Lundi 22 mai : De Lyon à Quito !
Lever à 2h, pour un départ à 3h et une arrivée à l’aéroport de Lyon St Exupery à 4h15 ! Merci à notre chauffeuse, Anne-Célia, la sœur de Jb. La compagnie aérienne Iberia nous avait conseillé d’arriver 3 heures à l’avance pour demander une place confortable pour JB. On était bien les premiers au guichet d’enregistrement mais on a déjà dû attendre une heure avant qu’il n’ouvre ! Finalement Jb ne sera pas surclassé ou n’aura pas de place particulière… On pouvait toujours rêver !
Decollage comme prévu à 7h15. Arrivée à Madrid à 9h05. Puis attente jusqu’à 13h35 (une heure de retard) que notre second avion décolle direction Quito. Le vol s’est bien passé : repas, encas, petit déjeuner, films, jeux, siestes… sans turbulence. Heureux tout de même d arriver car jambes, dos et cous en compote. Arrivée à Quito, lundi 22 mai, 17h30 heure locale. Attention, il y a 7 heures de décalage avec la France ! En France, il etait donc mardi 23 mai, 00h30 !
Un chauffeur de taxi nous attendait à l’aéroport, qui se situe à une petite heure du centre de Quito. La nuit était entrain de tomber. Épuisés, après quasi 24h de voyage, arrivés à l’auberge de jeunesse, nous nous sommes couchés, pour se réveiller à 4h ! Ah les joies du décalage horaire…
Mardi 23 mai : Quito
Réveil collectif vers 4h ! Il ne faut pas faire de bruit car dans l’auberge de jeunesse comme dit Prune « les murs sont en carton ». La tâche n’est pas simple… Prune et Abel finissent par descendre dans le salon pour regarder un film sur notre tablette achetée pour le voyage. Quelques minutes plus tard ils remontent, les films ne sont plus sur notre clé USB !!! Fausse manipulation de la part des enfants ? Dans tous les cas l’affaire est réglée pour les 3 mois ! Autre problème non négligeable, Maryline avait scanné et mis les livres qu’Abel devait lire pour l’école sur cette même clé USB…
Premier petit déjeuner, premiers « échanges en espagnol » pour toute la famille : formules de politesse, aliments… Je vous rappelle que personne ne parle espagnol. Prune et Abel s’aident de l’italien appris à l’école et c’est assez efficace. Jb et Maryline s’interdisent de parler anglais.
Puis départ en bus (0,25$et 0,12$pour les enfants) pour une visite de Quito. Pour commencer, on veut prendre le téléphérique qui monte à 4100 m et qui permet de surplomber toute la ville qui est à 2800 m ! Manque de chance, arrivés à la billetterie, on nous annonce qu’il est en maintenance jusqu’à samedi. Du coup, taxi direction la vieille ville historique. La ville nous semble très polluée (nuages et odeurs de gasoil) et bruyante. Elle est en travaux pour la construction du métro. Maryline est déçue par l’architecture, plus de temps pour flâner est sûrement nécessaire… mais Jb galère avec les béquilles. Des marchands vendent de tout et dans toutes les rues : nourriture, gadgets… À midi, nous allons manger au marché central. Des stands proposent des plats (3$) et des jus de fruits frais (1$). Abel et Maryline se régalent avec la peau de cochon grillée.
Retour à l’auberge de jeunesse pour un peu de repos pour le pied de Jb avant d’aller dans un parc public. Abel trouve marrant de se faire « compresser » dans le bus. Au parc, il y a beaucoup de monde qui regardent des matchs de volley, des stands de nourriture, des jeux pour enfants…18h, la nuit tombe, petit repas pas très convaincant, Maryline est heureuse car il y a de l’eau chaude pour la douche. Vers 19h, impossible de résister au sommeil !
Mercredi 24 mai : Départ pour la région de Cotocachi !
Maryline a contacté par mail la veille au soir l’équipe de « Tout Equateur » afin d’avoir des conseils pour les premiers jours du voyage qui se complique un peu avec le pied de Jb. François de « Tout Equateur » nous rejoint à l’auberge de jeunesse vers 10h et nous donne des bons plans en dehors des lieux traditionnellement touristiques, accessibles en bus et taxi et sympas avec des enfants. Pour commencer, il nous propose d’aller au nord de Quito, près de Cotacachi. L’idée nous plait et on lui demande de réserver pour nous, notre espagnol n’étant pas encore suffisant pour assurer une discussion au téléphone !
Après une bière avec Francois et les sacs à dos remballés, direction la gare routière au nord de Quito, en taxi. La banlieue de Quito nous fait penser à un mélange de la Grèce et de La Réunion. À la gare routière, un bus pour Otavalo part dans 5 minutes, juste le temps de s’acheter un casse croûte. Quito-Otavalo, 2h30 et 10,80 $ pour tous les 4. Bus très confortable. Des marchands montent régulièrement pour vendre des glaces, des chips… Une personne est également montée dans le bus pour donner des conseils de santé aux passagers. À Quito, nous avions déjà vu dans des jardins publics, des sortes de stand de prévention de santé.
À Otavalo, changement de bus pour Cotacachi, où là nous devons prendre un taxi. Les seuls renseignements que nous avons sont chez Segundo et Virginia Morales en face de l’église et Jb a du mal à relire ses notes ! Le chauffeur de taxi nous pose, on se rendra compte après coup, dans une rue au hasard. On se retrouve donc, avec nos sacs à dos, un peu perdu. Après plusieurs tentatives pour demander notre chemin, on reprend un taxi, qui cette fois-ci nous amène à notre destination finale en empruntent une route de terre. Virginia, la mère de famille, Grazelia, une de ses filles, Rusti, un de des fils et Heidi, son petit fils nous accueillent. Nous découvrons notre chambre. Elle est assez sommaire mais nous avons des toilettes et une douche. À l’extérieur, il y a leur jardin, leurs champs de maïs et de fraises, des tomates shepakwa, des avocatiers, des grenadines, des physalis, des citronniers… Petit à petit, tous les autres membres de la famille arrivent : Violletta, Lyssia… et Segundo, le père de la famille. Tout le monde se retrouve dans la cuisine où Virginia prépare le repas du soir à la fois sur une gazinière et un feu de bois. Le repas est préparé avec leurs productions. Tout est bio et excellent ! Le mini dictionnaire et le mini guide de conversation français-espagnol nous sont vraiment utiles. Finalement, nous arrivons à nous comprendre et à échanger sommairement mais suffisamment pour faire connaissance. La famille est bilingue : espagnol-quechua.
Abel est épuisé et se couche avant la fin du repas. Toujours ce décalage horaire… Prune, Jb et Maryline ne tardent pas après lui !
Jeudi 25 mai : Sources thermales de Chachimbiro
Réveil encore très tôt… Après un petit déjeuner (desayuno) délicieux préparé par Virginia, nous allons ramasser un peu de mais avec elle, dans le champ derrière la maison. Le maïs est une des bases de leur alimentation. Plusieurs variétés selon l’utilisation ( farine, soupe, grillés, soufflé, bouilli… ) Pas de produit chimique, ramassage à la main, la production est loin d être intensive. Il y a beaucoup de perte.
L’après midi nous partons en taxi à environ une heure au nord aux sources thermales de Chachimbiro. Rusti nous accompagne. Il n’y a quasiment personne sur le site qui est kitsch à souhait. L’eau naturellement à plus de 35 degrés est dans tous les cas super agréable. Les enfants en profitent un maximum. Jb reste au bord des piscines avec un livre et une bière, il ne semble pas non plus malheureux ! Avant de partir on en profite pour se laver car dans notre chambre l’eau à la douche est froide !
Retour après la nuit tombée à la « maison ». Le soir à nouveau toute la famille se réunit dans la cuisine autour du feu. Si la journée les températures sont douces, voire chaudes vers midi, le matin et le soir elles sont très fraiches. Nous dormons avec plusieurs couches de couvertures.
Vendredi 26 mai : Cotacachi & Otavalo
Aujourd’hui c’est férié : le jour de l’indépendance de l’Equateur.
La famille Morales fait partie d’une communauté qui compte environ 650 habitants dont la moitié d’indigènes, à 2500 m d’altitude. Cette communauté vit de l’agriculture : maïs, pois, fèves, quinoa , blé, orge, pommes de terre… ; de l’élevage : cochons, cochons d’Inde, poules, lapins, moutons, vaches… ; de l’artisanat : articles en laine, broderie, bijoux… Et la famille Morales d’un peu du tourisme. Virginia, la mère de famille porte la tenue traditionnelle : blouse blanche brodée, longue jupe de laine foncée, ceinture tissée, sandales de toiles et bijoux de mini perles. Segundo, le père de famille porte un chapeau de feutre sur ses longs cheveux noirs tressés.
Départ en taxi pour Cotacachi, où nous trouvons de nombreux magasins vendant des articles en cuir de qualité et peu chers. Pas possible de faire des achats pour l’instant car nos sacs à dos sont pleins ! Il faudra attendre les derniers jours pour faire des achats. Puis bus direction Otavalo, où se trouve le plus grand marché d’Equateur. Le marché est en fait composé de 3 pôles : le marché artisanal (laines, broderie, bijoux, tissus…)pour les touristes, le marché du quotidien ( fruits, légumes…) et le marché aux bestiaux mais qui n’est ouvert que le samedi. Les tentations sont nombreuses !
On visite également un peu la ville. Dans toutes les villes, il semble y avoir de belles places publiques et des parcs de jeu pour les enfants. Les rues sont très propres.
Avant de rentrer, nous nous faisons déposer par un taxi au bord de du lago del san Pablo (le plus grand d’Equateur )au pied du volcan d’Imbabura dont le sommet (4609m) est dans les nuages comme beaucoup d’autres sommets.
Le soir toute la famille est à nouveau au complet autour du repas. Nous rigolons ensemble car ils recherchent un prénom pour le futur bébé de la soeur de Virginia qui doit naître en août.
Samedi 27 mai : Départ pour Machachi par Cayambe
Nous avons décidé de partir pour avancer vers le sud. Il faut refaire les sacs à dos. Nous ne trouvons plus la lampe frontale d’Abel. Est-elle restée à Quito ? Tout le monde prend une douche chaude et pour l’occasion nous testons les fameuses paumes de douche chauffantes ( l’eau arrive froide et est chauffée au niveau de la paume de douche par une résistance).
Les adieux sont émouvants.
Une bonne journée de bus (4h -7$) nous attend : Quiroga, Otavalo, Cayembe, Machachi. Nous profitons de ce trajet pour nous arrêter, à 7 km de Cayembe, à El Reloj Solar Quitsato, un gigantesque cadran solaire situé sur la latitude 0, soit pile sur la ligne imaginaire de l’équateur !! Un guide nous explique les équinoxes, l’heure solaire, les fausses croyances liées à l’équateur…
En sortant du site, nous rencontrons un couple grec à vélo. Ils arrivent de France où ils ont fait une partie de la Via Rhôna. Maintenant ils souhaitent aller jusqu’à Ushuaia qui est à plus de 6000 km !! On les recroisera peut être plus tard …
Notre dernier bus est bondé. Plus de place assise. Maryline et Prune se retrouvent assisent a côté du chauffeur, aux premières loges pour le paysage. Abel doit rester sur la jambe valide de Jb !Nous arrivons à destination vers 18h. Le chauffeur nous pose devant un hôtel mais ce n’est pas celui où nous souhaitons aller. On demande donc à un chauffeur de taxi de nous emmener mais une fois de plus nous n’avons pas d’adresse, juste un nom » Hosteria Chiguac ». Les enfants et Maryline sont super contents, l’hôtel est un peu plus confort même si Maryline est glacée !
Dimanche 28 mai : Machachi
La nuit à été très fraîche, voir froide. Pas de chauffage, juste beaucoup de couvertures ! La journée sera tranquille. On profite du wifi à l’hôtel pour lire nos mails, mettre des articles sur le blog, télécharger nos photos sur la drop box… Nous profitons également de la machine à laver le linge de l’hôtel. Notre hôtesse nous conseille un lieux pour ses beaux paysages ou d’aller à la piscine de Guïtig.
À midi, repas au marché. Nous avons vu nos premiers cochons d’Inde grillés mais personne n’a eu le courage d’en manger.
Anecdote, il est possible de trouver des toilettes publics payants (0,10$ sans papier toilette ou 0,15$ avec papier toilette) à différents endroits en ville ( marchés, terminaux de bus…), ce qui est bien pratique quand on voyage ! Attention, interdit de jeter le papier toilette dans les WC, une poubelle est à disposition juste à côté (bof).
Finalement, ne trouvant pas le bus pour la balade, nous avons pris un taxi pour les sources de Guïtig qui sont un lieu d’embouteillage d’eau minérale. Les enfants étaient persuadés que l’eau de la piscine serait chaude comme les sources thermales de Chachimbiro. Et bien non, l’eau était gelée. Prune très courageuse à tout de même réussie à nager. Jb et Maryline en ont profité pour faire une sorte de planning de leur voyage en Equateur, en pointant les différents lieux conseillés par « Tout Equateur ». Le retour s’est fait en taxi pick up, les enfants étaient ravis d’être dans l’arrière découvert de la voiture.
Résultat de la journée : coups de soleil pour tout le monde !
Fin d’après-midi studieuse, Abel fait des fiches d’orthographe et Prune écrit un article sur le blog pour sa classe.
La famille Bouvier en Équateur
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