Lundi 5 juin : Salinas de Guaranda
Jb n’est pas très en forme, tourista. On retarde d’une journée notre départ pour Alausi. On passe la journée à l’hôtel. Tout le monde se repose. L’hôtel possède une sorte de grande véranda très agréable avec des plantes, des fauteuils. Lecture, cartes et jeux sur la tablette. On en profite pour faire laver un peu de linge. En fin d’après-midi, on apprécie un petit feu dans le poêle, ce qui permet aussi de finir de sécher le linge. Jb va mieux.
Pour le troisième soir, ce sera pizza ! Prune et Abel passent le début de la soirée à jouer au foot et à cache cache avec des enfants du village. Prune continue la soirée à discuter avec les enfants dans la rue. Ils sont impressionnés car elle fait des roues et le grand écart.
Mardi 6 juin : Salinas de Guaranda
Mauvaise nuit. Maryline est à son tour malade. On retarde encore d’un jour notre départ. Abel, Prune et Jb partent marcher 2h aux alentours de Salinas. Le paysage fait penser aux Vosges mais à plus de 3000 m. Ils se font attaquer par des chiens qui gardent les moutons. Heureusement Jb a ses béquilles pour se défendre. Ils sautent des fossés, passent sous des cactus… C’est la balade de « l’extrême » !
Les propriétaires de l’hôtel très gentils nous proposent une chambre plus grande et plus lumineuse pour le même prix. On déménage donc d’une chambre.
Après midi et soirée très calmes. À nouveau jeux de cartes et lecture. Prune retrouve les enfants de la veille à la tombée de la nuit. Pour de nouvelles photos, il faut attendre un bon point wifi… peut être à notre prochaine étape…
Mercredi 7 juin : Départ pour Alausi !
La famille Bouvier va un peu mieux, départ pour Alausi. Quelques heures de bus nous attendent. Alausi, 3323 m, est le point de départ du train touristique La Nariz del Diablo que nous avons prévu de prendre le lendemain. Pendant notre voyage, nous aimerions prendre le train pour nous déplacer mais en Equateur les quelques portions de voies ferrées en activités sont à vocation touristiques avec des circuits allers-retours et sont très chères. Nous dormons à l’hôtel Europa qui a un certain cachet extérieur mais qui se révèle très bruyant la nuit à cause d’un camion à 4h30 du matin…
Jeudi 8 juin : Train Nariz del Diablo
Pour la premier fois depuis le début des vacances, nous mettons le réveil à sonner à 6h30. Les enfants font la tête ! À 8h, on prend le train du Nez du diable, un train rétro en bois. La Nariz del diablo est une falaise de 765 m. En 1902, des ingénieurs trouvèrent un moyen de la gravir en taillant une série d’épingles à cheveux à flanc de montagne. Le train avance lentement jusqu’au bout du rail, où un aiguillage le place sur une autre voie qu’il descend ou monte en marche arrière, puis un aiguillage le fait passer sur une autre voie et ainsi de suite jusqu’au sommet ou au bas du Nez du diable. Prune et Maryline appréhendaient le trajet mais finalement tout se passe très tranquillement.
Dans le train une guide présente en espagnol et anglais l’historique du train et les principaux points de vue. Le trajet aller-retour dure 2h30 avec deux arrêts dont un d’une heure à Sibambe, où nous sommes accueillis par des danseurs. Gros sketch ! Tout a été pensé pour les touristes : snack, mini marché, mini musée. Soyons francs, l’attente a été un peu longue.
Retour à l’hôtel pour récupérer nos sacs, petit repas et nous reprenons un bus pour 3h de route direction Cuenca. Le trajet se fait en partie dans les nuages et sous la pluie. Difficile de voir les paysages.
Arrivée à Cuenca, nous prenons un taxi pour aller dans un hôtel repéré dans un guide et recommandé par Tout Equateur. Plus de place et un peu sinistre. On reprend un taxi pour finalement s’installer à l’Hostal Casa del Barranco. Superbe ! Tout confort !
Vendredi 9 juin : Cuenca
Cuenca, 2530 m, après Quito est la plus importante ville du pays. Datant du XVIeme siècle, le centre historique est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. L’ambiance ne ressemble pas à celle de Quito. Il fait bon se promener dans les rues à l’architecture coloniale : maisons, églises, parcs… Nous passons une partie de la journée à découvrir à pied le centre de Cuenca.
Le soir nous mangeons dans un restaurant colombien. Et vu que le wifi fonctionne très bien, avant de se coucher, c’est vidéo pour Abel, Prune et Maryline !
Samedi 10 juin : Cuenca jusqu’à Saraguro
Dernière piqûre et dernier jour de grosse attelle pour Jb !
Avant de quitter Cuenca, nous avons prévu de visiter quelques musées. Nous commençons la journée par un tout petit musée de squelettes d’animaux d’origines équatoriennes « Museo de esqueletologia Dr Gabriel Moscoso E. » ! Puis, nous avons prévu d’enchaîner avec le Museo del Banco central » Pumapungo » qui présente les diverses cultures indigènes d’Equateur mais en arrivant à l’accueil nous apprenons que l’étage qui nous intéresse est en maintenance !
Finalement, nous retournons au centre ville et nous visitons le musée du sombrero. Un guide nous explique en français, espagnol, anglais tout le process de fabrication du célèbre chapeau panama, qui porte par erreur le nom d’un autre pays. En effet, le panama est fabriqué en Equateur et particulièrement dans la ville de Montecristi. Le quiproquo date des années 1800 quand des commerçants espagnols commencent à exporter ces chapeaux via le Panama puis quand les ouvriers du canal du Panama au XIXeme siècle portaient ces chapeaux pour se protéger du soleil. Les panamas sont fabriqués avec les fibres du palmier toquilla. Seul l’Equateur possède ce type d’arbre. La réalisation des chapeaux nécessite un long travail. Ils sont classés selon la densité du tissage et peuvent coûter de 15 à 800€. Pour un super fino qui ne laisse passer ni lumière ni eau, il faut compter quasi 3 mois de tissage !
Petit repas, retour à l’hôtel pour récupérer nos sacs et direction la gare routière pour prendre un bus pour Saraguro qui est à 3h de Cuenca. Saraguro est une étape d’une nuit avant d’arriver à Vilcabamba, notre destination finale en Equateur. Sur une grosse partie du trajet, la route est bordée d’herbes de pampa et la terre est rouge, jaune, blanche.
Arrivés à Saraguro, désaccord sur le choix de l’hôtel. On visite deux hôtels qui proposent des tarifs du simple au double. On choisira finalement le moins cher. Jb décide de tester sa petite attelle pour aller manger. On trouve un restaurant gastronomique qui propose des tapas a des prix très raisonnables. La serveuse parle un français impeccable, elle a vécu à Toulouse pour ses études. Prune ne se sent pas très bien.
Dimanche 11 juin : Saraguro
Prune est fatiguée, elle reste couchée pendant que Jb, Maryline et Abel vont déjeuner. Petit tour dans la ville, très animée en ce dimanche matin. Les habits traditionnels sont vraiment beaux. Les femmes portent des chapeaux blancs avec des tâches noires, de longues jupes plissées et des colliers de perles. Les hommes portent des chapeaux en feutre et des pantalons noirs s’arrêtant aux genoux.
En fin de matinée, nous prenons le bus pour Loja puis Vilcabamba. À Loja, nous en profitons pour nous renseigner sur les horaires de bus pour le Pérou.
A Vilcabamba, 1500m, il fait chaud (mais pas trop) et relativement sec. Les paysages sont toujours montagneux et verts mais la végétation change : bananiers, papayers, palmiers, flamboyants…
Abel a vraiment hâte d’arriver à l’hôtel « Izhcayluma » que nous avons repéré, il y a déjà 3 semaines, sur un prospectus à l’hôtel à Quito.
L’hôtel tient ses promesses : en retrait et sur les hauteurs de la ville, superbe vue sur les montagnes, végétation luxuriante, piscine, restaurant plein air, jeux, espace de massage, chambre très confortable, terrasse avec hamacs … Jb et Maryline sortent les shorts, Abel et Prune les maillots de bain !
Lundi 12 juin : Vilcabamba
Jb se lève avant tout le monde. Il a besoin de marcher, de courir… son pied va mieux, il peut à nouveau mettre sa deuxième basket avec la petite attelle. Après un petit déjeuner très copieux ( pain à la volonté ) pour le bonheur d’Abel, Jb et Maryline décident d’aller à pieds au village. Abel et Prune qui espèrent prendre un taxi, ralent et traînent des pieds !
De grosses villas sont construites autour de Vilcabamba. De nombreux américains semblent y vivre ou y séjourner. La ville est devenue célèbre dans les années 1950 suite à des articles dans la presse mettant en avant ses nombreux centenaires ! Nous prenons notre repas en ville, près du beau parc devant l’église. Petit tour en ville, pour acheter des provisions : fruits, snickers, oreo et bières. Le retour à l’hôtel se fait en taxi, au bonheur des enfants ! Le temps ne permet pas de se baigner. C’est donc apprentissage du ping pong pour Abel et Prune et beaucoup de patience pour Jb.
Le soir, repas au restaurant en plein air mais couvert de l’hôtel. Le temps est frais. Abel se régale d’une crêpe à la glace et au chocolat et Prune d’une banane flambée au chocolat.
Mardi 13 juin : Vilcabamba
Après négociations, Maryline et Jb arrivent à convaincre Abel et Prune pour une balade. Durée du circuit 2 à 3h. La marche commence à travers bananiers, caféiers… Tout au long du chemin, les chiens sont au rdv. Ils tiennent bien leur rôle de garde… ils ne donnent vraiment pas envie de s’approcher des maisons de leur maître. Dans la descente du retour, la pluie arrive en quelques minutes ! Abel ne rigole pas du tout … le chemin est glissant. Chanceux, nous arrivons vite près d’une route où un taxi nous ramènera à l’hôtel. Le temps n’est pas avec nous, la pluie continue à tomber. Impossible de profiter de la piscine. C’est à nouveau ping pong mais aussi billard.
Mercredi 14 juin : Fin de l’aventure en Équateur !
Maryline et Jb vont à Vilcabamba pour donner à un médecin généraliste la grosse attelle et les béquilles. Les enfants restent à l’hôtel regarder un film. Il pleut toujours. C’est vraiment dommage car ce soir nous quittons l’Equateur.
La journée se passe à l’hôtel. Nous devons libérer notre chambre à 12h. En attendant de prendre un bus vers 18h, Abel, Prune et Jb continuent leur entraînement de ping pong et de billard. Maryline en profite pour se faire faire un massage.
Vers 18h, nous prenons un taxi pour Vilcabamba puis un bus pour Loja. Arrivée à Loja vers 19h30. Notre bus pour Piura au Perou part à 23h. Nous attendons dans un restaurant de la gare routière le départ du bus. Déception, nous nous attendions à un super bus mais ce n’est pas le cas. 8h de trajet nous attendent … Le début du trajet se fait dans les montagnes et le brouillard. Abel et Prune arrivent à s’endormir. C’est plus compliqué pour Jb et Maryline.
Vers 4h du matin, nous quittons l’Équateur et commençons notre aventure au Pérou !
La famille Bouvier
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