Le site ToutEquateur, et Internet en général, regorgeant déjà de récits de voyage avec force descriptions et photos enchanteresses, nous allons axer essentiellement notre retour d'expérience sur des aspects pratiques concernant le voyage. Bien entendu, ce retour se limitant à notre courte expérience, il ne peut être que partiel et partial. 

Nous sommes partis à quatre, deux adultes et deux enfants de 10 et 12 ans. L'objectif premier était de faire découvrir l'Amazonie aux enfants. Nous avons donc réservé un lodge à Cuyabeno par l'entremise efficace de ToutEquateur, puis, toujours avec le support de TE, nous avons loué un véhicule pour le reste du voyage. Nous avons circulé sur la cordillère, entre Ibarra et Riobamba. Pas d'exploration plus au Sud, côté Cuenca, ni de la côte que nous avons jugée peu fréquentable eu égard au narcotrafic.

Au niveau des préparatifs sanitaires, nous avons récupéré des comprimés de Malarone pour le paludisme et réalisé les vaccins de l'hépatite A, de la fièvre jaune, et de la rage. Lorsque nous étions allés au Pérou il y a une vingtaine d'années, la question de ce dernier vaccin ne s'était pas posée, mais avec les enfants, nous avons préféré jouer la sécurité. On rencontre beaucoup de chiens (principal vecteur de la maladie dans le monde) en Equateur, notamment sur les routes, mais la plupart ne sont pas des vagabonds : ils attendent juste sagement les croquettes que certains automobilistes leur jettent avant de regagner leur niche le soir venu.

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En attente du lâcher de croquettes

Nous avons plutôt rencontré des chiens qui venaient se faire caresser. Nous avons néanmoins croisé quelques spécimens, dans la campagne autour de Peguche, aux intentions plus incertaines. Au final, nous ne sommes pas convaincus que le vaccin anti-rabique soit indispensable, mais à chacun de décider. 

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Tupari, le chien de nos hôtes de la communauté Muyu

Concernant le téléphone, après avoir consulté les montants exorbitants de roaming annoncés par nos opérateurs français, nous avons pris la carte Movistar proposée par TE. Comme annoncé, cela dépanne, mais la couverture réseau reste néanmoins très limitée. Je ne sais pas si cela tient à l'opérateur ou si c'est le cas pour tous les opérateurs équatoriens, mais il ne faut pas trop compter avoir un accès Internet en dehors des villes. C'est parfois un peu handicapant quand il s'agit d’utiliser les logiciels de navigation type Waze ou Google Maps qui nécessitent un accès Internet pour initialiser l'itinéraire adéquat.

Concernant la location de véhicule, nous avons choisi un loueur local partenaire de TE. Le rendez-vous pour la remise de la voiture était un café à Quito : en réalité, cela s'effectue dans la rue où se trouve le café, qui lui-même était fermé. TE nous avait bien indiqué qu'il fallait être vigilant sur l'état des lieux : d'ailleurs l'équipe était la pour nous aider avec le processus!

Le représentant du loueur nous a fait admirer l'état de propreté du moteur et compter les micro-rayures de la carrosserie, mais il a oublié de s'appesantir sur la trappe à essence qui ne se verrouillait plus, la vitre de la portière conducteur qui dysfonctionnait, ou les brûlures de cigarette sur la banquette arrière. Pour le paiement, le représentant a appelé l'agence, et a dicté les éléments inscrits sur la carte bancaire, en se trompant en épelant mon nom, ce qui nous a valu quelques frayeurs quand il a annoncé que le paiement était refusé par la banque. Il serait plus simple et efficace de réaliser la remise de la voiture directement à l'agence : de toute façon, que ce soit pour aller au café ou à l'agence de l'aéroport où nous avons rendu le véhicule, il faut prendre un taxi.

Une fois la voiture en main, il faut conduire. Le moteur manquait un peu de puissance. Nous avons rencontré un couple de Français qui avait dû changer de véhicule de location car ils n’avaient pas réussi à monter certaines côtes !

 

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Le Duster souffre dans la montée du Cotopaxi

Dans l'ensemble, conduire en Equateur a été une expérience plaisante. L'article sur la conduite rédigé par TE est très pertinent. Le point le plus délicat est la conduite à Quito, du fait de la densité de circulation dans certains endroits et à certains moments. Il faut se méfier en particulier des bus et des camions qui foncent et ne s'arrêtent pas : c'est la loi du plus gros. Mais cela n'est pas du tout gênant lorsqu'on est par exemple sur la panaméricaine à 3 ou 4 voies.

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Presque comme à la maison

Il faut adopter une conduite très souple : oui, les équatoriens doublent de façon systématique sur les lignes continues et dans les virages (on s'est retrouvé une fois à être 4 en ligne : une voiture qui nous double, une seconde voiture qui double la voiture qui nous doublait, et une voiture arrivant en face). Pour être honnête, quand on se retrouve derrière un camion fumant noir et roulant à 15km/h, sachant que les lignes continues sont partout, il est difficile de ne pas prendre les habitudes locales. Par ailleurs, les limitations de vitesse sont très difficiles à suivre : on peut passer de 100km/h à 30km/h en l'espace de quelques mètres, chose qui n'existe pas en France où les réductions de vitesse sont toujours progressives. Les feux tricolores en plein milieu de la panaméricaine sont également très perturbants quand on roule à 90km/h. Et les panneaux indiquant les limitations de vitesse sont extrêmement rares (les indications de Waze ou Google Maps ne sont pas fiables), donc impossible de savoir concrètement si l'on est en infraction. A nouveau, la seule solution pratique est de suivre le mouvement général.

Les seuls contrôles de police que nous avons rencontrés étaient sur les périphériques de Quito : trois plots au milieu de la route avec les agents à côté, trafic au ralenti, et on prie pour ne pas être sélectionné pour se garer sur le côté. Dans d'autres villes, nous avons croisé de nombreux agents de la policía de tránsito, mais ils étaient principalement occupés à consulter leurs téléphones portables... Concernant les dangers sur la route, il y a donc les chiens déjà mentionnés (un tous les 50 mètres sur la E30 dans la montée depuis Latacunga), les éboulements (allant de la simple motte de terre au rocher de 2 mètres de haut en plein milieu de la voie), et les nids-de-poule : dans certains, on y laisse facilement une roue, même les camions les contournent avec prudence. Il faut donc éviter de conduire de nuit ou sous la pluie.

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Eboulement niveau 1

Enfin, quand nous étions sur le place, le carburant était autour de 4$ le gallon (3,8L) pour le super (Octane 92), 2,5$ pour l’extra (Octane 87) et 1$ pour le gasoil.

Nous avons été bien accueillis par l’ensemble de nos hôtes. Sur les marchés, les commerçants essayaient bien entendu d’écouler leur marchandise mais sans être trop insistants. Nous avions un guide papier, le Petit Futé (que je ne recommande pas après usage), qui indiquait que les prix ne se négociaient pas. En fait si, tous les prix sur les marchés se négocient (aucun affichage), surtout quand on vous propose un mini paquet de chips à 2$. Le meilleur accueil a été celui à la Muyu Communidad, près d’Ibarra. Il s’agit d’un spot que TE doit absolument intégrer à sa liste ! L’accès n’est pas évident, on a terminé avec guidage vidéo via WhatsApp car les voies de circulation à l’intérieur de la communauté ne sont répertoriées ni dans Waze ni dans Google Maps. Nous avons véritablement partagé la vie de la famille, préparant les repas (cueillette et préparation des légumes, nourrissage des animaux) et mangeant à table avec ses membres. Les autres hébergements étaient davantage sur un format hôtel. Fait révélateur : poignée de mains pour se dire au revoir dans tous les hébergements, sauf à Muyu où ce fut accolades chaleureuses. C’est exactement ce que nous recherchions.

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Notre logement

Enfin, concernant les visites incontournables, nous retenons trois sites (hors Amazonie qui est un passage obligé, 48% de la surface du pays s’y trouvant) :

  • le musée Intiñan à la Mitad del Mundo. Chemin d’accès bien caché le long de la voie rapide, il est beaucoup plus intéressant à faire que le parc pour enfants que l’on voit en arrivant sur les lieux.
  • La lagune du Quilotoa. Cratère aux falaises verticales somptueuses, nous ayant rappelé les cirques de la Réunion.
  • La chute d’eau El Pailón del Diablo au-dessus de Baños. Site très bien aménagé, et chute d’eau spectaculaire (on passe dessous !).

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Toujours nos amis les chiens, au bord de la lagune du Quilotoa

 

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Coucher de soleil sur la Laguna Grande du Cuyabeno

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