons sur la route pour prendre un petit déjeuner et poursuivons. La panamericana est belle et large mais se rétrécie au fur et à mesure.

Merci à Valérie et Christian pour leur récit de voyage ! CLIQUEZ ICI pour lire la première partie de leur récit

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l’Equateur en couple: Baños et Chimborazo

L’Equateur en couple: Troisième Partie

BANOS

Le temps empire et il pleut. Lorsque nous arrivons enfin sur Baños en milieu de matinée (10h30 exactement), la pluie est intense et le plafond très bas. Nous qui étions partis tôt pour pouvoir faire des randonnées pour observer les volcans autour de Baños ! Hum, qu’à cela ne tienne nous décidons d’aller faire la route des cascades. Nous nous équipons de nos capes de pluies et nous voilà partis découvrir « el pallon del diablo ». Apres tout, au bord d’une cascade nous ne sommes pas moins mouillés qu’avec la pluie. Le site est très vertigineux et la cascade fort bruyante. Il faut marcher une petite demi-heure en descendant vers le point de vue. Il y a beaucoup de monde et il est difficile de pendre la photo de la cascade sans trop de monde. Beaucoup de touristes se faufilent dans un étroit boyau dans la roche qui permet de passer sous la cascade. Malheureusement avec nos sacs à dos et aussi parce que nous n’avons pas tout à fait le même gabarit (surtout moi), nous renonçons à ce passage. La remontée est un peu plus longue mais sans difficulté et nous regagnons rapidement la voiture.

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Nous enchainons ainsi plusieurs petites cascades mais le mauvais temps ne nous permet pas d’apprécier à sa juste valeur les lieux visités. Nous regagnons notre hôtel, y laissons nos affaires et partons à la recherche d’un endroit pour manger. Il est 14h30 et le maigre petit déjeuner pris sur la route semble bien loin. Nous poussons la porte d’un restaurant recommandé par le guide du routard à quelques rues de notre hôtel, dans le centre de Baños. Cependant que nous déjeunons, le temps semble se lever. Il y a quelques percées çà et là. Il n’en faut pas plus pour nous remotiver. Nous partons faire l’ascension du Mirador de la Virgen. Le temps de regagner l’hôtel pour prendre de quoi faire notre petite excursion et le temps s’est encore amélioré.  Nous attaquons la longue ascension vers le mirador. Nous comptons les marches. 702 marches une fois arrivé en haut ! Ouf c’est chaud d’autant qu’elles ne sont pas toutes de la même hauteur. En tout cas arrivé en haut ; Quelle vue ! Depuis le mirador nous surplombons toute la ville de Baños. C’est très joli et nous prenons donc quelques photos.

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Nous redescendons et choisissons de flâner un peu dans les rues de Baños. Le lieu est très touristique et il y a des tas de petites boutiques et aussi beaucoup de monde. N’oublions pas que nous sommes dimanche. Au final, nous avons beaucoup de chance car la réceptionniste de l’accueil nous indique que dans cette région  nous sommes en pleine saison des pluies et plus particulièrement, le mois d’Août ! Super ! Enfin bon en tout cas cela ne nous aura pas trop perturbés. L’ambiance est très bon-enfant certains magasins proposent des bonbons artisanaux qu’ils font eux même devant nous. Pour cela il faut enrouler un gros morceau d’une pâte autour d’un support murale puis la personne le tire, l’allonge et le jette violement sur le support, la pâte est ensuite tordue et à nouveau allongée, etc. l’artisan réitère l’opération plusieurs fois avant d’en couper des petits morceaux pour être vendus.

Un peu plus loin la spécialité est la canne à sucre et on trouve des tas de petits estancos ou on trouve du jus de canne, du sirop, des tronçons de canne brute, des bonbons de canne et des morceaux de cœur de canne. C’est amusant car il y a bien une vingtaine d’estancos qui proposent la même chose et ils sont tous les uns à côtés des autres.

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Enfin après une bonne douche, il est temps d’aller diner. Nous nous arrêtons finalement manger une Pizza. Sans être exceptionnelle, la pizza qui nous est servie est bonne et nous nous régalons. Le repas terminé nous flânons à nouveau dans le centre-ville de Baños. La population a un peu changé, mais l’ambiance est toujours agréable avec, notamment, des groupes de musiciens qui jouent çà et là. Le temps passe vite, nous rentrons nous coucher.

Les chambres de notre hotel « donde Ivan » ne sont pas pourvue de VMC et ils ont cru bon de mettre une grille au-dessus de la porte d’entrée. Du coup aucune isolation phonique avec l’extérieur. Dès que quelqu’un passe ou discute dans le patio on a l’impression qu’il marche et parle dans la chambre.

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Aujourd’hui nous avons prévu de faire du Rafting sur le Rio Pastaza et l’organisme par lequel nous passons vient nous chercher à l’hôtel à 9h. Cool. Nous prenons donc un bon petit déjeuner avec un jus frais de Babaco, des petits pains briochés et des œufs brouillés. En attendant le guide de raft, nous en profitons pour faire le check out. Le tarif demandé pour la chambre est juste le double de ce que nous avions réservé ! Nous ne lâchons pas l’affaire. Hors de question de payer le double du prix. Lorsque nous leur montrons, justificatifs à l’appui, le prix de la réservation, la dame nous répond que ça c’était il y a très longtemps et que depuis les tarifs ont changés. Effectivement la réservation a été faite en mars, mais tant pis, ils doivent nous facturer le prix au moment de notre réservation. La dame fait la tête, mais fini par nous facturer les prix normal (Elle se vengera en declarant à Booking que nous ne sommes pas venus et leur a reclamé le cout de la chambre ! C’est moche !). Bref, le Guide est arrivé et nous voilà partis récupérer les autres personnes qui vont partager notre embarcation. Une fois complet nous nous équipons de combinaisons néoprènes, de chaussures et de casques. Les rafts sont attachés sur la remorque et nous en avons pour une bonne heure de route avant d’arriver à l’endroit où nous allons nous mettre à l’eau. Nous nous changeons, y ajoutons des gilets de sauvetage et hop à l’eau. Immédiatement nous constatons qu’il ne s’agit pas de l’Ubaye. La rivière est 10 fois plus large et le débit d’eau impressionnant. Ça coule à une vitesse ! Le temps est maussade et il pleut même à plusieurs reprises, mais là encore ce n’est pas très grave car de toutes manières dès le premier rapide nous sommes tous mouillés. Notre guide est très sympa et fait tout pour que nous ayons un maximum de sensations. Les rapides sont très nombreux et l’ambiance sur le bateau est excellente. Nous sommes à peu près tous dans le même délire et nous nous amusons beaucoup. Le guide y est aussi pour beaucoup car il n’hésite pas à nous mettre dans les pires rouleaux plutôt que de les éviter. C’est vraiment très bien et nous sommes presque déçus lorsqu’une heure et demie plus tard nous apercevons l’embarcadère et que notre guide nous indique que c’est terminé. Waouh, vraiment un bon moment. Tout le monde s’est amusé. S’en suit un long retour jusqu’à Baños. L’heure de l’aller plus tout le trajet effectué en Raft à remonter, il y a bien 2h de route. Mais ce n’est pas fini. Pour le prix (25$ par pers), le repas est également compris. Nous sommes aussi surpris que ravis. Le raft ça creuse vraiment et puis nous avons tout de même lutté contre la pluie, le froid,… Le repas est simple mais nous retape bien. Nous avons droit à un morceau de poulet grillé (ou rôti) avec du riz et des lentilles. En guise d’apéro ou de soupe on nous sert un grand verre de « jugo de avena » (jus d’avoine). Bof ce n’est vraiment pas terrible, mais, une fois de plus, crevés et avec l’estomac dans les talons, le jus ne fait pas un pli.

Nous sommes de retour à l’hôtel à 14H45. L’équipe de raft nous dit alors qu’on va venir nous amener un CD avec les photos prises durant la descente. Nous sommes stupéfaits pour le prix payé les prestations sont réellement excellentes. Nous décidons donc de retourner flâner un peu en ville. Finalement et étant donné que nous avons tout de même encore énormément de choses à faire nous allons jusqu’à leur boutique leur mettre la pression afin de récupérer le CD et enchainer.

20 minutes plus tard nous sommes dans la voiture en direction de « la casa del arbol ». Tout le monde nous recommandait d’aller voir « la casa del arbol ». Tant et si bien que nous y sommes allés. Après une demie heure de route à escalader avec la voiture les pentes du volcan nous nous retrouvons dans un lieu privé (= droit d’entrée à payer) d’où l’on peut observer le volcan Tunguragua voisin. Malheureusement, contrairement à hier les nuages du matin ne se sont pas levés et depuis la « Casa del arbol » nous ne verrons rien de plus que déjà vu. Heureusement il y a pas mal de petites animations proposées sur place, et c’est ainsi que Valérie à fait de balançoire au-dessus du vide, chaque aller-retour étant ponctué de cris. Elle fera également une sorte de tyrolienne assise sur une centaine de mètres.

Il est temps de reprendre la route. Il y a entre 1h30 et 2h de route en direction de Riobamba où le responsable de l’activité VTT local nous attend pour un briefing. Le GPS nous fait passer par un endroit tout juste carrossable. A nouveau une piste sur plusieurs dizaines de kilomètres. Ça secoue pas mal mais nous avons droit à de supers paysages, et cela malgré un temps relativement couvert. Nous ne regrettons pas le trajet car en plus d’être folklorique, fun et agréable il s’avère plus court qu’annoncé. En une heure et 15 minutes nous sommes à Riobamba. Nous ne pourrons cependant  pas apprécier la ville car il commence à faire nuit et nous avons RDV avec le gars des VTT.

RIOBAMBA

Une fois sur place nous tombons sur un type adorable et passionné. Par contre un vrai moulin à parole. Nous sommes arrivés sur place à 18H30 et ne sommes ressortis de là qu’à 20H40 passées. Plus de 2 heures à nous expliquer ce que nous allons faire demain. Et en plus avec un débit de paroles impressionnant. Nous en avons plein la tête. Il nous a tout expliqué, caillou par caillou, par ou nous allons passer, ce que nous verrons (photos à l’appui), tant et si bien que s’il n’était pas si tard et que nous n’avions pas une dure journée qui nous attend demain, je pourrais sans doute déjà commencer à m’avancer sur le récit de la journée de demain.

Bref vu l’heure, la plupart des restos sont fermés et nous devrons nous contenter de grignoter à l’hôtel deux trois bricoles achetées à la hâte au sortir de notre entretient avec Monsieur VTT, dans le supermarché du coin qui annonçait déjà qu’il allait fermer les portes au moment où nous entrions.

Nous préparons nos affaires pour la sortie VTT de demain et nous mettons au lit. Il est quasiment minuit.

CHIMBORAZO

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A 7h45 « ProBici » l’organisation avec laquelle nous allons faire du VTT passe nous récupérer. La montée en voiture prend une bonne heure et demie. Le temps de nous enregistrer pour l’entrée du parc et de prendre des photos des vigognes sauvages dans le parc et aussi avouons-le des photos du Chimborazo (le plus haut volcan de l’équateur qui culmine à 6310m, nous arrivons au premier refuge il est déjà 9h45. Dans un premier temps et aussi pour nous acclimater à l’altitude nous avons une petite promenade à faire. Nous partons du premier refuge qui se trouve à 4900 m d’altitude pour une mini ascension jusqu’au second refuge à 5100m. Ça n’a pas l’air 200m de dénivelé, mais à ces altitudes on commence à bien le sentir. C’est encore l’occasion de multiples photos du Chimborazo. Il est très majestueux et lui aussi à son sommet recouvert de neige et de glaciers. Nous lui trouvons de multiples ressemblances avec le Cotopaxi, mais alors que le Cotopaxi a une forme un peu pyramidale avec un seul sommet, le Chimborazo a une forme un peu plus allongée et a plusieurs sommets, le principal étant à 6310m.

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Bref, de retour à la voiture, 1 heure plus tard, nous nous équipons de tout le nécessaire pour faire du VTT, y compris des protections pour les jambes et genoux ainsi que pour les bras et les coudes. Le guide nous rappelle les instructions de base et nous voilà partis à dévaler les flancs du Chimborazo sur nos VTT. Notre groupe est constitué de 5 touristes 1 hollandais d’une cinquantaine d’année, un couple d’australiens et nous. Dès le premier tronçon, qui est une piste de roche volcanique le hollandais chute lourdement et se brise la clavicule. Terminé pour lui, la voiture ballais le récupère et le ramène en ville où il va subir des radios et examens.

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Nous sommes tous un peu choqués, mais bon ça fait parti des risques du métier. Nous sommes à peine à 8 km de notre point de départ et il nous en reste encore une trentaine à parcourir.

Le second tronçon est un single plutôt technique avec un mélange de roche volcanique et d’humus. Nous évoluons sur de larges pistes assez accidentées tout de même avec de la tôle ondulée qui fait vibrer tout le vélo et nous par la même occasion. Nous avons aussi d’important passages sablonneux dans lequel le vélo s’enfonce et est très difficile à manœuvrer.  A chaque fois les paysages sont superbes et nous en prenons plein les yeux.  Peu à peu et à mesure que nous descendons, la température se fait plus clémente. Seul le vent continue de nous glacer.  La seule montée du jour dure 1 petit kilomètre et nous fait prendre entre 60 et 80 mètres. 6 à 8 % ça n’a l’air de rien mais à 4000 m d’altitude ça n’est plus tout à fait pareil. Le souffle est vite court et les jambes sont dures. Après l’effort le réconfort, la petite montée nous permet d’accéder à une nouvelle zone splendide. C’est d’ailleurs l’endroit où nous déjeunerons. Il s’agit d’un lieu historique où les incas avaient l’habitude de se reposer lorsqu’ils devaient transmettre en courant un message important d’une ville à une autre. Il reste d’ailleurs çà et là quelques vestiges / ruines qui ne méritent pas pour autant le détour. Bref nous rechargeons les batteries, et terminons l’après-midi par encore 2h 30 de descente jusqu’au village de San Juan au pied du volcan.

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C’est à la fois sportif, extrême, nature, reposant… un bon mélange de tous ces ingrédients qui sont en fait ceux qu’on aime.

Bref il est déjà 4 heures passées et il faut encore prendre la route en direction de Ingapirca. Nous démarrons à 16h45 et savons que nous en avons pour environ 3H30 à 4H de route avant d’arriver à destination. Un rapide calcul et nous comprenons que nous arriverons forcement de nuit puisque pour rappel ici la nuit tombe aux alentours de 18H30.  Moyen, surtout qu’il n’est pas recommandé de rouler de nuit à cause des Piétons qui marchent sur la chaussée, des animaux etc. mais comme faire autrement ? Ce à quoi nous n’avions pas pensé c’est que nous allions entrer dans une zone de brouillard important. Notre voiture n’a pas de feu antibrouillard et les phares sont pourris. Ils éclairent à 3 mètres devant la voiture. Hum…heureusement nous arrivons à nous glisser dans le sillage d’un poids lourds qui roule vraiment bien. Durant toute l’heure pendant laquelle nous étions plongés dans le brouillard, il nous a ouvert la route. Impressionnant. A un moment ou deux nous sommes fait distancés et avons tout de suite compris qu’il était capital que nous restions juste derrière lui.

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Merci à Valérie et Christian pour leur récit de voyage ! CLIQUEZ ICI pour lire la deuxième partie de leur récit

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L’Equateur en couple: Quatrième Partie

INGAPIRCA

Forcement qu’avec la fatigue de la sortie VTT de la journée, l’altitude et maintenant le brouillard, nous sommes arrivés exténués à notre Posada à 20h30 passées. Ingapirca n’est pas très grande et la plupart des restaurants sont déjà fermés.

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Heureusement à notre arrivée cela semble aller mieux. On nous prend en charge rapidement, nous porte nos bagages jusqu’à notre chambre et nous propose de nous servir à diner. Cool. La chambre est somptueuse et immense avec deux grands lits une cheminée, un coin salon, tant et si bien qu’avec Valérie nous nous demandons si nous ne nous sommes pas trompés d’endroit. Après vérification c’est bien ça. Vraiment cool. Nous dinons une soupe de Quinoa ainsi que du poulet grillé avec du riz. Cela nous retape bien.

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Après une bonne nuit et un bon petit déjeuner, nous partons à la visite du site archéologique d’Ingapirca avec ses ruines incas. Nous prenons un guide afin d’avoir toutes les explications. La visite dure 45 minutes très intéressantes sur la culture inca et aussi sur la culture cañari qui lui a précédé. Un bon moment. Une seconde partie de visite consiste en une randonnée d’environ 40 minutes juste à côté.ingapirca-ruines-ingapircaingapirca-paysageNous reprennons la voiture en direction de notre prochaine destination : la visite de 2 villages proches de la ville de Cuenca. Malheureusement après environ une demi-heure de route, je ne me sens vraiment pas bien et nous décidons donc à nouveau de trancher dans les activités prévues et partons directement à Cuenca. A peine garés et à peine les bagages déposés dans notre chambre, je m’effondre sur le lit.

CUENCA

Un peu retapé, nous partons visiter Cuenca.

Il s’agit d’une ville très agréable où l’architecture semi moderne se mêle à l’architecture coloniale de l’époque. Il y a des tas de boutiques. Les rues sont animées et on ressent moins qu’ailleurs la pauvreté. Nous flânons ainsi dans Cuenca pendant plus d’une heure et demie. Petit à petit, le mal au ventre s’estompe et je récupère des forces. Nous décidons de pousser la porte d’un petit restaurant : « La Viña » où y a ce soir un groupe de Jazz qui s’y produit. Cool ! Nous passons ainsi une très agréable soirée, tout d’abord avec le groupe de jazz, mais surtout avec le serveur qui lors de l’entracte a pris sa guitare et nous a chanté des chansons cubaines, chiliennes et argentines. Il avait une voix à la fois chaude et douce et c’était vraiment super agréable. Même meilleur que le groupe du jazz dont le pianiste se prenait pour une star. Bref c’est donc à la fin de l’entracte, au moment où les jazzmen revenaient que nous sommes partis. Une bien agréable soirée. Il est près de 22h et nous décidons donc de retourner à l’Hôtel nous coucher.

Nous nous levons à 6h30, presque étonnés d’avoir passé une si bonne nuit dans un lit de 130cm. Bref étant donné que nous n’avons pas eu un très bon accueil hier à l’hôtel, nous décidons d’aller prendre le petit déjeuner au centre-ville. Lors de nos balades d’hier soir nous avons repérés un ou deux petits cafés qui proposent des « desayunos ». Nous nous retrouvons au centre-ville et entrons dans le café juste à côté de l’immense cathédrale de Cuenca. Le programme de la journée prévoyant une randonnée dans le parc « El Cajas », nous décidons de nous faire plaisir : croissants, brownies, expresso double et un pain avec des fruits. Le café est excellent et le brownie (environ 8cm x 8cm x 4 en hauteur) est servi tiède… les croissants sont corrects comparés à ceux que j’aime en boulangerie mais carrément excellent par rapport à ce qu’on a coutume de trouver à l’étranger. Lorsque la note arrive nous sommes toujours un peu surpris : Nous avons déjeuné pour 5 $. Le croissant coute 20 centimes !!! Encore un de ces bons moments que nous ne regretterons pas.

Nous regagnons la chambre, descendons les bagages et partons en direction du parc el Cajas.

PARQUE EL CAJASel-cajas-2

Bien que Cuenca soit déjà à 2500 m, le refuge du parc « el cajas », départ de notre randonnées, est a 3814m et le temps n’est plus du tout le même ! A Cuenca, même à 7h du matin il devait faire une bonne vingtaine de degrés bien agréables, ici il en fait 7 ! Et avec un de ces vents ! Glacial ! Le temps est très couvert avec de gros nuages si bien qu’on ne voit pas les sommets. Nous hésitons un peu et puis finissons par prendre notre courage à deux mains. Nous enfilons nos vestes chaudes, nos gants et partons pour une randonnée de 4 à 5 heures selon les indications qui nous sont données au bureau d’enregistrement.el-cajas-3

En fait ce n’est pas parce que nous n’avons pas de chance aujourd’hui que le temps est mauvais, nous apprenons qu’ici le temps est quasiment tout le temps couvert et que la température est toujours aux alentours des 7 degrés. Nous sommes donc dans la moyenne. Bien que la luminosité ne soit pas excellente à cause des gros nuages et que le plafond soit relativement bas, nous découvrons des paysages plutôt sympas. Dans le parc il y a de nombreux lacs et nous passons de l’un à l’autre par un petit sentier très boueux et glissant. Nous sommes tous les deux équipés de nos bâtons de randonnée et ils sont fort utile, non seulement pour nous aider à avancer ou amortir nos descentes, mais aussi et surtout pour nous permettre de garder l’équilibre et ne pas tomber lorsqu’un de nos pied glisse dans la boue.el-cajas-4

Valérie est enchantée et prend des tas de photos. En ce qui me concerne je reconnais être un peu moins enthousiaste. Le vent est vraiment cinglant, je ne peux pas dire que j’ai froid car nous sommes vraiment bien équipés mais cela nous oblige à garder en permanence une double capuche et l’écharpe, le terrain est vraiment glissant, nous devons progresser sur ces flancs de volcan très prudemment et assurer chaque pas pour ne pas finir sur les fesses et enfin le mauvais temps (nuages très bas) ne me motive guerre.el-cajasPourtant tout autour les paysages sont très sympa et Valérie à une joie communicative. Nous traversons le « Bosque de San Luis » une petite forêt primaire avec de vieux arbres dont les troncs sont presque dépourvus d’écorces mais dont les branchages sont couverts de lichens et autres mousses pendants somme des toiles d’araignées géantes. C’est dans ce bois à la progression rendue encore plus difficile par un sol recouvert de racines humides et de boue donc super glissant que Valérie a décidé de faire la cascade du jour. Nous continuons notre randonnée. Une pause pique-nique au bord d’un lac nous retape un peu et nous rejoignons le parking quelques glissades plus tard. Nous sommes contents malgré toutes ces péripéties d’avoir bouclé le tour en 3h30 ! Distance 6,3km, altitude max 3973, dénivelé positif 194m.

Nous nous refugions dans la voiture et partons en direction de Guayaquil, notre prochaine étape.

Merci à Valérie et Christian pour leur récit de voyage ! CLIQUEZ ICI pour lire la troisième partie de leur récit

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L’Equateur en couple: Dernière Partie

GUAYAQUIL

2H30 plus tard nous arrivons enfin à Guayaquil qui se situe sur la cote. Nous sommes passés en moins de 100km de 3900m d’altitude au niveau de la mer. Une espèce de descente entre 4 et 6% de 100 km ! Impressionnant ! Tout comme Guayaquil. Plus de 3 millions d’habitants ! Immense ! Heureusement des artères de circulation en 2×5 voies ! Le choc est important aussi au niveau de la température. Nous sommes passés de 7° avec du vent à une trentaine de degrés sans vent !

Notre hôtel (la torre) se situe dans l’hyper centre, la chambre est grande avec un lit king size. Petit doute sur le bruit… la chambre donne sur le toit où se situent tous les ventilateurs de clim et il semblerait qu’il y en ait une qui vibre un peu… nous verrons bien si cela nous empêche de dormir…guayaquil

Nous prenons une bonne douche, nous changeons et partons visiter Guayaquil. Il fait déjà nuit et nous décidons de nous promener sur le « Malecon 2000 » une promenade en bord de mer d’environ 2,5km de long et très surveillées. 1 policier tous les 20 mètres. L’endroit le plus sûr de la ville. Nous nous y promenons tranquillement jusqu’au diner. Là nous passons la porte d’un restaurant Uruguayen dont les spécialités sont les parilladas. Le restaurant est en long et donne sur les cuisines. On peut voir les cuistots préparer les plats. Valérie commande du poulet en milanaise avec du jambon et du fromage quant à moi je prends une parrillada… après tout ! Nous avions sous-estimé les proportions. Valérie a eu 3 escalopes de poulet pané surmontées de 3 tranches de jambon et d’une demi-livre de fromage fondu, quant à moi, une pièce de bœuf grillée excellente, une côte de porc délicieuse mais imposante, une « morcilla », une saucisse, un rein et des tripes, le tout servi sur un mini brasero disposé au centre de la table. Toute une ambiance. J’avoue ne pas avoir réussi à finir le rein et les tripes. Un vrai régal. Pour digérer, nous retournons marcher sur le « Malecon 2000 » et prenons une infusion au bord de l’eau. Repus et fourbus par une journée bien remplie nous regagnons notre hôtel et nous couchons.

Le bruit observé la veille au soir ne s’est quasiment plus manifesté et nous avons pu passer une bonne nuit… Y’a pas à dire un lit King size c’est tout même autre chose.

Nous prenons un petit déjeuner, proposé par l’hôtel, aussi triste qu’insipide. Nous prenons la route vers Puerto Lopez notre prochaine destination.

PUERTO LOPEZpuerto-lopez

4h de routes sont nécessaires. Dans cette région c’est l’hiver. Les températures sont certes importantes, mais il fait tout le temps gris. La couverture nuageuse est importante et du coup l’atmosphère est lourde. Le trajet ne présente aucun intérêt particulier si ce n’est l’activité des vendeurs de rue à chaque village traversé. Nous sommes en effet surpris de voir tous ces gens sur le bord de la rue en train de vendre divers produit. Mais ce qui nous surprend le plus c’est que dans chaque village ils vendent tous la même chose. Je m’explique : Dans un premier village ils vont tous vendre des oranges, dans le village d’après plus un seul vendeur d’orange uniquement des vendeurs de riz, dans le suivant uniquement des vendeurs de peluches, etc. C’est très curieux. Moi qui avais envie de compléter mon petit déjeuner par une ou deux bananes, j’ai dû attendre que nous traversions le village «platano » pour en acheter ! Non mais sérieux !

A aussi j’allais oublier ! Contre toute attente et alors que nous approchions du parc national de Machalilla, nous avons croisé des Baobabs. Des Baobabs !!! Des Baobabs en Equateur ! Des Baobabs sur la côte ! Au début j’ai cru que j’avais halluciné et confondu… mais pas du tout, il y en a eu d’autres et impossible de confondre. C’était bien des Baobabs.

Bref arrivés sur place, Puerto Lopez est un petit village de bord de mer très tourné sur le tourisme. Des tas de petits restos et d’agences de voyages proposent de nous emmener sur l’ile de la plata à la rencontre des baleines… NON çà c’est le programme de demain et nous avons déjà réservé depuis des mois avec un opérateur local « Machalilla tour ».puerto-lopez-2

Il est midi et demie et nous décidons donc de déjeuner en ville. Malheureusement tous les restaurants qui sont référencés sur notre guide du routard sont fermés le midi. Zut. Nous atterrissons finalement au hasard dans un resto du bord de mer. Nous commandons, Valérie du poulpe « al ajillo » et moi des calmars « empanados ». C’est très correct et cela nous fait du bien.

Nous partons donc à l’agence. Première étape l’hôtel, pour décharger les bagages. L’hôtel (Ankora) à l’air très récent c’est plutôt pas mal. Nous déchantons cependant très rapidement : la porte d’entrée ne ferme pas du tout, pas plus que la porte vitrée… hum… ajouté à cela des draps qui auraient pu être blancs s’ils n’avaient pas eu autant de tâches jaunes… Bof bof, pas sûr finalement que nous restions ici 4 nuits.

De retour à l’agence, on nous propose sortie en kayak ou VTT. Il fait très gris et humide et ni Valérie ni moi n’avons envie de nous mettre à l’eau. Nous choisissons donc sans surprise le VTT. Quel choc ! On est loin du professionnalisme de PRO BICI pour le Chimborazo. Là, on nous donne deux vélos pourris (entrée de gamme et tout rouillés), des casques déglingués et … et … a bah non c’est tout. Si ! Un petit sachet avec des fruits et une barre de chocolat. Le guide, un petit jeune de 18 ans est bien sympathique. Son casque à lui est encore plus pourri que les nôtres et il est obligé de le mettre à l’envers pour que ça tienne. Du grand n’importe quoi. Nous voilà partis … au second coup de pédale ma chaine saute… à chaque fois que j’appuie un peu trop fort sur les pédales ça saute… Le guide, très gentil me donne son vélo et prend le mien. Nous passons rapidement sur la nationale ! Nous serrons bien à droite car les équatoriens roulent vraiment vite ; ils nous doublent à 90km/h ou plus tout en klaxonnant, même si nous ne gênons pas… juste pour dire « attention je passe ». Faut s’y faire. Nous faisons ainsi 13 km jusqu’au petit village de pécheurs de Machalilla (prononcer matchaliya). C’est sympa. Des tas de barques de pécheurs, des pélicans gris, des rapaces « Gallinasos » et aussi des « Tijeretas » (grands oiseaux avec la queue en deux parties faisant penser à des ciseaux, d’où le nom). Evidement arrivés sur place je constate que mon pneu avant est à plat. Le guide n’a rien sur lui… pas de pompe, pas de démonte pneu, pas de chambre à air de rechange… Heureusement c’est le moment de faire la pause fruits. Pendant ce temps il appel des copains à lui qui viennent le chercher en mobylette et ils partent faire la réparation. Toujours très gentil, le temps de la réparation il nous achète un petit sachet de bonbons glacés (sorte de petits chocolats glacés enrobé de crème). C’est gentil de sa part.

Apparemment juste regonflé, nous prenons la route du retour et traçons jusqu’à l’hôtel….

Heureusement la soirée relève un peu la note générale : Le repas de l’hôtel est très correct : deux escalopes de poulet grillées avec une petite sauce aux herbes bien agréable, du riz et un mélange de brocolis, choux fleurs et carotte très joliment présentés. Nous sommes, ensuite, allés balader sur le bord de mer très actif avec tout un tas de petits bars d’une vingtaine de places chacun et chacun avec sa propre ambiance musicale. Impossible cependant d’en trouver un qui propose des infusions…Uniquement des cocktails… y’a des signes comme ça qui montrent bien qu’on n’a plus 20 ans. Bref, juste en face de notre hôtel, un autre hôtel nous sert 2 verveines citronnées (« cedron »), et nous passons un agréable moment à écouter un jeune local jouer des balades accompagné de sa guitare. Très sympa.

Reste plus qu’à rentrer se coucher et trouver le sommeil… en espérant que le bar du coin baissera la musique dans pas trop longtemps car pour le moment on a l’impression que la chambre se trouve au-dessus d’une discothèque.

Bon ! Le bar d’en bas s’est arreté à 3h30. Ensuite les gens sont rentrés chez eux et le chien du voisin les a tous accompagnés de ses aboiements bien fournis. Un bon chien ça ! Qui fait bien son travail et qui nous a bien empêché de dormir jusqu’à environ 4h de matin.

Au lever le petit déjeuner de l’hôtel nous réconcilie : de bons petits pains briochés frais pas trop cuits, un jus de « tomate de arbol » et des œufs brouillés bien préparés. C’est bon et ça prépare bien la journée. Aujourd’hui nous partons en excursion sur l’ « Isla de la plata ». Une petite ile à 1h30 de bateau (tout de même !). L’objectif est d’y observer des baleines qui viennent s’y accoupler et, sur l’ile des espèces rare d’oiseaux.

ISLA DE LA PLATAisla-de-la-plata-5

Le bateau de notre tour opérateur à la particularité de ne pas avoir deux moteurs identiques. Alors que tous les autres affichent soit 2 moteur de 75 CV, soit parfois même de 150CV, le nôtre en a un de 75 et un de 140… bon … ce qui est plus inquiétant est que seulement 45 secondes après avoir quitté le port le moteur de 75 cale et il faut le redémarrer à la main. Ils mettent bien 5 min à tirer de toutes leurs forces sur la ficelle de lancement avant que le moteur accepte de tourner seul. Ça ne rassure pas. Bref sur le trajet nous distinguons au loin les premiers ailerons… le capitaine met immédiatement un coup de barre et nous fonçons sur les baleines. C’est un moment unique ! Nous sommes là, à quelques mètres de ces animaux énormes et paisibles.isla-de-la-plataDes danses, des parades … le mal sort entièrement une de ses nageoires latérales à la verticale et la laisse retomber d’un coup à plat sur l’eau dans une gerbe splendide. Splash ! Et puis ça recommence un peu plus loin. Jusqu’à disparaitre. Il faut en chercher d’autre. Ici une baleine sort sa queue hors de l’eau l’agite et à nouveau splash !isla-de-la-plata-3Ce qui est impressionnant c’est que certaines ne sortent pas de l’eau uniquement la partie nageoire de la queue mais une bonne partie du corps. Impressionnant. Nous sommes juste à cotés. Le guide propose 5 places pour monter sur le pont supérieur du bateau pour mieux voir. Valérie s’y précipite évidement cependant je reste en bas… ça bouge un peu moins. Enfin, ça bouge beaucoup en bas, mais moins qu’en haut. Nous sommes dans l’océan pacifique et franchement il y a des creux de 1,5 à 2m en moyenne et certains sont même beaucoup plus importants. Se concentrer sur l’écran de l’appareil pour ne pas filmer les vagues, le fond du bateau ou le ciel devient une vraie épreuve… surtout quand on a le mal de mer ! Je suis heureux de pouvoir mettre le pied à terre, sur l’île car c’était vraiment limite.

Sur l’île c’est une autre histoire. Il s’agit de faire une bonne partie du tour de l’île afin d’y observer les différentes colonies d’oiseaux maritimes qui s’y sont installées ou qui y transitent pour se reproduire. Le guide nous explique que l’île est un point stratégique entre deux masses d’eaux, l’une venant du nord et l’autre du sud, ce qui explique l’importante biodiversité du site. Après quelques mètres nous tombons sur le premier spécimen de « fou à pattes bleu ». Incroyable !isla-de-la-plata-4On dirait que quelqu’un est venu leur peindre les pattes (palmées évidement) avec de la peinture bleu ciel. Mais un truc bien brillant, un peu comme s’ils avaient des palmes en caoutchouc bleu ciel toutes neuves. Nous en verrons en pleine parade nuptiale, d’autres en train de couver leurs eux et encore d’autres en train de nourrir leurs petits. C’est très sympa d’autant que nous passons parfois à moins d’un mètre du nid où ils sont. Nous croiserons aussi de jeunes qui ont quitté le nid et on encore un plumage un peu laineux, et même d’autres qui s’exercent à voler en déployant leurs ailes face au vent. Un peu plus loin nous observerons une colonie de frégates, plus grosse, et dont les mâles, tout noir ont la particularité de gonfler un immense jabot rouge pour séduire leur femelle.isla-de-la-plata-7Enfin nous chercherons longtemps des « fou à pattes rouges », mais cette espèce en voie de disparition sur l’ile est chassée par les frégates qui en plus de leur prendre leur nourriture lorsqu’ils pêchent leur ont aussi pris leurs nids. Nous finirons par en découvrir 2 couples sur un arbre à une trentaine de mètres.isla-de-la-plata-6

La randonnée terminée il nous faut regagner le bateau pour y déjeuner. S’agissant d’un parc ultra protégé, de nombreuses loi et règles interdisent d’y faire tout un tas de choses et notamment d’y manger. Je ne suis pas très ravi de devoir manger sur un truc qui bouge mais pas le choix. Tout de suite après le repas nous avons la possibilité de faire du snorkeling à proximité de l’ile. Avec Valérie nous nous jetons à l’eau rapidement afin de ne pas en rater une miette. Valérie a de la chance, bien que nous nagions quasiment côte à côte, elle est la seule à apercevoir 2 raies manta. Au niveau de la faune et de la flore, nous sommes loin de ce que nous avons pu observer l’an dernier à Bali, mais bon, c’est toujours sympa. Là une étoile de mer bleu, là un poisson coffre jaune de grosse taille, là un poisson titan…isla-de-la-plata-8L’heure impartie passe vite et déjà on nous rappelle à bord. La fête est finie et il faut rejoindre le port. Hum ouais… sauf que la mer s’est formée et qu’il y a beaucoup de vent. Je me mets sur l’arrière du bateau afin de ne pas être enfermé dessous et avoir un peu d’air. Un peu d’air ??? Je prends carrément des paquets de mer sur la figure et suis littéralement trempé de la tête aux pieds en moins d’une minute. Au début cela fait beaucoup rire Valérie et aussi une partie des gens sur le bateau. Mais cela ne cesse pas au contraire et maintenant les creux sont encore plus gros. Une fois ou deux on a même peur que le bateau ne chavire. Evidement dans ces conditions 1h30 c’est long. Très long. Trop long ! Je ne tarde pas à partager mon déjeuner avec les poissons… voir même à tout leur donner. Cela parait interminable. Il reste 45 minutes qui semblent durer des heures. Presque tout le monde sur le bateau est malade… Même Valérie pourtant peu sensible au mal de mer et des transports a du mal. Heureusement pour elle nous arrivons au port avant qu’il ne soit trop tard. Ouf !

La soirée est fort agréable. Après une bonne douche et un rinçage intense de nos affaires qui ont toutes absorbées énormément d’eau de mer, le propriétaire de l’hôtel nous a préparé une paella que nous dévorons avec bonheur. Par ailleurs, et suite à notre discussion du matin concernant les bruits de la nuit, ils nous ont également changé de chambre. Une « suite » s’est libérée cet après-midi et ils y ont installé nos affaires. Nous ne donnons désormais plus sur la rue, mais sur la piscine intérieure de l’hôtel. Classe !

Nous partons, comme la veille balader sur le « malecon » où Valérie dévalise les vendeurs de souvenirs et nous nous arrêtons dans un de ces petits bars de plage vus la veille. 2 jus de fruits naturels feront l’affaire. Malheureusement les évènements de la journée font que même bien calés sur nos chaises, nous avons tous les deux l’impression que ça tangue encore. La musique des bars de plage est à celui que jouera le plus fort, si bien que là où nous sommes assis, nous ne parvenons pas à distinguer la musique de notre bar et celle du bar voisin toutes deux à de très hauts volumes. La tète farcie, dès nos consommations terminées nous rentrons à l’hôtel.

Le fait que la « suite », ne donne pas directement sur la rue lui permet d’être un peu mieux isolée. Ainsi on entend toujours la musique des bars et discothèques alentours, mais le volume est nettement plus acceptable et surtout nous n’avons quasiment pas les bruits de la route. Du coup nous sommes réveillés ce matin par deux petits oiseaux, une sorte de couple de perruches bleus qui est venue toquer à notre fenêtre… jusqu’à ce que nous nous levions intrigués par le bruit.

Le petit déjeuner fut le même qu’hier et un nouveau guide est venu nous chercher à l’hôtel. Winston est un type très sympa, calme et discret d’une cinquantaine d’années et au savoir immense. Notre excursion du jour nous amène à visiter la « playa de los frailes » ainsi que le site de « Agua Blanca ».

PLAYA DE LOS FRAILESplaya-los-frailes-3

Déposés en taxi à l’entrée de la zone dite de la « playa de la frailes » notre guide nous invite plutôt que de descendre jusqu’à la plage directement par la route, de prendre un petit sentier bien plus long mais au travers duquel il pourra nous montrer et nous expliquer plusieurs petites choses. Nous lui expliquons alors que la plage ne représente que peu d’intérêt pour nous et que nous sommes plus intéressés par la découverte de la faune et la flore ambiante. Son regard s’illumine alors d’une lueur toute particulière et il commence alors à nous détailler chaque arbre, chaque arbuste. Les propriétés médicinales de leurs fruits, comment préparer des infusions avec les feuilles de certains, comment utiliser les racines de tels autres…. Bref c’est super intéressant d’autant qu’il agrémente souvent les informations officielles par des anecdotes personnelles. D’une gentillesse ! Il se plie à toutes nos demandes et tente de répondre à toutes nos questions. La balade dure ainsi quasiment 3 heures durant lesquelles nous pourrons observer en détail une bonne quinzaine de plantes ou arbres différents. Du « sapote de perro » au « Palo Santo » en passant par les cactus, le « piñon », le « sangre de drago » et tant d’autres qu’il m’est forcément impossible de tous vous les citer puisqu’il ne m’a pas été permis de tout retenir. En tout cas, fort intéressant et enrichissant. Les points de vue sont également superbes. Nous passons par 2 petites plages peu accessibles d’un sable plutôt noir très ferreux où l’eau très calme et limpide donne envie de revenir y faire du snorkeling. Enfin nous arrivons sur la fameuse plage de « Los Frailes » qui est censé être la plus belle plage de tout l’équateur. Il s’agit d’une immense plage de sable blanc et très fin. Une anse de 2 ou 3 kilomètres de long.playa-los-frailesLe principal intérêt des lieux réside dans le fait qu’elle a conservé son aspect sauvage. Ici aucune construction apparente, Aucun hôtel, aucun bar ou restaurant. L’accès y est extrêmement règlementé, interdiction d’y faire du feu, d’y manger des boites de conserves, de ramasser du sable ou des coquillages ou tout autre chose. De plus à partir d’un certain nombre quotidien de personnes, l’accès est fermé… et autant dire que le nombre est extrêmement faible. A partir d’une centaines de voitures ils considèrent que c’est plein. Sur place il nous a semblé que la plage était vide, mais pour eux c’était plein ! Et enfin la plage ferme à 16 heures afin de laisser la place pour que les tortues puissent aller pondre. Top !playa-los-frailes-2

Vers 13h nous nous rendons au second site du programme « Agua Blanca ».

AGUA BLANCA

Pas très loin de « Los frailes », mais plus à l’intérieur des terres il y a une communauté qui s’est installée autour d’un petit cours d’eau autrefois rivière de « Agua Blanca ». Alors que la paysage est recouvert d’une végétation de type Tropical sec, tout le site de « Agua Blanca » est très vert et la végétation luxuriante. En effet l’eau de « Agua Blanca » est très riche en minéraux et sédiments et permet ainsi un important développement végétal. A notre arrivée nous commençons par déjeuner. Nous choisissons de manger local et on nous sert sur les recommandations de Winston un « secco de chivo », une sorte de ragout local à base de chèvre. Eh bien, nous sommes agréablement surpris ! La viande est bonne, gouteuse sans être trop forte, certes ferme mais franchement sympa. Elle est servie avec du riz et de la banane grillée. C’est bon. Winston nous explique que la chèvre a ici un meilleur goût qu’ailleurs car elles sont alimentées avec un fruit de la famille des caroubes et qui poussent ici en abondance.agua-blanca-2

Nous visitons ensuite un mini musée tenu par les membres de la communauté et Winston repart dans ses explications tout au long du sentier qui nous mène jusqu’à la laguna de « Agua Blanca ». Une fois sur place, nous constatons que conformément aux explications de notre guide l’eau est bien sulfureuse. L’odeur qui s’en dégage n’en est donc pas super accueillante. On nous donne alors un petit pot de terre. Cette terre a des propriétés miraculeuses. Elle soigne, hydrate, protège, adouci, … Valérie tente le coup et s’en badigeonne les jambes. Comme elle n’a pas envie d’aller se baigner dans la piscine, les jambes ça sera bien assez. Une fois la boue séchée et trempe et nettoie ses jambes dans la piscine. Et bien vous savez quoi ? Ça a marché. Elles étaient toutes propres, douces et agréables après !agua-blancaBon il a tout de même fallu les rincer un peu car elles sentaient l’œuf pourri, mais sinon, top.  Nous finissons la balade par un mirador qui domine la région et qui nous permet de bien distinguer la partie tropical sèche de celle irriguée par le cours d’eau très verte et luxuriante, et rentrons à l’hôtel.

Comme il est tôt nous sortons sur le « malecon » prendre un bon jus de fruits naturel. Il a fait super beau aujourd’hui et la journée a du coup été fort agréable ; chaude, belle lumière… on ne peut pas trop en demander non plus et au fur et à mesure que nous terminons nos consommations, le ciel se couvre et la température chute. Il est temps d’une bonne douche à l’hôtel.

Pour le diner ce soir, le cuistot nous a préparés des pates aux champignons et aux crevettes avec une sauce blanche. C’est très bon. En dessert un bon morceau de papaye bien mure. Comme à notre habitude nous partons ensuite faire une balade digestive sur le malecon. Dimanche soir oblige, les rues sont beaucoup plus calmes et il y a beaucoup moins d’animation.

Une nouvelle nuit correcte qui fait du bien. Ce matin nous avons RDV à 9h à l’hôtel pour nous rendre dans une communauté voisine : le bosque San Sebastian. Nous prenons donc tranquillement notre petit déjeuner vers 8h. Sans surprise, identique au précédent lui-même identique à celui d’avant.

BOSQUE SAN SEBASTIANsan-sebastian-2

Notre taxi arrive et nous mène jusqu’aux portes de la communauté. Les recommandations du jour sont de prendre des vêtements longs car s’agissant d’une forêt tropicale il y a là-bas énormément d’insectes et de moustiques. Evidement pour la première fois depuis que nous sommes à Puerto Lopez nous avons un grand et beau soleil dès le lever. Nous choisissons donc de rester en manches courtes mais de nous asperger régulièrement de répulsif moustique. Pour plus de sécurité nous passons même nos pantalons et T-Shirt au répulsif pour vêtement. Les gens de la communauté sont très accueillants et très gentils, le contact est facile et immédiat. Première surprise ils nous font enlever nos chaussures pour nous remettre des bottes. Apparemment il y a énormément de boue le long du trajet et les bottes sont nécessaires. La balade doit durer environ 4h30 et on nous annonce (5 à 600 mètres de dénivelés ainsi qu’une distance totale de 21 km). Cela nous parait vraiment beaucoup, mais bon. Après seulement quelques minutes, nous sommes déjà plongés dans la forêt tropicale. C’est vert, et très luxuriant. Il y a une forte densité de végétation et les 2 guides qui nous accompagnent se relaient pour nous décrire tantôt leurs coutumes, tantôt un oiseau tantôt une fleur.san-sebastian

Nous avons la chance d’observer un pic à tète rouge, et un autre oiseau avec le buste rouge, une sorte de collier blanc ou ivoire, un bec jaune et le reste du corps noir. Splendide. Un peu plus furtif et difficile à prendre en photo, un colibri volète autour de nous. Un peu plus loin Valérie se régale avec des fleurs tropicales rouge et blanches, puis d’autres violettes. Les guides marchent vite, très vite; ils veulent absolument que nous ayons bouclé le tour prévu dans le délai imparti. On voit bien qu’ils ont l’habitude ! Ils ont une parfaite connaissance de l’environnement dans lequel nous évoluons et sont très à l’affut du moindre bruit. Une pause est l’occasion pour l’un d’entre eux de grimper à un arbre et d’aller nous chercher des oranges. Il grimpe, avec les mêmes bottes en caoutchouc que les nôtres à plus de 6 mètres de haut en l’espace de quelques secondes. Une agilité impressionnante. Gaston a une cinquantaine d’année et en parait 10 de moins. Lorsque nous lui en faisons la réflexion il nous explique que c’est parce qu’il n’a pas de femme. Les femmes ça use plus vite et il ajoute, comme le tabac et l’alcool. Bref, les oranges sont délicieuses et nous font le plus grand bien. Il fait vraiment chaud et ça grimpe bien. Nous reprenons la route jusqu’à observer des singes hurleurs. Malheureusement en transit nous ne les verrons que furtivement puis ils s’éloigneront hors de portée. Il est temps de rebrousser chemin.san-sebastian-3

La seconde partie du parcours qui fait une boucle est plus descendante… mais avec les bottes qu’ils nous ont donné, ce n’est pas une super nouvelle. Rapidement nous quittons la zone humide pour parcourir une zone plus sèche et le sol boueux et spongieux laisse vite la place à un sol dur et sec. A l’intérieur des bottes les échauffements commencent à bien se faire sentir. Mais il faut avancer. Nous regrettons amèrement de ne pas avoir pensé à prendre nos chaussures malgré tout. Il reste plus d’une heure de marche et nos pieds nous font déjà bien souffrir. Gaston grimpe une nouvelle fois au sommet d’un arbre (~6 à 8m), pour nous ramasser des pamplemousses. Cette nouvelle pause fait à nouveau du bien. Les pamplemousses ne sont pas si juteux que ça mais sont excellents. Quasiment aucune acidité, plutôt sucrés et une bonne mâche. La diversion est intéressante mais n’enlève pas les inflammations. La fin du parcours parait très longue et se fait dans la souffrance. Y’a pas idée de faire marcher pendant 5 heures des gens avec des bottes qui déjà ne sont pas faites pour ça et dans lesquelles on n’est pas habitué à marcher. Bref à l’arrivée nous avons tous les pieds endoloris ou avec des ampoules.

Il est 14h30 et il est l’heure de déjeuner. Au menu aujourd’hui une bonne soupe bien épaisse avec du maïs. Elle nous rappelle une des premières que nous ayons mangées chez Rosa. Suit un plat typique du village du « secco de gallina à la criolla », une sorte de poulet en ragout servi avec du riz cuisiné. Nous dévorons tout. Sans être exceptionnel, c’est bon et nous avions bien besoin de reprendre des forces. En dessert un morceau de papaye fera l’affaire. Déjà notre Taxi arrive et nous devons repartir.

Epuisés nous nous effondrons dans une sieste réparatrice. A notre réveil, le temps est redevenu gris comme à l’accoutumée ici. Nous remercions donc à nouveau les éléments pour nous avoir permis de faire, une fois de plus, notre expédition dans des conditions optimales. Au final nous n’aurons pas marché 21 mais 12 km ce qui est déjà pas mal.

La fin de journée est parfaite ! Une bonne douche, quelques mails et déjà l’heure du repas arrive. Le cuistot avec qui nous avons désormais bien sympathisé, nous propose un petit apéro avec du « poulpo a la gallega ». Une tuerie ! Il a mis du piment doux en quantité ainsi que des cristaux de sel dessus. Ça se marie super bien et nous met en appétit. Le plat principal est constitué de deux beaux morceaux de poissons qui sont parfaitement cuits et super gouteux. Il s’agit de « Dorado », un poisson plat avec une bosse sur le front. Apparemment ce n’est pas celui que nous avons mangé qui a pris un coup sur la tête, mais toute l’espèce qui est comme ça. Le poisson a été mariné et est cuit avec de l’huile d’olive et de l’ail et franchement nous nous régalons. La petite omelette aux herbes qui l’accompagne est plus classique, mais le tout forme un plat homogène et harmonieux.  En dessert une belle tranche de melon ravi Valérie. Enfin, pour terminer la soirée nous retournons faire notre traditionnelle balade sur le malecon. Il fait bon, il n’y a pas grand monde et ça aussi c’est agréable. Nous retournons donc dans le petit estanco de plage auquel nous sommes déjà allés et prenons nos jus de fruits naturels du soir. Ce soir ce sera Ananas/banane pour tous les deux.  Nous restons un bon moment à siroter nos boissons tout en observant l’activité sur la plage et en profitant de l’ambiance musicale très festive que propose notre estanco. Le temps s’est arrêté un instant semble-t-il avant de reprendre son cours normal et il est temps d’aller nous coucher.

La fin approche. Ce matin le temps est très gris. Nous en profitons pour préparer nos bagages, prendre un dernier petit déjeuner à l’hôtel et faire le check out. Nous repartons une dernière fois nous promener sur la jetée en espérant qu’il y ait un petit marché aux poissons, comme le jour de la sortie à l’île de la plata, mais non, il n’y a rien. La pluie fine nous invite à partir et nous réalisons que nous avons effectivement eu beaucoup de chance avec le temps les jours précédents car aujourd’hui le temps est conforme à la saison.

Nous prenons donc la route qui doit nous ramener à Guayaquil, mais nous passerons par la côte cette fois ci, histoire de voir un paysage différent.

Un grand merci à Valérie et Christian pour leur récit de voyage ! CLIQUEZ ICI pour lire la quatrième partie de leur récit

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À quatre heures en bus de Quito sur la route de Lago Agrio, entre les Andes et l’Amazonie, se trouve la plus grande cascade d’Équateur. La cascade de San Rafael d’une hauteur de 150 mètres, est une des merveilles de l’Amazonie équatorienne.

Depuis Quito (Terminaux de bus Rio Coca ou Quitumbe) prendre un bus en direction de Lago Agrio et s’arrêter dans le petit village d’El Chaco. El Chaco est le village-étape pour atteindre la cascade de San Rafael.imag7584Mes amis et moi-même avons déposé nos sacs à la Hosteria El Coyote pour la modique somme de 12$US/nuit. Après un almuerzo à 2.50$US, nous avons fait appel au service d’une camioneta (sorte de taxi pick-up) pour nous emmener à la cascade.

1h30 de trajet plus tard et nous voilà à l’entrée de la réserve « Biosfera de Sumaco », ou l’on nous indique qu’il faut descendre un sentier d’une vingtaine de minutes pour rejoindre le mirador de la cascade.

Devant nous, la force de la nature. Entourée d’une végétation tropicale, la cascade est grandiose.imag7568

Après un certain temps nous décidons repartir, et rejoindre une autre cascade pour s’y baigner. En effet il est impossible de se baigner dans la cascade de San Rafael, seul le mirador est accessible. Après 15 minutes de camioneta, nous nous trouvons à la cascada Mágica (rio Malo). Les plus téméraires se mettent à l’eau.imag7580

El reventador Vue sur le volcan El Reventador en activité

Le lendemain réveil à 9h, après un petit-déjeuner typique (omelette, fromage, pain, jus, café), nous nous mettons à la recherche des pétroglyphes (dessin symbolique gravé sur pierre) d’El Chaco.
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Avant de reprendre le bus, nous profitons de la rivière Quijos.imag7588imag7612

Merci à Manuela pour son récit de voyage !

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Las Peñas – Plage frontiere avec la Colombie

Comme une envie de chaleur et de mer !

Je voulais connaitre une partie de la côte Équatorienne pas trop touristique.
Avec des amis nous avons décidé d’aller á las Peñas à côté de la frontière avec la Colombie.

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Nous avons pris un bus de nuit à Carcelen (terminal nord de Quito) qui nous a emmené directement à Borbon de là nous avons pris un taxi pick up jusqu’à Las Peñas (20 minutes environ).

Las Peñas se trouve avant Borbon, nous aurons pu nous arrêter avant d’arriver au terminal.

Il suffit de demander au chauffeur de nous arrêter au Y (« Yé ») de las peñas avant Borbon puis prendre une moto taxi qui vous emmène en 10 minutes dans le centre de las Peñas et pour 4$ (on était 7 personnes).

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Mais nous sommes arrivé trop tôt (vers 4h environ) donc c’était mieux d’aller jusqu’au terminal de Borbon…

Las Peñas est un petit village très agréable aux chemins de terre, animé avec de la salsa dans ses rues.

On y mange délicieusement bien ! Les almerzos et les Merendia sont entre 3$ et 4$.

Sans parler du ceviche sur la plage et des batido de Coco !! J’en salive encore…
La Réserve Naturelle : Cayapas Mataje se trouve á 30 minutes en taxi moto de Las Peñas. On dit que ce sont les plus grandes mangroves du monde, c’est magnifique…

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La moto taxi de Las Peñas à La reserve : 3$ par personne allé – retour (environ 30 minutes).

Possibilité de faire du Kayak ou une marche avec un Guide et du canoë. Nous optons pour la Marche et le canoë (environ 1h30 et 5$ par personne).

Mais l’hôtel á prit 50% de commission au Guide donc je vous conseille FORTEMENT d’aller sur place directement et la demander pour un guide…J’aurai préféré que le guide gagne nos 5$ et non 2$50…

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Soleil, plage, musique, dance, bonne bouf et beauté naturelle que demander de plus ?

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FIN DE SÉJOUR À GUAYAQUIL + BILAN EQUATEUR

Si vous arrivez ou partez de Guayaquil, je vous conseille de profiter de cette ville le temps d’une demi journée.

Ce n’est pas la métropole malfamée dont parlent certains guides (c’était très vrai il y a 10ans) : il y a beaucoup de policiers depuis quelques années et c’est très sécure ! Vraiment. Je me suis senti en sureté, j’ai trainé mon gros reflex numérique au cou tout l’après-midi… RAS.guayaquil-4

Il y a une belle balade à faire le long de l’estuaire, type « promenade des anglais », lumineuse et secure. Il y a des petits commerces où vous trouverez tout ce que vous recherchez, y compris de délicieux jus de fruits frais !
Mon coup de cœur, c’est le parc Simon Bolivar : des dizaines d’iguanes en liberté que l’on peut prendre, caresser : trop bien !guayaquil-1Ne les dérangez pas non plus, mais ils sont vraiment domestiqués, et il paraît que c’est unique au monde ! Ca vaut le détour, car c’est vrai que l’Equateur, sauf à s’offrir huit jours à Cuyabano, à Yasuni, ou au Galapagos, laisse un peu sur notre faim en ce qui concerne les animaux sauvages.guayaquil-3Doncprofitez-en ici : les iguanes de 1.20m essaient parfois de vous chiper un morceau de sandwich !guayaquil-2guayaquil-6

BILAN DU VOYAGE ET DERNIERS CONSEILS:

L’Equateur est un pays fabuleux et ce voyage restera inoubliable.

Les + :

  • Diversité de paysages dans un petit pays : Pacifique, Andes et Amazonie.
  • Climat tout à fait agréable, même durant la saison des pluies
  • Pas trop touristique en dehors de certaines villes précises (Quito, Montanita, Banos) : vous serez loin des hordes de touristes
  • Terre d’aventures !
  • Budgétairement accessible !
  • Les jus de fruits frais, délicieux.
  • Galápagos et Amazonie peuvent être faits dans un même séjour de 15 jours sans problème.
  • Transports (bus et vols intérieurs) bon marché, confortables et réguliers.guayaquil-5

Les – :

  • Au quotidien, beaucoup moins d’animaux qu’au Costa Rica (peu d’oiseaux : quelques pélicans, colibris ; pas de singes, etc). Ici il faut aller en Amazonie ou au Galápagos pour en voir.
  • Certains endroits assez sales (déchets et papiers par terre)

POUR PREPARER VOTRE VOYAGE :

  • Le Routard, d’une aide certaine ; éventuellement le petit Futé, Lonely Planet .
  •  www.toutequateur.com : Agence française qui vous aide à organiser gratuitement votre voyage : allez y faire un tour ABSOLUMENT. Super !

Voilà, si vous avez des questions n’hésitez pas !

Prochaine destination : La Suède !

Visite le blog d’Arnaud GS on the Road pour suivre ses aventures! Un grand merci à Arnaud pour avoir partagé son aventure !

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4 jours au sein de la communauté Sarayacu

4 jours au sein de la communauté de Sarayacu

Vous vous demandez peut-être où se trouve la communauté de Sarayacu ? Peut-être en avez-vous déjà entendu parler ?

Sarayacu est une communauté située au cœur de la forêt amazonienne dans la province de Pastaza à quelques heures en canoë de Puyo.

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Ses habitants (environ 2000) sont Kichwa, ils parlent cette langue et occupent un territoire d’environ 135000 hectares. Ils ont conservé leurs traditions et coutumes et entretiennent une relation sacrée et harmonieuse avec la nature, la Terre Mère (Pachamama). La forêt tropicale est pour eux indispensable à leur survie, elle leur apporte nourriture, médecine, bois pour la construction des maisons et des pirogues !  

Depuis les années 1960, les gouvernements ont commencé à exploiter les ressources naturelles de l’Amazonie, notamment les nappes pétrolifères, détruisant ainsi l’environnement naturel pourtant indispensable à la pérennité des peuples autochtones de l’Amazonie.

Sarayacu est un des exemples les plus célèbres de résistance contre l’exploitation pétrolière. Ses habitants ont lutté contre les grandes entreprises pétrolières et contre l’Etat équatorien au nom de la sauvegarde de la nature, de sa faune et sa flore. Après avoir porté plainte auprès de la Commission interaméricaine des droits de l’homme contre l’État équatorien pour violation de leurs droits fondamentaux de peuples autochtones, ils ont obtenu gain de cause et réparation de la part de l’Etat équatorien. Le peuple de Sarayacu est désormais propriétaire officiel de son territoire. Pour exploiter le sous-sol du territoire,  l’état doit consulter la communauté et obtenir son accord collectif.

Notre voyage à Sarayacu :

Première journée :

Ayant entendu parler de cette communauté et de sa lutte, je suis partie avec 4 amis à Sarayacu pour connaitre et comprendre un peu plus le problème de l’exploitation pétrolière, un thème important en Equateur.

Pour profiter au maximum de notre séjour, nous avons décidé de partir 4 jours.

Ne pouvant nous rendre seuls dans la communauté pour une question de logistique, nous avons contacté l’agence Papangu à Puyo.

Pour accéder à Sarayacu, il existe 2 options : le petit avion de 5 personnes ou le canoë motorisé, il n’y a pas de routes reliant la communauté à Puyo ! Nous optons pour le canoë et choisissons d’effectuer le retour en « avioneta » pour gagner du temps.

L’agence nous prévient que le trajet en canoë durera entre 4 et 5h. Par chance avec les pluies diluviennes de la veille, la rivière est assez haute et nous mettons moins de temps.

Nous partons donc en voiture équipés de nos bottes en caoutchouc et de nos ponchos vers le port d’embarcation. En route, nous apercevons au loin le somptueux volcan Sangay et traversons des paysages de forêts luxuriantes, c’est magnifique !

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Une fois au port, nous embarquons à bord du canoë accompagnés de quelques habitants de la communauté. Nous naviguons durant 3h en profitant des paysages baignés des couleurs du soleil couchant et apercevons des habitations en bois le long du rivage.

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Une fois arrivés à la communauté, nous sommes accueillis par la famille du chef de la communauté, José. Les membres de chaque famille vivent ensemble, ils partagent la cuisine et ont un espace commun pour se retrouver. Les maisons sont faites en bois avec un toit tressé de feuilles de palmier !

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A Sarayacu, il n’y a quasiment pas d’électricité (seulement quelques heures grâce aux panneaux solaires), pas de réseau téléphonique et encore moins internet (seule l’école dispose d’une connexion fonctionnant quand bon lui semble), la déconnexion est complète et fortement appréciée ! Les habitants vivent davantage avec la lumière du jour, ils se couchent relativement tôt vers 20h00 et se lèvent vers 4h00 pour partager un temps en famille et boire la wayusa (thé énergisant à base de plantes) !

Nous rencontrons les différents membres de la famille, jouons avec les enfants avant de diner.  La fatigue se faisant sentir, nous partons nous coucher bercés pas le bruit des insectes et animaux de la forêt !

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Deuxième journée :

Nous sommes réveillés vers 7h par le chant du coq, la journée commence ! Après un petit-déjeuner bien copieux, nous partons explorer la forêt primaire avec notre guide Wilson ! Il nous montre différentes plantes médicinales et nous explique comment construire les toits des maisons.  Malheureusement, avec la pluie, les animaux sont tous aux abris, nous observons tout de même un serpent endormi sur la rive d’une petite rivière. Heureusement que Wilson l’avait vu car ce serpent est l’un des plus dangereux de l’Amazonie ! Nous revenons au village après une marche de 3heures.

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Après le déjeuner, nous aidons les femmes de la famille à faire la « chicha », une boisson traditionnelle à base de yucca. Cette boisson ne peut être fabriquée que par les femmes. L’élaboration de cette boisson est aussi un moment de partage et socialisation. Vous vous demandez sûrement comment fait-on la « chicha » ?! Comme je vous le disais, il y a le yucca mais pour fermenter la boisson, l’ingrédient secret est la salive ! Il faut donc mâcher le yucca  pendant quelques minutes pour qu’elle se liquéfie pour ensuite la recracher. Au début, nous étions un peu réticentes mais au final nous avons passé un moment de convivialité « assez rigolo » avec les femmes de la communauté et nous ne pensions plus trop au partage de salive !!! Une fois le yucca liquide, il faut le laisser reposer 3 jours dans un récipient en céramique pour la fermentation. La salive permet de supprimer microbes et bactéries !

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Le soir, nous avons diné avec José, l’occasion de parler de la résistance de la communauté face à l’exploitation des sous-sols de leur territoire et de la place importante des femmes dans cette lutte. Vers 21h, nous sommes partis nous coucher.

Troisième journée :

Réveillés aux aurores par une poule heureuse d’avoir pondu un œuf, nous partons en canoë pour découvrir le Ceibo, l’un des plus gros arbres de l’Amazonie et source de vie pour la communauté. Pour les Kichwa de Sarayacu, chaque objet, chaque être vivant végétal ou animal possède une âme, un esprit, il convient donc de respecter tout ce qui nous entoure ! Après avoir descendu la rivière en canoë pendant une heure, nous arrivons au lieu sacré. Cet arbre est vraiment géant, il doit avoir entre 200 et 300 ans ! Le temps étant plus clément, nous en profitons pour nous aventurer un peu plus dans la jungle amazonienne à la recherche de la faune. Nous apercevons un toucan en vol. Sur le trajet du retour, nous observons les oiseaux préhistoriques de l’Amazonie, « les hoatzins » et découvrons les techniques de pêche de la communauté. Nous attrapons seulement 3 poissons, cela ne sera pas suffisant pour le repas ! Heureusement, nous croisons le chemin d’une famille vivant à 2h de la communauté, près de la frontière avec le Pérou, ils ont une pêche plus fructueuse que la nôtre.

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Nous aurons donc du poisson au déjeuner !

L’après midi, nous sommes invités à une « minga ». Lorsqu’une famille construit une maison, les familles aux alentours viennent aider et les hôtes reçoivent  en échange la fameuse « chicha », cette boisson traditionnelle !

Nous sommes partis à la recherche des feuilles de palmier utilisées dans la construction des toits des maisons. Nous apercevons une tarentule et un bébé serpent inoffensif ! Après avoir coupé un nombre suffisant de feuilles, nous partons chez la famille pour la « minga ».

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Nous sommes accueillis avec la « chicha » et dégustons ce savoureux breuvage, plutôt bon !  Nous essayons de faire abstraction des différentes salives ayant permis la fermentation de la boisson !

La « minga » est aussi l’occasion pour les familles de la communauté de se rassembler et de partager un moment convivial. Nous discutons avec les différentes personnes du groupe et découvrons davantage leur vie quotidienne.

De retour nous jouons un peu avec les enfants de la famille, dinons et discutons un peu plus avec José.

Quatrième jour :

Aujourd’hui, c’est le tournoi de foot intercommunautaire ! Nous partageons ce moment festif avec la communauté. Notre communauté a d’ailleurs gagné:)

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Nous partons ensuite visiter la place centrale, l’école et le dispensaire.

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Après le déjeuner, notre « avioneta » nous attend, c’est le moment de dire au revoir à la famille et à la communauté. Nous survolons l’immense forêt amazonienne et les richesses qu’elle cache !

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J’ai la chance d’être au côté du pilote, il me laisse même les manettes! Mes amis ne sont pas rassurés !

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Nous voici de retour à Puyo bercé par le bruit des voitures et des vendeurs ambulants, on est bien loin de la communauté paisible de l’Amazonie et pourtant, le vol n’a duré que 40 minutes !

Ce voyage nous aura permis de découvrir les confrontations auxquelles les peuples autochtones font face tous les jours, de comprendre leur combat et de partager des moments uniques à leurs côtés. Nous aurons beaucoup appris de cette communauté qui vit loin de toutes les nécessités créées par notre société occidentale et de la relation forte qu’ils entretiennent avec la nature !

Je recommande fortement cette expérience !

Budget :

50 USD/jour

64 USD l’avioneta

40 USD le trajet en canoë

 Merci à Marie pour ce magnifique carnet de voyage !

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