Continuons avec les tribulations de Sébastien et surtout son parcours dans l’Ultra-trail d’Ibarra, une course de 160km sur 45h. Et oui, nous avons des sportifs aguerris et avant tout passionnés! L’occasion de découvrir et de profiter des paysages variés de cette région encore trop délaissée. Après l’effort, le réconfort, Sébastien poursuit ses aventures aux Galapagos!
Jour 7
Le grand jour … Départ de la course prévu dans quelques heures (à 13h30) …
Au lever, je découvre quelques jolies vues sur la lagune depuis l’hôtel.
Avec mes amis espagnols, nous avons convenu de nous retrouver le matin pour une petite visite matinale d’Ibarra, mignonne petite ville, avec ses 2 places et ses quelques monuments, qui parait à la fois un peu endormie et assez vivante ! Juste avant de partir, nous sommes invités à rendre une petite visite dans une école où se déroule une manifestation sportive amicale … Belle ambiance !
Retour à l’hôtel. En chemin, nous découvrons la lagune Yahuarcocha sous une superbe lumière …
Séance de retrait des dossards, plus sympathique que d’habitude vu le nombre de participants … Repas, dernier préparatif, un peu de repos … puis en route vers le départ, finalement retardé de 30mn.
Départ, course … mais de quoi s’agit-il exactement ? Du « Chota trail », un ultra-trail format « 100 miles », c’est à dire 160KM avec 10 000m de dénivelé positif et négatif à réaliser en moins de 45h.
L’événement existe depuis quelques années mais c’est la première année pour ce format. Au lieu de 30 participants prévus (c’est déjà pas beaucoup), nous nous retrouvons 23 au départ. Assez intimiste et, en comparaison, assez différent de l’ambiance surchauffé du départ de la diagonale des fous (plus de 2000 au départ avec une foule de 10 000 personnes) !
Toujours une pointe d’adrénaline dans ces moments ou l’on part à la fois dans le connu (le plaisir, la souffrance, ….) et l’inconnu (dans quelles proportions ? Que vais-je découvrir ? Vais-je terminer ? …).
Le petit groupe part à 14h direction les falaises qui entourent la lagune, la première partie de la montée est bien raide et ouvre de belles perspectives sur la lagune. Il fait plutôt chaud.
On atteint une sorte de crêtes qui vient ajouter au panorama des vues sur Ibarra, la volcan Imbabura et plus loin le massif du Cotacachi … et toujours la lagune Yahuarcocha.
Bien sûr, le rythme est assez soutenu (c’est le début) mais j’en prends déjà plein les yeux.
Puis la pente se radoucit un peu avant d’arriver au point haut (3600m d’altitude après 1500m de D+ d’un coup). Descente d’abord sur piste puis sur sentier technique qui rejoint un superbe sentier à flanc qui suit une « llevada » (comme on en trouve beaucoup à Madère). Il semblerait que celle-ci soit l’oeuvre des incas. Je croise quelques habitants de ces lieux, circulant à chevaux ou travaillant dans les champs … Le sentier réserve encore de belles vues. Quel plaisir que d’arpenter ce sentier très agréable à courir …. Le « flow » est là !
Au bout de ce passage, arrivée au 2ème ravito avec une super ambiance … une belle vue sur la suite du parcours. Puis assez longue montée sur piste accompagnée par le coucher du soleil …
Arrivée au ravito, à la fin de la montée sur piste, juste après le coucher du soleil.
Une photo-souvenir et me voilà parti pour une longue nuit …. en commençant par une descente durant laquelle je me perdrais quelque peu en compagnie de quelques autres coureurs… Ce ne sera pas le seul endroit où le balisage sera un peu « manquant » me faisant perdre environ 2h cumulés … J’apprendrais plus tard que certains auront des soupçons de sabotage du balisage par un coureur (le vainqueur).
La nuit se poursuit néanmoins plutôt bien en enchaînant les montées et descentes …
Certaines portions sont bien techniques et assez difficiles, notamment de nuit (mottes de terre sablonneuses assez irrégulières, buissons piquants…). On perçoit que le terrain a bien changé … J’apprendrais plus tard que j’ai « raté » la première « base de vie » où se trouvait mes affaires de rechange (en fait, j’y suis passé sans savoir que c’était la base de vie où se trouvait mon sac …)
Jour 8
J’arrive en fin de nuit dans une ville où se trouve un ravito … à un arrêt de bus … sous lequel attendent des (futurs) passagers, mi incrédules, mi indifférents. Le jour se lève lorsque je quitte la ville et entame une longue ascension laissant entrevoir quelques panoramas sur « la valle del chota » qui s’avère effectivement bien désertique …
Arrivé au sommet, le parcours suit une sorte de crête d’où les vues s’agrandissent encore sur la vallée … et porte jusqu’au volcan Antisana avec ses pentes enneigées. Moments privilégiés … mais durement gagnés !
S’ensuit une longue et belle descente sur sentier puis piste jusque dans cette vallée … Il commence à faire assez chaud. Ravito dans un village un peu désert … le temps que quelques moustiques m’attaquent. Nous sommes ici au coeur de la valle del chota, à l’histoire si particulière ….
Traversée de la rivière sur passerelle suspendue puis piste horizontale avec une séquence « jardinage » à cause du balisage très espacé … (je ferais 2 A/R soit bien 2km pour rien). Puis je trouve 2 personnes de l’organisation qui sont chargés de m’aiguiller … à défaut de balisage.
Longue montée très raide au début (que j’avais repéré sur le profil) puis plutôt agréable ensuite car montée en crête progressive même si le terrain n’est pas facile …. Arrivée là-haut, descente un peu sport, très raide avec terre sablonneuse …
Il fait très chaud … le ravito avec bassine d’eau froide pour tremper les pieds et douche fait du bien … Peu après le départ, portion compliqué où l’on marche – pas facilement et lentement – dans la rivière … Puis portion enchaînant une bonne montée et une bonne descente sur des portions très sablonneuses … Je rejoins un concurrent peu avant d’arriver à un ravito à 15h environ, où je décide de m’arrêter me reposer une bonne heure à l’ombre, afin de repartir avec un peu moins de chaleur …
Départ vers 16h30 pour une montée interminable qui me mènera à la base de vie juste après la tombée de la nuit …
Je prends le temps de bien me restaurer, de soigner mes pieds, de changer de chaussure et me voilà reparti dans la nuit … Assez longue descente puis remontée vers le prochain ravito que je vois de loin … La fatigue se fait sentir et j’attends avec impatience l’arrivée au ravito pour pouvoir me reposer un peu. Quand j’arrive, après 34h de course, il est 11h30, la barrière horaire est fixé à minuit. Je suis au 123ème km. Reste 35KM et 2500m de D+ soit moins de 10h de course … Je me sens d’attaque mais préfère « dormir 15mn » (en fait, reposer le cerveau). Je me prépare à repartir mais lorsque je remets mes chaussures, je m’aperçois que je vais avoir du mal à avancer avec les échauffements sous les pieds … qui me tracassent depuis le passage dans la rivière …. Je m’apercevrais plus tard qu’il s’agissait de belles ampoules … J’avais bien une petite seringue pour soigner cela mais pas facile à gérer … Je regrette alors les podologues et autres kiné que l’on retrouve généralement à ce stade des courses de ce format … et qui permettent souvent de terminer.
Ce sera donc l’abandon. Retour en voiture tout en descente et assez rapide non sans avoir crevé et changé de pneu (j’avoue que j’ai pas trop aidé !). En arrivant, je m’aperçois que mon compère espagnol est pas loin d’arriver …
Il finira 4ème .. et dernier classé ! 2 autres arriveront hors délais (ils sont passés au ravito lorsque je dormais). Je faisais donc partie des 7 derniers coureurs … maigre consolation. Je file dans ma – très grande – chambre pour un repos bien mérité.
Jour 9
Journée sans doute la plus tranquille du séjour.
Après le ptidej, j’assiste aux arrivées des courses du jour (20km).
Puis, nous partons déjeuner dans un des nombreux vrais petits restaurants typiques du village de San Miguel de Yahuarcocha, de part de d’autres de la route principale … Ambiance animée des dimanches où les familles viennent traditionnellement se promener.
Nous dégustons un délicieux « Tilapia » (gros poisson d’eau douce à la chair délicieuse), que l’on retrouve au menu de quasiment tous les restos …
A/R en voiture à Ibarra pour déposer Xavi et Neus.
L’après-midi est déjà bien avancé et je profite pleinement du complexe aquatique communal qui se trouve dans l’hotel : piscine, hammam, jaccuzzi, … L’Hosteria Quinta San Miguel se révèle donc être un lieu de séjour fort agréable : grande chambre confortable, personnel sympa, rapport qualité – prix, proximité des restos (le service de restauration de l’hotel est correct mais pas fantastique) …. moyennant quand même à mon avis d’avoir un moyen de transport.
Je retourne diner à l’enfilade de restaurants, nettement moins animé que tout à l’heure … pour goûter à un bon « churrasco ».
Je prépare mes affaires et me couche assez tôt car le départ est prévu le lendemain vers 5h du mat …
Jour 10
Départ de l’hôtel vers 5h du mat. Entre Otavalo et Tabacundo, arrêt pour déjeuner avec la spécialité du coin : les bizcochos … Difficile à décrire, le mieux, c’est de tester !
Arrivée à l’heure à l’aéroport de Quito pour remettre la voiture … Ce loueur était bien un bon plan, merci Léon.
Après avoir passé les différentes étapes obligatoires un peu fastidieuses (double filtres bagages, cartes de séjour , …), embarquement pour les iles Galapagos …
Après 2h de vol, atterrissage sur l’île de Baltra …
Les bagages de tout le monde sont disposés afin que le chien puisse bien tous les renifler … puis embarquement pour le bus n°1 qui traverse « l’île-aéroport » pour nous amener à un embarcadère …
Soleil, chaleur, eaux turquoises …
Traversée en bateau du « canal » entre l’ile de Baltra et de Santa-Cruz … Puis un nouveau bus qui nous amène à Puerto Ayora de l’autre côté de l’ile (env 40km, 1h). La route trace d’abord tout droit au milieu d’une végétation qui semble intacte, originelle … puis nous arrivons au centre de l’île à une sorte de col entouré de quelques petits cratères volcaniques, puis redescendons vers Puerto Ayora.
Je me fais déposer au plus proche de l’hôtel « La mirada del solitario George », partenaire de Léon. Accueil extrêmement sympathique de Sylvia qui me fournit de nombreux conseils et m’aide à organiser les activités (et transfert inter-iles). Chambre immense !
Dans un resto de proximité conseillé par Sylvia, je déguste un délicieux almuerzo pour 6$ … plutôt bon marché au Galapagos, surtout au vu de la qualité.
Je décide ensuite d’aller visiter Tortuga Bay. Je rejoins l’entrée du site à pied (15mn) puis m’engage sur l’agréable chemin qui mène à une première – grande – plage (30mn env.)
Le site est superbe. Arrêt baignade obligatoire … 1er bain dans le Pacifique … j’entre-aperçois quelques petits requins ..
Puis, je repars pour continuer le long de la plage et rejoindre « l’autre bout », en rencontrant en chemin des iguanes marins et quelques spécimens d’oiseaux … La faune est effectivement abondante et omniprésente !
« L’autre bout » de la plage débouche sur une sorte de cap rocheux et une autre plage, tout aussi paradisiaque mais bien différente, tendance « mangrove » avec des abords ombragés, une eau plus calme … et aussi plus trouble, pas idéal pour le snorkeling …
L’endroit est un peu fréquenté (notamment par un groupe d’enfants) mais rien à voir quand même avec une plage de la côte d’azur un 15 Août … On y trouve une belle colonie d’iguanes marins paisiblement installés.
Je profite bien de l’endroit, sans doute inspiré par les iguanes marins, alternant bains de mers en mode « oisifs » (assis dans l’eau, les yeux au loin), séquence séchage, quelques pas par ci, quelques pas par là …
Sur place, j’ai l’occasion d’observer un lézard coloré et un lion de mer qui se prélasse et se tortille dans l’eau .
Sur le chemin du retour, je retrouve sur la plage Xavi et Neus ! Quelle coincidence et bonne surprise … Quand on s’est quitté à Ibarra (la veille !), nous savions que nous serions ici ce jour-là et nous avions prévu de nous contacter. Nous faisons le retour ensemble et nous donnons rendez-vous pour le repas du soir à « Binford », un alignement de restos populaires qui se font face, avec leurs étals de poissons frais à choisir …
Nous choisissons avec soin notre poisson frais (1 pour tous les 3), selon la technique des « yeux » (plus ils sont rouges et vitreux, moins le poisson est frais) que Neus semble maitriser à merveille … Nous optons pour le modèle star local : le « brujo » que l’on traduit par « poisson scorpion ». Il s’avère effectivement excellent, parfaitement cuit (à point) et cuisiné (sauce légère au citron vert).
Après nous être dit au revoir (on ne se recroisera plus en équateur normalement … mais certainement sur la costa brava), retour dans mon immense chambre …
Je prépare mes affaires pour partir demain matin vers Isabela. Suite à la pertinente suggestion de Sylvia, je laisserai ma valise principale ici et ne prendrais que ce dont j’aurais besoin pour 2 jours / 2 nuits (puisque je reviendrais passer une nuit ici).
Première journée au Galapagos très satisfaisante … et bien remplie (je suis parti à 5h du matin d’Ibarra !)
Jour 11
Lever tôt pour prendre un taxi (1,50$) qui m’emmène jusqu’au port.
En effet, Puerto Ayora est assez étendue et l’hotel un peu éloigné du port.
Au préalable, je me rends dans une boulangerie voisine pour acheter et emporter mon ptidej.
Arrivée au port, je me rends au bureau de l’agence avec la réservation fournie par Sylvia (qu’elle a fait directement).
Organisation « Galapagosienne » pour embarquer : le capitaine du bateau nous aiguille dans les différentes files d’attente sur l’embarcadère … qui nous mène à un bateau-taxi (0,80$) qui nous mène à son tour au bateau » de croisière » (un 25 places). Et nous voilà parti pour 2h de trajet, après avoir bien écouté le briefing sérieux du capitaine.
Le bateau est assez puissant et rapide … et relativement confortable (siège baquet) mais çà bouge bien quand même. L’arrivée à Isabela est magique. On arrive dans une baie abritée aux eaux calmes et colorés avec une large palette de bleus, des cotes de roches noires surmontés de verts mangroves, des oiseaux en tous genres, et des lions de mers qui squattent les embarcadères …
Là-aussi, les derniers mètres pour rejoindre la terre-ferme se font en bateau taxi …
De l’embarcadère une route goudronnée à double-voie, avec trottoir pour piétons (excusez-du peu) nous conduit vers le village (Puerto Villamil). Il fait déjà chaud, pas d’ombre mais le chemin n’est pas trés long et mon hotel se situe au début … Pour cette partie du séjour, mon choix s’est porté sur « Casa marita », partenaire de Léon, plutôt dans la catégorie haut de gamme, l’économie se faisant dans le choix des chambres « annexes » (pas de vue sur la mer juste de l’autre coté de la route) … Les parties communes donnent directement sur la plage. Superbe !
Après avoir loué un masque/tuba, direction « concha de perla », site proche de l’embarcadère que l’on rejoint par une passerelle aménagée passant au milieu d’une épaisse mangrove. Pas mal de monde quand j’arrive …
Après une bonne séance réussie de snorkeling (tour complet du site avec pas mal de poissons et des jolis fonds), nous partageons la passerelle avec un lion de mer qui squatte d’abord un banc, va faire un tour dans l’eau et puis reviens ! De retour à l’embarcadère, je rends une petite visite à d’autres lions de mer qui eux squattent carrément la plage …
Je tente d’aller déjeuner chez Coco Surf, dûment recommandé par le routard mais arrive un peu tard. Il me conseille un autre resto, « l’iguana point » ou je trouverais effectivement un bon et classique almuerzo … dans un cadre vraiment sympa.
Pour l’après-midi, je loue un vélo dans une petite boutique pour effectuer la ballade qui mène au « Muro de lagrimas », qui passent entre un réseau d’étangs et de mangrove et l’océan. Malgré le ciel assez couvert, les « tableaux naturels » découverts en différents points du parcours sont vraiment superbes … à commencer par l’étang qui se trouve quasiment dans le village.
Le chemin s’enfonce ensuite dans les terres avec un profil de plus en plus montant … Je suis, double et croise plusieurs petits groupes. Quelques arrêts pour observer des tortues géantes sauvages qui trottent paisiblement dans leur jardin …
Je monte à un premier belvédère-mirador aménagé (à pied !) puis continue jusqu’au terminus vélo. De là, on peut déjà observer le muro de los lagrimas, que je rejoins, pour continuer ensuite sur un sentier qui mène en 15 / 20 mn (à bon rythme) à un autre belvédère … Des 2 points, on a une superbe vue à 360°. On s’aperçoit que l’île est immense, en grande majorité recouverte de forêts vierges et que Puerto Villamil et ses environs (seuls endroits habités) sont minuscules ….
En reprenant le vélo, le pneu avant est à plat ! Pas de pompe, je commence à descendre. On me prête une pompe un peu plus loin mais ca n’y fait rien … le pneu est vraiment bien crevé. Je m’en accomode (pas le choix !) et arrive à avancer tant bien que mal. Je m’arrête à d’autres points d’intérêts que j’avais zappé à l’aller. Après avoir ramené le vélo en pestant auprès du loueur (les changements de vitesse ne fonctionnaient pas non plus), je termine par une bonne bière artisanale « Latitud Cero » trouvé dans une sorte de cave à vin …
Sur le chemin du retour à l’hôtel, je profite d’un beau coucher de soleil.
La journée se termine par un « Patacon de cangrejo » (à base de banane plantain frite), une des spécialités du resto « Coco Surf ». Plutôt bon mais un peu sec …
Jour 12
Lever de bonne heure pour un très bon ptidej à la Casa Marita, non sans avoir profité avant des belles lumières du lever de soleil …
Location de vélo, ce coup-ci un peu plus neuf, pour aller visiter un centre d’élevage de tortues par d’agréables sentiers et passerelles aménagés. Encore de jolis points de vue sur plusieurs espaces aquatiques peuplés de quelques oiseaux dont quelques flamants roses.
La visite du centre est instructive et intéressante.
Au retour, encore de trés beaux panoramas.
Retour à la Casa Marita. RDV pour une excursion » à Los tuneles » qui avait été réservé directement depuis Santa Cruz (par Sylvia de l’hotel « mirada del solitario »). A priori, mieux vaut anticiper si on reste pas trop longtemps à Isabela …
Embarquement avec notre guide Alexis (trés sympa). Petit bateau (10 places environs) … mais gros moteurs (x2) ! Parmi mes compagnons d’excursion, il y’a des anglophones et hispanophones donc j’ai droit à un rattrapage si j’ai pas compris les explications du premier coup …
1ère étape : snorkeling guidé d’environ 1h pour faire le tour du site. Au programme, pas mal de tortues marines, imposantes et gracieuses quand elles nagent (plus que celles de terre quand elles marchent !), quelques « tiburones » (requins) de taille respectable, 2 hippocampes, et quelques pingouins (plus petit que l’idée que je m’en faisais … mais aussi plus rapide : dans l’eau, çà file vite !)
Nous remontons sur le bateau direction le site de « los tuneles ». L’accès au site se révèle un peu compliqué et sportive avec traversée d’un « morceau de mer » carrément agité (un peu comme pour franchir une passe de lagon). Prise d’élan, moteur à fond, surf sur la vague, applaudissements …. et arrivée dans des eaux toutes calmes, avec des roches sculptées qui sortent de l’eau et de la végétation posée dessus. Magnifique. Nous débarquons sur un des rochers et faisons un petit tour le temps d’observer des fous à pattes bleues, un lion de mer qui se prélasse et de faire la photo à ne pas rater du coin …
Réembarquement pour une sortie Snorkeling qui sera écourtée car conditions de mer pas top, mais avec quand même la séance photo avec les pingouins.
Sur le chemin du retour, un arrêt photo pour faire le tour d’un beau rocher solitaire …
Fin de l’excursion avec la banane : la réputation de cette sortie est à la hauteur et les prestations aussi : guide sympa et compétent, déjeuner simple mais fort correct, bateau adapté, les photos prises par le guide peuvent être récupérés sur téléphone ou clé USB à la fin …
Aprés un court passage par l’hotel, promenade sur la plage et le malecon pour assister d’abord à un « pré-coucher de soleil » (soleil entre 2 couches de nuages à l’horizon) avec une lumière irréelle … que je ne suis pas seul à apprécier … dans ce qui ressemble à une douce ambiance de paradis.
Puis vient ensuite le vrai coucher de soleil, flamboyant, que je déguste entièrement du début à la fin, comme hypnotisé …
Repas à la Casa Marita, cuisine de bon niveau à des prix raisonnables …
Une deuxième et dernière journée à Isabela qui s’apparente à une sorte d’apothéose du voyage …
Jour 13
Départ à 6h d’Isabela pour un trajet retour de 2h vers Santa Cruz – Puerto Ayora. Arrivée au port de plaisance avec tous les bateaux amarrés au large …
Flâneries autour du petit port de pêche coloré et animé …
Après un A/R à l’hôtel, visite du centre Charles Darwin. Plutôt bien fait, on suit un cheminement libre entre différents points : des panneaux explicatifs, la tortue « Solitario George », des élevages de tortues, quelques beaux points de vue, …
Sur le chemin du retour vers Puerto Ayora, arrêt baignade bien agréable sur une belle plage …
Nouveau passage au port de pêche … avec un invité supplémentaire (un lion de mer).
Après le repas (dans un des – bons – restos autour du port de pêche), retour au port de plaisance pour prendre un bateau taxi après avoir loué masque / tuba. 3 mn de « navigation » (avec pas mal de trafic !) pour arriver à un débarcadère. Objectif : le site de las Grietas que l’on atteint en 20mn environ, en passant par la playa de los alemanes (plutôt étroite à marée haute !) et quelques beaux étangs de mangrove.
Le site de Las grietas est un canyon d’eau douce avec de hautes parois, dans lequel on peut cheminer en nageant et en snorkeling (avec quelques rochers à escalader suivant la marée). On voit quelques poissons … et des touristes aussi !
L’endroit est agréable … Je rencontre 2 jeunes français (Killian et Nicolas) qui font un voyage de 11 mois en Amérique du Sud et une famille d’américains ayant vécu en France. Nous refaisons le monde pendant un bon bout de temps, profitant de quelques rochers au milieu du Canyon … Très sympa.
Retour au port de plaisance pour assister de manière improvisé à un match d’Ecuavolley, une variante équatorienne du Volley à priori trés prisée, suivi par un nombreux public. 3 joueurs par équipe, « porté » autorisé, filet plus haut donne un spectacle plaisant. Les 2 équipes mettent en jeu de l’argent, ce qui se ressent bien sur le terrain. Tension maximale …
Dernière soirée au Galapagos en compagnie de Killian et Nicolas. Echanges sympas autour de nos expériences respectives.
Les Galapagos, c’est fini. Les 5 jours passés auront bien été optimisés mais 2/3 jours de plus auraient été parfaits pour aller sur San Cristobal et faire une excursion supplémentaire
Retour sur le continent à Guayaquil, grosse métropole Sud-Américaine. Arrivée au Manso Boutique Hotel en taxi vers 13h, dans un vieil immeuble rénové à la déco bohème et hétéroclite. Problème de réservation, je n’aurais pas la chambre explicitement réservé et payé. J’en aurais une autre, individuelle mais attenante à un dortoir, avec une belle vue sur l’immense rio Guayas et son delta …
Après le traditionnel almuerzo, c’est parti pour une longue ballade sur le « Malecon 2000″, espace aménagé et animé sur les rives du fleuve : des tours d’observation, des bateaux, des monuments, des jardins, de la musique, un marché, des boutiques, …
A l’extrémité nord du Malecon, vue sur les barrios colorés de Guayaquil, dont le quartier le plus ancien de Guayaquil, Las Penas … but de notre destination.
On rentre dans ce quartier par quelques escaliers qui débouchent sur une rue borde de trés belles maisons coloniales … S’ensuit une belle grimpette par des escaliers qui permet d’atteindre un premier « niveau ». Une policière m’indique « les limites du quartier afin que ma sécurité soit garantie ». Je rejoins l’itinéraire principal avec ses marches numérotées et ses quelques bars et boutiques …
Pour arriver jusqu’au point culminant qui offre un panorama à 360° sur la ville et le fleuve.
Au retour, nouvelles flâneries sur le malecon 2000 et incursion dans le centre jusqu’à un parc ou je peux observer de beaux spécimens d’iguane terrestre …
Dernière soirée avec dégustation d’un assortiment de platos tipicos dans un des restaurant « institution » de Guayaquil …
Après une bonne nuit, promenade matinale pour aller jeter un coup d’oeil au monument de Gustave Eiffel (encore un !), à l’extrémité sud du Malecon2000 ce coup-ci.
Je regagne l’aéroport en taxi – avec peu de trafic, c’est samedi – en me disant que j’ai bien fait de faire cette courte étape à Guayaquil.
Les secondes qui succèdent au décollage me permettent de profiter des dernières images d’Equateur …
Je termine cette aventure vraiment enchanté. Le programme en 15 jours a été assez dense (ce n’est pas pour me déplaire mais cela pourrait ne pas convenir à certains). Il m’a permis de découvrir de supers endroits, de faire de sympathiques rencontres, de profiter d’ambiances différentes, ceci avec le degré d’autonomie et de liberté qui me convient.
A ce titre, rien à regretter sur les différents choix effectués préalablement au séjour (lieux et durées de séjours, résidence, location de voiture, …). En résumé :
- Arrivée à l’aéroport de Quito (7h), location d’un 4×4 (Chevrolet Vitara)
- Direction Posada de Tigua (2 nuits) pour explorer la région de la laguna quilotoa
- Passage par le parc national de Cotopaxi pour séjourner 2 nuits au « secret garden »
- 2 demi-journée et 1 nuit à Quito (Chez Léon)
- transfert jusqu’à Ibarra – 4 nuits à l’hotel Quinta San Miguel (yahuarcocha) – Cette partie du programme était un peu spéciale à cause de la course à laquelle j’ai participé
- vol vers les galapagos
- 1 demi-journée et 1 nuit à Santa Cruz _ Puerto Ayora à l’hotel « Mirada del solitario George »
- 2 journées à Isabela – Puerto Villamil chez Casa Marita
- 1 journée complète et 1 nuit à Santa Cruz au même hotel
- 1 demi-journée et 1 nuit à Guayaquil au Manso Boutique Hotel
- Retour par Guayaquil
Quelques regrets / ce que j’aurais aimé bien faire (compatible avec mon parcours) : la valle de intag, un sommet de volcan (cotopaxi ou un autre), …
Et bien sur d’autres coins de l’équateur qu’il était impossible de faire en 15 jours :
- L’amazonie, d’autres parcs nationaux (Chimborazo, Sangay, …), La côte pacifique, Banos, le sud, …
Peut-être une prochaine fois … mais il y’a tant d’autres endroits à découvrir
Je retiendrais notamment :
- les paysages bien sur, que l’évolution permanente des nuages et du soleil met en valeur, en proposant toujours des palettes de lumières différentes,
- la culture et « l’art de vivre » équatorien, en tous cas le peu que j’ai pu approcher
- une gastronomie « simple » mais gouteuse avec pas mal de « bons produits »
L’équateur m’a paru être un pays où le tourisme est encore bien « équilibré » entre tourisme de masse et « no man’s land touristique ». Il est appelé à se développer, espérons que ce soit dans des conditions qui permettent de garder cette équilibre.
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