Alain et Françoise ont pu profiter des merveilles offertes par les îles Galapagos durant 2 semaines, en 2018. De Isabela à San Cristobal, ils ont marché dans les pas de Darwin, partant à la rencontre des tortues, otaries et iguanes marins. Ils nous parlent de leur expérience inoubliable dans ce formidable réservoir de biodiversité!
Le moment tant attendu arrive enfin. Nous sommes à l’aéroport de Guayaquil en attente de notre avion pour l’archipel des Galapagos.
Ce nom fait rêver, et nous sommes très heureux de pouvoir découvrir « les îles enchantées » comme disent les Équatoriens. Les Galapagos, ce sont 41 îles volcaniques situées à un millier de kilomètres dans l’océan pacifique. Quelques unes seulement sont habitées. Nous avons choisi de visiter Santa Cruz, Isabela, San Cristobal et Floreana.
Mais pour entrer dans l’archipel, il faut vraiment casser sa tirelire. Certes l’archipel est classé au patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 1978, mais quand même !!!
On nous fait payer très cher la visite:
- Billet d avion : 350 dollars par personne l aller/ retour (pour un peu plus de 1000 km)
- Entrée dans l archipel : 100 dollars ( pour l entretien du parc)
- Contrôle des bagages :20 dollars (car il est formellement interdit d importer des fruits légumes graines etc…..d ailleurs on nous appose des scellés sur les bagages et à l arrivée à l aéroport un chien détecteur de graines fruits, etc…renifle tous les bagages avant que l on puisse les récupérer.
Malgré tout ça, ce projet nous tenait à cœur et on est vraiment très heureux d’être ici: ces îles isolées et leurs fragiles écosystèmes ont un statut quasi mythique de vitrines de biodiversité. C’est l’un des endroits de la planète où les empreintes humaines restent minimales.
Place aux animaux et à la flore que l’humain n’a pas le droit de détruire. Du coup les animaux ne sont absolument pas craintifs.
Isla Isabela
Nous avons changé d’île. Isabela est la plus grande des Galapagos mais peu peuplée, 1700 personnes l’habitent. La traversée de Santa Cruz à Isabela prend deux heures. Le bateau est puissant: 700 chevaux! On est assez chahuté par moment.
L’arrivée à Puerto Villamil est cocasse.
Les otaries et les iguanes sont affalés sur le chemin qui mène à la ville, du coup on est obligé de les contourner, c’est la législation. Évidemment, on est obligé de payer la taxe de 10 $ par personne pour mettre les pieds sur l’île. Ça aussi c’est est la législation.
Le village est très sympa et calme en bord de mer. La rue principale est en sable ce qui rajoute au côté très tropical du lieu. Juste à côté du débarcadère se trouve une belle petite lagune : Concha de perla. Nous y avons fait du snorkeling. Les poissons sont assez nombreux mais les otaries encore plus nombreuses. Françoise a joué avec l’une d’entre elles pendant un quart d’heure. L’ otarie venait la narguer sous le menton et replongeait aussitôt et ainsi de suite pour revenir de plus belle. Un moment rare dont elle se souviendra longtemps. Puis deux bébés otaries très joueurs nous reniflaient les pieds en bas de l’escalier qui conduit à la mer. Un vrai délice que cette aventure.
L’après midi nous sommes allés voir les flamants roses dans deux lagunes, puis avons continué jusqu’au centre de conservation des tortues géantes.
Flamants rosesLes tortues d’Isabela sont différentes de celles de Santa Cruz. Il existe 10 espèces de tortues aux Galapagos.
Lors de la dernière éruption d’un des volcans de l’île (il y en quatre) de nombreuse tortues sont mortes. Aujourd’hui l’espèce est sauvée grâce au centre. Il est très difficile aux tortues de copuler, même si on en a vu souvent le faire. Et quand ça marche les œufs sont souvent mangés ou écrasés par des prédateurs tels que les vaches, les ânes, les sangliers. Les chiens mangent les jeunes tortues.Ce matin nous louons des vélos VTT.
L’objectif est d’aller au mur des larmes. Les Galapagos n’ont pas toujours été le paradis que l’on connaît aujourd’hui. Isabela avait une prison, et de 1948 à 1959 pour ajouter à la peine des prisonniers on leur a fait construire un mur en pierre de lave dans des conditions inhumaines. Ce mur de 10 mètres de haut sur 100 mètres de longueur est édifié en pleine forêt, à 10 kilomètres de la ville.
Le mur des larmes.Ce mur n’avait aucun objectif sauf de détruire les hommes. De nombreux prisonniers y laissèrent leur peau. Un monument en leur hommage est édifié au pied du mur. Sur le chemin en sable qui mène au mur, les paysages sont magnifiques, plages désertes, tunnels de lave, miradors pour admirer la canopée. En revanche le soleil tape fort et les chapeaux, crème solaire et eau sont indispensables.
Los TunelesPour notre 4ème jour sur Isabela nous prenons un tour pour « Los Tuneles ». Nous aurons une heure de navigation avant atteindre le site. Après 45 minutes de navigation le capitaine ralentit sa vitesse car il vient d’apercevoir des raies mantas. Effectivement ce sont de magnifiques ailes volantes qui passent sous notre nez. Nous n’en avons jamais vu d’aussi près. Le guide nous dit qu’elles font 6 mètres de diamètre. Nous les observons un long moment car elles nagent à la surface de l’eau et très lentement, c’est superbe. Puis nous repartons et 30 minutes plus tard nous arrivons dans un lieu sublime. Il s’agit des fameux tunnels de lave qui forment des décors époustouflants.
Lors des éruptions volcaniques il y a des millions d’années, la lave s’est solidifiée mais la mer a érodé certaines pierres, ce qui forme aujourd’hui des tunnels que nous avons emprunté avec le guide. C’est impressionnant car parfois il y fait noir mais souvent on voit la lumière du jour au bout, ce qui rassure.
Nous avons vu beaucoup de tortues de différentes espèces. Certaines ont des carapaces magnifiques. Les poissons multicolores sont nombreux mais ce ne sont pas eux qui nous ont le plus ému. Puis, vint la séquence émotion avec la visite des requins à pointe blanche.
Le guide nous a montré une bonne dizaine de ces énormes bêtes au fond d’ une grotte. Ils sont complètement inoffensifs mais ça impressionne quand même.
Le clou de la balade à été de découvrir les magnifiques fous à pattes bleues, et comme dans tout l’archipel les animaux sont protégés, nous avons pu en approcher à deux mètres sans qu’ils ne bougent.
Ce tour nous a beaucoup plu, nous ne pouvons que le conseiller aux futurs voyageurs !!!
La plage de la ville est superbe, mais le côté droit est envahi d’iguanes marins, très protégés car uniques au monde. Il est donc interdit d’aller dans cette partie car les nids y sont nombreux. Les rangers sont très nombreux aux Galapagos, ils surveillent les plages où il est interdit d’accrocher ses vêtements dans les arbres. Des portes manteaux style perroquet sont installés tout au long afin de pouvoir accrocher sacs et autres choses. Certaines plages sont fermées la nuit afin que les animaux (tortues marines et iguanes) puissent aller nidifier tranquillement. Il est également impossible de faire certaines randonnées marines ou pédestres seuls, la présence d’un guide naturaliste est indispensable. Toutes ces infrastructures permettent ou permettront peut être de garder l’archipel indemne de pollution.
Isabela aura été un vrai coup de cœur.
Nous repartons seulement d’ Isabella ce dimanche pour San Cristobal. Le problème est qu’il est obligatoire de repasser par Santa Cruz. Dès 6 heures du matin, nous prenons le bateau pour nos deux heures de traversée. La mer est une vraie mer d’huile. Donc le voyage est très confortable.
Arrivés à Puerto Ayora nous prenons un petit déjeuner et tentons de trouver un cyber café. En vain, nous sommes dimanche et tout est fermé. On s’installe sur le quai du port pour y admirer les nombreuses raies et petits requins qui évoluent sous nos yeux. Un délice. Il est 9 heures et il fait déjà chaud.
Notre première journée fut consacrée à la découverte des tortues géantes des Galapagos. Elles sont absolument impressionnantes. 200 000 vivent dans l archipel. Nous en avons vu qui se reproduisaient. C’est un vrai spectacle très bruyant. 10 espèces de tortues sont recensées dans l’archipel.
Les lions de mer (otaries? on ne sait pas encore faire la différence) sont partout chez eux. Si on est assis sur un banc et que l’un d’eux veut la place, eh bien on se déplace. Le règlement dans l’archipel est que l’on ne doit pas être à moins de deux mètres d’un animal, mais il n’est pas interdit à l’animal de se rapprocher de l’humain, c’est assez cocasse.
Les iguanes marins ne sont pas beaux mais inoffensifs. Selon les différentes îles, leurs couleurs sont différentes. Aujourd’hui nous en avons vu des rouges sur l’île Floreana. Les noirs se confondent avec la lave. Il faut faire attention de ne pas marcher dessus !!!!
Les oiseaux également sont nombreux et notamment les pinsons de Darwin. Les jaunes sont très beaux ainsi que certains rouges. Après la découverte de ces tortues géantes nous sommes allés dans les tunnels de lave. En fait, lors des explosions des volcans, la lave s’est solidifiée sur le dessus et le dessous est resté liquide. Cette visite est assez drôle à explorer.
A Puerto Ayora, le centre de recherche Charles Darwin, à l’origine de la théorie des espèces, est ouvert au public. Le centre travaille essentiellement à la conservation des différentes espèces de tortues des Galapagos.
Une autre activité nous a beaucoup plu à Puerto Ayora. La criée du matin est un véritable spectacle. Les pêcheurs déchargent leurs grosses cargaisons de poissons pêches au lancer sur les tables de la criée et les gens viennent directement acheter leurs poissons.
Mais ici il faut composer avec les otaries, les pélicans, les iguanes et les hérons qui eux sont assez timides. Les pêcheurs découpent les poissons et donnent les déchets aux animaux, et quand ça ne vient pas assez vite les bestioles volent sur les étals. Nous nous sommes beaucoup amusés de cette situation.
Les plages sur l’île de Santa Cruz sont très belles, nous en avons testé une où des petits requins à pointe noire nagent juste en bord de plage. Ils sont eux aussi inoffensifs. Ce qui est bien ici c’est qu il n’y a aucun animal agressif.
Isla Floreana
Nous avons pris un tour guide pour aller sur Floreana. Cette île est la plus australe des Galapagos. Peu peuplée: seulement 125 personnes y sont recensées. Cette île fut le refuge de pirates à l époque coloniale. Nous avons fait du snorkeling mais assez décevant… nous avons vu quelques grosses tortues marines, une raie, un gros poisson tout rond aux yeux globuleux et quelques poissons multicolores. Nous sommes loin des merveilles que nous avons vu à Sumatra ou à Sulawasi. En revanche nous avons vu des pingouins des Galapagos!
Nous nous excusons pour les fautes d orthographe et les erreurs de ponctuation mais nous devons « travailler » sur un clavier qwerty ce qui n’est pas aidant. Nous avions oublié que les cyber cafés existaient encore, et heureusement. Ils nous rendent bien service actuellement.
Isla San Cristobal
Il est 14 heures quand nous reprenons un bateau pour San Cristobal. La mer est plus que calme, on se croirait sur un lac. 2 heures plus tard nous arrivons à Puerto Barquerizo Moreno.
Le petit port est très mignon. Le malecon est agréable mais ce qui nous interpelle le plus ce sont les colonies d’otaries qui peuplent les eaux du port, les rochers, et les deux plages de chaque côté du débarcadère. Selon un guide il y en aurait environ 600 à Puerto Barquerizo et 14000 dans les Galapagos!
L’hôtel est tout proche. Du coup nous y allons à pied. Nous posons nos affaires et filons faire quelques courses. Nous avons pris un hôtel avec cuisine si bien que nous ferons notre popote nous-mêmes. En soirée, nous retournons sur le malecon, histoire de regarder les otaries. Elles viennent en grand nombre sur la plage et passe beaucoup de temps à jouer, grogner ou câliner leurs petits.
Ce matin nous partons vers la plage de Tirgeretas. Elle est à 2.5km du la ville, mais d’accès très facile. Le sentier qui y mène est très agréable et assez ombragé. Le site est magnifique pour le snorkeling. Il faut escalader quelques rochers avant d’atteindre la mer mais rien de méchant. Françoise est obligée d’enjamber une jeune otarie pour atteindre l’eau !!!
Il y a énormément de bancs de tous petits poissons qui sautent hors de l’eau en faisant des nuages argentés. Les fous à pattes bleues, les frégates et les pélicans sont nombreux car la nourriture abonde. Les otaries nagent autour de nous et ne sont absolument pas dérangées par la présence humaine.
En soirée, nous faisons une balade sur le malecon pour le spectacle des otaries. Ce sont des centaines de bêtes qui sont affalées sur le sable de la plage. Afin qu’elles n‘envahissent pas la ville, les autorités ont installé une clôture grillagée toute au long des plages, mais plus malines, elles sortent par la caserne militaire un peu plus loin.
On en trouve quelques unes en ville, sur le trottoir et sur la place du village. Deux d’entre elles se sont invitées dans un restaurant de bord de mer, le serveur les a gentiment repoussées vers la sortie, et ces demoiselles sont reparties en tortillant les fesses.
Un autre site se prête très bien également au snorkeling. Il s’agit de La Loberia. Cinq minutes de taxi puis on longe la mer sur 600 mètres et on arrive sur une belle plage. Pour aller se baigner en revanche, mieux vaut avoir des chaussures car il y a beaucoup de rochers. L’eau est assez trouble, on voit quand même assez de poissons multicolores mais rien d’extraordinaire. En revanche, les otaries sont là et nous surprennent. Nombreux sont les bébés qui se dorent au soleil, on peut admirer leur jolie fourrure brune, et Françoise se retient d’en prendre un dans ses bras.
La ville de Puerto Baquerizo Moreno est très calme, 4800 habitants. Les gens sont détendus et toutes les maison ont leur hamac, très souvent utilisé. L’île de San Cristobal n’est pas très grande, du coup nous avons pris un tour d’une journée pour la visiter en bateau. Après une heure de navigation, notre premier arrêt est à « Leon dormido » ou « Kicker rock », il s’agit de deux énormes rochers émergeant de l’océan séparés par un grand couloir.
Nous y faisons une randonnée marine. Ici l’eau est fraîche car la profondeur est importante. Nous mettons les combinaisons néoprène. Le guide nous emmène voir des requins à pointe blanche, des raies, des tortues, des très grosses étoiles de mer, des poissons. Françoise y verra même le fameux requin marteau, impressionnant !!
Randonnée sous-marine impressionnante!Puis nous continuons notre tour pour arriver sur une plage déserte où là encore nous remettons masque et tuba, mais sans la combinaison, car l’eau est chaude.
Le sable est blanc étincelant, on croirait de la farine, c’est « Playa Blanca » la bien nommée. Puis nous faisons un 3ème arrêt où nous nous baignons. Nous aurons l’occasion de rencontrer une fois de plus des otaries, toujours aussi curieuses.
Bilan de ces quinze jours aux Galapagos
L’archipel des Galapagos, évoque un pays lointain, et c’est loin, dans le pacifique, d’ailleurs, on ne sait pas toujours où le situer. National Geographic, Thalassa ou autre documentaire ont souvent fait des reportages sur cet archipel. Nous en avions rêvé, et notre rêve s’est réalisé. Très heureux d’avoir pu y rester 15 jours. Nous aurions été très frustrés d’y rester moins.
Les quatre îles que nous avons visitées ont leurs propres caractéristiques:
- Isabela, cette grande île, aux quatre volcans, est peu peuplée, 1700 habitants. Ses rues en sable sont ô combien exotiques, ses petits commerces, ses petits hôtels en font un lieu magique. Ce sera notre coup de cœur.
- San Cristobal et ses innombrables otaries, le tour de l’île a été un super moment.
- Santa Cruz, la plus touristique, mais si on s’éloigne du centre ville, on peut facilement se retrouver seul et tranquille.
- Floreana, la plus petite, 127 habitants, ses plages, sa tranquillité, son centre de sauvetages de tortues terrestres. Sa boîtes aux lettres, dont les lettres ne partent jamais, faute de facteur.
Si bien qu’elle est ouverte et les touristes de passage prennent le courrier à destination de leur pays et postent les cartes postales en arrivant chez eux. Lors de notre passage, nous avons chercher des cartes Françaises, en vain ! En revanche nombreuses étaient celles pour les Etats Unis ou le Canada.
La fameuse boîte aux lettres de Floreana!Mais nous mettrons tout de même un bémol à ce paradis. Il faut réellement casser sa tirelire pour profiter de tout ce qui est offert dans ces îles enchantées, mais le jeu en vaut vraiment la chandelle.
Pour finir une petite partie de pêche, qui rapportera un joli petit thon. Une super journée !!
Et pour finir en beauté, retour à Santa Cruz…
On ne peut pas aller d’île en île sans repasser par Santa Cruz. Nous avions réservé le même hôtel que lors de notre premier séjour. Nous y avions laissé une valise et les panamas afin de voyager léger. Nous retrouvons donc notre charmant petit hôtel et son adorable propriétaire, qui nous embrasse à l’arrivée. On dépose nos affaires et hop, nous repartons à la plage de la « station Darwin » tout près du centre scientifique. Nous y ferons encore du snorkeling, Françoise ne s’en lasse jamais.
On y verra douze raies qui semblent voler, une merveille. Un petit requin à pointe noire, et de nombreux poissons, mas l’eau est trouble.
Notre dernier tour, est celui du tour de la baie, sur une matinée. Paysages magnifiques, snorkeling extra avec tortues de différentes espèces, et beaucoup de gros poissons multicolores. Notre dernier arrêt se fait à Los Grietas. Il s’agit d’un lagon encaissé entre deux immenses falaises. L’eau est fraîche mais c’est « regal…apagos » !!!!!!!! Notre dernier après midi sera consacré à une nouvelle visite de la station scientifique Darwin.
L’itinéraire détaillé de Françoise et Alain pour ces 15 jours aux Galapagos:
Santa Cruz 4 jours
Bateau Santa Cruz-Isabela
Isabela 4 jours
Bateau Isabella-Santa Cruz-San Cristobal
San Cristobal 4 jours
Bateau San Cristobal-Santa Cruz
Santa Cruz 3 jours
Les Galapagos ne constituent qu’une petite partie du séjour de Françoise et Alain. De l’Amazonie à la côte, ils reviennent vite dans un prochain carnet de voyage en Equateur!
En attendant la suite, vous pouvez retrouver leurs périples sur leur blog :-)
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