VOYAGE DE 2 GRINGOS EN TERRE INCONNUE

VOYAGE DE 2 GRINGOS EN TERRE INCONNUE

Vous avez besoin d’un peu d’aide pour l’organisation de votre voyage ? Voici un carnet de voyage qui va vous éclairer un peu sur la partie organisationnelle ; ) Ils ont visité les Andes et l’Amazonie mais leurs conseils de voyage pourront surement vous aider pour l’ensemble du votre. 

 

Fraîchement rentré d’un voyage en terre du Milieu qui en a fait bavé plus d’un, nous apportons notre pierre à l’édifice en partageant notre ressenti et notre humble expérience sur ce petit pays qui regorgent de surprises et de paysages incroyables.

Alors on ne va pas raconter notre vie (on a aussi le droit à notre vie privée!), on va tenter d’apporter des infos fraîches et utiles, à toi le voyageur qui souhaite sauter le pas.

  • Préparation du voyage :

Nous avons préparé notre voyage en amont avec le Lonely Planet, qui est plutôt bien foutu, et à la lumière des articles du site de toutequateur. Nous nous sommes également servi du guide le Petit Futé (cadeau de dernière minute, merci les copains) qui avait l’avantage d’avoir une version numérique consultable sur smartphone.

Nous sommes partie début Août 2019 (Marseille/Quito via Madrid et Miami) pour 17 jours de vadrouille sur place.

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  • Notre itinéraire :

Sur les 4 mondes, nous avons choisi un parcours plus « sportif » en privilégiant la Sierra centrale et l’Oriente (on se garde le Sud, la côte et les Galápagos pour nos vieux jours). Cela nous a permis de limiter les déplacements au Sud et à l’Est de Quito, ce qui était plutôt une bonne chose pour optimiser les temps de visite (les trajets sont plutôt fastidieux).

Après, rien d’exceptionnel sur notre parcours, tout le monde fait plus ou moins la même chose dans un sens ou dans l’autre, mais avec les conseils de Léon et l’improvisation du moment, tout s’est très bien goupillé.

  • Généralités :

Météo :

Beau temps tout le long du séjour (surtout le matin, levez-vous tôt), ciel partiellement couvert dans la Sierra, une nuit de pluie en Amazonie et grosse chaleur sur Mindo. Par contre, question température… Si comme moi, pauvre sudiste, tu pensais qu’en Equateur il faisait chaud et que tu pouvais te passer de pull et de moufles, grossière erreur !

Me doutant bien qu’au sommet d’un volcan, ça piquerait un peu, nous avions prévu un minimum pour le Cotopaxi, mais la vérité, c’est que dans toute la Sierra, Quito compris, on s’est pelé. Sans parler de la boucle de Quilotoa où « mucho viento » est un euphémisme (ce qui est apparemment propre au mois d’Août dans la région).

Alors, sachant que les manches courtes en Amazonie sont très appréciées des moustiques, tu peux immédiatement remettre ton short et tes débardeurs dans ton placard et rajouter une petite polaire dans la valise, si tu ne veux pas garder la même tous les jours de ton séjour. L’accessoire indispensable: le cache-cou qui nous a permis tout au long du voyage de ne pas manger la poussière et de sauver nos lèvres de la gerçure.

Déplacement :

Comme nous l’avait dit Léon, il est relativement facile de circuler en Equateur du moment qu’on anticipe bien ses déplacements, les trajets étant assez longs. N’ayant pas loué de voiture sur place du fait de nos longs séjours dans la boucle de Quilotoa et en Amazonie, les options suivantes se sont offertes à nous :

Bus : Le moins cher, ça ne coûte presque rien (15$ pour 9h de bus pour l’Amazonie) et on peut monter et descendre n’importe où sur le trajet, en payant au prorata de la distance si vous arrivez à repérer le bon bus, ce qui n’est pas évident par contre, c’est la meilleure option.

Taxi : A Quito, c’est le top! Simple, rapide et pas cher, il ne faut pas s’en priver. En dehors de Quito, mieux vaut privilegier les autres moyens de transport.

Stop : A défaut de bus, n’hésitez pas. Beaucoup de gens s’arrêtent, c’est dans la pratique, il faut néanmoins contribuer financièrement de quelques $ (à négocier avant, ça évite les embrouilles) et se sera bien moins cher que les pick-up qui vont vous facturer l’aller-retour.

Camionnette : C’est l’ultime recours, car ça coûte relativement cher par rapport aux autres moyens de transport, mais c’est parfois indispensable pour aller dans des endroits reculés ou à des horaires improbables. (De ce qu’on a pu constater, c’est du 40$/H environ)

A pattes : C’est gratos mais avec le nombre de randonnée à faire dans le pays, vous n’aurez sans doute pas la foi de marcher entre deux. (Sauf à Mindo où aller vers les lieux touristiques en taxi peut vite plomber votre budget).

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Hébergements :

Nous avons réservé quasiment tous nos hébergements via whattsapp ou par mail, à partir de la liste des partenaires de toutequateur, le jour pour le lendemain (sauf les 2 premières nuits et le séjour en Amazonie). Malgré quelques problèmes de pression et d’eau chaude dans les sanitaires et l’absence de chauffage, la plupart des hébergements étaient tout à fait convenable.

Attention toutefois, certains hôtels sous-traitent les réservations et quelques fois la personne qui vous répond n’est pas la même qu’à la réception. Nous conseillerons de réserver plutôt 2 jours à l’avance que le jour même, on a eu quelques déboires dans la boucle de Quilotoa…

Un petit mot sur la carte prémium toutequateur : Nous n’avons pas hésité à la prendre en arrivant, étant donné que son coût (60$) était inférieur à la remise consentie sur notre séjour en Amazonie (qui était à notre grande surprise dans la liste des partenaires). Tous les restes étant du bonus, cet investissement à été largement rentabilisé tout le long du voyage et nous n’avons été déçu par aucun des partenaires du réseau.

Nourriture :

Très bonne surprise ! Repas copieux et très healthy. Beaucoup d’échoppes sensibilisées aux produits naturels (organico), végétarien, végan… Du coup, je pense que ce fut les vacances les plus saines jamais passées. Il faut dire qu’après une bonne journée à grimper, boire 1 grand bol de soupe (qui sont excellentes) et un jus de fruit (on ne peut plus frais), on a pas forcément envie de descendre 1 litron de bière locale.

Niveau prix, on trouve effectivement des plats à 3$/tête, dans les marchés ou quelques petites enseignes mais ce n’était pas si courant, contrairement a ce qu’on peut lire. Comptez plutôt 10$ pour un plat et une boisson dans un établissement correct. Sur Quito, l’addition peut vite monter sans pour autant être meilleur que les restos à 3$ le plat…

Après, à moins de 3$, c’est qu’il y a un cuy dans le potage (désolé…) [demandez à Léon l'explication de la blague]

Langue :

Aucun de nous ne parlant espagnol, je ne vous cache pas que c’était un peu rock n’roll et que l’immersion vers l’inconnue était totale, surtout pendant les 4 jours au sein de la communauté kechwa. Mais l’oreille s’habitue assez vite et la réminiscence de vieilles vacances en Espagne, ajouté à un poquito de google trad nous a permis de nous en sortir dignement. Après c’est sûr, qu’on a dû louper pas mal de choses mais il ne faut pas que ce soit un frein au départ.

Télécommunication :

Le wifi est présent dans quasiment tous les hébergements, bien que la qualité du signal varie d’un endroit à l’autre.

Par sécurité, nous avons acheté une carte Sim locale (marque Claro) avec 1G d’internet pour 1 mois (10$). Ce n’était peut-être pas indispensable mais pour le prix, c’est quand même sécurisant. Attention toutefois, c’est assez surprenant mais il faut demander à ce qu’un équatorien active votre carte avec son n° de carte d’identité, sinon ça ne fonctionne pas…

Sécurité :

Par rapport à ce que j’avais pu lire ici ou là, on a été plutôt prudent, surtout à Quito, Lago Agrio… mais aucun sentiment d’insécurité et des Equatoriens généralement avenants et sympathiques. Après c’est vrai qu’on est impressionnant…

Histoire :

Riche histoire éco-socio-politico-culturelle que celle de l’Equateur, entre la colonisation, la corruption, les alternances politiques, la reconnaissance des natifs, la dépendance économique liée à l’exploitation du pétrole et les problèmes liés à l’environnement, ça donne de quoi réfléchir…

N’hésitez pas à écouter le point du vue de tout le monde, c’est très intéressant.

Notre parcours dans les grandes lignes :

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2 jours : QUITO

- Free-walking tour : Visite du Centre historique avec le très recommandable Ivan de « Quito street tours ». Au programme, 2h30 de visites du marché, des places et monuments en lien avec la culture et l’histoire du pays. On termine par une dégustation de chocolat. A la fin, chacun donne au guide en fonction de ses moyens et de son enthousiasme.

- Ascension du Rucu Pinchincha : Du haut du TeleferiQo, vue imprenable sur Quito. Ensuite 2h de marche jusqu’au sommet. Pas bien acclimaté à l’altitude le 2ème jour, la montée fut rude, surtout à partir de 4500m où le dénivelé était mortel. Cela reste toutefois faisable et les paysages sont magnifiques.

2 jours : COTOPAXI

- Départ en bus pour Machachi, et trajet en pick-up côté entrée nord du parc jusqu’au Petit secret de Léon, perdu au milieu de nulle part, pour un après-midi balade/pêche/détente.

- Randonnée à cheval (et 1ère gamelle) au-dessus de Santa Anna en mode « desperado » avec le super Guide/Cowboy équatorien Patricio, qui nous a fait rêver avec son parcours. La vue au sommet sur la vallée et les volcans était juste sublissime.

- Non prévu au programme, l’ascension jusqu’au refuge du Cotopaxi (4850m), avec en bonus une petite « promenade de santé » jusqu’au glacier (5100m) avec un Patricio en grande forme. Un de mes meilleurs souvenirs de mon séjour (un peu moins pour Anaïs qui nous a attendu au refuge).

- Nous finissons cette bonne journée par un peu de bon temps à l’hôtel le Rondador, situé à l’entrée sud du parc, avec Juanito le lama et un Fernando aux petits soins.

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4 jours : BOUCLE DE QUILOTOA (ISINLIVI / CHUGCHILAN / QUILOTOA / ZUMBAHUA / TIGUA)

- Après avoir fait la rencontre de Felipe à la Poseda del Tigua, où nous avons laissé nos sacs à dos, direction Isinlivi en pick-up et nuit au Tati Cristobal que je recommande vivement!

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- Rando jusqu’à Chugchilan : Paysages ma-gni-fiques du début à la fin, avec mention spéciale pour le mirador du canyon del Toachi. Nuit et Hammam à El Vachiero.

- Trajet en stop vers la lagune de Quilotoa, et grosse claque ! Même si on avait vu des photos, c’est magique ! Le panorama est sublime et le lac hypnotique. La descente au fond du trou permet de bien s’imprégner du lieu et de changer de perspective.

Nuit à l’hôtel Chukirawa. A noter que plus on se rapproche du lac, plus le prix des logements suit une courbe inversement proportionnelle à la qualité des prestations, qui restent néanmoins tout à fait acceptable.

- Trop de vent pour faire le tour de lac alors nous décidons de faire une escale à Zumbahua. La ville est sans grand intérêt, si ce n’est de faire une étape et manger au restaurant de l’hôtel Oro Verde (6$ pour 2 menus du jour).

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Puis un bus nous permet de rejoindre tranquillement la Poseda del Tigua, où nous passons un excellent après-midi avec Felipe et sa famille, qui nous font participer aux activités de la ferme et avec qui nous avons pu longuement discuter (en français). Le repas du soir était juste succulent.

1 jour : MARCHE DE SAQUISILI

- Seulement le jeudi matin (jusqu’à 13/14h), il y a 8 places différentes où on peut acheter à peu près tout, c’est très étendue.

A faire : le marché aux animaux (c’est local), acheter son poncho, flâner entre les places et manger sur le marché (4$ pour 2).

4 jours : PARC YASUNI

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Point d’orgue du voyage, notre séjour aux portes du parc naturel Yasuni organisé par Victor et son association Ecolodgical Indillama Yaku. Cette association familiale se démarque par son projet de tourisme responsable, loin des luxueuses lodges présentent dans le parc, et le coût du séjour comprend notamment 20% de réinvestissement dans des projets de développement local en faveur des familles kichwa (ce qui était important pour nous).

L’immersion est totale, nous étions seuls au milieu de la communauté et l’expérience humaine, tournée vers la valorisation de la culture kichwa d’Amazonie et la richesse de leur environnement, prend tout son sens à la vue de la présence des plateformes d’extraction pétrolières aux alentours, pour nous européens, sensibilisés aux actions en faveur d’un développement durable, mais loin des réels enjeux environnementaux de notre planète.

Bref, le séjour en lui-même de 4 jours/3 nuits était bien équilibré entre découverte de la forêt, activités ludiques et culturelles et échange avec les familles. Gerardo et son fils nous ont permis de ne pas nous perdre sur le trajet, nos guides Freddy et Miguel ont été très patients et professionnels dans le déroulement des activités et les cuisinières nous ont régalés tout le long du séjour.

Notre seul regret, s’il y en a un, c’est d’avoir vu très peu de faune (mis à part insectes, papillons et oiseaux) mais c’est la loi de la jungle (on n’est pas au zoo) et l’échange culturel était pour nous primordial.

3 jours : MINDO

MINDO n’était pas prévue au programme, nous devions rester dans l’Oriente près du volcan Reventador mais des circonstances imprévues sur la route (glissement de terrain) et une météo incertaine nous ont fait changer d’avis.

J’ai été un poil déçu par Mindo, au regard de tout ce que nous avions vu avant et du fait de la couleur très touristique de la ville, qui tranchait nettement avec le sentiment d’être « seul au milieu de nulle part » lors de nos étapes précédentes. Toutefois, nous avons apprécié le côté détendu de la ville qui nous a revigoré avant le fastidieux trajet de retour au pays. Le centre-ville est relativement dense et les principales activités se situent dans un rayon de 5km aux alentours.

- Visite du Mariposario : Il se situe dans un hôtel restaurant, et permet d’observer une quantité impressionnante de papillons, tous plus colorés les uns que les autres. C’est plutôt cher (7.5$/pers pour au mieux 1h de visite) mais on est chez les bisounours. (Attention, d’autres fermes aux papillons existent à Mindo, si vous visez celui-là, ne vous trompez pas).

 

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- Côté logement, nous avons passé 2 nuits aux cabanas Harmonia, qui a été un de nos logements « coup de cœur » du séjour, avec cabane privative, hamac, jardins d’orchidées et colibris à foison.

- Routes des cascades : C’est un peu loin à pied, les taxis font cracher 8$ pour vous y emmener et arrivé sur place on doit payer une nacelle pour se rendre dans la réserve privée. Ensuite, il y a plusieurs cascades à voir sur 3 parcours, pour une durée totale de 30 minutes à 4h si on les fait toutes. C’est sympa mais ça vaut pas tripette, on a vu mieux mais c’est sympathique et rafraîchissant.

- Mindo Canopy Adventure : Ce prestataire propose un parcours de 10 tyroliennes à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de la forêt. Deux moniteurs se chargent de vous faire monter l’adrénaline en toute sécurité (40 min environ). Sensation garantie!

Puis triste retour à Quito, pour passer la nuit près de l’aéroport chez le très sympathique Felipe dans son BNB Chapelet Hostal, pour un décollage plus que matinal. (Felipe nous à emmener à l’aéroport à 3h du matin avec le sourire et un petit dej’ à emporter, c’est pas beau ça!)

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Conclusion

Les + : Les paysages de malade, les randonnées magnifiques, les soupes, les avocats, les jus de fruit, les rencontres (Hélène, Patricio, Fernando, Felipe et tout notre village kichwa…), l’histoire du pays et la musique dans les rues

Les - : Le froid (et oui, on a été surpris), l’eau froide, le vent froid et le retour

Si c’était à refaire…

On partirait en doudoune et moon-boots mais on changerait rien ;p

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