Superbe séjour de 14 jours en Équateur pour 4 québécois dans la quarantaine, les précieux conseils de l’équipe de Tout Équateur ont su faire toute la différence dans la préparation de ce voyage.
Notre coup de cœur, toutes catégories confondues : le trek de 3 jours pour se rendre de Sigchos au cratère du Quilotoa ! Voilà trois semaines que nous sommes de retour au pays mais notre tête est encore là-bas…
Après une demi-journée à Quito, nous voilà déjà partis en bus, direction Latacunga. Super accueil du propriétaire à l’hôtel Endamo et, chanceux, une superbe vue dégagée des volcans Cotopaxi et Tungurahua nous attend sur la terrasse du toit de l’hôtel, seul le Chimborazo est obstrué et le restera durant tout le séjour.
Jour #1 Après le petit-déjeuner et le dépôt de nos gros sacs à la réception de l’hôtel (service gratuit), nous partons en direction du terminal pour attraper le bus de 9h00 vers Sigchos pour un bon 2h15 de trajet. Sur le bus, nous rencontrons quelques backpackers qui se rendent au même endroit que nous pour débuter le même trek. Note : seule fois du voyage où nous rencontrerons des touristes sur un trajet en bus, intéressant et dépaysant. Après quelques achats de ravitaillement au village de Sigchos, nous débutons notre trajet vers Isinlivi vers 12h00 avec la rencontre d’écoliers.
Agréable sentier avec peu de difficultés au départ, avec des paysages fantastiques, mais ils seront de plus en plus beaux durant notre trek. Nous ratons la traversée du rio Toachi au bas de la pente et devons revenir légèrement sur nos pas, mais c’est normal de se tromper à l’occasion sur ce trek. Après le rio, on attaque notre première bonne montée; un bon 400 à 500 mètres de dénivelée soutenue. Nous arriverons finalement à notre hostal (Llullu Llama) vers 16h00, un peu exténués il faut l’admettre. Notre hostal est hyper confortable et la nourriture y est excellente, elle le sera d’ailleurs durant tout le trek et ce à tous les hostals.
Jour #2 au réveil, encore un superbe soleil, nous sommes vraiment chanceux. Nous entamons notre deuxième journée vers 9h15 avec le sourire. La descente jusqu’au rio dans le fond de la vallée est de toute beauté, une des plus belles sections de ce trek.
Après la pause pour la collation près du rio Toachi, nous débutons la montée jusqu’à Chugchilan. Arrivés au petit village de Itualu, une dame est assise près du sentier et nous bloque le chemin avec un bâton en nous indiquant que le sentier passe de l’autre côté du village. Après une réunion d’équipe et l’étude de la carte, notre sentier passe bel et bien chez la dame mais cette dernière est intraitable, nous ne passerons pas! À contrecœur (il faut dire que nous sommes fatigués et n’avons guère envie de rallonger notre route), nous suivons ses instructions et réalisons que le sentier se trouve maintenant bel et bien de l’autre côté du village. Après une montée soutenue, nous arrivons à un beau belvédère avec une vue magnifique sur la vallée.
Une dernière section de 2 km le long de la route, nouvellement asphaltée, nous permet d’arriver au village de Chugchilan et de rejoindre notre hostal pour la nuit (El Vaquero). Nous aurons mis 6h30 aujourd’hui pour faire le trajet. Encore là, bel accueil par la famille et excellent repas en soirée avec un bon feu de foyer dans la salle à manger.
Jour #3 de notre escapade, un beau ciel bleu encore. Une dure journée nous attend; environ 11 km à parcourir avec 1000 mètres de dénivelée, mais nous serons récompensés par le cratère du Quilotoa. Après de belles rencontres sur la route avec des enfants et des paysannes, nous amorçons notre première montée de la journée; il fait chaud et ça grimpe rapidement. Une fois en haut, nous débouchons sur le charmant petit village de La Moya où il y a possibilité d’acheter de l’eau dans un petit magasin. Après le village, il y a une superbe section juste avant la montée finale; un beau sentier le long du flanc de la montagne qui nous mène jusqu’au fond d’un canyon et une petite montée nous amène près d’une chute juste avant le dernier village de Guayama, il est maintenant temps de casser la croûte.
Après le village de Guayama, c’est la montée finale jusqu’au cratère. Nous avons le souffle court et la fatigue des derniers jours commence à se faire sentir. Nous arrivons finalement au cratère en milieu d’après-midi et nous sommes récompensés par la beauté de l’endroit, et que dire de la dernière section du sentier pour atteindre le village ? Avis aux personnes souffrant de vertige : le sentier passe sur l’arrête du cratère, certains passages vous donneront peut-être du fil à retordre…
Au final, nous arriverons vers 16h15 à notre dernier hostal (Chukirawa) au village de Quilotoa; nous aurons mis 7 heures pour faire le trajet. Le lendemain matin, la pluie est au rendez-vous, nous nous estimons chanceux de ne pas avoir eu de pluie durant notre trek, nous devons mener de bonnes vies !
Je dois mentionner cependant que j’avais sous-estimé la difficulté de ce trek suite à mes différentes lectures au préalable, il est important de tenir compte de l’altitude (effort supplémentaire) dans le degré de difficulté associé à cette randonnée. Pour des gens comme nous dans la quarantaine avancée, je considère ce trek comme difficile et assez soutenu. J’encourage également les gens à faire le trek dans le même sens que nous car vous serez récompensés à la fin et vous en serez doublement fiers.
En résumé, voici les points positifs de ce trek :
- Magnifiques paysages andains dans un cadre rural,
- Contact facile avec la population et retour dans le passé dans certains villages,
- Acclimatation graduelle,
- Village de départ (Sigchos) facile d’accès en autobus,
- Confort chaque soir dans un hostal (incluant un repas copieux et, surtout, une bonne douche chaude !),
- Très peu dispendieux,
- Une finale grandiose à l’arrivée au cratère du Quilotoa !
Finalement, je tiens à remercier l’équipe de Tout Équateur pour leur accueil, leurs conseils et leur support durant tout notre voyage. Nous adorons cette formule de tourisme solidaire-autonome et vous encourageons à sortir des sentiers battus lors de votre prochaine escapade.
Eric, Carole, Eric et Martine.
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