Découvrez le blog de Nadine et ses 3 semaines de road-trip en Equateur. Entre l’Amazonie, les Andes et la côte Pacifique, elle a découvert une bonne partie du pays en voyageant seule et en autonomie. Suivez son aventure pour découvrir ses astuces et ses conseils.
1er au 4ème jour (10 au 13 mai) – Quito
A Quito, j’ai choisi de loger au Chez Léon Back Back, recommandé par Léon. C’est une super auberge de jeunesse, parfaite aussi pour les moins jeunes… Elle est très propre avec un personnel très sympathique.
En arrivant dans la capitale équatorienne, le trajet en taxi entre l’aéroport et la ville m’a donné un aperçu de la manière dont les gens conduisent. Mais je n’avais encore rien vu !
Le 1er matin, Valentin, de Tout Equateur, est venu me faire un briefing sur mon séjour. Tous ses conseils ont été très utiles.
A l’exception d’un gros mal de tête (mais qui était peut-être aussi dû au voyage), l’altitude ne m’a posé aucun problème. Quito est une ville très agréable à visiter, dans laquelle on passe son temps à monter et descendre. Je n’ai malheureusement pas pris le téléphérique, car le jour où j’aurais pu le faire, le temps était beaucoup trop couvert et je n’aurais pas vu le panorama sur la ville. Ce sera pour une autre fois. Mais je suis allée à la Mitad del Mundo.
Il vaut mieux s’y rendre assez tôt le matin, avant l’arrivée des groupes de touristes et de scolaires. J’ai beaucoup aimé cet endroit, ne serait-ce que pour le symbole, même si ce n’est pas l’emplacement exact.
5ème au 8ème jour (14 au 17 mai) – Amazonie
Je ne sais pas si je vais réussir à décrire la magie de ces 4 jours en Amazonie. Ce fut une expérience inoubliable. Après avoir passé la nuit dans le bus entre Quito et Lago Agrio, nous nous sommes tous retrouvés à la terrasse d’un hôtel pour un petit-déjeuner. Chaque lodge a envoyé sa navette pour nous récupérer. Encore 2 heures de route et nous voici embarqués à bord d’une pirogue (ce fut notre moyen de transport pendant toute la durée du séjour). Et c’est là que l’aventure a vraiment commencé ! Nous avions beaucoup de mal à voir les animaux que notre guide essayait de nous montrer. Mais nous nous sommes améliorés par la suite. J’avais choisi le Guacamayo Lodge, car il y a une tour pour observer les oiseaux. Après le déjeuner et une pause de 2 heures, nous sommes repartis pour une baignade dans un lac et assister au coucher de soleil. Comme nous sommes sur l’Equateur, il se couche à 18h00. Quel spectacle !
Ensuite, nous avons observé la vie sauvage de nuit. Jimmy, notre guide et Christian, notre pilote étaient imbattables pour trouver les animaux. Nous avons ainsi pu voir un bébé boa sur une branche et un petit caïman. Le dîner était à 20h00 et comme il n’y a aucun réseau (que ce soit wifi ou téléphonique), tout le monde était couché de bonne heure. De plus, l’énergie du lodge étant solaire, les lumières étaient éteintes à 21h30. Et quel bonheur de dormir au calme, avec pour seuls bruits les oiseaux et la pluie.
Rien de tel que des hamacs pour prendre des forces avant de partir en ballade…
… ou pour la sieste après le déjeuner.
Le lendemain, nous sommes partis faire une ballade de 3 heures dans la forêt. Petit à petit, nous nous sommes habitués à chercher les animaux, et à les voir ! Jimmy nous a montré une grenouille venimeuse et nous a fait manger des fourmis citron. Si si… elles ont vraiment goût de citron !
Comme la veille, après le déjeuner et un repos bien mérité, nous sommes repartis sur le lac pour le coucher de soleil. Quand la nuit a été bien noire, nous avons fait une ballade d’une heure en forêt. Malheureusement, nous étions sous des trombes d’eau et n’avons pas profité de cette sortie comme nous aurions pu. En revanche, le retour au lodge en pirogue sous le déluge a été un véritable plaisir. De toutes façons, nous ne pouvions pas être plus mouillés que nous l’étions. Que ce soit de jour comme de nuit, Christian est un excellent pilote et il connait parfaitement les méandres du fleuve, tout comme Jimmy !
Le dernier jour, nous sommes partis voir une communauté qui vit dans la forêt amazonienne. En chemin, nous avons fait des rencontres inoubliables, en particulier avec un anaconda. J’espérais vraiment en voir un, tout en sachant que ce serait difficile. Mais je n’aurais jamais imaginé que nous en verrions un de si près…
Nous avons également vu des singes, des perroquets, des toucans et d’autres oiseaux, ainsi que des dauphins roses.
Comme plusieurs personnes de mon groupe, j’avais des doutes sur l’authenticité d’une telle visite dans une communauté amazonienne, mais ce fut une belle surprise. Notre présence n’a pas perturbé les membres de cette famille dans leur tâche (ils étaient en train de faire un toit avec des grandes feuilles de palmier).
Et les femmes participent aux mêmes travaux physiques que les hommes !
Nous avons assisté à la préparation de galettes de manioc, que nous avons ensuite dégustées, accompagnées de poisson cuit dans des feuilles de palmier.
La communauté a adopté ce singe lorsqu’il était bébé. C’est un « wooly monkey ».
Il ne s’est pas fait prier pour venir chercher un morceau de galette au manioc !
Après le déjeuner, nous sommes allés chercher un shaman et avons assisté à une cérémonie.
Pour notre dernier soir en Amazonie, le coucher de soleil était très spectaculaire.
Et pendant le dîner, nous avons eu la visite, comme chaque soir, d’une magnifique tarentule…
9ème jour (18 mai) – Cotopaxi
En rentrant d’Amazonie, j’étais ravie de ne passer qu’une nuit à Quito. Je n’étais plus habituée aux bruits de la ville. Lorsque j’ai organisé mon voyage, j’ai choisi de louer une voiture (un SUV de classe 2) par l’intermédiaire de Léon, afin de ne pas être tributaire des horaires de bus et avoir ainsi une liberté totale. J’ai donc récupéré la voiture le lundi matin. Alors que je suis habituée à louer des voitures avec le réservoir plein, celle-ci n’avait qu’un quart de plein. C’est un détail important pour la suite de l’histoire… Le loueur m’a expliqué que pour ouvrir les portes je devais appuyer 3 fois sur la clé (impossible de passer inaperçue !). Ensuite, pour mettre le contact, il fallait composer un code à 4 chiffres et appuyer de nouveau sur la clé. Il a également précisé, mais Valentin de Tout Equateur me l’avait aussi dit, qu’il ne valait mieux ne pas sortir de la voiture (et fermer les portes) en laissant les clés à l’intérieur, car elle se verrouillait très vite.
Je pensais sortir de Quito assez rapidement, mais je me suis perdue et me suis retrouve au milieu du terminal de bus…
Ma 1ère étape était le Chilcabamba Lodge, dans le parc national du Cotopaxi. Pour y aller, Léon m’avait conseillé de prendre la vielle route entre Sangolqui et l’entrée nord du parc. J’ai utilisé l’application maps.me pour me guider, mais les temps de route qu’elle donne ne sont pas bons car elle ne tient compte que des distances mais pas de l’état des routes et cette route, comme beaucoup d’autres au cours de mon voyage, n’est pas goudronnée. Les temps de conduite sont donc beaucoup plus longs.
Comme je l’ai précisé, j’ai toujours eu des voitures de location avec le réservoir plein. J’ai donc complètement oublié que ce n’était pas le cas pour celle-là et n’ai pas fait le plein. Jusqu’au moment où la lampe indiquant que j’étais sur la réserve s’est allumée. Petit moment de panique, mais je ne pouvais pas faire demi-tour et j’ai espéré très fort qu’il resterait assez d’essence pour rejoindre le lodge. C’est avec un énorme soulagement que je suis arrivée à destination, d’autant que le propriétaire m’a dit qu’il avait un peu d’essence…
Le Chilcabamba Lodge, qui fait partie du « réseau de Léon », a une vue magnifique sur le Cotopaxi. Le cocktail de bienvenue est un canelazo, que j’ai adoré ! Il y a des ponchos bien chauds dans les chambres, ainsi qu’un poêle, comme dans tous les lodges en altitude. Chilcabamba est à 3100 m.
10ème jour (19 mai) – Tigua
C’est tôt le matin qu’on peut profiter du soleil, car ensuite le temps se couvre très vite et on ne voit plus le sommet du volcan.
Avant de quitter le lodge, le propriétaire m’a dépannée avec un gallon d’essence, ce qui m’a permis de parcourir les 17 km qui me séparaient de la station-service la plus proche à Machachi. J’ai beaucoup apprécié de me retrouver sur la Panamericana, car j’ai pu dépasser le 20 km/h… Direction Tigua ! En route, je me suis arrêtée à la Laguna de Limpiopungo, au pied du Cotopaxi. Il y a de magnifiques ballades à faire, même si c’était très nuageux.
Ce que j’aurais pu voir : (source internet)
Et ce que j’ai vu :
Pour rejoindre Tigua, et plus précisément la Posada de Tigua (également recommandée par l’équipe de Léon), maps.me m’a fait éviter Latacunga en me faisant passer par des chemins absolument impossibles, pour finalement me faire reprendre la route principale. D’un autre côté, cela m’a permis de voir des paysages grandioses.
Cette carte n’est pas la représentation exacte de la route que j’ai prise, mais elle donne une idée :7
Située à 3400 m d’altitude, la Posada de Tigua est une ferme laitière en contrebas de la route principale. Les visiteurs sont accueillis par Benjamin, le chien de la famille.
Sebastian accueille les visiteurs et leur fait visiter sa propriété. Il fait tout pour que l’on se sente chez soi et il y parvient parfaitement ! De plus, il est un excellent cuisinier. A une telle altitude, le poncho est très apprécié quand on veut prendre l’air le soir, après le coucher du soleil ! Et ceux-là étaient particulièrement épais, lourds et chauds.
Sebastian nous a raconté qu’en 1996 il y avait eu un tremblement de terre de magnitude 6,5. L’épicentre était au niveau de la posada et tous les bâtiments ont été détruits. Tout a été reconstruit.
11ème jour (20 mai) – Laguna del Quilotoa
La Laguna del Quilotoa n’est qu’à 27 km de la Posada de Tigua.
L’accès au parking coûte 2 dollars ; le village est fermé à la circulation, mais il y a un grand parking d’où il est très facile de rejoindre le cratère.
C’est difficile de prendre en photo les visages des équatoriens, surtout avec un réflex et un zoom qui ne passent pas inaperçus… Il faut donc ruser ! Le téléphone portable m’a également beaucoup aidée, surtout au milieu de la foule.
A l’heure du déjeuner, j’ai goûté le beignet de banane plantain fourré au fromage. C’est très bon et ça cale bien !
12ème jour (21 mai) – Baños
J’étais ravie d’avoir passé 2 nuits à la Posada de Tigua, car ça en vaut vraiment la peine ! J’en suis partie un peu avant 9h00 et ai pris la direction de Baños. La route est très belle et les paysages sont magnifiques. Malheureusement, et je l’ai souvent regretté au cours de ce voyage, il y a très peu de dégagement prévu pour s’arrêter et prendre des photos. Je suis arrivée vers 11h00 et ai eu un choc thermique car il y faisait très chaud. Mais Baños n’est « qu’à » 1800 m d’altitude !
J’avais décidé de loger à la Posada del Arte et avait demandé une chambre avec vue sur la cascade. Par chance, j’ai pu m’y installer en arrivant. L’hôtel est très coloré et très chaleureux.
Comme je quittais Baños le lendemain matin, je suis allée voir le Pailón del Diablo. La descente est un peu raide, et il vaut mieux prévoir de l’eau. Mais la ballade est très agréable. Baños est une jolie ville, réputée pour ses eaux thermales et ses nombreuses cascades. Les touristes sont nombreux à y séjourner, en particulier les américains.
13ème jour (22 mai 2018) – Chimborazo
La journée avait si bien commencé ! J’ai quitté Baños de bonne heure, car je ne savais pas quel allait être l’état de la route que je devais emprunter à partir d’Ambato (une vieille route que Léon m’avait conseillée). Or c’est une route en excellent état, entièrement goudronnée, qui traverse de très beaux paysages. C’est en rejoignant la route principale qu’on peut voir de nombreuses vigognes.
Jusque-là, tout allait bien. Sauf que maps.me m’a entraînée sur un chemin que je n’aurais pas dû prendre. Il avait certainement beaucoup plu car je me suis retrouvée embourbée aux ¾ d’une côte. Dès que j’essayais de sortir de la voiture, la boue n’était qu’une patinoire. J’aurais dû me méfier car un bus vide était penché dans le fossé, également pris au piège. Trois locaux, dont une femme, essayaient de le faire sortir de là. Je leur ai demandé de m’aider et au bout d’un moment, un 4ème homme est arrivé. Il leur a fallu 2 heures pour que je puisse repartir ! Je les ai récompensés –ils l’avaient plus que mérité- car sans eux, je ne sais pas ce que j’aurais fait… Ces gens étaient tellement gentils ! Le chauffeur m’avait dit que je pouvais accéder au lodge par la route. Or, je n’avais vu aucun panneau et maps.me ne m’avais rien dit… Je suis donc repartie par où j’étais arrivée et me suis arrêtée dans un restaurant pour appeler Tout Equateur. François m’a confirmée que, parfois, maps.me donnait des itinéraires étranges, car je n’aurais jamais dû me retrouver embourbée. Sur ses indications, j’ai repris la route et ai très vite vu l’entrée du lodge. En fait, on ne voit le panneau d’entrée que d’un côté de la route.
Mais ces péripéties ont été bien vite oubliées une fois arrivée à la Estrella del Chimborazo, même si une grande partie du volcan était dans les nuages. Le lodge est très accueillant et confortable. Il est composé de plusieurs petites unités. La décoration de celle dans laquelle j’étais est une ode à l’alpinisme de haute montagne. Un poêle à bois trône dans le salon et à cette altitude (4000 m), la flambée est la bienvenue.
14ème jour (23 mai 2018) – Guamote
Ce matin, la vue sur le Chimborazo était époustouflante. Les nuages arrivaient vite, mais ils n’avaient pas encore caché le volcan. Une blessure au genou m’a empêchée d’en gravir les pentes, ou du moins de commencer la ballade. Mais quel spectacle !
De nombreux alpagas se baladent sur la propriété et ils ne sont pas du tout perturbés par les visiteurs.
Après le petit-déjeuner j’ai pris la direction de Guamote. Le marché de Guamote, le plus grand marché aux bestiaux d’Equateur, a lieu tous les jeudis et afin d’en profiter au maximum, j’avais décidé d’arriver la veille. J’avais choisi de poser mes valises à l’Inti Sisa Guesthouse, chaudement recommandée par Tout Equateur. Et cette auberge est vraiment géniale ! Les chambres, tout comme les pièces communes, sont spacieuses et très confortables et le personnel très agréable. On s’y sent vraiment bien. De nombreuses créations d’artistes locaux y sont exposées. D’ ailleurs l’auberge finance la fondation qui porte le même nom. Je me suis baladée dans les rues de la ville le reste de l’après-midi, et même si je savais, j’ai eu la confirmation que les gens n’aiment pas qu’on les prenne en photo. Le téléphone portable a donc été bien utile…
Les gens sont très accueillants et très curieux. Il est vrai que je ne faisais pas vraiment couleur locale avec mon 1,83m et les yeux verts. De nombreuses personnes sont venues me tendre la main en me disant « buenos dias » et en demandant « de donde? ». Et toujours avec un grand sourire ! Le contact était encore plus facile avec les enfants, surtout les petites filles.
Cependant, deux personnes ont accepté que je les photographie. Mais elles m’avaient arrêtée en me demandant d’où je venais.
15ème jour (24 mai 2018) – Guamote
En voyant l’activité dans la ville ce matin, je me suis félicitée d’être arrivée la veille. Toutes les rues étaient occupées par des vendeurs et leurs marchandises. Même les motos avaient du mal à circuler ! Le marché aux bestiaux (taureaux, vaches, moutons et cochons) est en dehors de la ville et n’a lieu que le matin. Il est vraiment très impressionnant, très haut en couleurs. Il n’y avait pratiquement aucun touriste, ce qui l’a rendu encore plus authentique.
De retour en ville, où le marché dure toute la journée, je me suis assise à un endroit « stratégique » et ai observé les gens. J’ai trouvé que c’était le meilleur moyen de faire des photos sans être vue… Et je me suis régalée !
J’avais organisé mon séjour en Equateur autour de ce marché et je ne l’ai absolument pas regretté. J’espère qu’il gardera son authenticité, mais cela ne sera possible que s’il n’est pas envahi par des hordes de touristes.
Cela fait exactement 2 semaines que je suis arrivée dans ce pays, mais j’ai le sentiment d’y être depuis beaucoup plus longtemps ! Mon espagnol n’est pas parfait, mais je n’ai aucun mal à me faire comprendre et encore moins à comprendre les équatoriens. Et comme dans tous les pays, ils sont tellement contents lorsque l’on parle, ou du moins qu’on essaie de parler leur langue.
16ème au 18ème jour (25-26 et 27 mai 2018) – Cuenca
J’ai quitté Guamote le vendredi 25 au matin, direction Cuenca. La route était longue, mais j’ai fait un arrêt aux ruines d’Ingapirca.
J’ai encore vu des paysages magnifiques ; mais c’est toujours aussi difficile de s’arrêter sur le bas-côté pour les admirer ou prendre des photos. En outre, il faut rester concentré en permanence, car les gens conduisent comme des fous… doubler dans une côte ou un virage sans aucune visibilité n’est absolument pas un problème pour eux, la palme allant aux chauffeurs d’autobus.
A Cuenca, j’avais choisi la Casa Montalvo, tenue par Sonia, une femme adorable. La casa est pleine de couleurs ensoleillées et un très beau jardin attend les visiteurs à l’arrière de la maison. Comme elle est située au centre-ville, la voiture n’est pas nécessaire. Si vous en avez une, il est impossible de se garer dans la rue devant chez Sonia, mais il y a un parking payant non loin de chez elle. En revanche, il est gratuit du samedi midi au lundi matin. Donc, il vaut mieux être à Cuenca le weekend si vous êtes motorisés.
Pendant les 3 jours que j’ai passés à Cuenca, j’ai voulu sortir de la ville et aller visiter le Parque Nacional de Cajas. Malheureusement, le temps était tellement mauvais (pluie, nuages et brouillard) qu’on ne voyait rien du tout. J’y ai donc renoncé. Et le temps était bien meilleur en ville.
19ème jour (28 mai 2018) – en route pour Puerto Lopez
En quittant Cuenca à 8h00 ce matin, je ne pensais pas que la journée serait aussi éprouvante. C’était la distance la plus longue que je parcourais depuis le début de mon périple, car j’avais décidé d’être à Puerto Lopez le soir même.
La route passe par le Parque Nacional de Cajas, mais là encore, même s’il ne pleuvait pas, le brouillard m’a empêchée de profiter de cette merveille de la nature. Après le parc, en revanche, le temps s’est dégagé et j’ai pu voir de splendides paysages.
Sur les conseils de Léon, je me suis arrêtée à la « finca de cacao » de Jairo. Sa plantation de cacao est une histoire de famille et Jairo et son jeune frère aiment partager leur passion avec les visiteurs. Ils nous ont ainsi montré les différentes étapes de la transformation du cacao.
Et le produit final, la mousse au chocolat, était excellente !
En revanche, je n’avais pas du tout anticipé la présence des moustiques… Je ne me suis pas fait piquer en Amazonie car je m’étais beaucoup protégée, mais dans la plantation les moustiques se sont vengés ! La visite était très intéressante. En quittant la plantation, il faut passer par Guayaquil pour rejoindre Puerto Lopez. Jusqu’à présent, j’avais toujours trouvé que les conducteurs étaient « locos », mais à Guayaquil ils sont « completamente locos ». Ils conduisent comme des malades. D’ailleurs, Jairo m’avait dit que je n’avais encore rien vu en ce qui concerne la conduite et il avait raison ! Et la présence de vélo taxis n’arrange rien. Inutile de dire que j’étais ravie lorsque je suis sortie de la ville. La route a été encore longue, d’autant que je n’ai pas voulu prendre le raccourci que maps.me m’indiquait (la tombée de la nuit était proche et l’état du chemin proposé laissait présager un long trajet). Je suis donc restée sur la route principale, même si la distance était plus longue et il faisait presque nuit quand je suis arrivée.
20 et 21ème jours (28 et 30 mai 2018) – Puerto Lopez
J’ai choisi de loger à la Hostería Mandala. C’est un véritable havre de paix et de tranquillité. Chaque chambre, qui est un bungalow individuel entouré de végétation, a une très belle salle de bain, une terrasse et des hamacs. Le restaurant était fermé pour rénovation.
L’hôtel est situé à une extrémité de la ville, ce qui l’isole des bruits de la vie nocturne (restaurants et bars sur la plage). Mais il est facile de s’y rendre à pied. Le 1er jour, comme le temps a été magnifique, la journée a été consacrée aux ballades et à la plage (l’eau y est chaude !).
Pour le dîner, je suis allée à la Cabana D’chuky, qui est située juste en face de la jetée. Le propriétaire adore cuisiner et vous faire essayer les spécialités de son pays. C’est chez lui que j’ai mangé le meilleur ceviche… un véritable délice ! Les plats sont très copieux. Allez-y de bonne heure car le restaurant ferme à 19h00 et il n’y a pas beaucoup de tables.
Pour mon dernier jour à Puerto Lopez le temps était couvert, sans pluie, et c’était idéal pour aller sur la Isla de la Plata. Nous avons atteint l’île après une heure de bateau. Pour protéger les espèces, l’accès y est limité. Ainsi chaque groupe ne peut commencer à marcher que 20 minutes après le départ du groupe qui le précède. Car les oiseaux sont sur les chemins de randonnée (c’est nous qui sommes sur leur territoire). C’était une ballade très agréable et instructive avec un guide connaissant très bien son sujet.
Pour mon dernier dîner en Equateur, je suis retournée à la Cabana D’chuky pour manger de délicieuses crevettes à la plancha. C’était aussi bon que le ceviche ! Malheureusement, je n’ai pas pu goûter tout ce qu’il y avait à la carte, car il aurait fallu que je reste quelques jours de plus..
22ème jours (31 mai 2018) – Guayaquil et retour à Paris
J’ai quitté Puerto Lopez sans trop de regrets, car le temps était pluvieux. La route jusqu’à Guayaquil est très agréable et s’est passée sans encombre. Mon vol étant en fin d’après-midi, j’avais tout le temps !
J’ai fait de nombreux voyages et ce voyage en Equateur est un de mes préférés. Je crois que ce qui m’a le plus marquée est l’Amazonie. Ces 4 jours ont été extraordinaires. Avant de partir, j’espérais voir un anaconda, sans trop y croire. Et j’en ai vu un ! Le seul fait de ne pouvoir se déplacer qu’en pirogue est déjà très dépaysant et la biodiversité est incroyable !
Tout au long de ces 3 semaines, j’ai vu des paysages magnifiques, comme les volcans. Mais surtout, c’est le contact avec la population qui restera inoubliable. Au cours de mes voyages, je recherche toujours le contact avec la population. Je fuis les hôtels, tellement impersonnels, et privilégie le logement chez l’habitant. J’essaie toujours de m’imprégner, autant que possible, de la culture locale. Et le marché de Guamote a été le point d’orgue des rencontres avec les locaux. Ils étaient presque plus curieux envers moi que l’inverse. Et être capable de leur parler en espagnol a ouvert beaucoup de portes. C’est un peuple fier de ses origines -il a bien raison de l’être- et tellement accueillant.
Avant de tourner cette page équatorienne, je tiens à remercier Léon, de Tout Equateur, et son équipe. Je ne sais pas combien de messages je lui ai envoyés avant mon voyage, mais il a répondu à tous, toujours très rapidement. Ses conseils ont été très précieux et une fois sur place, son équipe a été d’une grande aide. Je les ai contactés à deux reprises, et ils ont toujours répondu présents.
Encore un grand merci !
Nadine
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