Nous décalons de -1h encore une fois la montre à notre arrivée, ce qui allonge un peu la fatigue accumulée auparavant. Après un transfert en bus gratuit jusqu’à l’embarcadère où il faut s’acquitter de 1$ par personne pour rejoindre Santa Cruz, nous sommes sollicités par des taxis qui veulent nous faire payer 20$ le trajet alors que le transfert jusqu’à Puerto Ayora, le port et la ville principale de l’île peut se faire pour 2$ par personne en bus, attention l’arnaque!
A notre arrivée, nous constatons que le port est bien animé et que l’on est loin de l’île sauvage que nous pensions voir, les rues ne portent pas de noms donc on se repère comme on peut avec notre carte du routard! Un petit tour au bord de l’eau pour constater que malgré le temps nuageux, l’eau est clair, turquoise et nous voyons les premiers iguanes marins et crabes rouges le long des murs et sur quelques rochers. Nous sommes bien aux Galapagos! Ici, les animaux se mélangent aux hommes.
Après notre installation, nous sommes exténués par le voyage et le décalage horaire, mais nous décidons d’aller faire un petit tour le long du port, pour constater une ville animée avec pas mal de bars et de boutiques souvenirs qui s’étendent jusqu’à la station Darwin. Nous mangeons ce soir au Bar the Rock, l’occasion de boire notre premier cocktail : une Caipirinha, avec un sandwichs italien, correct sans plus et assez cher à notre goût car la TVA et le pourboire s’incluent à la fin dans l’addition.
La nuit arrive aussi vite que sur le continent ici, après une balade nocturne sur le port, nous sommes vite rentrés et à 20h au lit… une fois le programme du lendemain établi.
Notre arrivée se passe bien même si on a cru perdre nos bagages qui arrivent finalement dans un autre bâteau! L’eau est turquoise malgré le temps nuageux. C’est une belle île, plus sauvage et moins animée que Santa Cruz, un lieu unique pour découvrir la faune et la flore locale. A notre arrivée, nous croisons les premiers lions de mers à l’état sauvage, peu troublés par la présence humaine. Mieux vaut ne pas trop s’approcher quand même pendant leurs sieste, ils peuvent mordre! Mais nous sommes déjà conquis par cette île!
Nous choisissons l’hôtel Loja pour 2 nuits, mais il faut marcher 15 minutes avec nos sac à dos pour le rejoindre, sous cette chaleur et l’humidité… Après notre installation, nous partons découvrir la Poza Salinas près de l’hôtel, pour voir quelques flamants roses, sur la lagoon colorée. Il y a pas mal de choses gratuites que l’on peut faire ici. Un sentier nous mène jusqu’au centre de Crianza, où l’on peut croiser le long, d’autres lagoons, avec des flamants roses encore et les iguanes terrestres qui viennent y faire leurs siestes, c’est très déroutant pour nous de pouvoir approcher les animaux de si près!
Le centre d’élevage et de tortues (Crianza) est impressionnant également, l’homme ayant apporté animaux domestiques (chiens, rats…), menaçant les nids et les tortues elles-mêmes, des centres dont celui là qui est le plus important. Ils ont vu le jour afin de pouvoir préserver l’espèce. Des tortues géantes, au plus petites, il y en a pour tous les goûts!
L’heure passe et nous avons déjà dépassé midi, le moment de faire une halte chez Cesar’s notre coup de coeur de l’île: où pas mal de touristes se rejoignent le midi pour goûter l’almuerzo du jour pour 6$ par personne ce midi : un jus de fruit frais, un poulet teryaki avec riz et frites et une soupe local, très bon!
Cet après-midi, nous longeons la plage de sable fin, le soleil semble avoir refait son retour pour notre plus grand bonheur! Les iguanes sont toujours là, le long des rochers et de la plage, nous croisons des raies au bord de l’eau, les paysages sont sublimes. Il y a pas beaucoup de touristes, l’île semble nous appartenir! La journée défile déjà que nous voyons le coucher de soleil arriver!
Ce soir, le restaurant est un peu plus cher, pour changer, nous allons autre part, simple mais sans plus, rien à vous conseiller. Nous terminons la soirée dans un des bars les plus branchés de l’île mais ce soir, peu de touristes, ce n’est pas la grosse saison! une bière au milieu d’un fond de musical avec trois serveurs qui semblent passer le temps comme ils peuvent…
Début de notre 5ème jour en Equateur. Aujourd’hui, le temps est mitigé, entre brouillard et fine pluie, on se pose la question de revoir notre programme de la journée avec un bon petit déjeuner équatorien: des fruits, du café, de la brioche et une omelette, de l’énergie qui nous servira pour la suite. Une légère éclaircie nous redonne le moral et nous décidons d’allé louer un masque, un tuba et des palmes ainsi qu’une combinaison pour pas très cher environ 20$ par personne, direction un joli spot de snorkelling nommé Concha de Perla. Avec ma petite caméra type Go pro, je voulais faire de belles vidéos et des photos sous-marines malheureusement, elle prend vite l’eau et elle est maintenant bonne à jeter… Exit les photos et vidéos prises sur ce magnifique site…
Bien que mauvais nageur, avec cette faible profondeur, nous avons presque pied à certains endroits et d’autres non, je me sents rassuré et nous profitons pendant plus de 2 heures à nager sur ce petit spot presque vide, une ou deux personnes sont présentes avec nous. Deux lions de mer viennent nous accompagner et même presque nous taquiner sans aucune agressivité dans notre découverte marine, de jolis bancs de poissons multicolores, une tortue marine et même à la fin un iguane assez imposant que nous avons l’occasion de découvrir. Nous profitons pleinement de ce moment, l’eau est calme et le temps se remêt de ses émotions.
Nous quittons Concha de Perla pour rejoindre une des plages de l’île, des lions de mer se reposent à cette heure, se fondant dans le paysage. Pas beaucoup de touristes durant cette période, idéal pour profiter du calme et de la nature. Nous rejoignons notre hôtel et partons manger un hot dog bien grassouillet dans un des restaurant du bord de mer.
Nous partons cet après-midi pour une longue randonnée à pied, que l’on aurait pu faire en vélo avec un peu de recule pour rejoindre le Parque Los Humedales et le Muro de las Lagrimas, l’accès est gratuit et c’est une longue balade de 2km parmi les mangroves avec divers petits sentiers pour découvrir oiseaux, iguanes marins, étangs…
Malheureusement je n’avais pas prévu de baskets et je suis en tong, je vais vite le regretter… nous atteignons un site exceptionnel nommé Playa del Amor au bout de 2km de marche entre plage et sentier… une longue étendue de rocher noir avec des iguanes se fondant dans le décor, difficile de les reconnaître parfois (image de fond). C’est vraiment une île sauvage, un décor sur-mesure. Les animaux acceptent même de se faire photographier avec nous, pour notre plus grand plaisir!
De là encore 4,4km interminable jusqu’au Muro de las Lagrimas, notre terminus. Dans les années 1950, il existait un centre de détention réputé pour la cruauté de ses gardiens. Un mur impressionnant, un peu à l’abandon maintenant (10 m de haut, 120 m de long) fut construit en haut d’une aride colline par les prisonniers. Une atmosphère glaciale reigne sur ces lieux… malheureusement avec mes tongs je suis à bout de souffle, Camille m’en fera un résumé, je fais une pause…
Le sentier en vaut le coup, nous croisons sur le sentier des panneaux nous indiquant la présence de tortues géantes sauvages, et nous en voyons quelques unes traverser le sentier par moment, dès notre approche, elles replient leurs tête, surement par crainte.
Nous croisons même, un âne! sauvage, il est arrêté sur la route et nous fixe d’un drôle d’oeil prêt à charger! nous hésitons un moment, puis restant fixe, nous prenons un peu peur et décidons de faire marche arrière mais il nous suit! gros moment de frayeur! un bâton à la main et un rocher d’une autre il continue de nous suivre sur plusieurs mètres avant de disparaître…difficile à expliquer… il s’avera qu’il appartenait à des hommes que nous verrons plus tard le récupérer…
Nous sommes à court d’eau et la nuit commence à tomber, il est temps de faire demi-tour. Il faut savoir que la chaleur est étouffante et qu’il faisait assez chaud durant ce parcours, une bonne casquette, des lunettes de soleil et de la crème solaire sont indispensables! J’ai les pieds en feu, nous rentrons le long de la plage, les pieds dans l’eau, nous croisons quelques raies, leurs ombres près du bord marque leurs présences. Un joli coucher de soleil dans ce décor unique, une dernière baignade dans l’eau Pacifique et notre dernière nuit finalement sur cette île, car nous avons croisé des français qui semblaient nous dire qu’il y avait plus de choses à faire sur Santa Cruz, à la base, nous devions rester un jour supplémentaire ici mais ce sont les imprévus du voyage, qui nous permettent de modifier notre séjour librement sans contraintes. Nous prenons nos billets dès ce soir pour la traversée de demain matin 6h! 30$ par personne.
Merci à Guillaume pour son carnet de voyage ! Visite son blog pour suivre ses aventures
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