Un carnet de voyage bien détaillé « des Michel(e)s » ; ) et une fois n’est pas coutume, commençons par leur petit résumé : Notre beau voyage est terminé, et nous gardons de l’Equateur l’image d’un petit pays aux paysages très contrastés, de la haute montagne avec ses volcans aux cimes enneigées, à l’Amazonie avec sa jungle à la faune et la flore très diversifiées et peuplée de tribus d’indigènes, et ses cotes splendides sur l’océan pacifiques. Un seul petit regret de ne pas être allé aux Galapagos, mais ce sera surement pour une prochaine fois.
Et en effet ce voyage était bien complet avec au programme : Quito, le Cuyabeno en Amazonie, le Cotopaxi, le Quilotoa, Puerto Lopez, Cuenca, le Chimborazo, Banos et Saquisili.
Nous sommes partis de Paris pour faire un vol escale de 2h à Madrid avant de s’envoler pour Quito où nous atterrissons en fin d’après-midi au bout de 10h. Aussitôt les bagages récupérés, nous avons pris un taxi, direction Chez Léon Colonial, une des bases de Léon situées dans le centre historique de Quito. Le soir nous sommes allés dans la Ronda, située à deux de l’hôtel, pour boire un verre de Canelazos chaud
et fêter notre arrivée en Equateur. Nous avons dîné dans un restaurant de la Ronda, animé par un orchestre, beaucoup de monde et d’ambiance en cette fin de semaine. Les Equatoriens aiment faire la fête le week-end !
Nous avons passé trois nuits à l’hôtel Chez Léon Colonial pour visiter la capitale équatorienne et s’acclimater à l’altitude (Quito située à 2800 m d’altitude est une ville très encaissée entourée de montagnes).
Le souffle se fait court. Un taxi nous à conduit à la colline du Panecillo, où se trouve la vierge. De la terrasse de l’hôtel on peut la voir protégeant la ville et ses habitants des tremblements de terre et des éruptions volcaniques.
Nous avons pris le téléphérique qui nous a monté à 4000 m d’altitude. De là-haut une très belle vue sur la ville de Quito et la chaîne des volcans. Pour le fun, un tour de balançoire dans le vide pour se faire peur ! une belle balade à pied pour respirer le bon air et se mettre en jambe avant de faire toutes les marches que nous avons prévues en montagne.
Nous avons visité la basilique del voto Nacional, et monté dans les tours et dans la flèche.
Cela vaut le coup d’œil ! Nous avons visité le Convento San Francisco, très riche en tableaux et objets d’art. Un midi nous avons déjeuné pour deux fois rien au Mercado central, dans une ambiance toute équatorienne !! le repas était très bon.
Nous sommes allés de l’autre côté de la ville, dans les quartiers modernes visiter la Capilla del Ombre, musée et maison du grand peintre équatorien Guaysamin. Nous avons adoré ses tableaux qui font penser un peu à Picasso, mais qui expriment toute la souffrance, la laideur, l’amour, ressentis et vus par l’artiste. Tout passe par les mains chez lui !!
L’Oriente (Séjour de 4 jours dans la réserve de Cuyabeno)
Départ en bus navette de nuit pour arriver à 6 h du matin à Lago Agrio. Petit déjeuner à l’hôtel D’Mario et attente de la navette jusqu’à 9h30 pour nous emmener en 2h30 de route à El puente, l’embarcadère des pirogues pour les lodges situés dans la réserve de Cuyabeno. Sous une pluie battante nous enfilons nos grands ponchos avant de prendre place dans la pirogue qui va nous mener après 2h de navigation, jusqu’au Delphin Lodge. Nous arrivons trempés …, le temps de déposer nos affaires dans notre chambre, assez spacieuse et très propre, avant de se rendre au bâtiment central pour prendre notre déjeuner et faire la connaissance de notre guide Galo pour tout le séjour. Après le briefing, petit rappel des consignes de sécurité, comme penser à secouer ses bottes avant de les enfiler, regarder dans et sous le lit s’il n’y a pas quelques « invités ». Ces consignes ne sont pas superflues, car le soir même avant de se coucher, j’ai inspecté le lit, soulever les oreillers, et là stupeur, il y avait 3 énormes cancrelas qui se prélassaient bien au sec !! C’est cela l’Amazonie, il y a plein de petites et grosses bêtes
Malgré la pluie qui n’a pas cessé pendant une bonne partie de notre séjour, notre groupe constitué en grande partie de jeunes de différentes nationalités, était fort sympathique, et notre guide Galo s’est efforcé de nous montrer, et faire découvrir au cours de promenades en pirogue ou à pied, autant d’oiseaux-chasseurs, de singes, de boas et anacondas, des tarentules, ou encore les fameux dauphin roses de la lagune !!
Nous avons également fait une marche de nuit dans la forêt vierge, et notre guide nous a montré comment confectionner une torche avec des feuilles de palmier de la résine provenant des arbres !!
Nous avons été reçus dans la communauté Siona. Diana, notre hôte, nous avait préparé un petit repas composé de produits de la forêt : bananes, papaye, manioc, canne à sucre …. ; c’était délicieux. Après ce repas nous avons accompagné Diana dans son champ pour arracher de terre des racines de manioc.
Ramené dans la case, certains d’entre nous ont lavé les racines, coupé en morceaux, puis râpé à l’aide de plaque de fer trouées. Ensuite nous avons pressé la farine de manioc à l’aide d’une natte pour en extraire l’eau, avant de l’étaler sur une plaque de fer mise sur un feu de bois. Une fois cuite, les galettes de farine de manioc ont été dégustées, garnies de légumes coupés comme une fajita, délicieux !!
Avant notre départ nous avons rencontré le chamane de la communauté. Il a étudié pendant de longues années les plantes médicinales. Il peut chasser les malédictions, les mauvais esprits qui peuvent habiter certaines personnes. Nous avons goûté un alcool confectionné par le chamane, et certains d’entre nous se sont prêtés à de petites séances d’apposition des mains, ou à se faire fouetter aux orties.
Les volcans en 4×4
Le 11 juin nous récupérons notre 4×4. Nous nous apercevons que le GPS ne fonctionne pas ! Heureusement sur les conseils de Léon avant notre voyage, nous avions chargé dans notre smartphone l’application MAPS.ME avec les cartes de l’Equateur. Sage conseil car nous avons pu rouler dans tout le pays sans aucun souci d’orientation pendant nos 18 jours de location du véhicule.
Un fois les bagages chargés dans la voiture, nous quittons Quito, direction l’entrée nord du parc du Cotopaxi, toujours selon les petits secrets de Léon. Le véhicule ayant été pris avec seulement un quart du réservoir d’essence, nous décidons de faire le plein dès la première station sur la « Panaméricaine », histoire de ne pas tomber en panne d’essence dans le Parc national des volcans !! Arrêt à la première station, et impossible de redémarrer la voiture !! Le jeune pompiste devant nos mines interrogatives me fait signer d’ouvrir le capot, et bricole les cosses de la batterie qui n’étaient pas très bien serrées, permettant ainsi de faire démarrer le moteur ….
Après cet intermède nous repartons, direction la lagune de Limpiopungo. A midi nous arrêtons dans un petit restaurant juste avant l’entrée dans le parc du Cotopaxi, où le patron pour quelques dollars nous cuisine une superbe viande de bœuf, cuite sur une pierre de lave. Un vrai délice, la viande fond littéralement dans la bouche !!
Arrivée à la lagune, nous en faisons le tour à pied, apercevons de nombreux oiseaux et quelques chevaux qui viennent se désaltérer et brouter une herbe bien verte.
Avant la tombée du jour, nous rebroussons chemin vers l’entrée nord du parc pour trouver le lodge Tombopaxi, où nous devons passer la nuit avant de s’attaquer au Cotopaxi !!
Le lodge Tombopaxi est superbe. Notre chambre possède une grande baie vitrée donnant sur le volcan Cotopaxi, et un poêle en fonte qu’un employé est venu garnir de buches et fait un bon feu pour la nuit. Le bonheur assuré !! Il n’y a que nous qui apprécions la vue sur le Cotopaxi. Nous avons de charmants voisins : une famille de colibris qui nichent sous les poutres au-dessus de la fenêtre et qui nous fascinent par les incessants aller-retours jusqu’à la nuit tombée pour nourrir leurs petits. Nous ne pensions pas que cette espèce de petits oiseaux puissent vivre à cette altitude et par des températures hivernales…
Le lendemain nous montons en 4×4 jusqu’au parking situé à 4600m du refuge José Ribas. Nous sortons doudounes, Kway, bâtons, gants, … pour affronter un vent à décorner les bœufs ainsi que des bourrasques de grêles qui s’abattent sur nous et nous obligent après quelques temps à rebrousser chemin….
En début d’après-midi nous reprenons la route vers Quilotea. La route est longue, sinueuse à travers la Sierra avec de beaux paysages. En chemin nous nous arrêtons pour prendre une photo du paysage, ce qui est difficile dans ce pays où les routes sont dépourvues d’accotements. Surprise de constater que nous avons crevé !! Il faut changer la roue, content que ce soit en un lieu propice et proche d’un centre artisanal. Maria est venue au-devant de nous et m’a proposé de venir voir les peintures de son mari José Cuyo pendant que Michel changeait la roue. J’ai discuté peinture avec lui et je lui ai acheté une petite aquarelle.
Nous arrivons à Quilotea en fin d’après-midi à l’Hostal Chukirawa après 60 km de virages en montagne. A la réception au moment de prendre notre chambre, la dame de l’accueil fait tomber le portable de Michel, en le rendant après avoir contrôlé notre mail de réservation. Catastrophe, écran brisé !! le téléphone est inutilisable…., mais heureusement par précaution Michel avait pris soin avant note voyage de charger tous nos documents sur la carte mémoire « micro SD » du téléphone. Parlant espagnol, je demande où trouver un magasin vendant des téléphones portables. Joséfa, accompagné de son petit-fils, se propose de m’emmener jusqu’au prochain village. Nous partons tous les quatre en voiture. Pendant le trajet d’une vingtaine de kilomètres, je fais la conversation …
Arrivé au magasin, qui en fait ressemble davantage à un bazar où l’on vend de tout, Joséfa demande à la vendeuse de nous faire une remise sur le prix d’un smartphone d’occasion. Ouf ! nous sommes très heureux d’avoir pu trouver ce téléphone qui va nous permettre de continuer à utiliser l’application « MAPS.ME », indispensable pour s’orienter dans ce pays. J’ai sympathisé avec Josefa qui venait me voir et me parler le matin avant de partir en randonnée. On a fait le tour de la lagune de Quilotea. On a piqueniqué avec un panorama grandiose. Le lendemain, Michel est descendu au fond du cratère au bord de la lagune, et en remontant il a croisé les mules utilisées pour remonter les randonneurs fatigués.
La cote pacifique
Le lendemain nous partons pour Puerto Lopez, gros bourg balnéaire avec son petit port de pêche. Le matin nous avons assisté au retour des bateaux de pêche de nuit, chargés de thons, espadons, et autres poissons des mers du Pacifique. La vente de la pêche auprès des restaurateurs, et autres acheteurs se fait directement à la décharge du bateau…
Le lendemain nous partons visiter en bateau l’Ile de la Plata avec les fous à pattes bleues et les frégates à gorge rouge. Nous avons fait du snorkeling pour voir des tortues marines, des étoiles de mer, et une multitude de poissons multicolores. Nous avons passé une magnifique journée, et ramené tous pleins de souvenirs dans la tête et l’appareil photo !!
Nous avons adoré la grande plage de Los Fraïles au sable blanc. A la mi-journée, les pélicans font leur spectacle en plongeant à la verticale pour pêcher du poisson. Moment de détente et de plaisir en se baignant dans une eau à 25°C.
Le lendemain nous sommes partis à Agua Blanca visité le musée ethnologique près-colombien, où se trouve 3 tombes dans lesquelles il y a 2 adultes et un enfant en position fœtale. Dans le village il y a une communauté de 86 familles où chacun participe à la vie collective. Agua Blanca est également connu pour son eau sulfureuse et ses bains de boue réputés pour traiter les problèmes de peau.
Départ pour Guayaquil, la plus grande ville économique du pays. Nous piqueniquons dans le parc aux iguanes, situé à côté de la cathédrale néogothique que nous avons visité. L’après-midi nous avons flâné sur le Malecon 2000 qui borde le Rio Guayas jusqu’au quartier de Las Penas, le plus vieux quartier réhabilité avec ses vieilles maisons colorées qui nous mènent jusqu’au phare et à la chapelle Santa Anna. Ce jour-là il y a un grand rassemblement des communautés des « Témoins de Jehova » qui chantent et dansent. Michel a pris des photos tandis que j’étais entrainé dans cette farandole de gens costumés.
De retour dans la Serria
Cuenca où nous logeons dans le Bed & Breakfast de Casa Montalvo, une ancienne demeure coloniale magnifiquement restaurée. La maîtresse de maison, très souriante, fait des petits déjeuners exquis. C’est la fête du Corpus Christi, il y a une procession dans la ville. Des marchands de gâteaux et de sucrerie, ainsi que les fleuristes sont installés aux abords de la cathédrale. Nous avons visité la cathédrale et monté sur le dôme avec une belle vue sur la ville. Nous avons également visité l’ancienne cathédrale, situé en face de la nouvelle, qui est devenue un musée.
Le lendemain nous avons visité la fabrique du chapeau « Panama » de Homero Ortega. Michel achète un de ces chapeaux, cela lui va bien.
Parc national de Cajas : Nous faisons une superbe balade à la laguna Toreadora, située à 4200 m. Il a plu, le sol est glissant. Nous mettons 2h30 pour en faire le tour, mais le paysage nous surprend de sa beauté.
Ingapirca : village qui célèbre ce jour là la fête de l’Inti Raymi. Sous une petite pluie nous visitons le site archéologique Inca, reliant par une route de pierres le fameux site du Machu Picchu au Pérou.
C’est la fête de la Cosecha et del sol. Nous assistons à une incantation au dieu Soleil, au 4 éléments (l’eau, la terre, le feu, et l’air). Les paysans remercient et implorent la Pacha Mama, la terre nourricière. Ensuite on nous présente une démonstration de tonte des brebis, le lavage, l’essorage, le filage de la laine pour en faire des ponchos. Je participe aux danses qui viennent animer ces incantations, tandis que Michel fixe dans son appareil photo ces moments colorés.
Le Chimborazo
Après avoir passé la nuit à l’hôtel de Montecarlo de Riobamba, sous un soleil magnifique nous arrivons avec notre 4×4 au parking du premier refuge Whymper à 4850 m d’altitude. Ayant du mal à respirer à cette altitude, je décide de rester à la cafetaria tandis que Michel part à l’ascension du second refuge situé à 5260 m d’altitude. Au cours de cette montée, le vent souffle de plus en plus fort au point que Michel a failli se faire emporter à plusieurs reprises, et termine son ascension à 4 pattes dans les derniers mètres en se cramponnant au sol, content de son exploit !!
Nous avons passé la nuit à l’Estrelia del Chimborazo, un magnifique lodge propriété de Marco Cruz, célèbre alpiniste sud-américain. Ce magnifique lodge, véritable musée dédié à l’alpinisme, a l’avantage d’avoir toutes ses chambres avec une vue splendide sur le majestueux volcan !! les repas et petits déjeuners étaient supers !!
Banos la cité thermale
Nous nous sommes baignés dans les eaux chaudes de la piscina de la Virgen. J’ai fait des jeux dans l’eau avec des petits équatoriens qui ne savaient pas nager et sans bouée. Ils se sont bien amusés et moi aussi.
Durant notre séjour au Spa Miramelindo, le patron ayant eu des ancêtres français, s’est mis en tête d’apprendre le Français en vue d’un futur voyage en Europe. Il essayait de nous parler français, nous demandant de le corriger, et de lui apprendre de nouvelles expressions.
Nous avons fait la ballade à pied jusqu’à la cascade du Paillon del diablo, toute proche de l’hôtel.
Le lendemain nous avons pris la voiture pour nous rendre à Banos, avec une petite halte en chemin à la cascade du « voile de la mariée » pour faire un aller-retour en tarabita au-dessus de la rivière, à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Sensation garantie, et sujets au vertige s’abstenir !!
A Banos nous avons fait l’ascension du mirador de la Virgen par le « chemin des mules », itinéraire plus court mais plus raide jusqu’au sommet de la colline avant de redescendre les 600 marches. Du mirador nous découvrons une superbe vue panoramique sur la ville, et sur le volcan Tangurahua, toujours en activité, où la statue de la vierge à l’enfant semble être là pour protéger la ville de tout nouvelle éruption du monstre somnolant !!
La fin de notre voyage en Equateur approche, dernière étape à Saquisili, où nous passons la nuit chez Consuela et Homero, un couple charmant, souriant, qui nous a accueilli les bras ouverts !! avec eux nous avons partagé un repas copieux dans une ambiance familiale près d’un feu de cheminée. Nous avons passé une excellente soirée en leur compagnie.
De retour à Quito après notre dernière nuit à La Posada Colonial, nous avons retrouvé après le petit déjeuner, Hélène et Thomas de Tout Equateur pour le traditionnel debriefing.
Notre beau voyage est terminé, et nous gardons de l’Equateur l’image d’un petit pays aux paysages très contrastés, de la haute montagne avec ses volcans aux cimes enneigées, à l’Amazonie avec sa jungle à la faune et la flore très diversifiées et peuplée de tribus d’indigènes, et ses cotes splendides sur l’océan pacifiques. Un seul petit regret de ne pas être allé aux Galapasdos, mais ce sera surement pour une prochaine fois …
Un grand merci à l’équipe Tout Equateur pour ses conseils et son aide, tant pour la préparation de notre voyage que pour l’assistance au cours de notre voyage.
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