On retrouve Cécile et Gérard qui continuent de nous faire voyager avec eux! Au programme, des randonnées enneigées au Cotopaxi, des vigognes au Chimborazo, de la zipline à Baños, et un petit détour en territoire Shuar pour arriver à Cuenca. Attendez-vous à vous en prendre plein les mirettes :)
Nous sommes le 1 juin à Quito où nous avons passé la nuit à la « Posada Colonial » afin de récupérer le véhicule retenu par l’intermédiaire de Léon. A la place du petit 4×4 on nous propose un SUV tout neuf, qui nous convient.
Nous avons hâte de découvrir l’avenue des volcans et le sud du pays.
Nous partons pour Machachi avec « Maps me » pour guide, mais c’est vite la galère entre les travaux et les rues fermées pour cause de marché, nous mettrons 2 heures pour faire 37km !!!
Heureusement Gérard s’était habitué à la conduite équatorienne la semaine précédente et s’est faufilé dans la circulation comme un poisson dans l’eau.
Nous serons les seuls clients de « l’hostal Chiguac », petite auberge de style andalous très accueillante. Au beau marché du village nous ferons le plein de fruits et légumes, 4 ananas pour 1$, qui dit mieux ?
LE COTOPAXI
Sans doute un des plus dangereux volcans des Andes. Bien entendu nous ne sommes pas de taille à faire l’ascension jusqu’au sommet, mais comme il dort profondément, nous avons la ferme intention de grimper au moins jusqu’au refuge.
Partis tôt, nous passons par l’entrée sud. Sur place artisanat et restauration. On s’enregistre auprès des gardes qui nous donnent une carte et quelques conseils.
La jolie route se transforme vite en piste de plus en plus dégradée, le brouillard puis la neige s’en mêlent, quand les véhicules qui nous précèdent se mettent en travers c’est la tuile ! On arrivera à passer mais on s’arrêtera avant le parking.
C’est le week-end et nous ne sommes pas seuls ! une file ininterrompue monte à l’assaut du refuge, certains totalement inconscients en tennis ou même en bottes de ville une couverture sur le dos.
Nous entamons la montée par le chemin en zig-zag, plus long mais moins raide et surtout moins fréquenté. La météo se dégrade, un vent violent s’est levé, la neige nous fouette le visage, le souffle est court, le cœur cogne, je suis sur le point de capituler quand une bande de joyeux drilles Colombiens m’encourage.
Au refuge je m’écroule devant un thé bien chaud alors que Gérard continue un peu.
Quelques instants plus tard nos efforts sont récompensés quand le Cotopaxi nous fait l’honneur de se dévoiler. C’est magnifique, il ressemble à un vaisseau spatial posé sur la montagne !
Au retour le ciel s’est éclairci, nous découvrons des prairies couvertes de fleurs multicolores. Nous nous arrêtons à la laguna » Limpiopungo » dont nous faisons le tour, les chevaux sauvages nous entourent alors que le volcan nous fait un dernier salut.
Super journée !
AVENTURES VERS QUILOTOA
Ce matin le soleil brille dévoilant les volcans alentours parfois coiffés de neige. Ça nous donne des envies d’escapade, nous décidons de prendre les chemins de traverses pour nous approcher des volcans « Ilinizas » et rejoindre en 2 ou 3 jours Quilotoa.
Au début la piste est jolie et le paysage agréable jusqu’à ce qu’un rio ait eu la mauvaise idée d’emporter la fameuse piste ! Demi-tour et on se fie à « Maps me » pour rejoindre Insilvi.
Malheureusement pour nous l’appli a perdu la boule ou plutôt le nord, nous sommes au milieu de nul part entre 2 volcans sur un sentier de chèvres et personne dans le coin.
Enervés et fatigués on arrive à Zumbahua en fin de journée. Le seul hôtel dispo est plutôt rustique : un lit en 120, un tuyau de douche sans eau chaude et le vent glacial des Andes qui s’infiltrera toute la nuit par les fenêtres !!!
Au matin petit dej épique dans la maison des propriétaires. Au menu une grande assiette chacun garnie de riz, de spaghettis, de thon et de légumes, une plus petite avec des bananes frites et un sandwich au fromage le tout arrosé d’un jus de fruit et d’un café. Tout ça entourés par l’ensemble de la famille (bébé compris) et un jeune couple d’allemands aussi perdus que nous
Au final nous nous sommes quittés avec de grandes embrassades : un sacré souvenir.
Nous embarquons les allemands dans la voiture pour rejoindre la lagune toute proche. On roule parmi les montagnes couvertes de cultures jusqu’au sommet, on longe des canyons tout en évitant les cochons, les lamas, les moutons et les innombrables chiens.
LA LAGUNA QUILOTOA
A 4000m ce site vertigineux fait partie des paysages qui nous font bondir le cœur. Pour nous le plus bel endroit d’Equateur.
Le cratère gigantesque est couronné de hautes falaises, l’eau qui frissonne au gré du vent varie du bleu turquoise au gris foncé en fonction des nuages et de la course du soleil.
Nous posons nos sacs pour quelques jours dans le bel hôtel communautaire « Princesa Toa » (jolie déco et chauffage) pour nous imprégner de ce lieu enchanteur et sauvage.
Enfin sauvage plus pour longtemps car le village (entrée payante) installé sur la corniche est un vrai chantier de construction, les hôtels poussent comme des champignons de façon totalement anarchique. Dommage !
En grande forme, Gérard fera le tour du cratère en 2h50, moi je me contenterai d’une portion plus petite sur le sentier couvert de lupins en fleurs. J’aime par-dessus tout m’assoir et contempler. Nous ferons aussi de jolies balades alentours.
Ici, la communauté indienne a pris son destin en main et gère l’ensemble du village : hôtels, commerces, restos. Nous y avons été très bien accueillis.
PS : Si vous n’êtes pas en jambes, avant de descendre au fond du cratère ayez pitié de ces pauvres mules qui souffrent pour vous remonter. Et ne cédez pas aux sollicitations d’enfants espiègles qui vous réclament des $.
Nous avons un petit pincement au cœur quand nous laissons ce cadeau de la nature pour reprendre la route.
Nous comptions nous arrêter dans la communauté « Ahuana » dont on nous avait parlé, mais les villages traversés ne nous emballent pas, pour la première fois les visages sont fermés. Quand arrivés à « Ahuana » une vieille femme s’accroche à la voiture en nous réclamant des dollars, nous sommes définitivement refroidis. Nous irons dormir à Riobamba, grosse ville animée, sans grand intérêt touristique, mais proche du Chimborazo.
LE CHIMBORAZO
Ce matin, nous sommes motivés pour aller fouler les pentes de l’emblématique Chimborazo qui culmine à 6310m.
Devant ce dieu protecteur, il convient de rester humble, en témoignent les dizaines de mémoriaux plantés près du refuge.
Encore une fois, nous ne sommes pas spécialistes de haute montagne, mais notre défi du jour est de dépasser les 5000m.
Nous nous enregistrons à l’entrée de la réserve puis une bonne piste nous conduit jusqu’au refuge « Carrel » dans une purée de pois !
La montée se fait sans aucune difficulté sur un chemin bien tracé. Bien sur les poumons tournent à plein régime, le froid se fait sentir, le grésil et le vent nous ralentissent, mais on avance jusqu’au refuge « Whymper » qui est fermé !
Nous passons les 5000 et pour le fun nous continuons jusqu’à une toute petite lagune à 5100m.
Pari gagné, plus haut que le Mont Blanc, nous sommes fiers de nous !
On nous avait prévenu, le volcan est facétieux, il ne nous montrera qu’un petit bout de ses pentes verglacées, heureusement les gracieuses vigognes (que j’adore) combleront notre frustration
L’après-midi nous faisons un tour au « Bosque de Polylepsis » (arbres de papier)
Encore une bonne piste, vigognes à droite, vigognes à gauche, étendues désertiques aux couleurs changeantes : on adore !
Un petit sentier qui serpente entre les roches nous amènera sur un site étrange mais tellement fragile qu’on devrait nous en interdire l’accès ! (Certains ont coupé des arbres pour faire un feu de camp)
C’est le lendemain matin, en route pour Banos (par Ambato) que nous prendrons le Chimborazo par surprise alors qu’il profitait du soleil pour quelques minutes.
BANOS DE SANTA AGUA
Nous faisons une petite pause dans cette station thermale très animée, nichée au pied du volcan Tungurahua qui fait régulièrement son show. Hélas pour cause de nuages nous ne verrons pas la plus petite étincelle.
Près de la cascade, nous avons déniché un petit hôtel sympathique le « Chiménéa ».
Proche de l’Amazonie, les pluies sont fréquentes et la végétation encore plus verte et touffue.
L’originalité de cette ville est son église en pierre volcanique, elle abrite une vierge à qui les fidèles attribuent de nombreux miracles (parfois très farfelus).
Sa réputation est due à ses thermes nourris par les eaux chaudes du volcan. Nous n’avons pas testé (il pleuvait trop) pas plus que les « banos de cajon), ces boites dans lesquelles circule de la vapeur, seule votre tête reste en dehors. Humm !!!
En revanche nous sommes montés à bord des tarabitas. Se balancer au-dessus des gorges du rio, c’est franchement impressionnant !
Gérard plus téméraire et amateur de sensations fortes a tenté le « zipling » moi, je me suis dégonflée !
Nous avons également passé une journée au « Paillon del diablo ».
Revêtus de nos ponchos de pluie, nous avons exploré les deux rives (2 entrées différentes).
Empruntant des ponts suspendus, nous faufilant sous les roches glissantes, on débouche sur des balcons sculptés dans la pierre, inondés par les eaux tumultueuses qui surgissent bruyamment d’une infructuosité et tombent 80m plus bas : diabolique et assourdissant en effet.
Nous avons profité d’être dans le coin pour nous rendre à Puyo.
En chemin un déluge s’abat sur nous, la route est inondée et les éboulements nous inquiètent.
A l’arrivée nous sommes déçus, Puyo est une ville de béton en travaux et plutôt laide. Heureusement un bon resto « l’Escobar café » nous réconforte.
Nous avons apprécié la visite du « Parque etnobotanico » menée sous des trombes d’eau par un indien shuar (ceux qui réduisaient les têtes). Il nous a démontré l’importance des plantes dans leur quotidien et la nécessité de protéger l’Amazonie.
Cet homme a momentanément quitté son village à deux jours de bus et pirogue, pour que sa petite Monica 6 ans soit scolarisée. C’est beau non ?
CUENCA
La route depuis Banos, en mauvais état nous parait interminable. Aucun endroit pour s’arrêter que ce soit pour se reposer ou prendre des photos.
A l’approche de la ville, nous sommes agréablement surpris, les villages sont de plus en plus jolis, finis les ramassis de tôles et de parpaings, place aux maisons crépies aux toits colorés, aux jolies prairies où paissent vaches et chevaux, on pourrait se croire quelque part en Europe.
Cuenca est à cette image. Nichée à 2500m au fond d’une riche vallée c’est LA jolie ville d’Equateur.
Dans les rues où prédominent de belles maisons coloniales, les chiens, les ordures et l’entremêlât de fils électriques ont disparus !
C’est une ville propre et bien vivante dans laquelle de nombreuses églises se chamaillent les fidèles
La cathédrale (moderne) est plutôt réussie
Les parcs et les places sont agréables, les marchés une fois encore regorgent de fruits et légumes, il y a des bars sympas et de bons restos, ainsi que des musées plus ou moins intéressants. Nous avons beaucoup aimé celui de Pumapungo et sa collection de têtes réduites, qui occupe l’ancien site inca.
Les quartiers modernes avec leurs bâtiments de briques rouges ressemblent aux villes espagnoles.
La région est réputée pour la fabrique des fameux panamas. La petite boutique à l’ancienne « Casa del sombrero » nous a enchanté.
Nous ferons deux séjours à Cuenca. Pour ce premier passage nous avons logé dans le vieux quartier à l’hôtel « Mariscal in » très bon accueil.
Vous avez raté le début des aventures de la saga « Cécile et Gérard en Equateur »? Retrouvez ici la première partie de leur périple!
Et pour découvrir la suite et fin de leurs aventures, cliquez-ici
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